dimanche 25 juillet 2021

Les Cyber-contes : 2020, printemps de l'hacktivisme

Donné pour mort en 2013, en fermentation depuis, l'hacktivisme est réapparu en soutien aux révoltes populaires du printemps dernier. Le rideau s'ouvre à l'aube de l'année 2020. Depuis octobre 2019, les révoltes au Chili ont pris le relai sur la ligne de front Hong-Kongaise. Le "Be water" fait partie de la résistance dans la rue et l'Amérique Latine a décidé d'entrer dans la danse. L'union des luttes, c'est aussi des concessions à la culture de l'autre Comme pour les Gilets Jaunes, c'est un tout petit rien qui a mis le feu aux poudres, ici l'augmentation de 30 centimes des tickets de transports. Expression du creusement des inégalités, ce cycle de résistance amènera jusqu'à 1,2 million de Chiliens dans la rue et déclenchera des émeutes dans les principales villes du pays. Il faudra une pandémie mondiale pour refermer le couvercle de la marmite. Dès le début des émeutes au Chili, les hackers sont de la partie. Fin octobre, deux hackers chiliens, RebelSide et MentalMalicia publient les données de 21 000 personnelles de carabiniers chiliens, l'équivalent de notre gendarmerie. Cette fuite de donnée est associée à des documents sensibles. Des sources internes aux carabiniers confirmeront aux médias l'existence d'une attaque informatique les ayant visés. La fuite sera nommée "PacoLeaks" ("la fuite de données des flics"). Le compte Twitter "Anonymous Chile" confirmera à CheckNews que les deux hackers sont proches du mouvement : «MenteMalicia et RebelSide ont participé à plusieurs actions organisées par Anonymous, en plus de partager avec nous différents idéaux. Ainsi, on peut dire qu'ils font partie d'Anonymous, bien qu'il ne s'agit pas d'un groupe fermé, plutôt d'un ensemble de personnes qui partagent des idéaux et des objectifs communs». Le 14 décembre, c'est au tour de l'armée chilienne de concéder dans un tweet avoir été hackée. Cette...
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