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TROISIÈME PARTIE
LA PRODUCTION DE LA PLUS-VALUE ABSOLUE
I. Processus de travail et processus de mise en valeur.
L ‘acheteur de la force de travail la consomme en faisant travailler le vendeur. Ce travail, pour réaliser de la marchandise, doit d’abord réaliser de la valeur d’usage et, en cette qualité, il est indépendant des rapports spécifiques entre les capitalistes et les ouvriers. [Suit] une description du processus de travail en tant que tel. P. 141-149 [185-132/180 186].
Le processus de travail, sur la base capitaliste, revêt deux particularités :
1. l’ouvrier travaille sous le contrôle du capitaliste ;
2. le produit est la propriété du capitaliste, car le processus de travail n’est plus qu’un processus [mettant en jeu] de deux choses achetées par le capitaliste : la force de travail et le moyen de production. P. 150 [193-194/187].
Cependant, le capitaliste exige la valeur d’usage non pas pour elle-même, mais en tant que support de la valeur d’échange et plus spécialement de la plus-value. Le travail, dans ces conditions où la marchandise est unité de valeur d’usage et de valeur d’échange [est à la fois valeur d’usage et valeur d’échange], devient donc unité de processus de production et de processus de mise en valeur [devient donc à la fois processus de production et processus de mise en valeur]. P. 151 [194-195/188].
Donc, étudier la quantité de travail matérialisée dans le produit.
Par exemple, le fil. Dans sa fabrication sont nécessaires 10 livres de coton, mettons 10 sh. [shillings], et 2 sh. pour les moyens de travail, pour la broche, dont l’usure nécessaire dans le filage est ici dénommée brièvement « fraction de broche ». Il est donc entré dans le produit 12 sh. de moyens de production, c'[est]-à-[dire] à partir du moment où ce produit est devenu une véritable valeur d’usage, du fil en l’occurrence, et 2 sh. dès lors que seul le temps de travail socialement nécessaire a été représenté dans ces moyens de travail. Combien le filage lui ajoute-t-il [au produit] ?
Ici, le processus de travail [est] donc considéré sous un tout autre angle ; dans la valeur du produit, les travaux du planteur de coton, du constructeur de broches, etc., et du fileur sont, en tant que parties comparables, qualitativement identifiées au travail humain général, nécessaire, générateur de valeur et n’y entrent, par conséquent, qu’au seul point de vue quantitatif ; pour cette raison justement, ils sont quantitativement mesurables par le temps employé, étant bien entendu qu’il est du temps de travail socialement nécessaire puisque seul ce dernier est générateur de valeur.
Si l’on suppose que la valeur journalière de la force de travail = 3 sh. et que cette valeur journalière représente six heures de travail, qu’on fabrique par heure 1 2/3 livre de fil, donc en 6 heures, 10 livres de fil avec 10 livres de coton (comme plus haut), on constate qu’il est ajouté en 6 heures, 3 sh. de valeur et que le produit vaut 15 sh. (10 sh. + 2 + 3 sh.) ou 1 sh. 6 d. [d. le penny = 1/12 de shilling] par livre de fil.
Mais ici, pas de plus-value. Cela ne peut pas servir au capitaliste. (Inepties de l’économie vulgaire. P. 157 [200/192])
Nous avons admis que la valeur journalière de la force de travail était de 3 sh. parce qu’ 1/2 journée de travail ou 6 heures y [était] matérialisée. Mais cette 1/2 journée de travail [est] nécessaire seulement pour maintenir l’ouvrier pendant 24 heures, [ce qui] ne l’empêche nullement de travailler 1 /1 journée. La valeur de la force de travail et sa mise en valeur37 sont 2 grandeurs différentes. Sa propriété utile [de la force de travail] n’était qu’une condition sine qua non, mais ce qui a été décisif, c’est la valeur d’usage spécifique de la force de travail, source de plus de valeur d’échange qu’elle en possède elle-même. P. 159 [201-202’/193-194].
