mercredi 4 novembre 2020

Covid : le monde se divise en deux catégories

Par Margot Arold. «�Le monde se divise en deux catégories mon ami, ceux qui ont un revolver chargé, et ceux qui creusent. Toi, tu creuses. Â» Il semblerait que cette réplique de Clint Eastwood dans The Good, the Bad and the Ugly soit tristement raccord avec notre actualité. Non, pas seulement à propos du terrorisme. À propos du Covid. Deux catégories… Il y a ceux qui creusent leur propre tombe, qui admettent qu’« à situation exceptionnelle, décisions exceptionnelles ». Qu’il est normal d’être confiné pour faire baisser le taux de contaminations, pour sauver l’hôpital et ses pauvres soignants fatigués, ceux qu’on applaudissait à 20 heures en mars, faute de leur fournir du matériel pour se protéger. Ceux qui sont contents que les commerces soient restreints, que les grandes surfaces soient punies car les « petits » souffrent face aux grands. Encore deux catégories. Ceux qui trouvent judicieux de priver les personnes âgées de contacts, qui prônent la distanciation permanente. C’est pour leur bien qu’ils déclinent car ils vivent repliés sur eux-mêmes, le gouvernement n’en a que faire. Foin des contacts humains, puisqu’on vous dit que c’est pour votre santé ! Vous vivrez plus longtemps, mais isolés. Ceux qui ne réalisent pas (encore) les effets du port permanent du masque dans l’environnement de jeunes enfants, privés de déchiffrer les expressions des visages, d’associer l’articulé et les phonèmes. Et il y a ceux qui temporisent, et parmi eux, beaucoup de médecins (même si malheureusement, dans l’autre catégorie, il y en a aussi). Le Covid, c’est d’abord ça : Chiffres issus de « COVID-19 Dashboard by the Center for Systems Science and Engineering (CSSE) at Johns Hopkins University (JHU) Â» Ensuite, la prise en charge médicale a évolué depuis mars. On intube moins, et si des patients covid sont en réanimation, certains y sont seulement pour recevoir de l’oxygène sans pour autant nécessiter des soins intensifs. Ce genre de soin peut se pratiquer ailleurs qu’en service de réanimation. Les chiffres et la saturation du service seraient alors moins affolants. Le rôle délétère des ARS Ce sont les ARS qui donnent les ordres pour la répartition des patients : ainsi, envoyer des patients à l’autre bout de la France parce que le service serait saturé et qu’il n’y aurait plus de place juste à côté, c’est une décision de l’ARS qui a « sectorisé » la prise en charge. Curieusement, de nombreux patients sont transférés loin sans que la clinique la plus proche soit sollicitée pour leur prise en charge. Et pourtant, souvent… elle peut faire cette prise en charge ! Mais l’ARS a établi des secteurs aux critères incompréhensibles et oblige l’administration de l’hôpital, qui à son tour oblige les médecins à tranférer les patients là où cela a été décidé par l’ARS. Deux catégories, encore : les soignants, et les ARS. Le système de santé est moribond, cornaqué par les ARS, non préparé, et n’a rien appris ni rien anticipé depuis la première vague. Le secteur privé se voit encore une fois prié de déprogrammer des chirurgies estimées non urgentes pour faire de la place, et s’exécute… sans que l’ARS n’en tienne compte. L’augmentation constatée des diagnostics tardifs voire trop tardifs suite au premier confinement ? Les cancers, les AVC, les problèmes cardiaques mal pris en charge parce que non détectés ou non suivis pour cause d’enfermement des patients qui ont peur du virus et ne consultent plus ? Cela recommence, exactement dans les mêmes circonstances. On parle de confinement, et si on parlait de prise en charge ? Pourquoi s’acharner à maintenir la peur alors que les chiffres sont loin d’être catastrophiques et que des traitements existent ? Les confinés pourraient reprendre un peu d’espoir, et accessoirement leur vie normale. Non, pas en attendant un hypothétique vaccin qui justifierait que nous soyons tous enfermés avant de l’obtenir, ce qui n’arrivera peut-être pas avant longtemps, voire jamais. Les traitements que nombre de médecins mettent en place consistent à « bloquer la réplication virale lors de la première semaine avec du zinc et