NOTE INTRODUCTIVE
pour les lecteurs français
Bert de Vries est un haut dirigeant politique bien connu des Néerlandais. Aujourd’hui retraité, il a été notamment professeur d’économie à l’Université Érasme de Rotterdam, président du parti chrétien-démocrate CDA, ministre des Affaires sociales et de l’Emploi, ministre de l’Agriculture et des Pêches.
Le CDA (en néerlandais: Christen-Democratisch Appèl, abrégé en CDA, traduction en français : Appel chrétien-démocrate ) est un parti politique néerlandais démocrate-chrétien de centre droit.
Dans les années 1990, Bert de Vries fut un ardent partisan de la construction européenne. Il se montra un petit peu plus dubitatif sur lâ™euro tout en soutenant le projet.
En 2020, sâ™il se déclare toujours partisan de la construction européenne â“ en quoi il se distingue profondément de nos propres analyses à lâ™UPR -, il a fait un virage à 180° sur lâ™euro, dont il estime que âœtôt ou tard, cela va très mal finirâ.
Ses toutes dernières déclarations, faites au grand quotidien néerlandais Trouw le 22 mai 2020, quant au désastre que constitue lâ™euro pour tous les pays dâ™Europe et appelant les Pays-Bas à revenir en partie au florin, sont à peu près aussi spectaculaires que si François Bayrou appelait aujourdâ™hui à faire sortir la France de lâ™euro.
Les déclarations de Bert de Vries prouvent que les Pays-Bas sont un pays plus démocratique que la France, comme ils lâ™ont toujours été depuis que les Néerlandais se révoltèrent, avec leur stathouder Guillaume le Taciturne contre le roi Philippe II, et obtinrent leur indépendance de lâ™Espagne au XVIe siècle.
On notera au passage la qualité et la longueur de cet entretien politique de haut niveau. De tels entretiens nâ™existent pratiquement plus dans la presse française.
Par tempérament national, les Néerlandais réprouvent la superficialité, la fainéantise, les dogmes intangibles, les beaux parleurs qui se payent de mots ; ils aiment être actifs, précis, factuels ⓠquitte à être brutaux et peu diplomatiques ⓠet ils aiment parvenir à leur fins par un travail silencieux, soutenu et régulier.
Bien davantage que dans notre pays, les responsables politiques néerlandais sont jaloux de leur indépendance dâ™esprit et de leur liberté de penser.
Il ne faut jamais oublier que ce petit peuple sâ™est libéré, au XVIe siècle, tout à la fois de la domination espagnole, de sa âœSainte Inquisitionâ, et de la domination de lâ™Ã©glise de Rome. De nos jours encore, on sâ™y sent beaucoup plus libre quâ™en France dâ™exprimer un avis, voire dâ™en changer, sans risquer dâ™avoir aussitôt les chiens de garde médiatiques venir vous salir et vous diffamer si vous osez sortir du dogme européisto-atlantiste.
Comme le veut le dicton, lâ™histoire ne se répète jamais mais elle bégaie souvent.
Sous le règne de Louis XV, où sévissait la censure, tout auteur français qui voulait publier une œuvre impie ou attentatoire à la Couronne devait aller se faire imprimer à Genève, Londres ou Amsterdam.
Ce nâ™est pas un hasard si, de nos jours, Genève et Londres sont en dehors de lâ™UE et de lâ™euro et si Amsterdam ne rêve que de sortir de lâ™euro, en attendant de sortir de lâ™UE.
FA
26 mai 2020
â”â”â”â”â”â”â”-
Lâ™article original â“ en néerlandais â“ est disponible sur Internet à cette adresse : https://www.trouw.nl/politiek/oud-cda-minister-bert-de-vries-het-europroject-is-mislukt-terug-naar-de-gulden~b6e349e1/
Nous en proposons ci-dessous une traduction en français, avec les réserves dâ™usage.
â”â”â”â”â”â”â”- La Une du journal néerlandais Trouw du 22 mai 2020 :
Pour lâ™ancien ministre CDA Bert de Vries :
Le projet de lâ™euro a échoué, il faut revenir au florin.
