jeudi 2 février 2012

La Hongrie en a assez de l'Union Européenne

                                                     La Hongrie, celle du a dit non !


La Hongrie a été admise au sein de l'Union européenne il ya huit ans en coupant les barbelés qui la séparaient de l'Autriche, ancien vestige du rideau de fer. Mais après des années de crise financière, beaucoup ici en plein coeur de l'Europe s'interrogent désormais sur leurs liens avec bruxelles.


Comme l'adhésion à l'UE devient de plus en plus synonime de réduction de dépenses sociales tout en ouvrant les frontières à la concurrence économique, les politiciens anti-UE de plus en plus nombreux à travers le pays ont fortement gagné en popularité, en capitalisant sur ​​les inquiétudes des électeurs qui voient s'assombrir leur espoir en l'avenir. Le Premier ministre hongrois Viktor Orban a été au premier rang de cette contestation. En révisant les lois électorales et économiques bien au-delà de ce que les normes européennes permettent, il affirme placer les intérêts de son pays avant toute chose.


D'autres pays pourraient bientôt prendre le même chemin que la Hongrie. Jusqu'à présent, l'UE et le parlement de Bruxelles la plupart désignent une route à sens unique qui conduit inéxorablement vers une intégration économique toujours plus serré. Proche de la faillite la Grèce pourrait abandonner l'euro, voire même l'UE elle même, si elle échoue à résoudre ses problèmes. Même les politiciens qui appuient Bruxelles et sa politique de rigueur s'interrogent sur la sagesse du pacte financier adopté par les 17 pays de l'euro zone dans un vœu solennel d'austérité qui hypothèque le destin de huit autres pays, y compris la Hongrie , s'ils venait à rejoindre la monnaie unique.


«Le pacte fiscal et son corrolaire, la discipline budgétaire devient la panacée pour tous les états membres qui seraient aux prises avec la crise de la dette", a déploré Martin Schulz, président du Parlement européen et membre du parti socialiste allemand, dans un discours aux dirigeants européens. "Les mesures d'austérité adoptées dans de nombreux États membres, n'apporteront ni croissance économique ni emplois."


Orban accuse les capitaux étrangers entrés dans son pays après avoir rejoint l'UE d'ètre responsable des problèmes de la Hongrie, un constat recurent dans d'autres pays en difficulté, en particulier la Grèce, qui après des années d'exubérance mange maintenant son pain noir. L'UE et le Fonds monétaire International ont peu à peu débloqué des milliards d'aide tout en imposant une politique ultra libérale à laquelle les grecs sont farouchement opposé, tant cette méthode est contraire à leurs aspirations et à leur histoire.
Dans les pays en difficultés  bruxelles est accusé de tout les maux, et dans les pays contributeurs, au premier rang desquels la France et l'Allemagne, les pays en difficulté sont perçus comme des voleurs et des paresseux.


"l'europe c'est la paix affirmait Mitterrand", certes, mais en cas de croissance économique uniquement.


Mais Orban a eu les coudées franches par rapport aux politiciens grecs parce que la Hongrie a conservé sa propre monnaie. Ces derniers mois, il a adopté des lois qui permettent de réduire l'indépendance de la banque centrale de Hongrie dans une tentative pour soumettre la finance à ses objectifs politiques. Voila pourquoi l'UE à lancé une procédure contre la Hongrie en Janvier, en prétextant que les changements en Hongrie allaient à l'encontre des traités européens précedemment signés. Quand aux accusations de dictature populiste lancé par Bruxelles contre Victor Orban elle ne tiens pas vu que l'extrème droite présente dans la coalition au pouvoir en Grèce ne gène aucunement les euro crates.
Pour la finance ont peu ètre d'extrème droite ou islamiste convaincu tant que l'on ne touche pas au sacro-saint pouvouir bancaire.


A travers la Hongrie, des manifestations ont divisé ce pays de 10 millions d'habitants depuis le début 2012, soulignant de profondes divisions entre les Hongrois qui voient l'UE comme la seule chose qui puisse les empêcher de glisser vers l'autoritarisme et ceux qui pensent qu'il est la source de leurs ennuis actuels.

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