des ionophores ; et ensuite, inhiber la réponse immunitaire lors de la deuxième semaine de tempête cytokinique. Â»1 Évidemment cela suppose de savoir lire, en anglais, les publications scientifiques et de comprendre la physiopathologie du virus, d’avoir écouté d’autres informations que celles édictées par les sociétés savantes, ou le conseil scientifique, ou les instructions du ministère de la Santé qui a préconisé l’interdiction de l’hydroxychloroquine. Cette molécule qui était en vente LIBRE jusqu’en janvier et dont l’armée a fait des stocks « si jamais la chloroquine se révélait validée par les autorités de santé comme étant utile pour lutter contre le Covid-19″, a déclaré le ministère. Petit à petit, on va s’habituer à ne plus avoir de liberté. Plus jamais. Le monde est en train de devenir fou : on ne peut pas, au motif d’un virus qui va probablement durablement rester dans notre vie, tout interdire, tout réglementer. Plus ces interdictions perdurent, plus la population s’habitue aux restrictions. La peur est aussi le seul moyen de cadenasser les esprits les plus fragiles : quand on a peur, on consent à tout, pourvu qu’on sauve sa peau. Et si ça ne suffit pas à soumettre les esprits, on dira que c’est pour sauver les autres. Il est temps de réaliser qu’aujourd’hui nous sommes en train de nous soumettre et d’obéir à TOUT, que les mesures restrictives et coercitives vont s’empiler : mardi matin, le porte-parole de l’Élysée a proposé d’additionner les deux mesures les plus draconiennes : le confinement et le couvre-feu. Déclaration immédiatement démentie par Matignon. Ainsi, le porte-parole de l’Élysée n’aurait-il pas eu les bonnes informations ? Les aurait-il fait filtrer trop tôt ? Que croyez-vous qu’il vous attend ? Les chasseurs ont obtenu une dérogation au confinement en début de semaine. N’allons pas trop les chatouiller… Justement, dans ce monde qui se divise en deux catégories, eux ont une arme chargée. * Il y a aussi la prévention : la vitamine D (surtout en période automnale, accentuée par le confinement) qui agit en inhibant certaines protéines de l’inflammation (comme les protéines Toll) ce qui a été démontré pour le virus Zika, de la dengue, ainsi que de la tuberculose. ↩ Ces articles pourraient vous intéresser: Hôpitaux saturés et Covid : rien de nouveau Confinement : le nouveau totalitarisme Coronavirus : halte au délire sanitaire ! Olivier Véran dans le viseur du Président ?
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Train hydrogène : de qui se moque la SNCF ?

Par Michel Gay. Le projet de train à hydrogène de la SNCF pour 2022 «�quoi qu’il en coûte Â» semble principalement destiné à aspirer l’argent des contribuables pour se donner une image verte. Ce greenwashing permet de se gaver de généreuses subventions distribuées par la France et l’Europe. Ce n’est pas grave, nous sommes tous si riches !… Surtout ces derniers temps. Une lettre « pousse-au-crime Â» Mais, à sa décharge, la lettre de mission d’Édouard Philippe, alors Premier ministre, adressée au député Benoit Simian en 2018 pour une étude sur les trains à hydrogène est un pousse-au-crime visant à montrer que l’hydrogène est l’avenir de l’humanité. Cependant, cette lettre indique explicitement : « Vous tiendrez compte dans vos réflexions des objectifs du gouvernement en matière de maîtrise de la dépense publique. » Mais le député Benoît Simian vante les mérites du train à hydrogène dans son rapport de 2018 sans tenir compte de cette recommandation puisqu’il a omis de chiffrer le coût du développement des trains à hydrogène : « Le profil des lignes (trafic suffisant, profil de ligne adapté et enjeu de zéro émission) doit maintenant faire l’objet de chiffrages Â». En revanche, sans savoir combien ce projet hydrogène coûtera, ce rapport s’attache longuement à mobiliser des subventions pour alimenter cette pompe à fric ! À la lecture de ce rapport (extrait en annexe), il semble plutôt que l’hydrogène soit une opportunité pour profiter honteusement de subventions publiques ! Et ça tombe bien, le Plan de relance français de 30 milliards d’euros prévoit 2 milliards d’euros pour l’hydrogène ! Nicolas Hulot était