Par Johan Rivalland.
Faut-il en rire ou en pleurer (éventuellement de rire) ? Alors qu’il pouvait sembler y avoir plus grave et plus urgent en cette période de bouleversements majeurs et de crise économique profonde à la suite des mesures de confinement généralisé du printemps dernier, voilà qu’il semble urgent… de sauver les sapins de Noël. L’écologisme, jamais à court d’idées
Ainsi que le relevait Nathalie MP Meyer pas plus tard qu’hier, dans un article sur le sujet, en évoquant, outre la bien-pensance des stars et autres bobos écolos, les propositions de la Convention citoyenne pour le Climat:
Pour bien faire, il faudrait interdire la vente de véhicules neufs pour un usage particulier, il faudrait que les constructions neuves soient exclusivement de lâ™habitat collectif avec une surface maximum de 30 m2 par habitant, que les vols hors Europe non justifiés soient interdits, que les vêtements neufs mis sur le marché soient limités à 1 kg par personne et par an, que la consommation de viande passe de 90 kg à 25 kg par personne et par an, que toutes les parcelles de jardin deviennent productives, etc. etc.
Il faudrait en outre assujettir nos droits fondamentaux inscrits dans la Constitution à la priorité environnementale et reconnaître un crime dâ™Ã©cocide malgré la difficulté dâ™en définir les contours de façon indiscutable. Et nâ™oublions surtout pas, il faudrait se débarrasser une fois pour toutes de lâ™Ã©nergie nucléaire qui a lâ™immense tort de rendre possible un avenir décarboné mais hélas beaucoup trop croissant !
Et il ne sâ™agit là que dâ™un extrait des multiples propositions plus ingénieuses (ou farfelues, ou liberticides, ou délirantes, au choix) les unes que les autres de nos chers écologistes et consorts. Mais en la matière, il semble bien que nous sommes bien lancés depuis un certain temps dans une surenchère pas prête de sâ™Ã©tioler⦠Lâ™instauration dâ™une charte des droits de lâ™arbre
Voici donc que le nouveau maire de Bordeaux, qui semblait jusque-là plus mesuré que dâ™autres maires écologistes de grandes villes, organise ce matin une conférence de presse pour décréter quâ™il ne veut plus « dâ™arbre mort sur la place de la ville ». Stupeur !
Et surtout, tenez-vous bien : une « charte des droits de lâ™arbre » va être adoptée dâ™ici la fin de lâ™année. Non vous ne rêvez pas !
Il est vrai que lorsquâ™on vient de se faire élire brillamment maire de lâ™une des plus grandes villes de France sous lâ™Ã©tiquette écologiste, il faut bien justifier son empreinte et ne pas décevoir son électorat⦠(je ne peux pas écarter non plus la possibilité, bien sûr, que Pierre Hurmic soit authentiquement convaincu par son idée et quâ™elle lui tienne profondément à cÅ“ur).
Le reste, je le laisse à votre appréciation. Mais était-ce si urgent dâ™annoncer solennellement cette décision au moment où dâ™autres questions qui pourraient sembler autrement plus urgentes se posent avec acuité ? Ces articles pourraient vous intéresser: Convention Climat : dans la ligne du parti Lâ™appel pour le « jour dâ™après » ? Un écolo-socialisme pour le monde dâ™hier Coronavirus : retour à la Nature⦠et à celle de lâ™Ã‰tat La tyrannie de lâ™Ã©cologie face au mur de la réalité
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