François Hollande au point mort.
Après sa victoire écrasante dans la primaire socialiste d'Octobre , en partie grâce à l'étrange sortie de Dominique Strauss-Kahn, François Hollande traverse aujourd'hui une phase critique. Le candidat du PS est coincé entre le marteau et l'enclume: le retour de Sarkozy d'une part, aidé par une surexposition médiatique en raison de la crise, l'échec des socialistes de l'autre à trouver un positionnement politique unique sur les principales questions qui affectent L'opinion publique française: l'économie, l'immigration et l'énergie nucléaire.
Atteindre Elisée n'a jamais été facile pour la gauche . François Mitterrand y est arrivé à deux reprises, mais il demeure depuis dix-sept ans la seule exception à la règle. La France de la Cinquième République a tendance à être beaucoup plus conservatrice qu'auparavant. Pour gagner, Hollande aurait besoin des voix de la droite modérée (le centre de bayrou), mais ses tentatives pour intercepter l'électorat centriste ne plaisent pas du tout à sa gauche.
La rigueur budgétaire .
Hollande est opposé à la «règle d'or». Pour lui, la croissance économique est plus importante que l'obligation constitutionnelle d'équilibrer le budget. Une position qui, laissant de côté le fond de l'affaire, est objectivement plus difficile à défendre en raison de la "campagne médiatique pro-rigueur" qui est devenu la plaque d'immatriculation du poids lourd européen "merkozy" incarné par le duo Sarkozy-Merkel, qui s'est désormais imposé à tous les niveaux en Europe.
L'énergie nucléaire .
Pour un Français, «électricité» est synonyme d'atome, qui signifie à son tour des milliers d'emplois. Le débat nucléaire est chauffé à blanc, mais toujours déséquilibrée. Au-delà du battage médiatique des actions de GreenPeace, seulement 15% des Français seraient pour la sortie du nucléaire immédiate. 62% pour une sortie progressive, sur une période de 25-30 ans, tandis que 22% aimeraient investir dans des usines de nouvelle génération type EPR. Le conflit entre les avantages et les inconvénients de l'atome est plus prononcé sur la gauche - domaine politique devenu la chasse gardée de'EELV - et a un impact sur chaque déclaration du candidat Hollande.
Immigration .
Demain sera discutée au Parlement au projet de loi soutenu par le PS et EELV (Europe Ecologie Les Verts) qui veut étendre le droit de vote aux immigrants extra européens dpour les élections municipales. Hollande est devenu par cette proposition (en fait déjà présente dans le programme de Mitterrand en 1981, la fameuse proposition 110 ) une cible facile pour Marine Le Pen et Jean-François Copé, secrétaire de l'UMP un des plus fidèle partisan de Sarkozy.
Dans ses interviews fRrançois Hollande est alors forcé de jouer la synthèse , et à chaque fois de perdre l'occasion de saper les positions politique de la droite. Quand au président sortant, sa rhétorique a toujours été très efficace, il rassure les électeurs (en particulier les modérés et les indécis), en construisant sa campagne dans le style Charles de Gaulle: un ton solennel de sauveur de la France. Sa logique de "bon père famille" est la promesse de négocier au mieux les intérets de la France en Europe et dans le monde.
La dernière possibilité d'Hollande pour inverser la tendance négative pourrait être le déclassement possible de la note souveraine française. Si les agences de notation va privent la France de son AAA durant la campagne électorale, alors le PS aurait un argument fort pour clouer au pilori la politique budgétaire du quiquennat de Nicolas Sarkozy. Et pour un président sortant, l'intention de séduire les électeurs avec ses plans pour l'avenir, serait un retour soudain vers le passé.
http://www.linkiesta.it/blogs/cambronne/francois-hollande-e-crisi-di-consensi
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