un petit joueur avec ses 100 millions d’euros en juin 2018… Des émissions insignifiantes « Le transport ferroviaire a peu d’impact sur la pollution Â» selon le député Simian. C’est un mode de transport « Ã  faible empreinte environnementale Â» déjà beaucoup plus propre que les autres modes, notamment routier, même s’il existe aussi une part de la pollution locale de tous les trains (y compris hydrogène) due aux frottements rails/roues et des freins. La consommation « Ã©nergie Â» du transport ferroviaire est d’environ 0,85 million de tonnes équivalent pétrole (Mtep) : 0,15 Mtep pour le gazole et 0,7 Mtep (7,5 TWh) pour l’électricité. En France, le transport ferroviaire représente seulement 0,4 % des émissions de gaz à effet de serre du secteur des transports. Selon le rapport Simian, en 2015, le secteur des transports a émis 132 millions de tonnes équivalent CO2 (126 pour les modes routiers et 6 pour tous les autres modes confondus), dont seulement 0,5 pour le ferroviaire (0,4 %). Au vu de ces chiffres, est-il vraiment utile de dépenser des millions, voire des milliards d’euros pour si peu ? Il s’agit encore de tondre un chauve avec une tondeuse hors de prix. Les émissions de CO2 des trains régionaux (TER) non électrifiés, et donc roulant actuellement au diesel représentent en moyenne 153 gCO2/km-passager. Elles peuvent grandement varier (selon les lignes et leurs fréquentations en passagers) de 100 à plus de 1300 gCO2/km-passager. Par comparaison, celles des TER électriques (avec des lignes électrifiées) sont en moyenne de 40 gCO2/km-passager. Environ 450 trains devront être renouvelés à partir de 2028/2030 et le reste sera renouvelé 10 à 15 ans plus tard. Aujourd’hui près de 1000 trains TER (bimodes ou seulement Diesel) circulent en France sur près de 30 000 km de réseau ferré français. Environ 80 % des circulations (mesurées en trains/km) sont réalisées par des matériels à traction électrique sur plus de 15 000 km de voies sous caténaires. Les 20 % restants correspondent à un quart des matériels roulants au diesel sur la moitié des lignes qui ne sont pas électrifiées, soit environ encore 15 000 km. Un TER diesel de la SNCF effectue entre 600 et 1000 km par jour et consomme environ 180 litres de gasoil par 100 km (avec 10 km comme valeur moyenne entre les arrêts). À vitesse constante, la rame (2 motrices) consomme environ 1 litre de diesel par km (ou 3 kWh/km appliqués « aux roues »), et 8 litres par arrêt/redémarrage (24 kWh « aux roues »). La France consomme chaque année 73 millions de tonnes de produits pétroliers dont 33 de gazole. Électrifier avec quoi ? L’installation de caténaires pour électrifier des petites lignes est coûteuse : environ 1 million d’euros par kilomètre de voie simple, et 2 millions pour une ligne à double voie. Les lignes dont l’électrification est socialement ou économiquement intéressante, surtout avec de l’hydrogène décarboné, sont désormais peu nombreuse même en récupérant une partie de l’électricité pendant les ralentissements ! En effet, la production d’hydrogène par électrolyse reste aujourd’hui une aberration économique, environnementale et sociale. Le mieux serait de laisser les motrices diesels sur les petites lignes. Mais s’il fallait vraiment absolument éviter cette consommation dérisoire de 0,15 Mtep de gazole pour le transport ferroviaire, alors la solution certes encore coûteuse serait d’électrifier la totalité des lignes restantes pour environ 20 milliards d’euros… une seule fois. La SNCF et Alstom ont racheté une compagnie allemande (ou est-ce l’inverse ?) qui essaie d’imposer en France et en Allemagne le train Coradia iLint hydrogène qu’ils ont développé. L’alimentation électrique s’effectue avec deux piles à combustible (PAC) de 200 kW chacune, et une batterie tampon de 110 kWh (600 kg). Les 190 kg d’hydrogène compressés à 350 bars et la PAC (stockés sur le toit) permettraient de parcourir 800 km. La source hydrogène Pour alimenter une dizaine de TER sur une ligne, chaque station hydrogène (de 5 MW consommant 120 MWh par jour) devrait fournir quotidiennement 2 tonnes d’hydrogène à environ… 10 euros/kg au lieu de 2 euros/kg par vaporeformage