L’ouvrier travaille donc 12 heures par jour, file 20 livres de coton = 20 sh., use 4 sh. de broches, et le travail coûte 3 sh. = 27 sh. Mais dans le produit sont matérialisées : 4 journées de travail de [dans les] broches et de [le] coton, 1 journée de travail du fileur = 5 journées à 6 sh. = 30 sh., valeur du produit. Voilà la plus-value de 3 sh. : l’argent s’est transformé en capital. P. 160 [202-203/194-195]. Toutes les conditions du problème sont remplies. (Détails p. 160 [203/195].)
Le processus de mise en valeur est le processus de travail en tant que processus générateur de valeur à partir du moment où il est prolongé au delà du point où il fournit simplement un équivalent pour la valeur payée de la force de travail 38.
Le processus générateur de valeur se distingue du simple processus de travail en ce que ce dernier est considéré qualitativement, le premier quantitativement, et cela seulement dans la mesure où il contient du temps de travail socialement nécessaire. P. 161 [204/29-30]. Détail p. 162 [204-205/195]. En tant qu’unité du processus de travail et du processus de formation de valeur, le processus de production est production de marchandises; en tant qu’unité du processus de travail et du processus de mise en valeur [de production de plus-value], il est processus de production capitaliste de marchandises. – P. 163 [2’06/196-1971. Réduction du travail composé au [travail] simple. P. 163-165 [206-207/197-1981.
II. Capital constant et capital variable.
Le processus de travail ajoute à l’objet du travail une valeur nouvelle et reporte en même temps la valeur de l’objet de travail sur le produit, donc la conserve par simple addition de la valeur nouvelle. Ce double résultat est atteint de la façon suivante : le caractère qualitatif, spécifiquement utile, du travail, transforme une valeur d’usage en une autre valeur d’usage et conserve ainsi la valeur mais le caractère abstrait général, quantitatif, générateur de valeur, ajoute de la valeur. P. 166 [207-209/199-2001.
P. ex. supposons que la productivité du filage sextuple. En tant que travail utile (qualificatif), il conserve en même temps six fois plus de moyens de travail. Mais, en nouvelle valeur, il ajoute seulement la même quantité qu’il ajoutait antérieurement; c.-à-d. que, dans chaque livre de fil on ne trouve que le 1/6 de la nouvelle valeur ajoutée auparavant. En tant que travail générateur de valeur il ne fait pas plus qu’avant P. 167 [209/200-201]. Inversement [c’est l’inverse qui se produit] quand la productivité du filage reste constante mais que la valeur des moyens de travail augmente. P. 168 [210/201].
Le moyen de travail ne cède au produit que la valeur qu’il perd lui-même. P. 169 [211-202]. C’est le cas à des degrés divers. Le charbon, les lubrifiants, etc., sont intégralement consommés. Les matières premières revêtent une forme nouvelle. Les instruments, les machines, etc. ne cèdent que lentement et partiellement leur valeur et l’usure est évaluée par expérience. P. 169-170 [211-212/202-203].
Mais ici l’instrument reste continuellement et en entier dans le processus de travail. Le même instrument compte donc entièrement dans le processus de travail et en partie seulement dans le processus. de mise en valeur39, de sorte que la différence entre les deux processus se reflète ici dans des facteurs matériels. P. 171 [213/203]:
Inversement, la matière première qui fait des déchets, s’en va entièrement dans le processus de mise en valeur et [seulement en partie] dans le processus de travail, puisqu’elle réapparaît dans le produit moins les déchets.
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37 Verwertung, mise en valeur ou, plus simplement, exploitation (N. T.)
