samedi 11 février 2012
La Crise de l' Euro en Grèce a atteint un stade critique. C'est l'humiliation ou la faillite.
Le moment le plus critique dans la crise grecque est proche.
Les dirigeants politiques grecs de la coalition au pouvoir ont du mal à accepter une autre série de mesures d'austérité en échange d'un nouveau plan de sauvetage.
Ils sont allés aussi loin qu'ils le pouvaient. Ils ont accepté des réductions du salaire minimum pour les travailleurs du secteur public et privé, quand aux grecs de moins de 25 ans, ce sera le "smic jeune" de la "troïka" soit 500 euros environ.
Le peuple grec rejète massivement l'austérité ce qui pose un problème d'ordre et de démocratie.
Les grecs n'ont plus aucun espoir de sortie de crise. Il s'agit de la cinquième année consécutive qui voit l'économie se contracter, rendant tout effort d'assainissement budgétaire vain et illusoire. Le taux de chômage pour les 15 - 24 ans a atteint 48%. Il ya une forte augmentation de la population "sans-abri" dans la péninsule hellénique. Les signes d'une société brisée sont visible à tous les coins de rue et dans chaque village.
Même ceux qui veulent rester dans la zone euro - et les sondages indiquent que plus de 65% y croient encore - estiment que les mesures exigées par l'UE et le FMI poussent la Grèce dans un cycle de destruction économique.
les ministres des finances de l'euro zone (l'eurogroupe présidé par JC Juncker) ne sont pas convaincus des capacités des politiciens grecs à résoudre la crise. Ils ont été tant de fois déçus depuis 2010.
Donc, est exigé du parlement grec, un vote positif sur le nouveau plan de réduction de dépenses publiques, ainsi que des économies supplémentaires pour un montant 325 millions, correspondant à une réduction des retraites refusée par Athènes. Bruxelles exige également des differents partis politiques qu'ils s'engagent par ecrit, avant les élections d'avril 2012 à respecter les plans de rigueur de la troïka (UE BCE FMI) quel que soit le résultat qui sortira des urnes.
La Grèce humiliée
La foule qui manifeste dans les rues est importante. Certains politiciens hésitent à soutenir les nouvelles mesures d'austérité. Cinq ministres du gouvernement Papademos ont déja démissionné. La coalition actuelle a "de facto" explosé, le goyuvernement risque ne ne pas pouvoir aller jusqu'aux élections du primptemps 2012.
Le ministre des Finances Evangelos Venizelos accepte que le pays soit humilié. Il a menacé le peuple grec: "Le choix auquel nous sommes confrontés est terrible, un sacrifice (le plan de la troïka) ou un sacrifice encore plus grand (un défaut chaotique du pays)"
Angela Merkel caricaturée en Hitler par certains grecs
Rien n'incarne plus au yeux du peuple grec l'humiliation nationale que la suggestion du couple franco-allemand qui menace de mettre la Grèce sous tutelle. La version allemande requérant une administration directe par Bruxelles, le plan français visant à diriger Athènes via un comptes bloqué, réservé au remboursement de la dette.
Si cela se produisait, ce qui reste de la souveraineté grecque aura vécu.
En Grèce, les gens disent qu'ils n'auraient jamais imaginé que l'adhésion à l'UE se traduirait par un "diktat" de l'étranger.
Le ministre des Finances affirme que rester dans la zone euro, passe obligatoirement par des coupes dans les retraites voulues par l'UE et le FMI.
Beaucoup disent désormais que c'est un faux choix, et que la stratégie de l'UE et du FMI est mauvaise, et que tous ces plans n'entrainent que la récession de l'économie. Certes, les réformes ayant pour but de moderniser marché du travail sont prévues, mais il faudra du temps, et en période de déprime mondiale il est difficile d'en apprécier les "soi-disant" bienfaits.
Le résultat le plus probable est que la Grèce acceptera les conditions de Bruxelles, non pas parce qu'elle croit dans le plan, mais parce qu'elle craint l'alternative, un défaut "désordonné".
C'est maintenant au tour du Portugal d'avoir besoin de fonds supplémentaires que le ministre allemand des Finances va devoir accepter.
Mais la crise grecque est loin d'ètre terminée. L'objectif de réduire le ratio dette-PIB à 120% de 2020 ne sera pas atteint estime Wolgang Schauble, ministre des finances de l'Allemagne.
Quelles que soient les votes et engagements de la part d'Athènes, les objectifs de réductions de déficit budgétaire ne seront pas mis en œuvre et encore moins atteints. Une opération de sauvetage supplémentaire à très moyen terme est inévitable. Dans les années à venir la Grèce sera un pays déstabilisé et en proie à des troubles sociaux de plus en plus violents.
Les citoyens grecs les plus brillants emigreront à l'étranger.
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