avec du méthane. L’électrolyse de l’eau nécessite 60 kWh d’électricité par kilo d’hydrogène compressé à 350 bars. Bien que l’utilisation des énergies renouvelables soit avancée dans le projet de la SNCF, la voie reformage du méthane (gaz naturel importé de Russie et d‘ailleurs) semble privilégiée car elle est 5 fois moins chère. Mais cette technique émet 10 kg de CO2 par kilo d’hydrogène produit. « Concernant le ravitaillement en hydrogène, on pourra recourir à de l’hydrogène issu du vaporeformage à titre transitoire ou à de l’hydrogène fatal (sans méconnaître l’actuelle inconnue des coûts de purification de cet hydrogène très dépendant de la source) ou encore à de l’hydrogène obtenu par électrolyse Â». Le transitoire va certainement durer longtemps… L’Allemagne a choisi d’utiliser de manière transitoire de l’hydrogène obtenu par vaporeformage. L’étape suivante (quand ?) devrait être celle de la production d’hydrogène par électrolyse à partir d’électricité décarbonée. Mais l’astuce consiste à appeler « transitoire Â» ce qui restera permanent ! Ce train vert à l’hydrogène est une mascarade ! L’argent facile dégouline du ministère de l’Écologie et du Plan de relance. Il suffit de le ramasser à la pelle avec des études bidons et des projets idiots, surtout s’ils sont coûteux, pour absorber les lignes de crédits votés. Un investissement global de 3,4 milliards d’euros est prévu pour le financement de l’hydrogène vert d’ici 2023, et jusqu’à 7,2 milliards d’ici à 2030. Deux milliards sont inscrits dans le plan de relance. Des trains hydrogène en 2022 ? À l’issue des auditions, il est apparu au député Benoît Simian qu’une première circulation de trains à hydrogène vers 2022 était opportune, parallèlement à la circulation de trains avec batteries ou de trains hybrides (batteries-gazole). L’hydrogène serait une alternative prometteuse pour la sortie du diesel pour le député Benoit Simian car « elle serait à maturité technologique, comme le prouve la circulation en Allemagne de deux trains Coradia iLint d’Alstom depuis le 17 septembre 2018 » (construites par Alstom en Allemagne) et que « des avancées importantes sont apparues au plan économique, par exemple sur les coûts des électrolyseurs alcalins en 2017 Â». Mais, malgré ces « avancées importantes Â», le député ajoute « un effort de la puissance publique (comprendre « des subventions Â») est nécessaire si l’on veut que l’option générale de l’hydrogène dans l’économie française se transforme en succès Â». Ou pas… Cependant, le député reconnaît tout de même par ailleurs que « aujourd’hui, l’hydrogène obtenu par électrolyse reste encore trop cher Â», et que ce projet « doit maintenant faire l’objet de chiffrages Â». Avec un peu de bon sens, il aurait peut-être fallu commencer par là ? Ce député et ses conseillers conduisent l’industrie française dans le mur au motif que « la capacité à susciter et soutenir un premier déploiement d’une flotte significative de trains à hydrogène peut permettre, en particulier sur les parties à l’amont de cette filière (construction de matériel ferroviaire, électrolyseurs, pile à combustible et dispositifs de stockage), de cristalliser en France et en Europe les centres de compétences et les centres industriels. » Subventionner le Sapeur Camembert pour faire des trous afin de reboucher les trous précédents permettrait peut-être aussi de « cristalliser en France et en Europe les centres de compétences et les centres industriels Â» de pelles et de pioches. Même la ministre chargée des transports d’alors (Élisabeth Borne) a déclaré lors de la présentation du plan Hydrogène le 1er juin 2018 : « L’hydrogène apportera sans aucun doute une part importante des réponses pour décarboner et dépolluer nos solutions de mobilité. » Est-ce dangereux ? Oui, c’est dangereux ! Au nom de la planète, le principe de précaution est remisé, mais à tort. « Des évolutions réglementaires seront nécessaires… Â» écrit laconiquement Benoit Simian. Et c’est un euphémisme car l’hydrogène est un gaz effusif (il traverse l’acier et les plastiques), explosif, très dangereux à manipuler et à stocker, notamment en espace clos. Ce qui n’empêche pas