38 Ce passage étant un des plus importants de ce résumé, nous citons ici le texte même de Marx : « La production de plus-value n’est donc autre chose que la production de valeur prolongée au-delà d’un certain point Si le procès de travail ne dure, que jusqu’au point où la valeur de la force de travail payée par le capital est remplacée par un équivalent nouveau, il y a simple production de valeur; quand il dépasse cette limite, il y a production de plus-value » (N. T.)
39 Marx donne l’exemple d’une machine qui s’userait en 1 000 jours. Elle cède journellement 1/1000é de sa valeur. Mais elle fonctionne cependant dans sa totalité. Donc dans le processus de travail, on compte avec une machine entière et dans le processus de mise en valeur avec 1/1000e de machine par jour. (N. T.)
Mais, en aucun cas, le moyen de travail ne peut céder plus de valeur d’échange qu’il n’en possède lui-même, il ne sert dans le processus de travail que comme valeur d’usage et ne peut, par conséquent, céder que la valeur d’échange qu’il possédait déjà antérieurement. P. 172 [214/204].
Cette conservation de la valeur [est] très précieuse pour le capitaliste, ne lui coûte rien. P. 173-174 [215/205].
Donc, la valeur conservée ne fait que réapparaître; elle était présente, et seul le processus de travail ajoute de la valeur nouvelle. Et, en vérité, dans la production capitaliste [il y a] plus-value, excédent de la valeur du produit sur la valeur des générateurs de produits consommés (moyens de production et forces de travail). P. 175-176 [216-217/206-207].
Ici, se trouvent décrites les formes d’existence que revêt la valeur initiale du capital lorsqu’elle se dégage de sa forme argent pour se muer en facteurs du processus de travail :
1. dans l’achat de moyens de travail et
2. dans l’achat de force de travail.
Le capital investi dans les moyens de travail ne change donc pas de valeur dans le processus de production nous l’appelons capital constant.
La partie investie dans la force de travail change de valeur, produit 1. sa propre valeur et 2. de la plus-value 40[nous l’appelons] capital variable. P. 176 [217-218/207].
Le capital n’est constant que par rapport au processus de production spécial au cours duquel il ne se modifie pas; il peut se composer tantôt de plus tantôt de moins de moyens de travail et la valeur des moyens de travail achetée peut monter ou baisser, mais cela n’affecte pas ses rapports [les rapports du capital] avec le processus de production. P. 177 [218-219/207208]. De même, peut varier la proportion dans laquelle un capital déterminé se divise en [capital] constant et [capital] variable, mais dans chaque cas donné, le c reste constant et le v variable. P. 178[219/208-209].
III. Le taux de la plus-value.
C = 500 £ = 410 + 90.41 (= c+v) . A la fin du processus de travail, où v s’est transformé une fois en force de travail, on obtient42.
c +v+ p= 590
410 + 90 + 90 = 590
Admettons que c se compose de 312 [livres sterling] de matières premières, de 44 [livres] de matières auxiliaires et de 54 [livres] d’usure de machines = 410. [Supposons que] la valeur de toute la machinerie se monte à 1.054 [livres]. Si cette dernière entrait tout entière dans le calcul, on obtiendrait pour c 1.410 des deux côtés, et la plus-value resterait toujours 90. P. 179 [220-221/210-211] comme la valeur de c ne fait que réapparaître dans le produit, la valeur des produits obtenue est différente de la valeur engendrée dans le processus43. Cette dernière n’est donc pas c + v+ p, mais : v + p. La grandeur de c est donc indifférente pour le processus de mise en valeur, c'[est]-à-d[ire- que] c =0. P. 180 [221-222/211-212].
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40 Elle reproduit sa propre valeur plus un excédent : la plus-value. (N. T.)
41 c=410 v = 90
42 C est le capital initial, c le capital constant, v le capital variable et p la plus-value. (N. T.)
43 Marx écrit : « La valeur réellement nouvelle, engendré dans le cours de la production même, est donc différente de la valeur du produit obtenu. Elle n’est pas, comme il semblerait au premier coup d’oeil ;
c + v + p ou 410 liv, sterl. + 98 liv. sterl. + 90 liv. Sterl. Mais v + p ou 90 liv. sterl. + 90 liv. sterl. ; elle n’est pas 590 , mais 180 liv. sterl. (N.T.)
