lundi 2 janvier 2012
L' Euro : la valise de l'UE sans poignée fète ses dix ans d'échecs.
Les bureaucrates de l'UE qui ont dépouillé les gouvernements nationaux de leurs pouvoirs ont investi trop de capital politique dans le projet de l'euro.
Eh bien, nous pouvons maintenant voir très clairement que l'euro est un instrument de récession. C'est rendre les gens plus pauvres, c'est provoquer la déflation et de l'immigration dans les États méridionaux, c'est provoquer des hausses d'impôts dans les états du nord. Si nous regardions cela avec logique, nous irions immédiatement vers une sortie ordonnée de la monnaie unique. Mais bien sûr, l'UE ne fonctionne pas logiquement. Ils ne peuvent pas se résoudre à admettre que c'était une erreur donc nous risquons une rupture désordonnée de la zone euro provoquée en tentant de la sauver pendant trop longtemps.
Vu le niveau d'endettement que certains des Etats membres de l'UE ont atteint, sortir de l'euro est un moindre mal. Permettre à chaque pays de revenir à sa propre monnaie, pour retrouver le chemin de l'exportation et de la croissance, est la moins mauvaise solution pour tous.
Lorsque l'euro a été lancé en 2002, les "euro landistes" ont alors lancé à ceux qui avaient gardé leurs devises nationales : "Vous devez en faire partie ou vous perdrez toute influence ; comme vous le savez, la City de Londres va perdre de l'influence". Regardez aujourd'hui qui s'en sort le mieux en Europe, l'euro zone ou les autres ? Il n'ya certes rien de moins attrayant en politique que de dire : "je vous l'avais dit !" ... mais il ya également une chose moins intéressante c'est d'écouter les mêmes arguments discrédités des politiciens sans vergogne, les mêmes qui ont fait un si mauvais choix il ya 10 ans et qui sont toujours actuellement dans la même logique. Que doit-il arriver avant qu'ils admettent que leur raisonnement était vicié ?
L'impossibilité d'unifier des économies largement divergentes dans un taux d'intérêt unique est l'échec évident de l'Euro. Cet echec a aussi un coût démocratique et pas seulement politique. Le mois dernier, nous avons vu deux Etats membres de l'UE, l' Italie, et la Grèce, dont les premiers ministres élus ont été renversés en faveur d'eurocrates - respectivement, un ancien commissaire européen et ancien vice-président de la Banque centrale européenne. Cela a ressemblé fortement à un putsch de la commission européenne, et ceci dans le seul but de faire appliquer un programme d'austérité impopulaire qui aurait été rejeté lors d'une élection. Les tendances anti-démocratiques qui ont toujours été implicitement à l'oeuvre dans la zone euro, nous les voyons aujourd'hui agir au grand jour. Les apparatchiks de Bruxelles traitent directement avec les apparatchiks à Athènes et à Rome. Le peuple et ses représentants ont été supprimés de l'équation du pouvoir.
C'est le traitement de la crise de la dette avec plus de dette qui arrive maintenant à son terme. Vous n'aidez pas un ami endetté en le poussant à contracter plus de prêts. Quand un pays ne peut pas honorer ses engagements existants, il est fou d'augmenter son passif. Nous devrions aller vers un défaut partiel ordonnée dans les pays qui ne peuvent simplement pas répondre à leurs dettes ainsi que vers un départ négocié de la zone euro.
L'effondrement de l'euro ou sa fin tel qu'il existe actuellement sera le début d'une solution.
Mais la véritable solution viendra quand il y aura une déconcentration adéquate des pouvoirs afin que les décisions soient prises au plus près des gens qu'ils touchent. Si vous regardez quels sont dans le monde les réels succès économiques, les pays les plus prospères sont les plus petits: Hong Kong, la Suisse, Monaco, les îles anglo-normandes, Brunei, Liechtenstein.
