jeudi 13 août 2020

Sécheresse : l’eau de l’hiver qui manque en été

Par Armand Paquereau. Chaque été, de manière tragiquement récurrente, la sécheresse affecte chacun de nous. Le partage de l’eau devient chaque année un sujet de société générateur� d’inquiétude, conflits, voire d’actes de malveillance (destructions d’installations d’irrigation, agressions physiques…) Nous sommes pourtant dans une zone du globe privilégiée où l’eau n’est pas rare, mais mal répartie et inintelligemment gérée. Les deux photos d’illustration ont été prises au même endroit sur la Seugne, près de Champagnac (17), celle de gauche au mois de décembre 2019, celle de droite le 9 août 2020. Toute l’eau que l’on voit recouvrir les terres est repartie à la mer, cycle naturel de l’eau, créant des nuisances aux cultures riveraines et entraînant à la mer les débords des stations d’épuration qui viennent polluer les parcs ostréicoles. Ces crues sont le résultat de la saturation des sols qui entraîne le ruissellement de l’eau des bassins versants en période de pluies excédentaires, essentiellement hivernales. Mais elles sont aussi le résultat de l’artificialisation de surfaces très importantes (béton et bitume des villes, des parkings, des autoroutes, etc.) qui, contrairement aux terres agricoles et forestières, ne laissent pas l’eau s’infiltrer pour recharger les nappes phréatiques. De l’eau mal répartie, mal gérée Cette artificialisation très importante soustrait tous les dix ans en France la superficie d’un département des surfaces agricoles ou forestières. On retrouve ainsi en période de pluies importantes des quantités d’eau considérables qui s’accumulent dans les vallées et provoquent des crues dévastatrices, repartent à la mer alors qu’elles pourraient être stockées pour une utilisation salvatrice pendant les sécheresses. La département de la Charente a créé des réserves de stockage et de substitution pour réguler le cours du fleuve éponyme. Lac année création Superficie Contenance Bassin versant Débit maxi Débit réservé LAVAUD 1990 105 Ha 10 millions M3 40Km² 2m3/seconde 69litres/seconde Mas Chaban 2000 1,17 Km² 14,2millions M3 52 Km² 2m3/seconde 80litres/seconde Leurs principales fonctions sont de stocker l’eau hivernale, imitant les crues du fleuve pendant le remplissage, et d’alimenter le fleuve en période de sécheresse grâce au débit réservé. Cette restitution permet au passage à de nombreux agriculteurs d’irriguer certaines de leurs récoltes, assurant par là la pérennisation d’une production de qualité limitant l’envol des prix en cas de pénurie provoquée par la sécheresse. Stocker l’eau d’hiver Cette fonction mériterait d’être reproduite dans tous les endroits où l’orographie permet de créer des réserves qui capteraient les eaux de ruissellement des bassins versants. Ceci permettrait de stocker des quantités d’eau considérables pour le bien commun. À titre d’exemple, au début décembre 2019, le débit du fleuve Charente était d’environ 180-200 m3 par seconde. Si l’on considère que la moitié de ce débit est excédentaire, un rapide calcul nous amène à 90 m3 x 3600 s x 24 h = 7 776 000 m3 par jour. Ce qui revient à constater qu’en deux jours part à la mer le contenu du réservoir de Mas Chaban. Toute cette eau qui s’étale en crues, pénètre dans les habitations, dégrade les ouvrages d’art et cause des dégâts coûteux serait si utile en été pour lutter contre les effets délétères de la sécheresse. Il n’empêche que des citoyens animés d’un dogme aveugle et obstiné s’opposent à un principe qui est pourtant bénéfique à tous. Non seulement ils ont empêché la création du lac de SIVENS au prétexte de destruction d’une zone humide. Il semble pourtant évident qu’une réserve d’eau de 1,5 million de m3 aurait créé sur ses rives des surfaces de zones humides conséquentes. Il est évident aussi que le débit réservé d’une réserve peut fournir un volume d’eau à un étiage largement supérieur à la fonction éponge d’une zone humide. L’irrigation permet une évapo-transpiration des plantes similaire à celle des forêts qui favorise la formation d’orages porteurs de pluie. Cependant, partout où un permis de construire est demandé pour la construction d’une réserve collinaire où d’une bassine (réserve sur bâche étanche) des associations font des blocages administratifs pour s’opposer aux projets. Certes, il est bien évident que le partage de l’eau est une priorité, mais il convient d’en définir avec objectivité les différents niveaux. Faut-il prioriser la piscine ou le jardin potager ? Ne serait-il pas plus sage de rediriger les eaux pluviales hivernales des villes vers l’irrigation des cultures vivrières, par un stockage approprié ? Il est curieux que des pays dont le climat est beaucoup plus aride que chez nous savent conjuguer l’intérêt commun pour une utilisation rationnelle et intelligente de l’eau. Espérons que nous ne finirons pas comme l’âne de la fable de Buridan, qui est mort de n’avoir su choisir s’il devait manger ou boire, en voulant interdire d’arroser nos cultures nous pourrions mourir de faim ! Ces articles pourraient vous intéresser: Les canicules d’avant la canicule au cours du XXe siècle La terrible canicule… de l’été 1540 Abel Wolman et Linn Enslow, la purification de l’eau – Les Héros du progrès (16) Mars, de la glace d’eau facilement accessible dans une région vivable
