Par Daniel Girard, depuis les États-Unis.
Le président Donald Trump ne fait pas mystère de sa préférence pour l’ex-vice président Joe Biden comme adversaire démocrate à l’élection présidentielle de 2020.
Le 5 mars dernier, lors d’une entrevue diffusée sur la chaîne américaine Fox News, le milliardaire a dit s’être préparé à affronter le sénateur du Vermont Bernie Sanders en 2020.
Selon le président Trump, le candidat Sanders aurait pu être un adversaire coriace parce qu’il jouit d’une base de partisans solide.
Mais ce sera plus facile contre Joe Biden, croit-il.
Le milliardaire dit que pour Bernie Sanders, l’histoire se répète : l’establishment démocrate lui barre la route.
Selon lui, le retrait soudain et inattendu de la candidate Elisabeth Warren en est la preuve.
The Democrat establishment came together and crushed Bernie Sanders, AGAIN! Even the fact that Elizabeth Warren stayed in the race was devastating to Bernie and allowed Sleepy Joe to unthinkably win Massachusetts. It was a perfect storm, with many good states remaining for Joe!
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) March 4, 2020
Les Démocrates font face à un président qui a le vent dans les voiles à cause du dynamisme de l’économie américaine.
It’s another blockbuster jobs report:
*273K new jobs (nearly 100K more than expected)
*85K more jobs in Dec and Jan than originally thought
*Unemployment rate at a stunningly low 3.5%@realDonaldTrump is the JOBS President!
— Ronna McDaniel (@GOPChairwoman) March 6, 2020
Bernie Sanders trop à gauche
Bernie Sanders jouit de l’appui des électeurs de moins de 30 ans et des Latinos mais ses positions sont trop à gauche pour l’électeur démocrate moyen.
Le congressiste démocrate de la Caroline du Sud, Jim Clyburn, croit que la nomination de Bernie Sanders mettrait en péril des circonscriptions acquises difficilement par les démocrates aux élections de la Chambre des représentants en 2018.
Le congressiste est convaincu que les démocrates n’auront aucune chance de remporter l’élection présidentielle affrontent Donald Trump avec un candidat qui prône l’assurance santé universelle.
Jim Clyburn a donc donné son appui à Joe Biden lors de la primaire du Super Tuesday.
I know Joe Biden.
I know his character, his heart, and his record.
Joe Biden has stood for the hard-working people of South Carolina.
We know Joe. But more importantly, he knows us.
In South Carolina, we choose presidents.
I’m calling on you to stand with @JoeBiden.
— Jim Clyburn SC-06 (@ClyburnSC06) February 26, 2020
Dans l’État de Jim Clyburn, la Caroline du Sud, 48 % des Afro-Américains ont voté pour Biden comparativement à 20 % pour Sanders.
L’appui de Jim Clyburn a eu un effet d’entraînement.
24 heures après le vote en Caroline du Sud Joe Biden a reçu cinq millions de dollars en dons pour son budget de campagne.
Cinq prétendants démocrates à la Maison-Blanche se sont retirés et ont donné leur appui à l’ex vice-président.
La candidate Elizabeth Warren a elle aussi abandonné la course mais elle n’a pas encore appuyé un candidat. L’establishment démocrate dans l’impasse
Après avoir constaté la déconfiture de Michael Bloomberg, qui n’a pas réussi à faire décoller sa candidature malgré un investissement d’un demi-milliard, l’establishment démocrate s’est retrouvé à court d’options.
Il était devenu évident qu’il ne lui restait que Joe Biden pour défaire Donald Trump, le seul objectif qui est partagé par 100 % des démocrates.
Joe Biden n’a pas la faveur de la gauche démocrate. On lui reproche entre autres d’avoir été contre la déségrégation des autobus scolaires dans les années 1970 et d’avoir appuyé la guerre en Irak en 2002.
Encore une fois, @lemondefr: en quoi Biden – qui a notamment coopéré avec des élus ségrégationnistes, voté pour la guerre de Bush en Irak et demandé des coupes dans les budgets sociaux des États-Unis – serait-il «moins radical» que Sanders? pic.twitter.com/5QoAUTLtH2
— Sébastien Fontenelle (@vivelefeu) March 5, 2020
Il n’est pas un candidat électrisant non plus. Ce n’est pas pour rien que Donald Trump l’a baptisé Sleepy Joe. Il est confus dans les débats et multiplie les gaffes. Mais il ne se lancera pas dans des tirades anti-capitalistes à la Bernie Sanders ; tirades qui ne rejoignent pas l’électeur moyen hors de la Californie.
L’establishment démocrate n’a pas le goût du socialisme. Il est progressiste. Peu importe les résultats des prochaines primaires, il est peu probable que Bernie Sanders ferme l’écart qui le sépare de Joe Biden. C’est maintenant l’establishment démocrate contre le sénateur socialiste indépendant Bernie Sanders. C’est certain que Joe Biden va l’emporter. Ces articles pourraient vous intéresser: Nancy Pelosi lance une procédure de destitution contre Donald Trump Dette US : Trump s’en fiche, il ne sera plus là ! Administration Trump : déréglementation par-ci, inflation réglementaire par-là Cette folie gauchiste qui emporte l’Amérique
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