L'euro ment, l'euro est allemand.
L'Union européenne soutiennent que ses fonds structurels ont en fait aidé la croissance, encouragé l'expansion et le progrès des Etats membres, or si les fonds de l'UE avaient été le chemin de la croissance, la Grèce serait désormais le plus riche pays de l'Union, et l'Allemagne serait aujourd'hui plus pauvre. Or c'est tout le contraire qui est arrivé, les états pauvres se sont appauvris et les pays déja riches se sont enrichis plus qu'auparavant.
Etre à la solde de l'UE et de la bureaucratie de Bruxelles a considérament affaibli les entrepreneurs qui sont devenus dépendants des subventions européennes. L'exemple de la Politique Agricole Commune est révélatrice de ce malaise.
L'un des derniers budgets voté par les eurocrates, est pour l'acquisition de nouveaux bâtiments pour le Parlement de l'UE. Pensez-vous que cette dépense soit nécessaire et justifiée ?
Comment dans un moment comme celui-ci, quand chaque Etat membre cherche des moyens pour sabrer les budgets sociaux l'UE peut elle faire preuve d'autant de désinvolture ?. Nous sommes tous confrontés à une baisse réelle du niveau de vie. Et l'UE est en train d'arroser d'euros les musées, ainsi que les "allocations de divertissement" pour ses commissaires non élus et donc illégitimes. Il est extraordinaire que la dernière histoire préférée à propos de la sacro sainte commission, c'est que Herman Van Rompuy et José Manuel Barroso se sont envolés pour le même sommet en Russie à bord de jets privés séparés. L'austérité c'est pour les PIIGS pas pour l'élité bruxelloise.
Quand nous avons rejoint l'Union européenne, nous avons pensé que ce serait un marché commun. Telle était la phrase que les gens utilisaient. Si je peux vendre une bouteille d'eau en Grande-Bretagne, je devrais être autorisé à la vendre aussi en France ou en Allemagne, et vice versa. Sauf que c'est un marché très réglementé.
Alors si je veux vendre une bouteille d'eau minérale, la bouteille doit contenir un certain nombre de minéraux, et son volume ne doit pas être supérieur à X ni inférieur Y ! Vous pouvez alors constater que même une bouteille d'eau minérale qui n'a jamais été destiné à l'exportation, qui est consommé uniquement dans un rayon géographique très petit peut tomber sous le coup de la réglementation de l'UE et être déclarée illégale.
Ainsi, au lieu d'avoir un marché commun, nous avons le contraire. Nous avons un marché restreint au sein duquel le choix du consommateur s'en trouve diminué.
Et c'est pourquoi l'Union européenne, à travers cette politique de centralisation ou d'harmonisation, d'uniformisation, s'est condamnée à l'insignifiance économique.
La bureaucratie des eurocrates a rendu indispensable des choses dont nous nous passions très bien auparavant. Nous n'avons pas besoin de plus de bureaucratie. Nous n'avons pas besoin de politique agricole commune. Nous n'avons pas besoin de politique commune de la pêche. Et nous n'avons pas besoin de l'euro. L'intégration à marche forcée contre la volonté des peuples souverains, loin de répandre la paix et la bonne volonté en Europe, a eu l'effet inverse. Elle a en fait augmenté les rivalités nationales à des niveaux jamais vus depuis la Seconde Guerre mondiale.
L'UE est une conséquence plutôt qu'une cause de la paix en Europe. L'idée que la paix en Europe dépend des bureaucraties de Bruxelles est folle. La paix en Europe est maintenue par le commerce, par l'amitié, et surtout par le fait que nous sommes des démocraties libérales plutôt que les démocraties autoritaires.
Les 70 ans de paix que nous avons vécu depuis 1945, nous les devons bien plus à la "pax américana" sous l'égide de l'OTAN, qu'à une "pseudo monnaie" qui n'existait pas avant le XXIeme siècle.
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