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Insécurité en France : comment la politique a aggravé la situation

Par Bertrand Lemennicier. Pour mémoire, nous pouvons remonter au regroupement familial, à la tolérance de la bigamie pour préserver les rites musulmans, à la prolongation de la scolarité obligatoire jusque 16 ans qui met à la rue 20 à 30 % des écoliers se spécialisant dans le commerce clandestin de la drogue. À cela ajoutons le développement des logements de type HLM gérés à la manière collectiviste, et l’obligation pour les fonctions publique et hospitalière de recruter 6 % de handicapés ; ces politiques sont le produit d’une partie de l’opinion publique qui a imposé sa croyance aux Français par la force de la loi. Conséquence : un policier handicapé a été converti à l’islam par un imam sous le coup d’une expulsion suspendue en 2015. Il continue à exercer son entreprise de conversion des musulmans infidèles et des mécréants à la cause qu’il soutient. Prohibition étatique La violence qui règne dans les banlieues parisiennes et l’insécurité en France est le produit du commerce clandestin de la drogue : au lieu de légaliser cette activité commerciale l’État a raréfié l’offre et prohibé sa consommation. Ce même État a ensuite laissé entrer en France quelque huit millions de migrants : il a empêché une grande partie d’entre eux de s’intégrer socialement par le travail. Le SMIC, les charges sociales, rendent inemployables ceux qui n’ont pas encore acquis, ou ne le peuvent, une productivité égale à leur coût pour un employeur. Cette législation prétendument sociale exclut les plus faibles du marché du travail, marginalise des groupes entiers tels que les jeunes, les vieux et les immigrants. Face à cette calamité, c’est toujours l’État qui a enfermé les immigrés chômeurs dans les ghettos des HLM et des banlieues où ils vivent dans la dépendance permanente aux aumônes publiques. Cette tendance socialiste de l’opinion publique infuse dans tous les médias, et incite la police à ne pas accomplir sa mission. On ne peut pas y faire carrière sans le soutien de l’employeur, et en l’occurrence, dans le domaine de la sécurité, il s’agit de l’État. Ce monopole dans l’offre de protection accroît l’insécurité en France des citoyens. La composition de l’État étant déterminée par les élections, cette force politique a détenu le pouvoir assez longtemps pour transférer ses croyances dans la loi et les réglementations au détriment des autres Français. La violence des banlieues, création étatique C’est l’État qui a créé la violence des banlieues qui commence à pénétrer nos villes. Il l’a créée en excluant des populations entières de toute intégration basée sur la division du travail dans un réseau d’échanges volontaires. C’est l’État qui seul dispose des moyens d’éradication de la violence, et qui a refusé de les utiliser, aux dépens des individus paisibles, des passants qui doivent supporter l’augmentation de cette violence. Tout cela pour conforter les mandarins de l’État dans leurs illusions, cette lâcheté des hommes politiques qui ne font pas le choix entre le communautarisme et l’intégration traditionnelle. Nous rappelons au lecteur l’excellente conférence de Jorg Guido Hülsmann à Dax le 21 décembre 2002 sous le titre de Liberté et sécurité dont nous empruntons� quelques arguments. Depuis 1981, rien de nouveau sous le soleil, sauf l’aggravation du phénomène dans cette guerre non déclarée des djihadistes contre le reste de la population.   Article initialement publié en octobre 2019 Ces articles pourraient vous intéresser: La lutte contre l’insécurité bat son plein L’insécurité, une industrie d’État Les autorités seraient-elles… giletjaunophobes ? Le défaitisme de l’État est un vrai scandale
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Ce que le libéralisme n’est pas

Par Johan Rivalland. Qu’est-ce que le libéralisme�? Voilà une question qui peut paraître simple, mais au sujet de laquelle le moins qu’on puisse dire est qu’il existe beaucoup d’idées préconçues. Pour ne pas dire totalement fausses. Il n’y a sans doute pas plus haï ou diabolisé que ce vocable de « libéral Â», quotidiennement mué en « ultra-libéral Â» ou « néo-libéral Â» pour les besoins de la cause. Vous affubler de ce qualificatif suffit généralement à vous discréditer et à vous rendre inaudible par avance. Pourtant, le libéralisme n’est pas ce que l’on veut bien faire croire en cherchant constamment à le caricaturer grossièrement. Ni ce que beaucoup de gens finissent par croire, en raison des fausses idées qui ont été depuis si longtemps répandues à son sujet ou qui continuent à circuler allègrement pour en faire un ennemi suprême. Qu’est ce que le libéralisme ? Il existe de nombreuses sources sur le