Ce que 2017 dit de nos institutions
Pour certains, dont une partie en était déjà convaincue avant cette séquence, les résultats des législatives montreraient le caractère injuste d'institutions qui accordent tant d'élus à un parti qui a réuni si peu de voix, et qui produiraient une abstention si massive. Et si, au contraire, la séquence de 2017 démontrait toute la pertinence des institutions dessinées par le Général de Gaulle ?
La Cinquième République, c'est la possibilité du changement
Bien sûr, la victoire de La République En Marche, ce n'est pas du changement, tant d'un point de vue des hommes, puisqu'il s'agit pour beaucoup de membres de l'ancienne majorité, avec quelques centristes dont un était ministre en 1993, et quelques hommes de droite, et encore plus des idées, puisqu'il s'agit du pot pourri de toutes les idées qui ont échoué depuis plus de trois décennies. Mais malgré tout, nos institutions ont permis un changement radical du personnel politique, plus fort que ne peuvent le produire les systèmes de la plupart des autres pays. Imagine-t-on un nouveau parti (aussi peu nouveau soit-il), prendre le pouvoir aussi vite à Londres, Berlin ou Washington par exemple ?
Certains défendent la proportionnelle intégrale, mais, à supposer que Mélenchon ait été élu président, avec le premier groupe à l'Assemblée, il aurait été réduit à l'inauguration des chrysanthèmes, La République En Marche et Les Républicains formant une majorité plus probable. Alors que dans le système actuel, avec le mode de scrutin majoritaire à deux tours, on voit bien que dans un système quadri-partite, le parti le plus fort peut obtenir une forte majorité, du fait de la prime que lui donne les citoyens, amplifiée par le mode de scrutin. Naturellement, le FN, qui n'a aucune envie de gouverner, est pour la proportionnelle, pour bénéficier d'une rente sans avoir à assumer le pouvoir….
Nos institutions ne sont pas responsables de l'abstention. Après tout, d'autres systèmes produisent le même résultat, produit d'une société plus portée aux droits qu'aux devoirs et d'un paysage politique peu motivant. En revanche, nos institutions sont une force car elles permettront mieux que d'autres le changement que nous appelons de nos vœux quand un bon choix se présentera aux Français.
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