ce député d’écrire dans son rapport que : « en espaces clos comme tunnels et gare, l’hydrogène peut être une alternative pertinente Â»â€¦ De nombreuses réglementations, notamment européennes, sont susceptibles d’être impactées (près de 20 textes de niveau européen) pour les installations fixes d’hydrogène. Toutefois, selon ce rapport, la directrice générale de l’Établissement public de sécurité ferroviaire (EPSF), bien qu’ayant noté l’absence de base législative et réglementaire pour ce qui concerne le transport d’hydrogène pour la propulsion des trains, ne voit pas d’obstacle important à une autorisation d’un matériel roulant à l’hydrogène en France avant 2022… Une réglementation existe pour le transport ferroviaire d’hydrogène (cependant, il exclut les matières utilisées aux fins de propulsion du train), ou pour les véhicules routiers. Mais aucun texte, tant au niveau national que communautaire ou international, n’a pu être identifié comme pouvant être directement utilisé. Malgré tout, Alstom pense qu’à long terme seul l’hydrogène répondra à l’objectif du zéro émission. C’est pourquoi cette société a développé la technologie de l’hydrogène pour les trains régionaux allemands (Coradia iLint), et se propose de l’adapter à des trains régionaux français. Il suffit d’affirmer ! Benoît Simian poursuit : « Les actuels surcoûts de la filière de l’hydrogène conduisent à choisir ce vecteur d’énergie pour des transports permettant :   * l’utilisation intensive du matériel, qui est plus cher mais qui peut être ravitaillé rapidement. » Or, c’est justement sur les lignes non électrifiées et peu utilisées (donc peu intensives) que le train hydrogène est censé être utilisé !…   * « le zéro émission, et même la diminution des nuisances sonores. » Avec des caténaires, cet objectif est aussi atteint en France essentiellement grâce au nucléaire.   * « des consommations régulières d’hydrogène dans la journée. » Mais la régularité dans la journée n’est généralement pas le cas sur les lignes non électrifiées….   * « des possibilités suffisantes d’emport à bord. » C’est bien le cas des trains, mais est-ce une raison suffisante ?   « Sous cette grille d’analyse Â», le député en conclut que « le secteur ferroviaire apparaît clairement comme un mode intéressant Â». Ah bon ? Un autre aurait sûrement conclut le contraire !   Laurent Michel, directeur général de l’énergie et du climat au ministère de la transition écologique et solidaire, déclare lors de son audition du 24 juillet 2018 : « Dans un premier temps, la possibilité de faire appel à l’électricité sur le réseau qui s’inscrit dans le contexte du mix énergétique français particulièrement peu carboné peut être une solution transitoire, mais il restera nécessaire de démontrer la pérennité à terme d’une solution faisant appel à des modes de production totalement décarbonés de l’hydrogène. » Il pense certainement à l’électricité totalement décarbonée issue du nucléaire… alors que son ministère travaille à la fermeture de 14 réacteurs nucléaires. Et le Dr. Jörg Nikutta déclare à l’inauguration du train à hydrogène en Allemagne le 16 septembre 2018 : « Notre train à hydrogène remplacera les trains Diesel de manière bien plus économique. » Déduction faite des monstrueuses subventions publiques ? Seule la (mauvaise) foi sauve ! Pierre Izard, le directeur général pour l’innovation à la SNCF, annonce le 23 octobre 2018 : « 2022 est notre objectif pour faire circuler un train à hydrogène accueillant des voyageurs. » Pierre Izard croit certainement à cette vaste fumisterie partir du moment où il y aura des gogos et des politiciens cyniques pour lancer cette utopie et faire payer par tous cette folie verte. Un coup de menton pour la communication politique permettra de dire « Voyez, la SNCF fait circuler des trains à hydrogène ! C’est bon pour la planète ! », comme pour le train fantôme frigorifique Perpignan-Rungis abandonné. Avec cette lubie hydrogène coûteuse pour le contribuable et l’économie française, déjà dénoncées en 2014 par France Stratégie, de qui se moque le gouvernement, les élus et la SNCF ? Annexe : Extraits du rapport d’octobre 2018 du député Benoit