vendredi 7 août 2020

Le temps est venu de la renaissance nucléaire de la France

Par Michel Gay. Moderniser le parc nucléaire français : une priorité Un échange rare et extraordinaire a eu lieu au parlement anglais le 29 juillet 2020. À la question d’une députée britannique qui interrogeait le Premier ministre sur la renaissance du nucléaire, Boris Johnson a répondu�: « Le temps est venu de la renaissance nucléaire. Je crois passionnément que le nucléaire doit faire partie de notre mix énergétique. Il nous aidera à atteindre nos objectifs carbones Â». Et en France ? Pendant que la France s’enfonce dans un déclin programmé en fermant des réacteurs nucléaires en parfait état de fonctionnement et en promouvant les éoliennes, le Royaume-Uni renoue avec l’esprit de conquête. La modernisation du nucléaire ne progresse guère dans notre pays. Les procédures d’autorisation de construction de plus en plus longues et retardées bloquent les investissements nécessaires pour le déploiement de cette infrastructure fondamentale pour l’économie de la France. Les politiques et les autorités doivent soutenir le renouvellement du parc nucléaire comme le font clairement les Britanniques. Voulons-nous voir notre compétitivité s’effondrer au moment où l’économie tente de redémarrer après la crise sanitaire ? Penser nucléaire ! Au-delà de l’industrie et des ménages qui ont un besoin permanent et fondamental d’électricité bon marché, la pandémie du Covid-19 a accéléré le recours massif au télétravail qui repose sur une production permanente, stable, pilotable et massive d’électricité. Il ne s’agit pas simplement de convertir une activité. C’est la manière de voir l’organisation de la société qu’il faut changer en « pensant nucléaire » car cette source d’énergie quasi-illimitée et bon marché constitue une composante majeure indispensable à cette transition. Cessons de croire les apôtres du chaos qui se répandent bruyamment en anathèmes sur le nucléaire et communiquent par la peur. Dans le même temps, les scientifiques et les politiciens modérés se font discrets car les faits raisonnés et argumentés, souvent fastidieux, se noient dans une tempête émotionnelle d’imprécateurs. Par exemple, depuis 60 ans, il n’a pas été possible de prouver de manière cohérente que l’exposition à la radioactivité en-deçà des valeurs limites ait des effets nocifs sur la santé. Et c’est même parfois le contraire, la nature étant partout radioactive, et même souvent fortement, au regard des limites maximales définies pour les populations. Les politiques et les autorités, qui ne se mouillent guère dans ce dossier du nucléaire, doivent prendre les mesures permettant le traitement rapide des procédures d’autorisation, garantir les ressources nécessaires au déploiement de nouvelles infrastructures, et communiquer plus activement dans l’intérêt des Français. La compétitivité de notre tissu économique en dépend. Ces articles pourraient vous intéresser: Électricité : un blackout comme dans les années 1970 ? Le sabordage du nucléaire fragilise la France Fermeture de Fessenheim le 22 février : Macron sacrifie Iphigénie ! Retard de l’EPR de Flamanville : une aubaine pour les antinucléaires ?
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