C’est aussi ce qui se passe pratiquement, ainsi qu’on peut le voir dans le calcul commercial ; p[ar] ex[emple] dans la détermination du bénéfice que tire un pays de son industrie, on déduit [les sommes payées pour] les matières premières importées. P. 181 [222-223/213]. Sur le rapport de la plus-value avec le capital total [voir] le nécessaire au livre III.
Donc : taux de la plus-value =p/v, plus haut 90/90 = 100%
Le temps de travail durant lequel l’ouvrier reproduit la valeur de sa force de travail – dans des conditions capitalistes ou autres – est du travail nécessaire; le travail effectué en sus, qui produit de la plus-value pour le capitaliste, [est du] surtravail. P. 183-184 [224-225/214]. La plus-value est du surtravail cristallisé et seule la forme de son extorsion distingue les diverses formations sociales.
Exemples de l’erreur qu’il y a à faire entre c dans les calculs. P. 185-196 [226-237/215-225] (Senior).
La somme du travail nécessaire et du surtravail = la journée du travail.
IV. La journée de travail
Le temps de travail nécessaire est constant. Le surtravail est variable, mais dans certaines limites. Il ne peut jamais être [à] 0, sinon la production capitaliste cesserait.
Il ne peut jamais atteindre 24 heures pour des raisons physiques et la limite maximum est, en outre, toujours affectée par des causes morales. Mais ces limites sont très élastiques. L’économie exige que la journée de travail ne soit pas plus longue qu’il ne convient pour user normalement l’ouvrier. Mais que signifie normalement ? Il y a une antinomie et seule la violence peut décider. D’où la lutte entre la classe ouvrière et la classe capitaliste pour la journée de travail normale. P. 198-202 [239243/227-231].
Le surtravail dans les époques sociales antérieures. Tant que la valeur d’échange n’est pas plus importante que la valeur d’usage, le surtravail [est] plus modéré, p [ar] ex [emple] chez les anciens : là seulement où était produite directement de la valeur d’échange – argent et or – [on trouve un surtravail effroyable]. P. 203 [244/231-232]. De même dans les Etats esclavagistes d’Amérique jusqu’à la production de masses de coton pour l’exportation. De même, corvée, p [ar] ex [emple] en Roumanie.
[La] corvée [est le] meilleur moyen de comparaison avec l’exploitation capitaliste, car elle fixe le surtravail sous forme d’un temps de travail à fournir spécialement. Règlement organique de la Valachie. P. 204-206 [244-247/232-233].
De même qu’il s’agit là d’une expression positive de la soif de surtravail, de même les Factory-Acts44 en sont des expressions négatives.
Les FactoryActs. Celui de 1850. P. 207[248/235]. 10 h 1/2 et 7 h 1/2 le samedi – 60 heures par semaine. Profit des fabricants obtenu en tournant la loi. P. 208-211 [249-252/236-239].
Exploitation dans les branches non limitées ou limitées seulement plus tard : industrie de la dentelle, p. 212 [252/239] ; poterie, p. 213 [253 et 254/240-241] ; allumettes, p. 214 [255/242] ; papiers peints, p. 214-217 [256-257/242-244] ; boulangeries, p. 217-222 [257-262/244-248] ; cheminots, p. 223 [262 et 263/248-249]; couturières, p. 223-225[263-265/249-250] ; forgerons, p. 226 [265-266/251] ; travail de jour et travail de nuit in shifts [système des relèves] : a) métallurgie p. 227-236 [266-274/251-258].