Dans son livre âœLe capitalisme a dérailléâœ, le responsable bien connu du CDA écrit que âœlâ™euro continue dâ™accroître les inégalités entre les États membres de lâ™UE, nous devons retourner en partie au florin.âœ
Co Welgraven, le 22 mai 2020 â“ 17:37
â”â”â”
En tant que ministre des Affaires sociales, Bert de Vries a été étroitement associé aux discussions sur lâ™unification monétaire en Europe et lâ™introduction de lâ™euro au début des années 90. Avec son collègue des affaires économiques et membre du parti Koos Andriessen, il avait des doutes sur le projet : les choses nâ™allaient-elles pas trop vite avec cette nouvelle monnaie unique ? Lâ™Europe était-elle prête? Cependant ces deux membres du CDA finirent par accepter lâ™euro.
Moins de trente ans plus tard, Bert de Vries, aujourdâ™hui âgé de 82 ans, regrette sa décision de lâ™Ã©poque : « Maintenant, je regrette de ne pas avoir résisté, je mâ™en veux. Ce fut lâ™une des décisions les plus radicales que nous ayons prises au cours de ce mandat ministériel, avec des conséquences très graves. Nous avons accepté cela trop facilement. »
â“ Pourquoi regrettez-vous la création de lâ™euro ?
« Le projet est au point mort, il ne peut pas continuer ainsi. Il existait déjà dâ™Ã©normes tensions entre les États membres du nord et du sud et ces tensions ont été exacerbées par la crise du coronavirus. Les pays du Sud sont si incroyablement plombés par leurs dettes publiques quâ™ils ne peuvent plus la gérer par eux-mêmes ; ils veulent lâ™aide des pays du Nord, mais ils ne lâ™obtiennent pas, ou ne lâ™obtiennent pas suffisamment, et le traité de Maastricht lâ™interdit également. La Banque centrale européenne apporte alors son aide, mais la Cour constitutionnelle allemande vient de trancher que cela ne doit pas aller au-delà de son mandat.
« Tout est rendu secondaire pour maintenir cette union monétaire à tout prix. Nous nâ™obtenons plus dâ™intérêts sur nos économies, nos retraites sont réduites, les entreprises sont encouragées à sâ™endetter, et tout cela pour maintenir les taux dâ™intérêt suffisamment bas pour que la dette nationale de lâ™Italie reste gérable. Tôt ou tard, cela va très mal finir. Ce nâ™est pas durable. »
â“ Quelle est lâ™alternative ? Le retour au florin ?
« Pas tout à fait, ce serait trop rigoureux. Je pense quâ™il vaut mieux continuer à utiliser lâ™euro pour régler les paiements internationaux. Mais pour le trafic intérieur, nous pourrions nous rabattre sur les monnaies nationales. »
â“ Alors quand jâ™irai chez Albert Heijn, je paierai de nouveau en florins. Et dans un camping français ?
[Note : Albert Heijn désigne une grande chaîne de supermarchés aux Pays-Bas]
« Comme par le passé, vous y paierez en francs français. Votre banque achètera cela à la Banque centrale néerlandaise, qui en échange aura transféré des euros à taux fixe à la Banque centrale française. »
â“ Jâ™entends déjà des opposants à lâ™euro comme Thierry Baudet et Geert Wilders applaudir : un ministre qui fut responsable de lâ™introduction de lâ™euro veut en sortir. Câ™est une aubaine pour eux.
« Si un projet a échoué, il faut avoir le courage dâ™y mettre fin. Faudrait-il dire que lâ™euro est un succès au motif que Baudet et Wilders veulent sâ™en débarrasser ?
Dâ™ailleurs, je ne pense pas quâ™ils continuent à mâ™applaudir quand ils entendent ce que je propose. Je veux libérer de lâ™argent et de lâ™Ã©nergie pour faire dâ™autres choses sensées dans un contexte européen, comme lâ™environnement. Je ne suis pas contre lâ™Europe, au contraire. »
â“
Nota
La journaliste de Trouw applique ici à Bert de Vries la recette classique des journalistes pro-européens, qui consiste à amalgamer systématiquement toute personne qui veut sortir de lâ™UE ou de lâ™euro à tel ou tel responsable diabolisé dans les médias mainstream.
