vendredi 3 septembre 2021

Postdémocratie française : en garde à vue pour avoir crié "Castex, collabo !" par Karine Bechet-Golovko

Postdémocratie française : en garde à vue pour avoir crié "Castex, collabo !" La démocratie française se porte à merveille et d'autant mieux qu'elle n'est plus qu'un élégant souvenir. Un homme de 63 ans a été interpellé par les forces de l'ordre pour avoir crié à plusieurs reprises (le salaud !) "Castex, collabo !" lors du déplacement du Premier ministre dans le Bas-Rhin. Quelle idée de dire tout haut ce que l'on doit penser tout bas, ou encore mieux ne plus penser : penser est trop dangereux, comme cet exemple le prouve, pour notre liberté. La liberté, c'est le silence ! La popularité de notre Gouvernement ne fait aucun doute - en tout cas, dans les sondages. En revanche, les déplacements, qu'il s'agisse du Président de la République ou du premier ministre, ne se passent pas sans embûches, sifflets et insultes. Des affichages publics aux frais du contribuable n'y changeront rien, la patience a pris fin. Des deux côtés. Lors de son déplacement en Alsace, le Premier ministre s'est fait insulter. Mais peut-on considérer comme une insulte de saines paroles ? Un habitant de Colmar, un homme de 63 ans, a eu le toupet de répéter plusieurs fois "Castex, collabo !" sur le passage du représentant du pouvoir, du dignitaire du Parti. Mais rassurez-vous, s'il a été interpellé, ce n'est "qu'un" anti-pass sanitaire, pas vraiment un être humain, en tout cas de ceux qui peuvent mériter d'avoir des droits et des libertés ... comme nous le comprenons grâce à cet article : "Un Colmarien de 63 ans, présent à Sélestat pour suivre une manifestation anti-pass sanitaire, s'est retrouvé sur la place Maurice-Kubler. Il a insulté le Premier ministre. L'individu a vite été écarté par le service d'ordre. L'homme a ensuite outragé les policiers. Placé en garde à vue au commissariat de Sélestat, le Colmarien sera convoqué au tribunal correctionnel." L'on appréciera le traitement de l'information par les médias. Très discret, comme si l'interpellation d'un homme pour avoir exprimé son opinion, même si cette opinion n'est pas dans la ligne du Parti, est devenue une chose normale en France. Tellement banale, qu'elle ne mérite pas quelques lignes dans les médias. Ensuite, les rares journaux qui en ont parlé n'ont émis strictement aucune critique. Donc, ils valident. Qu'a dit cet homme finalement de si terrible, qu'après avoir été écarté par le service d'ordre du Premier ministre (ce qui est normal, puisque nos dirigeants ne peuvent plus se permettre un contact direct avec le peuple), il a été interpellé par les forces de l'ordre et ne s'est pas laissé faire ? Il a dit une simple vérité : le régime actuellement en place en France est un régime de collaboration, car nous sommes dans une période d'occupation : •occupation idéologique : vision globaliste du monde et de l'homme ; •occupation politique : les décisions ne sont plus prises en fonction de l'intérêt national ; •et donc occupation juridique : la plupart des normes ne sont pas décidées par les pouvoirs nationaux, mais par des structures supraétatiques - UE, OCDE, FMI, OMS, etc. - elles ne sont qu'adoptées, légitimitées en quelque sorte par organes étatiques. Or, faciliter la mise en oeuvre d'un régime d'occupation est bien de la collaboration, qui en l'occurrence s'accompagne d'une répression. Le dire est en effet extrêmement dangereux. Mais reconnaître que cela existe ne l'est pas moins. C'est pourquoi nous trouvons des formules au conditionnel "aurait crié". Car comment le bon peuple pourrait-il ne pas être satisfait de son bon gouvernement ? Comment pourrait-il y avoir de la résistance ? Quelle honte ... Karine Bechet-Golovko jeudi 2 septembre 2021
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