Ces faits démontrent que le capital ne considère pas l’ouvrier comme autre chose que de la force de travail, dont tout le temps est du temps de travail à réaliser partout où cela est possible, que la longévité de la force de travail est indifférente aux capitalistes. P. 236-238 [275-27x/259-260]. Mais cela ne se tourne-t-il pas contre les intérêts des capitalistes eux-mêmes. Comment remplacer ce qui s’use rapidement ? – La vente organisée des esclaves à l’intérieur des États-Unis a élevé à la hauteur d’un principe économique l’usure rapide des esclaves; de même en Europe pour l’importation des ouvriers en provenance des districts agricoles, etc. P. 239 [277-278/261]. Pocrhousesupply45. P. 240 [278-279/261-262]. Le capitaliste ne voit que la surpopulation à tout moment disponible et la consomme. La race en dépérit-elle ? Après moi le déluge46. Le capital ne se soucie donc nullement de la santé de la vie de l’ouvrier, à rhoins d’y être forcé par la société… et, par suite de la libre concurrence, les lois immanentes de la production capitaliste valent pour chaque capitaliste comme lois externes coercitives. P. 243 [281-282/264-265].
La fixation d’une journée de travail normale [est le] résultat d’une lutte de plusieurs siècles entre le capitaliste et l’ouvrier.
Au début, les lois [sont] faites pour prolonger le temps de travail, aujourd’hui [pour] l’abaisser. P. 244 [282-283/265266]. Le premier Statut of labourers 47 23 Edouard III [en]48 1349 fut promulgué sous le prétexte que la peste avait tellement décimé la population que chacun devait travailler davantage. Aussi, la loi fixait-elle [le] maximum des salaires et [la] limite de la journée de travail. En 1496, sous Henri VIII, la journée de travail des ouvriers agricoles et de tous les artisans (artificers) en été – mars à septembre – va de 5 a. m. à 7 et 8 p. m.49, avec une heure, 1 h 1/2 et 1/2 heure = 3 heures de pause. En hiver de 5 a.m. jusqu’à la nuit. Ce statut [n’a] jamais [été] rigoureusement appliqué.
Au XVIIIe siècle, la semaine de travail complète n’est encore pas à la disposition du capital (sauf chez les ouvriers agricoles). Voir polémique du temps. P. 248-251 [284-286/266-268]. C’est seulement la grande industrie qui y parvint et au delà elle abattit toutes les barrières et exploita l’ouvrier de la façon la plus éhontée. Le prolétariat résista dès qu’il se fut repris. Les cinq lois de 1802 à 1833 [sont purement] nominales, car [elles ne prévoient] pas d’inspecteur50. C’est seulement la loi de 1833 qui créa une journée de travail normale dans les quatre industries textiles : de 5,30 a.m. à 8,30 p.m:., temps durant lequel [les] young persons51 [de] 13-18 ans ne peuvent être occupés que 12 heures avec 1 h. 1/2 de pause. Enfants de 9-13 ans: 8 heures seulement, et travail de nuit des enfants et des young persons interdit. P. 253-255 [291-293/272-273].
Système des relais et abus destinés à le tourner. P. 256 [293. 294/273-276]. Enfin, loi de 1844 qui assimile les femmes de tous les âges aux young persons, réduit [le temps de travail des] enfants 6 h. 1/2, et met un frein au système des relais. Mais, en revanche, [les] enfants de 8 ans [sont] désormais tolérés. En 1847, enfin, le bill des dix heures pour les femmes et les young persons. P. 259 [296/277]. Tentatives des capitalistes contre [cette loi]. P. 260-268 [297-305/277-286]. Un flaw52 dans la loi de 47 permit ensuite la loi de compromis de 1850, p. 269 [306/286], qui fixe la journée de travail (les young persons et women53 à 5 journées de 10 h. 1/2, une journée de 7 h. 1/2 = 60heures par semaine, et cela entre 6 [heures du matin] et 6 heures [du soir]. Ainsi, la loi de 1847 est en vigueur pour les enfants. – L’exception de l’industrie de la soie, v[oir] p. 270 [306-307/286-287]. En 1853, le temps de travail pour les enfants est également limité entre 6 et 6 heures,P. 272 [308-288]
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44 Lois sur les fabriques. (N. T.)