Geert Wilders a été élu représentant à la Seconde Chambre des États généraux lors des élections de 1998 pour le Parti populaire pour la liberté et la démocratie (VVD). Il a ensuite fondé le Parti pour la liberté (PVV) en 2006 et il le dirige depuis lors.
Considéré comme nationaliste, souverainiste et populiste, il est connu pour son hostilité aux immigrés et à lâ™islam et pour être proche de Marine Le Pen avec laquelle il a déjà tenu des conférences de presse commune.
Ses positions sur lâ™euro st sur lâ™UE sont aussi ambigües que celles de Mme Le Pen : tout en critiquant beaucoup lâ™un et lâ™autr, il ne propose pas dâ™en sortir mais demande lâ™abolition du Parlement européen. Il sâ™est opposé à lâ™adhésion de la Slovaquie et de la Roumanie et a soutenu le Partenariat transatlantique de commerce et dâ™investissement (TAFTA ou TTIP).
Thierry Baudet a été élu représentant à la Seconde Chambre des États généraux aux élections législatives de 2017, avec son parti Forum pour la démocratie (FvD).
Tout en ayant pris position contre la politique migratoire des gouvernements de centre droit de Mark Rutte, il est considéré comme « moins agressif » que Geert Wilders envers lâ™islam.
Il est bien davantage connu pour son opposition à lâ™Union européenne, qui ne souffre pas des ambiguïtés savantes entretenues par Geert Wilders.
Bert de Vries ne peut guère être accusé de complaisance vis-à -vis de ces deux dirigeants classés très à droite puisquâ™il avait quitté son parti â“ le CDA â“ en 2010 pour protester contre lâ™ouverture de négociations avec le Parti pour la liberté (PVV) de Geert Wilders.
â“ Votre proposition nâ™est-elle pas le début de la fin? Elle commence par la suppression partielle de lâ™euro, elle peut se terminer par lâ™Ã©chec du marché intérieur et la réinstallation des barrières aux frontières. Que faites-vous de lâ™intégration européenne qui a apporté la paix à ce continent pendant 75 ans ?
« Sur ces 75 ans, il sâ™en est écoulé 55 ans sans lâ™euro, ce qui sâ™est bien passé. Bien sûr, je vois le danger que les gens sâ™enfuient avec une telle décision. »
« Mais cela ne peut pas être une raison pour conserver un projet contraire au bon sens et qui nâ™a fait quâ™opposer les peuples européens depuis dix ans. »
â“ Ã quel point pensez-vous que câ™est mauvais?
« Les Grecs détestent les Allemands. Et les Italiens et les Espagnols détestent maintenant Wopke Hoekstra. »
â“
NOTA
Wopke Bastiaan Hoekstra, est un homme politique néerlandais, membre de lâ™ancien parti de Bert de Vries, lâ™Appel chrétien-démocrate (CDA). Il est, depuis le 26 octobre 2017, le ministre des Finances des Pays-Bas.
à ce poste, il sâ™est vivement heurté aux Italiens, aux Espagnols et aux Portugais qui sont allés jusquâ™Ã lâ™injurier pour son intransigeance en mars dernier.
Cf. notre dossier du 27 mars 2020 : Lâ™UNION EUROPÉENNE EN DÉCOMPOSITION (2) = Le Premier ministre portugais qualifie de âœrépugnantâ le discours des Pays-Bas et annonce que la âœmesquinerie récurrenteâ des Néerlandais est une âœmenace pour lâ™avenir de lâ™UEâ.
â“ Comprenez-vous son attitude ?
« Pas la façon dont il lâ™a dit, câ™Ã©tait beaucoup trop direct. Il est très compréhensible que des pays comme lâ™Espagne, le Portugal et lâ™Italie aient été en colère. En Allemagne et aux Pays-Bas, les dirigeants politiques brossent toujours un tableau déformé et unilatéral des causes des difficultés des États membres du sud. »
« Pour dire la vérité, ce nâ™est pas seulement une question de mauvaise gestion et de laxisme sur le thème âœallons-y car nous serons de toute façon aidésâ. Ça, câ™est une caricature. Il existe de nombreuses autres causes.»
