mercredi 17 août 2022

EHPAD Orpéa de Vannes : la maison brûle selon la CGT

On a vu passer un nombre incalculable de commentateurs et de politiques lors de la sortie du livre dénonçant le scandale monstrueux des maisons de retraite qui se sont spécialisées dans la maltraitance de leurs résidents âgés et fragiles. Pourtant, depuis des mois, malgré les promesses mensongères des autorités politiques, rien n’a été fait comme vous pouvez le constater ici. Suite à leur visite de l’établissement, des élu.e.s CGT ont déclenché le 4 août un droit d’alerte pour danger grave et imminent sur la résidence Cliscouët à Vannes (56). En effet, la situation est alarmante avec un sous-effectif important et durable, des conditions de travail dégradées accentuant le mal-être des soignants et augmentant les démissions des professionnels : * Pas d’EPI pour de nombreux soignants ; * Plus d’infirmière coordinatrice ; * Turn-over 2 fois plus important que dans le reste de la Bretagne ; * Recours excessifs aux CDD et intérimaires, mettant à mal la continuité des soins ; * Glissements de tâches dûs à la pénurie de personnel. Les salariés en souffrance et pour lesquels les préconisations de la médecine du Travail ne sont pas prises en compte engagent la responsabilité de l’employeur ! Tout cela concourt à mettre en danger les salariés de l’EHPAD ainsi que les résidents pris en charge. La direction fait le choix de faire travailler des personnels insuffisamment formés ou n’étant pas habilités à effectuer un travail de soignants. C’est inacceptable pour la CGT ! Une enquête conjointe a eu lieu le 9 août, cependant le directeur remplaçant n’a pas été en mesure de répondre à de nombreuses questions. Devant une situation détériorée, la multiplication des situations de sous-effectif, en particulier la nuit, il s’avère qu’aucune mesure sérieuse ne semble avoir été prise par l’employeur pour y remédier. A cela s’ajoute une instabilité managériale et des « pratiques illégales » de retenues sur salaire ou de non prise en compte de la particularité de salariés handicapés. Malgré cela, lors de la réunion extraordinaire du CSE du 10 août, la direction a continué de nier la réalité et l’existence du droit d’alerte, soutenue par les élus Arc-en-Ciel et UNSA, pourtant informés des difficultés de l’établissement depuis plus d’un an ! La CGT maintient qu’il y a un danger grave et imminent sur cette résidence ORPEA de Vannes et s’inquiète des risques élevés encourus tant par les salariés que par les résidents. Elle demande que des mesures adaptées soient prises en urgence pour y remédier.
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