samedi 25 juillet 2020

Résultats préliminaires positifs pour un vaccin à ADN expérimental contre le coronavirus

Le vaccin a provoqué une réponse du système immunitaire chez 94 % des participants qui ont suivi l’essai clinique, dit de phase 1, jusqu’au bout. La société de biotech américaine Inovio a annoncé des résultats préliminaires encourageants pour son projet de vaccin contre le nouveau coronavirus, administré sur 40 volontaires aux Etats-Unis. Selon un communiqué de l’entreprise, le vaccin a provoqué une réponse du système immunitaire chez 94 % des participants qui ont suivi l’essai clinique, dit de phase 1, jusqu’au bout, c’est-à-dire avec 👉deux injections à quatre semaines d’écart. Le vaccin d’Inovio, appelé INO-4800, 👉consiste à injecter un code génétique ADN dans l’organisme de la personne afin de déclencher une réponse immunitaire spécifique contre le coronavirus SARS-CoV-2. « Pas besoin d’être congelé » 👉Le vaccin est injecté sous la peau par une aiguille, puis il est activé par un appareil ressemblant à une brosse à dents, qui délivre une mini-impulsion électrique, d’une fraction de seconde, permettant à l’ADN de pénétrer les cellules du corps et d’y remplir sa mission. Inovio, déjà financée par le département américain de la Défense et par l’ONG CEPI, 👉annonce également avoir été sélectionné par le programme du président Donald Trump pour tenter de produire des centaines de millions de doses de vaccins d’ici janvier 2021. Le vaccin de la société est le seul 👉vaccin ADN "stable à température ambiante pendant plus d’un an", et "qui n’a pas besoin d’être congelé pour le transport ou pour être stocké des années", a déclaré le CEO d’Inovio, Joseph Kim." https://www.lesoir.be/310442/article/2020-06-30/resultats-preliminaires-positifs-pour-un-vaccin-experimental-contre-le
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Allocation de rentrée scolaire : vraiment une prime à la consommation ?

Par Nathalie Janson. Le gouvernement a annoncé la revalorisation de 100 euros du montant de l’allocation de rentrée scolaire. À l’heure de la reprise de l’activité économique, cette mesure vise essentiellement à encourager la consommation en ciblant les foyers les plus défavorisés – la population des Gilets jaunes – en répondant à la revendication sur les difficultés de boucler les fins de mois. Cette mesure revêt également un vernis égalitariste dans la mesure où les enfants devraient avoir le même accès aux fournitures scolaires, principe bien ancré dans l’esprit d’une école républicaine. Néanmoins, compte tenu de son mode d’attribution, il est opportun de se demander si son augmentation n’est pas un simple coup de pouce à la consommation dans cet environnement post-déconfinement. Allocation de rentrée scolaire�: un peu d’histoire L’allocation de rentrée scolaire a été créée par la loi de finance de 1974 avec comme objectif premier de permettre aux familles défavorisées le financement des dépenses imposées – dépenses contraintes –  par la rentrée scolaire. Elle est administrée par la Caisse d’allocations familiales et conditionnée aux ressources du foyer. Aujourd’hui, elle concerne les enfants scolarisés âgés de 6 à 18 ans. Les montants revalorisés sont les suivants pour 2020 : * pour un enfant âgé de 6 à 10 ans : 469,95 euros * pour un enfant âgé de 11 à 14 ans : 490,35 euros * pour un enfant âgé de 15 à 18 ans : 503,88 euros Sa perception est conditionnée aux ressources 2018 du foyer de la manière suivante : * un enfant à charge : 25 093 euros * deux enfants à charge : 30 883 euros * trois enfants à charge : 36 675 euros * par enfant supplémentaire à charge : 5791 euros Le versement de l’allocation de rentrée scolaire par la Caisse d’allocations familiales est automatique pour toutes les