« Ces problèmes sont largement dus au fonctionnement de lâ™Union économique et monétaire et de lâ™euro. Les économies des États membres du nord et du sud devaient converger, câ™est ce qui était prévu. »
« Lâ™inverse sâ™est produit. Il nâ™y a pas eu convergence, mais divergence. Les coûts salariaux, par exemple, ont évolué très différemment dans un pays et dans lâ™autre. Et parfois pour des raisons très compréhensibles. »
â“ Quels sont les avantages de lâ™abolition partielle de lâ™euro ?
« Vous redonnez aux pays des outils financiers, par exemple les armes de la dévaluation et de la réévaluation. Dans le passé, un pays en difficulté pouvait dévaluer sa monnaie. Câ™Ã©tait bon pour les exportations, lâ™inflation augmentait quelque peu en raison dâ™importations plus chères, mais la dette publique pesait alors moins lourdement. »
« Une telle dévaluation nâ™est plus possible dans la zone euro ; et nous ne pouvons pas non plus réévaluer, alors que câ™est pourtant ce que les Pays-Bas et lâ™Allemagne devraient faire. »
« Tout cela a conduit à des problèmes dâ™adaptation incroyablement douloureux et à une tension et une frustration énormes. Et de grandes inégalités : les Pays-Bas et lâ™Allemagne sont les grands gagnants de lâ™union monétaire avec une croissance économique de 25% au cours des vingt dernières années ; Lâ™Italie est la grande perdante avec zéro pour cent. Câ™est dramatique. »
â“ Vous pourriez également faire de lâ™Europe une union politique, avec le transfert de pouvoirs supplémentaires à Bruxelles.
« Il y a des gens qui voient le salut là -dedans. Ce nâ™est pas mon cas, car je ne pense pas quâ™il y ait la moindre garantie quâ™une telle union politique conduirait à une convergence si nécessaire. »
« De plus, câ™est irréalisable, il nâ™y a pas de majorité pour cela en Europe. »
ⓠPour votre proposition, une majorité est également loin.
« Je ne vois pas cela à court terme. Câ™est bien sûr aussi très révolutionnaire. Mais je mâ™attends à ce que nous nous retrouvions de plus en plus coincés dans cette union monétaire ; alors va venir le moment de vérité où nous devrons choisir :
â“ ou bien une union politique, pour laquelle je pense quâ™il nâ™y a pas de soutien,
â“ ou bien le relâchement de lâ™union monétaire dans le sens de ce que je propose. »
« Dans le pire des cas, cette union sâ™effondrera spontanément car un pays ou plusieurs États membres se retireront et nous aurons alors perdu tout contrôle. »
« Dâ™ailleurs, je ne crie pas dans le désert : Martin Wolf, chroniqueur du Financial Times, pense de la même manière, tout comme lâ™Ã©conomiste américain Joseph Stiglitz, qui nâ™est pas le premier non plus. »
â“
â“ Dans votre livre âœLe capitalisme a dérailléâœ, vous écrivez quâ™au lieu dâ™adhérer à lâ™union monétaire, lâ™Europe devrait se concentrer sur dâ™autres questions, telles que la lutte contre le changement climatique.
« Le commissaire européen Frans Timmermans a élaboré un excellent plan à cet effet. à mon avis, nous devrions réduire considérablement le trafic aérien. Nous devons empêcher tout le monde de monter dans lâ™avion tout aussi facilement après la crise du coronavirus. Nous devons rendre le vol considérablement plus cher, y compris une taxe élevée sur le kérosène, ainsi que le transport. »
« Il faut vraiment mettre un terme à lâ™expédition de toutes sortes de marchandises à travers la moitié de la terre, juste pour économiser quelques centimes sur les coûts. »
â“ Et vous voulez limiter la liberté des multinationales, câ™est une épine dans le pied.