45 Fourniture d’ouvriers par tes maisons de pauvres. (N. T.)
46 En français dans le texte. (N. T.)
47 Loi sur les ouvriers. (N T )
48 23. Edouard III, 1349 est entre parenthèses, dans le texte de Marx. Cela signifie : loi promulguée dans la vingt-troisième année du règne d’Edouard 111, en 1349 (N.T )
49 Ante meridiem et post meridiem, avant midi et après-midi, c’est-à-dire de 5 h. du matin à 7 et 8 h. du soir. (N. T.)
50 Marx écrit : « De 1802 à 1833. le Parlement émit cinq lois sur le travail mais il eut bien soin de ne pas voter un centime pour les faire exécuter aussi restèrent-elles lettre morte. » (N. T.)
51 Jeunes gens. (N T.)
52 Défaut. (N. T.)
53 Femmes. (N. T.)
Le Printworks Act54, 1845, ne limite presque rien. Enfants et femmes peuvent travailler 16 heures !
[Les] blanchisseries et teintureries [en] 1860, [les] fabriques de dentelles [en] 1861, [les] poteries et de nombreuses autres branches [en] 1863 [tombent] (sous le coup de la loi sur les fabriques ; lois spéciales promulguées la même année pour les blanchisseries en plein air et les boulangeries). P. 274 [310/290].
La grande industrie crée donc tout d’abord la besoin de limitation du temps de travail, mais il se trouve ensuite que le même surmenage s’est étendu peu à peu aussi à toutes les autres branches P. 277 [312/292].
L’histoire montre en outre que, notamment avec l’introduction du travail des femmes et des enfants, l’ouvrier « libre » isolé est sans défense contre le capitaliste et succombe, de sorte qu’ici s’engage la lutte de classe entre ouvriers et capitalistes. P. 278[313 / 293].
En France, la loi de 12 heures pour tous les ouvriers et [toutes les] branches de travail [est promulguée] seulement en 1848. (Voir toutefois p. 253 [291/2721 note concernant la loi française sur le travail des enfants [promulguée] en 1841 et qui ne fut réellement appliquée qu’en 1853, dans le seul département du Nord d’ailleurs.) En Belgique, «liberté du travail » totale ! En Amérique, le mouvement des 8 heures. P. 279 [315/294].
L’ouvrier sort donc du processus de production tout autrement qu’il y est entré. Le contrat de travail n’a pas été l’acte d’un agent libre; le temps pour lequel il lui est loisible de vendre sa force de travail est en réalité le temps pour lequel il est forcé de la vendre, et seule l’opposition de masse des ouvriers leur conquiert une loi d’État qui les empêche eux-mêmes de se vendre au Capital par un libre contrat, et de se vouer, eux et leurs descendants, à la mort et à l’esclavage. Le catalogue pompeux des inaliénables droits de l’homme est remplacé par la modeste magna charte55 de la loi sur les fabriques. P. 280-281 [316/295-296].
V. Taux et masse de la plus-value.
Avec le taux [de la plus-value] est donnée en même temps sa masse. Si la valeur journalière d’une force de travail est de 3 sh[illings] et si le taux de la plus-value = 100 %,sa masse journalière [de la plus-value] = donc 3 sh pour un ouvrier.
1. Comme le capital variable est l’expression monétaire de la valeur de toutes les forces de travail occupées simultanément par un capitaliste, la masse de la plus-value produite par eux = le capital variable multiplié par le taux de la plus-value. Les deux facteurs peuvent varier, d’où la possibilité de diverses combinaisons. La masse de la plus-value peut changer, même avec un capital variable en diminution lorsque..
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