Riposte du monde du travail de Grande-Bretagne à l’inflation spéculative
La Grande-Bretagne connaît une vague de grèves comme elle n’en a pas vu depuis des décennies. Ces mouvements de grève correspondent comme dans d’ autres pays à l’ effondrement du niveau de vie engendré par une inflation spéculative des grands trusts (notamment pharmaceutiques – Big Pharma – et énergétiques).
La classe ouvrière anglaise est la première en occident à réagir, les salaires sont gravement rongés par une inflation à deux chiffres de nombreux foyers ne sont plus à même de se nourrir correctement.
Nous apprenons par la presse que plus de 40 000 cheminots vont poursuivre la série de grèves nationales du rail jusqu’au samedi 20 août selon le syndicat RMT (Rail,Mer,Transport) et la TSSA (Association des personnels salariés des transports). Le métro de Londres ainsi que les transports en surface sont à l’ arrêt au moment ou j’ écris ce texte.,
Tout les fers sont au feu pour bloquer l’ économie, dans les principaux ports les blocages commencent, les travailleurs du port de Festoiement, seront à leur huitième jours de grève Dimanche. C’ est la moitié du fret par conteneurs qui est paralysé. Le port de Liverpool est également touché par la grève de 500 dockers.
« Plus de 500 débardeurs du quatrième plus grand port de Grande-Bretagne, le port Geel de Liverpool, ont voté lundi pour la grève après avoir rejeté une augmentation de salaire de 7%. Le personnel réclame des augmentations de salaire conformes à la flambée de l’inflation – déjà supérieure à 9% et en augmentation rapide – et accuse les patrons de ne pas avoir augmenté les salaires depuis 2018 et de revenir sur un système de primes convenu.
Le personnel du port de Geel est le deuxième groupe de dockers britanniques à annoncer une grève ce mois-ci, après que quelque 1 900 travailleurs de Felixstowe – le plus grand port du pays – ont annoncé huit jours de grève. La circulation du réseau mondial de conteneurs maritimes de Felixstowe devrait s’arrêter à partir de ce dimanche après l’échec des pourparlers avec les patrons.»(sources politico)
la solidarité hors frontière s’organise
Un porte-parole de la British Ports Association (BPA), citant des opportunités d’expansion sur d’autres quais britanniques comme London Gateway et Southampton, va minimiser les possibilités d’ expansion du conflit.
“Nous ne prévoyons pas actuellement que cela ait un impact prolongé sur les chaînes d’approvisionnement britanniques”
Le porte-parole de BPA pense que les pièces à assembler et les semi-conducteurs seront acheminés vers d’ autres ports y compris vers des ports de l’UE comme Amsterdam. Cependant détourner un tel trafic n ‘est pas sans compter sur la résistance et la solidarité des dockers. Les dockers de Amsterdam ont déjà déclaré qu’ils refuseraient de décharger les navires détournés de Festoiement.
“J’ai reçu des lettres de soutien des dockers américains de la côte ouest”, a déclaré Bobby Morton, un représentant du syndicat Unite ajoutant qu’”ils refuseront de gérer tout travail en provenance ou à destination de Felixstowe”. Les travailleurs de l’Union maritime d’Australie, a-t-il dit, ont promis la même chose. C’est finalement toute la logistique des transport qui est en passe non seulement de paralyser l’ économie britannique, mais d’ entraîner une réplique sans frontière du monde du travail. Les entrepôts de Grande-Bretagne d’Amazone sont actuellement paralysés par la grève.
En juillet en Allemagne, alors que le syndicat verdi entrait en négociation avec l’association centrale des entreprises portuaires allemandes (ZDS) sous la pression grèviste et la répression judiciaire1 et policière. C’ est pour une revalorisation des salaires que les 12000 travailleurs des ports de Hambourg, Brême, Bremerhaven, Brake et Wilhelmshaven, sont entrés en action..
Le port d’Oakland, près de San Francisco, a été fermé fin juillet en raison d’une grève des camionneurs. Et une grève des camionneurs de huit jours en Corée du Sud en juin a mis à rude épreuve les chaînes d’approvisionnement en micropuces. Les experts préviennent que le spectre d’une action revendicative généralisée freinera l’économie bégayante du Royaume-Uni et pourrait avoir des effets d’entraînement préjudiciables sur les routes maritimes à proximité à un moment critique, ajoutant de nouveaux points douloureux aux artères commerciales mondiales déjà obstruées.
La logistique des transports est touchée et elle va s’accompagnée de celle de la communication et des livraisons.
Selon WSWS
Près de 115.000 travailleurs de Royal Mail membres du CMU (Syndicat des travailleurs de la communication) feront grève les 26 et 31 août et les 8 et 9 septembre. 50.000 autres travailleurs des télécommunications à British Telecom, du même syndicat, feront grève les 30 et 31 août. Les travailleurs des Postes se joindront à eux les 26, 27 et 30 août.
Confirmant avec force la colère et la détermination qui animent les travailleurs, des grèves sauvages auxquels participaient des milliers de personnes ont eu lieu chez Amazon et se poursuivent tous les quinze jours chez les sous-traitants de l’infrastructure énergétique vitale du Royaume-Uni. Sources wsws
Ces grèves ont lieu alors que les travailleurs européens et internationaux mènent eux aussi des grèves importantes. Des grèves générales d’un jour ont eu lieu en Italie, en Grèce et en Belgique. Une vague de grèves a déferlé sur la Turquie et il y a des actions majeures menées contre des compagnies aériennes européennes , notamment une grève de cinq mois prévue chez Ryanair en Espagne.
S’il est encore trop tot pour se prononcer sur une généralisation dans la durée des grèves, nous pouvons dire que toutes les conditions sont réunies pour que cela se produise, la Cie d’ assurance l’ Allianz à sur le sujet pronostiquée une déferlante de grèves
« Allianz Global Corporate & Specialty (AGCS), filiale de l’assureur allemand du même nom, prévoit une augmentation des troubles sociaux à partir du 1er juillet 2022. La hausse du coût de la vie engendrera manifestations et grèves qui pourraient tourner à des émeutes.
La perturbation de la chaine d’approvisionnement et l’élévation du coût de la vie pendant et après la période de crise sanitaire (bidon) constituent les principales causes des troubles sociaux. La fragilité des institutions, le manque de confiance envers les sources d’information traditionnelles et le pouvoir exorbitant des réseaux sociaux pourront également constituer des facteurs de déclenchement des troubles sociaux. »
http://dlvr.it/SXBCC5
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