familles allocataires ayant à charge des enfants âgés de 6 à 15 ans. Pour les enfants âgés de 15 à 18 ans, une simple déclaration sur l’honneur attestant la scolarisation de l’enfant suffit à son paiement. L’allocation de rentrée scolaire concerne environ trois millions de foyers (chiffres 2018) et représente une dépense d’environ deux milliards d’euros (chiffres 2018). Elle fait partie des prestations familiales dont le montant global s’élevait en 2018 à 55 milliards d’euros sur un budget total de prestations sociales (retraites, famille et chômage) totalisant 741 milliards (chiffres 2018). Ces montants seront en augmentation en 2020 étant donné la hausse du chômage et la dégradation des conditions économiques. Augmentation de l’allocation : une prime à la consommation déguisée ? Si l’intention d’origine était d’assurer un égal accès aux fournitures scolaires pour ne pas pénaliser les enfants issus de familles défavorisées, il n’est pas certain que l’objectif soit atteint aujourd’hui. En effet, selon l’enquête annuelle de Familles de France, le coût de la rentrée scolaire en 2019 pour un enfant entrant en classe de 6ème était estimé à environ 195 euros et donc bien au-dessous du montant de l’allocation de rentrée scolaire. En outre, certaines fournitures scolaires sont fournies par l’école publique lors de la rentrée ; les livres scolaires notamment sont pris en charge par les communes pour l’école primaire et par les départements pour les collèges. Certains arguent que cette allocation permet d’inscrire les enfants à des activités péri-scolaires, sportives ou culturelles ; mais là encore des aides sont versées par la Caisse d’allocations familiales et/ou les services sociaux municipaux. Il est clair qu’aujourd’hui le but premier de l’allocation de rentrée scolaire – égalité des enfants dans l’accès à l’école – est dévoyé et que l’augmentation de cette prime ressemble davantage à la prime de Noël versée en décembre 2019 lors du mouvement des Gilets jaunes pour calmer les revendications, lesquelles peuvent repartir comme une trainée de poudre compte tenu de l’environnement économique post-Covid dégradé. Ce coup de pouce s’inscrit dans l’esprit de relance à la mode keynésienne où il importe de favoriser les foyers modestes dont la propension à consommer est la plus élevée afin de maximiser l’effet multiplicateur de la dépense publique. En les ciblant, on réduit la probabilité que cette revalorisation de 100 euros ne finisse sur un livret A dont la collecte bat des records depuis le confinement : plus de 5 milliards en avril et 4 milliards en mai 2020. Étant donné qu’il n’existe aucun contrôle sur la manière dont les foyers bénéficiaires dépensent cette somme et compte tenu du niveau des montants revalorisés, il est probable que cette allocation finisse en dépenses de consommation non afférentes à la rentrée scolaire. Si son objectif était réellement l’égalité des enfants devant l’accès à l’école, alors il serait plus judicieux de verser l’allocation sous forme de bons d’achat exclusivement réservés aux dépenses scolaires. À ce propos, une proposition de loi a été déposée en février 2020 afin d’encadrer l’utilisation de cette allocation. Il est regrettable qu’une initiative aussi louable que l’égalité d’accès à l’école finisse comme une prime à la consommation déguisée ! Ce dévoiement illustre le manque de conviction des gouvernements successifs dans la définition des objectifs de la dépense publique. Ces articles pourraient vous intéresser: Consommation en berne : les limites du « en même temps Â» Coronavirus : santé et économie sont inséparables Davantage de capitalisme pour moins de pollution et de gaspillages Rentrée scolaire : l’enseignement public coûte de 30 à 40 % plus cher que le privé !
