Quand le Premier ministre de l' Etat d' Israel , Benjamin Netanyahou , a rendu visite au président des Etats Unis , Barack Obama ,le 5 mars dernier, le locataire de la maison blanche n’a pas vraiment défendu à son homologue d'attaquer la République Islamique d' Iran.
C'est plutôt une assitance qui a été garantie, tout en donnant l'impression aux électeurs américains de s’y opposer !
C’est ce qu' affirme un article paru le 15 mars 2012 dans le journal israélien Ha’aretz.
Aluf Benn, son rédacteur-en-chef et l’un des journalistes les plus influents du pays, écrit : « Netanyahou laisse entendre que lors de sa visite à Washington, il aurait reçu l’accord tacite d’Obama pour une attaque sur l’Iran – tout en donnant l’impression de s’y opposer. Obama se prononcera contre cette attaque, de la même manière que les administrations précédentes ont toujours dénoncé les colonies dans les territoires, tout en permettant leur expansion. (…) Lors d’incidents passés, Israël a agi contre la position officielle des Etats-Unis, tout en s’assurant toutefois que les Américains accepteraient les résultats de ses actions et les soutiendraient rétrospectivement. Et les Etats-Unis ont effectivement permis à Israël de contrôler les territoires annexés en 1967, et laissé faire, tout en condamnant de façon symbolique, l’attaque sur le réacteur nucléaire irakien en 1981.
« Et Netanyahou a résumé sa visite de la manière suivante : "J’ai présenté à mes hôtes les exemples que je viens juste de vous citer, et je crois que l’objectif principal que j’ai présenté – de fortifier la reconnaissance du droit d’Israël à se défendre – je pense que cet objectif a été atteint." »
Benn ajoute que Netanyahou cherche à « convaincre le public israélien que la menace iranienne est une menace tangible et existentielle, et qu’il n’y a qu’une seule manière de l’arrêter et de prévenir un "second holocauste" ; une attaque militaire israélienne sur l’infrastructure nucléaire iranienne, qui est profondément enterrée ».
C’est ce que montre également la menace proférée par Hillary Clinton le 12 mars dernier au ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov. Parlant au nom d’Obama, la secrétaire d’Etat américaine avait averti la Russie que les Etats-Unis attaqueraient l’Iran s’il refusait de se soumettre à ses demandes d’ici la fin avril.
Benn retourne contre Netanyahou l’allégorie du canard qu’il avait utilisée pour décrire l’Iran lors d’un discours durant sa visite à Washington : « Ce qui ressemble à une préparation à la guerre, agit comme une préparation à la guerre, et cancane comme une préparation à la guerre, est une préparation à la guerre, et non pas un simple bluff ou une tactique de diversion. Jusqu’à ce qu’il n’aille à Washington, Netanyahou et ses fans évitaient d’utiliser un langage aussi explicite et ne procédaient que par insinuations. Mais depuis qu’il est de retour, Netanyahou s’est lui-même mis, ainsi que le public israélien, en état d’urgence. »
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