Simian sur « Le verdissement des matériels roulants du transport ferroviaire en France », et visant à « mobiliser » des subventions : « Concernant le financement, il faut très tôt mobiliser les établissements financiers, les organismes français (Caisse des dépôts et consignations, ADEME, fonds du Plan national Hydrogène, etc.), la Commission européenne, la Banque européenne d’investissement (BEI), l’ADEME, la Banque des Territoires, et enfin, dans le cadre du plan gouvernemental H2 annoncé le 1er juin 2018, la participation de l’ADEME au portage du financement apporté par l’État pour le premier Train Hydrogène est une des pistes naturelles à analyser en priorité. Il importe […] aussi que le premier fonds de 70 millions d’euros constitué à l’occasion du plan national Hydrogène annoncé le 1er juin 2018 par le ministre de la transition écologique et solidaire (Nicolas Hulot), soit réservé aux premières expérimentations de trains à hydrogène.  Enfin, les crédits européens devront être mobilisés. La mission a relevé que : 1) des opportunités de financement existent dans les contrats de plan État-Région (CPER) pour soutenir le déploiement d’une flotte suffisante… 2) des possibilités de financements européens dans le cadre des financements opérés par l’Innovation and Networks Executive Agency INEA (dispositif Connecting Europe Facility CEF, doté de 22,4 milliards d’euros dans le domaine des transports) existent, mais sont encore peu utilisées, 3) l’intérêt de principe de la Caisse des dépôts et consignations (CDC) et de la Banque européenne d’investissement (BEI) pour l’hydrogène permet de compléter les financements des CPER, 4) la possibilité de mobiliser des moyens du Plan national Hydrogène du Gouvernement est une opportunité pour, en amont, soutenir les projets industriels qui pourraient émerger dans le domaine des nouvelles activités de production de matériel et de composants ainsi que les premiers déploiements. Ainsi, si l’hydrogène est une opportunité pour le transport ferroviaire en France, il est aussi une opportunité industrielle à prendre en considération Â».   À la lecture de ce rapport, il semble plutôt que l’hydrogène soit une opportunité pour se gaver de subventions publiques ardemment recherchées et « mobilisées Â» ! « Selon le CEA, le coût actuel de l’hydrogène obtenu par électrolyse pourrait diminuer à condition que : * l’électrolyseur soit assez grand ; * sa durée d’utilisation régulière soit longue ; * le prix de l’électricité soit suffisamment bas ; * de nouvelles technologies (électrolyse à haute température, etc.) contribuent à faire baisser les coûts Â».   Avec de telles conditions, il se pourrait aussi que l’hydrogène vert à bas coût obtenu par électrolyse ne voit jamais le jour. La principale source d’énergie dans le monde en 2045 sera probablement le pétrole (27 %), suivi de près par le gaz (25 %), grand gagnant de la transition énergétique, et le charbon (20 %). 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Port d’arme : le malentendu

Par Marius-Joseph Marchetti. «�L’ordre n’est pas mère mais fille de la liberté. Â» Pierre-Joseph Proudhon Lorsqu’on dit que l’on souhaite libéraliser le port d’arme, une réaction haineuse est automatiquement exprimée envers l’émetteur de l’idée, même parmi ceux qui s’évertuent à défendre les droits naturels de chacun. Pourquoi donc ? Quelques chiffres clés en rappel : chaque année aux États-Unis, il y a 30 000 morts par arme à feu. Sur ce nombre de morts, deux-tiers sont des suicides, donc 10 000 meurtres par armes à feu. Combien d’usages défensifs d’armes ? Selon les études, entre 400 000 et 2,5 millions par an. Ainsi, depuis 30 ans, on a vu une explosion du nombre d’armes possédées par les Américains, et en même temps une baisse notable du taux de crimes, sans compter leur usage dissuasif mais qui ne peut malheureusement pas se voir (car comme le dirait Frédéric Bastiat, cet usage ne peut se voir car il n’a pas lieu, du fait de la dissuasion). Oui, ces chiffres sont bien différents de ce que nous pourrions attendre après avoir écouté nos médias mainstream. Les anti-armes utilisent également l’argument du déterminisme, qu’ils