Ce sont ces paroles, empreintes de gravité et dignité, qui résonnent en ce lieu, ici au mémorial de Gisozi, à Kigali. Raconter la nuit. Ces paroles convoquent un insondable silence. Le silence de plus d'un million d'hommes, de femmes, d'enfants, qui ne sont plus là pour raconter cette interminable éclipse de l'Humanité, ces heures où tout s'est tu. Elles nous racontent la course éperdue des victimes, la fuite dans la forêt ou dans les marais. Une course sans arrivée et sans espoir, une traque (...)
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