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Dupond-Moretti : le faux trublion de la place Vendôme

Par Laurent Sailly. Le nouvel homme fort de la place Vendôme est-il un trublion, c’est-à-dire une personne qui sème le trouble, qui dérange l’ordre par son comportement, provocateur ? « On ne naît pas avocat, on le devient » a l’habitude de dire maître Dupond-Moretti. Et maître Dupond-Moretti est devenu l’un des plus brillants avocats pénalistes de sa génération à l’égal d’un Vergès, d’un Lombard ou d’un Liénard. Dupond-Moretti avocat de la liberté En tant qu’avocat, quels que soient ses combats, je reste admiratif. Alors qu’il se fait connaître dans les années 1990 (acquittement de Jean-Pierre Deulin, procès des paras Francazal, affaire VA-OM) et que je fais mon droit, son goût pour l’art oratoire et ses argumentations feront de moi un amoureux et un défenseur de la liberté. Sa gouaille, qui fera sa célébrité, et sa corpulence intimidante, qui lui permettra d’être reconnu dans les prétoires au milieu de tous les autres, tranchent avec le phrasé édulcoré et les postures convenues de ses confrères. Dans une cour d’assises, maître Dupond-Moretti est à la fois l’acteur principal, le metteur en scène, l’auteur des textes et le producteur exécutif. Son seul nom sur l’affiche attire le public et les futurs clients. « Acquittator » déroule ainsi sa pièce au milieu d’un décor qui semble construit autour de lui et pour lui. C’est le talent de l’avocat de laisser penser qu’il joue toujours à domicile. Un homme libre Trublion, maître Dupond-Moretti l’est lorsqu’il porte la robe de l’un de ses mentors, Alain Furbury. Il l’est en refusant la légion d’honneur ou de passer sous le marteau de la franc-maçonnerie : « Oui, je suis un homme libre. J’admets ma fierté d’être avocat, d’avoir refusé la Légion d’honneur et la franc-maçonnerie » affirme-t-il. Politiquement, Dupond-Moretti est banalement « bobo ». En 2008, son soutien à Martine Aubry à la mairie de Lille, ses sorties antiracistes convenues, ses appels à faire interdire le Front National, ne relèvent guère plus de la discussion de fin de repas de famille bien arrosé. Trublion, M. Dupond-Moretti l’a été en refusant la place Vendôme et en revendiquant ainsi sa qualité d’homme libre. En 2018, dans le journal Marianne, il déclarait : « Je suis sûr que je ne veux pas faire de politique », qualifiant même de « saugrenue » l’idée qu’on lui propose le ministère de la Justice. Mais il faisait part de son admiration pour Emmanuel Macron. Déjà, l’homme politique pointait derrière l’homme de loi. Un bouffon du roi ? Trublion, M. Dupond-Moretti l’a été en rédigeant une feuille de route ne cherchant pas à flatter les egos des magistrats mais en dénonçant le corporatisme né de l’École nationale de la magistrature ou en se félicitant de l’artificielle baisse du taux d’occupation des prisons mais en s’opposant fermement à Bercy et aux restrictions budgétaires criminelles imposées aux ministères régaliens. Trublion, M. Dupond-Moretti ne le sera pas ! Tout au plus, il deviendra un énième « bouffon du roi » d’Emmanuel Macron, comme l’a été Nicolas Hulot, lors du premier gouvernement Philippe ou encore Roselyne Bachelot, vice-bouffonne en charge de la Culture. Le trublion maître Dupond-Moretti a donc pris la décision de devenir le ministre-bouffon M. Dupond-Moretti. Après 15 jours, il a déjà avalé plusieurs fois sa toque d’avocat n° C0238 en renonçant à réformer l’École nationale de la magistrature, à remettre en cause le Conseil Supérieur de la Magistrature, à rendre indépendants les Parquets. Le ministre Dupond-Moretti peut-il devenir le ministre-trublion attendu ? Je ne pense pas. Pourquoi ? Trois raisons essentielles : d’abord parce qu’il n’a été nommé que pour faciliter la réélection du président Macron et ne dispose donc que de 22 mois pour mettre en place sa feuille de route ; ensuite, parce que le budget du ministère reste contraint par Bercy ; enfin, parce que l’homme des prétoires n’est pas celui des hémicycles où il n’évoluera pas en territoire conquis. Alors, Maître, qu’êtes-vous allé faire dans cette galère�! Ces articles pourraient vous intéresser: Gouvernement Castex : pas de rupture mais une surprise Paperasse, réglementations, contraintes : le métier d’avocat sous pression
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