Une nouvelle astuce de Big Pharma, qui relève de la chutzpah, vient d’être diffusée par les médias : les effets secondaires du vaccin AZ ne sont rien d’autre qu’un effet nocebo ! Certains effets secondaires rapportés par les personnes ayant reçu le vaccin d’AstraZeneca peuvent être amplifiés par la crainte qu’il suscite, croient des experts, qui plaident pour une meilleure relativisation des risques que pose ce dernier pour la santé.
Aussi rares soient-ils, les cas de caillots sanguins causés par le vaccin d’AstraZeneca alimentent un sentiment de méfiance qui peut en exacerber les effets négatifs. Il existe un terme pour expliquer ce phénomène : l’effet nocebo, explique le professeur Mahyar Etminan, du département d’ophtalmologie, de médecine et de pharmacologie à l’Université de la Colombie-Britannique (UBC).Cette notion, contraire au placebo, décrit un résultat négatif qui se produit en raison de la croyance que l’intervention causera un préjudice, précise-t-il. Des effets « attendus »
Elizabeth Lefrançois a reçu avec enthousiasme sa première dose du vaccin d’AstraZeneca il y a une semaine. Le soir venu, des symptômes sont apparus : des frissons, des effets grippaux, de la fatigue et des maux de cœur. « Comme un mélange de grippe et de lendemains de veille », décrit la Vancouvéroise dans la quarantaine.
Mme Lefrançois n’était pas inquiète outre mesure même après avoir été prévenue que des effets indésirables pouvaient résulter de la vaccination. Toutefois, elle admet que les cas de thromboses rapportés par les autorités sanitaires suscitent chez elle certaines craintes.
« C’est sûr qu’on y pense. Je viens de voir qu’une femme est décédée au Québec. Peut-être que ça fait qu’on remarque plus nos effets secondaires », se questionne-t-elle.
« Le nombre de thromboses versus le nombre de vaccins est minime, mais ça reste qu’on est humain et quand on voit quelqu’un qui en tombe malade, ça inquiète », ajoute Mme Lefrançois.
Le lien de causalité n’a pas été déterminé entre le décès d’une femme en Montérégie, au Québec, et la vaccination à l’AstraZeneca. Une enquête est en cours. L’AstraZeneca sous le microscope public
À moins d’étudier les effets secondaires dans une étude bien contrôlée, il est difficile de dire s’il existe un lien de causalité entre le vaccin et les sensations ressenties par les patients, ou s’il s’agit d’un effet nocebo, reconnaît le professeur Etminan.
Or, le concept joue ici un rôle significatif, estime-t-il. Sous le microscope médiatique, le vaccin d’AstraZeneca prend ainsi une place plus large dans la conscience populaire. «Le fait que ce soit dans les nouvelles tous les jours ajoute de l’huile sur les flammes», dit-il.
Le vaccin de l’AstraZeneca n’est pourtant pas le seul qui pourrait avoir des effets secondaires sévères. Des études menées en Israël explorent le lien entre le vaccin de Pfizer-BioNTech et des inflammations du muscle cardiaque.
«Tous les vaccins et les médicaments présentent des effets indésirables», rappelle Horacio Bach, professeur à la Faculté de médecine de l’Université de la Colombie-Britannique.
L’un des problèmes liés à la réputation négative du vaccin d’AstraZeneca repose sur le fait que des informations sont rapportées avant que les conclusions ne soient énoncées, selon lui.
« L’enquête doit d’abord être menée avant d’annoncer des causalités, parce que, s’il faut se rétracter, le mal est fait, et la confiance du public est déjà entachée », explique-t-il. … Photo d’illustration : Le vaccin AstraZeneca pourra être offert aux Canadiens de 30 ans et plus s’ils ne désirent pas attendre pour obtenir un vaccin à ARNm, comme ceux de Pfizer-BioNTech ou Moderna. © LUIS ACOSTA/Getty Images
Geneviève Lasalle
MSN Actualité 28 avril 2021
http://dlvr.it/Rydnc9
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire