Merkozy régler la crise de la dette ? Nous y croirons quand nous le verrons !
Angela Merkel et Nicolas Sarkozy travaillent sur une solution globale pour regler la crise la zone euro - mais se dressent devant eux des obstacles financiers massifs et politiques.
le dernier projet de Nicolas Sarkozy et d'Angela Merkel semble impliquer la recapitalisation des banques en Europe, même si l'Allemagne et la France ne sont toujours pas mis d'accord sur la manière dont cela doit être fait.
"Merkozy", comme certains plaisantins appellent les dirigeants allemand et français, veulent élaborer une "stratégie globale" pour résoudre la crise de la dette en zone euro. Nous allons y croire quand nous le voyons.
Maintes et maintes fois depuis plus d'un an maintenant, les investisseurs ont été stimulées par l'émergence de chaque nouveau «plan», mais leur exubérance n'a duré que le temps necessaire pour faire émerger les détails.
Il semblerai que le dernier projet implique une recapitalisation complète des banques de l'Europe et - enfin - les protéger d'un défaut grec, et pourtant l'Allemagne et la France ne sont toujours pas d'accord sur la façon dont cela doit être fait.
Cela implique que les créanciers du secteur privé vont devoir prendre une dépréciation beaucoup plus grande sur leurs avoirs en dettes grecque (Jean-Claude Juncker, Premier Ministre du Luxembourg, a demandé s'il pourrait y avoir une coupe de 60%) Mais une restructuration à cette échelle serait fortement combattue par la BCE. Les agences de notation interprèteraient cette coupe comme un défaut, et provoquerait le déclenchement des milliards d'euros-dollars de contrats SWAP de garantie sur défaillance, les banques seraient potentiellement déstabilisées partout dans le monde.
Pas évident de dynamiser la puissance de feu du FESF, afin qu'il puisse sauver d'autres pays membres assiégés alors que les marchés prendraient un défaut grec comme une preuve que d'autres économies vulnérables seraient à leur tour autorisés à faire failitte. Et au milieu de ce jeu d'échecs à 17 dimensions, chaque État membre poursuit son propre agenda, les ministres européens des finances auront à endurer une critique féroce de la Chine, de l'Inde et des Etats-Unis au sommet du G20 ce week-end sur les conséquences désastreuses s'ils ne parvennaient pas à se mettre d'accord.
Merkozy peut miser sur un volontarisme courageux, mais cette crise est encore très loin d'ètre terminée.
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