« Les multinationales devront enfin payer des impôts décents. Dans un contexte européen, nous devrons établir des règles sur la façon de calculer leur bénéfice, avec des taux minimaux pour lâ™impôt sur les bénéfices, que nous facturerons ensuite. »
« Les multinationales affrontent désormais les pays en leur disant : si vous voulez du travail, vous devrez nous rencontrer en nous proposant quelques carottes. Nous devons mettre fin à ça en Europe. Et les Pays-Bas ne devraient plus être un paradis fiscal, nous devrions en avoir profondément honte. »
â“ Vous pensez que le capitalisme a déraillé au cours des 25 ou 30 dernières années. Lâ™Ã©vasion fiscale des multinationales qui déplacent également des emplois vers des pays à bas salaires ; de grandes différences de revenus et de richesse, à la suite desquelles une petite élite est de plus en plus en train de récolter de lâ™argent ; moins de travail permanent et plus dâ™indépendants. Quâ™est-ce qui vous dérange?
« La pire chose, je pense, est lâ™atteinte à la sécurité de la vie de grands groupes de personnes. Après la Seconde Guerre mondiale, nous avons opté pour lâ™Ã‰tat providence, un ordre économique mixte avec un rôle important pour le gouvernement. »
« Sous lâ™influence du néolibéralisme, et la démission de lâ™administration, la main protectrice a de plus en plus disparu. Le CDA et le Parti travailliste, les principaux partis populaires, ont accepté cela. Jâ™en ai toujours été très mécontent. Trop de gens ont été laissés de côté, dans le froid, ils ont senti le sol sâ™enfoncer sous leurs pieds. Câ™est inquiétant. Et je voulais mettre ces préoccupations sur papier dans ce livre. »
« Je lâ™ai commencé il y a sept ans. Au départ, câ™Ã©tait une sorte de loisir. Je voulais énumérer où les choses ont mal tourné, à mon avis, en politique et en économie. Mon ancien collègue Jan Pronk a commencé à lire il y a deux ans. à partir de ce moment-là , jâ™ai eu le sentiment quâ™il fallait le publier.»Oui, vous pouvez le voir comme une sorte dâ™héritage spirituel. »
ⓠVous en avez reporté la publication, pour ajouter un nouveau chapitre sur les conséquences de la crise du coronavirus.
« à certains égards, je sentais que le livre attendait une telle crise. Immédiatement après son éclatement, les frustrations et les tensions qui sâ™Ã©taient manifestées lors de la crise de lâ™euro il y a quelques années, nous sont de nouveau retombées sur la tête. »
« Les problèmes de lâ™Ã©poque, qui nâ™avaient été résolus quâ™Ã demi, sont tous de retour, et avec plus dâ™ampleur. »
ⓠVous avez quitté le CDA il y a dix ans, car vous étiez mécontent des pourparlers de ce parti avec le PVV [de Geert Wilders]. Quand je vous entends comme ça, vous êtes loin du vieux nid.
« Personnellement, je pense que le CDA a changé plus que moi. Je pense quâ™au cours des dernières années, ce parti sâ™est montré insensible à lâ™insécurité croissante de la population. »
« Le CDA paie une facture pour cela, tout comme le PvdA. Il y a eu des moments où ces deux partis populaires ont réussi à rassembler 60 à 70 % de lâ™Ã©lectorat ; ils en ont obtenu moins de 20 % aux dernières élections. Les partis établis sont également en déclin dans dâ™autres pays. En même temps, cependant, je vois de plus en plus de critiques de la part des divers côtés du cours néolibéral. Cela me donne de lâ™espoir. »
â”â”â”â”- Bert de Vries (1938) est un économiste dâ™origine et a été président du groupe CDA à la Chambre des représentants au début des années 1980. De 1989 à 1994, il a été ministre des Affaires sociales au sein du cabinet Lubbers / Kok. Au début de ce siècle, il a été président du parti pendant un an. En 2010, il a rompu avec le CDA pour protester contre la collaboration avec le PVV.
Lâ™article UNE LEÇON Dâ™HONNÊTETÉ POLITIQUE ET INTELLECTUELLE VENUE DES PAYS-BAS : un ancien ministre et haut dirigeant politique européiste constate que lâ™euro est un échec et quâ™il faut revenir partiellement au florin. est apparu en premier sur Union Populaire Républicaine | UPR.
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