Non à la concurrence sur le transport ferroviaire !
Parmi les funestes idées poussées par l'UE, la mise en concurrence du transport ferroviaire est une des plus absurdes (à défaut d'être une des plus dangereuses, comme les autorisations complaisantes de produits toxiques comme le glyphosate). Une décision qui pousse la SNCF à un changement du nom de ses TGV, qui devraient devenir inOUI, abandonnant un actif de plus de 35 ans !
Le train est un monopole naturel
La théorie économique distingue les secteurs qu'elle qualifie de « monopoles naturels », du fait des horizons de temps d'investissement ou des enjeux de service public. Le transport ferroviaire est un candidat naturel, tant les investissements sur le réseau sont des projets de long terme, qui structurent toute l'architecture d'un pays. D'ailleurs, notre pays est aussi connu pour son système de transport ferroviaire aussi moderne qu'étendu. Malheureusement, les ayatollahs du laisser-faire ne voient aucune limite à la sphère privée, qui devrait toujours faire reculer davantage une sphère publique jugée néfaste par nature. Notre classe politique laisse faire, appliquant les traités et directives qu'elle promeut, et pouvant faire porter la responsabilité à l'UE de cette manière, alors qu'elle laisse absolument tout faire…
Alors, parce qu'il ne saurait y avoir qu'un réseau, les euro-libéraux ont eu l'idée de séparer le réseau de l'exploitation des lignes. C'est ainsi que la SNCF a été coupée en deux, en étant délestée de RFF, qui gère le réseau, alors que l'unicité de décision avait été une des clés du succès de notre réseau (malgré certaines limites). Mais outre la complexification de la gestion de cet élément fondamental de nos infrastructures, la mise en concurrence est une folie à plusieurs titres. En effet, les futurs concurrents de la SNCF, qui n'ont que faire du service public, vont se concentrer sur les portions les plus profitables, qui subventionnaient indirectement les autres. Encore un mauvais coup pour cette France périphérique décrite par Christophe Guilluy, et à laquelle nos dirigeants et l'UE ne pensent jamais...
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