sujet. Ouvrages, articles, vidéos, conférences, etc. (et même BD). Dont certaines que nous avons eu l’occasion de présenter sur ce site. Pour autant, pas facile de s’y retrouver, car parmi ces sources, beaucoup sont l’œuvre d’adversaires du libéralisme, qui en donnent une présentation souvent biaisée, pleine d’a priori, sans que leurs auteurs soient pour autant systématiquement mal intentionnés (ce qui existe, naturellement, aussi), mais parfois victimes d’une certaine ignorance ambiante sur le sujet. Il existe des ouvrages de référence, comme le Libéralisme de Pascal  Salin, par exemple, Les penseurs libéraux d’Alain Laurent, le Dictionnaire du libéralisme de Mathieu Laine, une Logique du libéralisme de Jacques de Guénin, pour ne citer que quelques exemples parmi tant d’autres d’ouvrages écrits par de véritables connaisseurs du sujet (dont certains que j’ai eu l’occasion de vous présenter). Mais aussi des textes parfois plus simples et abordables, à l’instar de Le libéralisme raconté, pour que nos enfants vivent libres de Jean-Marc Paturle ou Faut-il avoir peur de la liberté ? Le libéralisme en 21 questions de Thierry Falissard. On trouve également des articles de référence, immédiatement consultables, comme le Qu’est-ce que le libéralisme ? de Gérard Dréan ou d’autres encore sous le même titre. Certains s’évertuent à montrer, de manière simple et très concrète, ce que libéral veut dire, comme le propose Nathalie MP ou nous interrogent de la manière suivante : Savez-vous vraiment ce qu’est le libéralisme ? Mais ils sont trop nombreux pour tous les citer. La fréquentation de ce site, entre autres, doit permettre de vous documenter abondamment sur le sujet. L’obsession antilibérale Mais, comme je le relevais plus haut, quels que soient les efforts pour tenter d’apporter une présentation la plus juste possible de ce qu’est véritablement le libéralisme, difficile de se faire entendre face à L’obsession antilibérale française, pour reprendre le titre de l’ouvrage de Nicolas Lecaussin sur le sujet. L’illibéralisme est tellement puissant que l’on en vient à se demander avec Raymond Boudon, et sachant le rôle que jouent les intellectuels en la matière, Pourquoi les intellectuels n’aiment pas le libéralisme ? Quant à la démocratie, ses rapports complexes avec la liberté n’en font pas un garant de la sauvegarde de celle-ci, comme nous le montrait Fareed Zakaria dans son remarquable L’avenir de la liberté : la démocratie illibérale aux États-Unis et dans le monde, en 2003. Les causes en tiennent certainement en grande partie à ce qu’Olivier Babeau nomme, dans un ouvrage récent que j’espère vous présenter prochainement, L’horreur politique. Là où la plupart des individus n’aspirent qu’à une chose : vivre Libres !! Ce que le libéralisme n’est pas Pour autant, il n’est pas inutile, bien au contraire il est même probablement essentiel, de tenter de combattre les idées reçues en essayant de Rétablir la vérité sur le libéralisme. Entreprise loin d’être évidente, et je mesure, au fur et à mesure des quelques références que je viens de citer, l’ampleur de la tâche qui m’attend. C’est pourquoi, aussi, je prendrai mon temps et ne construirai cette série que très lentement, petit à petit, en fonction du temps que je parviendrai à trouver, et de manière très modeste, sans prétendre parvenir à un résultat convaincant. Mais, par vos commentaires et réactions, vous allez m’y aider, n’est-ce pas ? (que vous soyez un défenseur des idées libérales ou un détracteur de celles-ci). J’espère un débat riche, constructif, vif même peut-être ; mais qui puisse contribuer utilement à dissiper quelques malentendus. La loi de la jungle ? Tour à tour présenté comme « sauvage Â», assimilé à la « loi de la jungle Â» ou à une sorte de pensée extrémiste qui aboutirait à ce que « les riches soient toujours plus riches et les pauvres toujours plus pauvres Â», ou que sais-je encore, le libéralisme est loin de toutes ces caricatures ignobles ou de la défense sans fard d’un égoïsme au sens le moins noble qu’on entend lui prêter de manière facile et absurde. Il n’est pas non plus une idéologie au service des entreprises du CAC 40 et du « Grand Capital Â», ni un principe élitiste, comme on peut le laisser suggérer ici ou là. J’en oublie sans doute mais, là encore, à la lecture de vos réactions (ou à la simple écoute des propos des politiques en campagne, par exemple), je devrais sans peine trouver matière à construire cette série. Je le ferai toutefois non seulement en prenant mon temps, mais toujours de manière simple, à travers des articles probablement courts, les discussions que j’espère enclencher devant certainement faire le reste…   Article initialement publié le 4 avril 2017. Ces articles pourraient vous intéresser: « Les libéraux sont ancrés dans la réalité Â» Pourquoi le libéralisme n’est pas bien vu d’une grande partie des Français Pourquoi le libéralisme n’est ni le laisser-faire, ni le laisser-aller Non, le libéralisme n’est pas un déterminisme
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