samedi 7 janvier 2012
Euro cauchemard de la Grèce : le plus dur est à venir vu que les chiffres sont plus mauvais que jamais.
Dans quel état est l'économie réelle en Grèce après cinq années de récession, d'innombrables grèves et de chômage à 17,7% ?
Les immatriculations de véhicules neufs et d'occasion ont plongé de 30% en 2011, après avoir déjà chuté de 37% en 2010. Seuls 107 737 véhicules ont été enregistrés, le plus bas niveau depuis plus de 20 ans.
Et pourtant, plus de coupures sont à venir. A la Mi Janvier, les inspecteurs de la Troïka (Commission européenne, le FMI et la BCE) seront une fois de plus à la tête de la Grèce en inspectant ses livres de compte publics et verifieront le montant exact du déficit budgétaire pour 2011, personne n'a plus aucune confiance en les chiffres grecs. Et ils vont de nouveau provoquer la colère. Les dernières indications annoncent un déficit compris entre 9,5% et 10,7% du PIB, soit un niveau nettement supérieur à ce que la troïka avait fixé, une limite de 9% que la Grèce avait juré de respecter.
Ainsi, de nouvelles «réformes structurelles», comme on les appelle, devront être mises en œuvre, sans négliger aucune coupes sociales ... pensions complémentaires, salaires du secteur public, avantages sociaux ainsi que la santé, sans oublier la défense et les exonérations fiscales. de nombreux services publics devront être fermés et des dizaines de milliers de fonctionnaires seront mis à pied.
En grèce on manifeste depuis début 2010...pour rien !
Concernant le plan de sauvetage accordé par les "préteurs" de la "troïka", € 111 milliards ont déjà été versés. Le versement de la sixième tranche, € 5 milliards, a été reporté de Décembre à Mars en raison de l'absence de progrès dans la libéralisation du pays, quant à la septième tranche, € 10 milliards, sont versement est reporté de Mars à Juin 2012.
«Si notre mission de la mi-Janvier parvient à la conclusion qu'il ya des retards, alors nous devrions revoir le versement du mois de Mars", a annoncé Olivier Bailly, porte-parole de la Commission européenne.
Puis il va ètre question du deuxième plan de sauvetage de € 130 Milliards décidé en Octobre dernier. € 89 milliardsdoivent être disponibles pour Athènes en Février. Il permettront à la Grèce de payer € 17,5 milliards en obligations arrivant à échéance en Mars 2012. Mais la troïka a imposé des conditions sévères.
Tout d'abord, la Grèce a besoin de forcer les institutions financières qui détiennent 206 milliards de dollars de ses obligations à accepter "volontairement" une décote de 50% comme exigé lors du sommet de la zone euro en Octobre. Les négociations ont traîné. Mais maintenant la rumeur qui circule affirme que les détenteurs d'obligations sont sous la menace de perdre 100% de leur investissements si la Grèce tombe dans un défaut désordonné. Et un accord a émergé : leurs anciennes obligations seraient échangés contre de nouvelles obligations dévaluées avec un coupon donnant droit à un taux d'intéret de 5%. Ils auraient le même statut que les prêts que la Grèce reçoit de la zone euro et du FMI.
Deuxièmement, la Grèce doit mettre en œuvre des «réformes structurelles» dans le secteur privé pour la rendre compétitive. Parmi les mesures "recommandées" : amputer les salaires, réduire le salaire minimum à € 751 (en France c'est € 1.398), la mise au rebut DÉFINITIF des 13e et 14e mois.
«Ainsi, nous pourront réunir les conditions necessaires au versement de la prochaine tranche du prêt", a expliqué Papademos lors d'une réunion avec les principaux syndicats. Les employeurs et les syndicats devront parvenir à un accord ce mois-ci pour répondre aux demandes de la Troïka.
«Sans un accord avec la troïka et le financement qui en découle, la Grèce devra faire face à la menace d'un défaut de paiement désordonnée en Mars 2012."
Giannis Panagopoulos, président de la GSEE évacué d'une manifestation générale après avoir été violemment agréssé par des manifestants en colère.
Mais la réduction des salaires ne passe pas auprès des syndicats. En pointe: Giannis Panagopoulos, président de la GSEE, la plus haute confédération de syndicats du secteur privé en Grèce. Sa résistance est véhémente. "Les salaires, dit-il, n'expliquent pas à eux seuls l'absence de compétitivité de la Grèce". Au lieu de cela, les entreprises devraient sécuriser leurs emplois". D'autres responsables syndicaux parlent à tort et à travers, la division règne. Donc, il est peu probable qu'il y ait des progrès notables dans la mise en œuvre des «changements structurels».
Ainsi, les inspecteurs de la troïka vont de nouveau ètre très en colère. Mais les politiciens grecs sont devenus des experts dans le jeu de l'extorsion, même avec les détenteurs d'obligations. Ils ont constaté que la Troïka, après quelques protestations de facade, gardera la Grèce à flot un autre mois et ainsi de suite. recemment la Grèce a été déclaré "too big to fail" (trop importante pour la laisser tomber). Sa chute menacerait d'emporter le système financier mondial dans la débacle !
"Un véritable enfer", voila comment Giorgos Provopoulos, gouverneur de la Banque de Grèce, décrit la possibilité d'une vie économique sans l'Euro.
Le Drachme c'était donc l'horreur, et la Suisse et l'UE "hors zone Euro", doivent sûrement actuellement vivre au bord de la guere civile...
Même Beatrice Weder di Mauro, membre du Conseil allemand des experts économiques a confirmé qu'un éclatement de l'euro en 2012 "ne peut être exclue."
Il faut dire que les déclarations des autorités grecques en matière d'économie ne passent plus les frontières de la péninsule hellénique depuis bien longtemps.
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