dénigrent lorsque cela les arrange par ailleurs, selon leur bon vouloir : s’il avait la possibilité d’être armé, un individu lambda serait forcément néfaste à l’innocent, car guidé par des pulsions incompréhensibles survenant en amont. Ainsi, on culpabilise celui qui souhaite simplement pouvoir se défendre contre un éventuel agresseur en évoquant les effets nuisibles provoqués par ce droit à porter une arme, indépendamment de toute volonté de nuire à quiconque, alors que ceux- là même sous-entendent à l’inverse que les criminels (puisque la définition même du criminel est celui qui ne respecte pas la loi) hésiteront à se fournir des armes prohibées. « La pitié pour le coupable est une trahison pour l’innocent. Â» Ayn Rand On me dit souvent que « les Américains ont ce qu’ils méritent quand ils voient leurs enfants mourir, puisqu’ils ne prohibent pas les armes Â». Premièrement, si la prohibition des armes était aussi promue que dénoncée, même les hommes de l’État et affiliés ne devraient pas en posséder. Défendre le fait que seuls certains devraient avoir le droit de porter des armes implique que ces individus ne sont pas opposés au port d’arme, mais seulement partisans de réserver ce droit à une élite. C’est donc une attitude très hypocrite, élitiste et quasi dictatoriale puisque seuls ceux qui détiennent la possibilité d’user de l’arbitraire ont le droit d’abuser impunément d’un droit qui est le premier rempart contre un quelconque totalitarisme. Ensuite, on pourrait répliquer en disant que les proches qui pleurent les victimes d’un quelconque acte de cruauté par une arme à feu méritent également ce qui leur arrive puisqu’ils tolèrent la prohibition qui les a condamnés. Souvenons-nous que Charb, rédacteur en chef de Charlie Hebdo, avait demandé le droit de porter une arme, ce qui lui a été refusé. Enfin, l’interdiction du droit de porter des armes porte atteinte à ce qu’Ayn Rand appelle la loi objective. Porter une arme, ou en posséder une sans autorisation, est puni par la loi, sans qu’aucun crime n’ait été à déplorer. Ainsi, on punit un individu pour un crime qu’il n’a pas commis et qu’il ne commettra pas. C’est la présomption d’innocence qui est attaquée ici. La loi punit alors les individus sur des suppositions et non sur des faits tangibles et démontrés. On punit l’innocent pour ce qu’il n’a pas fait et ne fera pas, au profit de ce que le criminel fera et ne se gênera pas de faire, prohibition ou pas. Les agressions par exemple, ne se voient pas, car l’action n’a pas eu lieu grâce aux armes ; ainsi, comme pour tout, les gens ne s’intéressent qu’à ce qu’ils voient. De nos jours, les personnes nourries au lait de l’État ont appris à ne se servir que de leurs percepts, là où une réflexion prononcée et systématique est la clé de la survie de l’Homme qui ne peut se contenter de ses simples perceptions, à l’instar des animaux. Il ne suffit pas d’avoir un esprit ouvert, mais un esprit actif pour s’intéresser aux faits et les adapter à nos prémisses. Il est d’autant plus inquiétant que les personnes qui se revendiquent de l’interdiction du port d’arme se proclament le plus souvent défenseurs des minorités. Il y a une contradiction dans les termes : le premier agresseur, de quelque minorité qu’il soit, est l’État. La contradiction ne s’arrête pas là. Ils ne défendent pas, même au contraire, ils attaquent les droits de l’individu (ce qui est une redondance, comme on peut si bien le voir dans la Vertu d’Égoïsme), car tout droit ne peut être qu’exercé individuellement. Ainsi le terme « droit individuel Â» est une redondance là où « droits collectifs Â» est un oxymore. « La plus petite minorité sur terre est l’individu. Ceux qui nient les droits individuels ne peuvent pas prétendre être des défenseurs des minorités. Â» Ayn Rand.   Article initialement publié en février 2015. Ces articles pourraient vous intéresser: Les libéraux doivent défendre le droit au port d’arme Armé, un « gentil Â» évite un massacre dans une église au Texas Pour une philosophie pénale forte : la contribution d’Ayn Rand Ouf, en France, le port d’arme est interdit !
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