Commerce avec la Chine : le nouveau 180° de Trump
Bien sûr, ce n'est pas surprenant, tant le président des Etats-Unis est superficiel dans son approche du protectionnisme et tant il défend les intérêts du monde des affaires, à travers une proposition de réforme fiscale proprement révoltante, mais l'accord de la semaine dernière entre Washington et Pékin apporte une nouvelle preuve du caractère profondément superficiel de Donald Trump.
Un marché de dupes en faveur de la Chine ?
Pourtant, le déficit commercial des Etats-Unis vis-à-vis de la Chine a atteint 347 milliards de dollars l'an dernier, pas moins de 60% de l'ensemble des déficits de l'Oncle Sam. Pendant la campagne électorale, le candidat Trump était très critique sur cette question, évoquant même la qualification de l'Empire du Milieu comme manipulateur de change. Après son arrivée au pouvoir, il a fait du protectionnisme sur twitter, avec des résultats très limités, les entreprises se contentant souvent d'annonces cosmétiques pour répondre au président. Et là, la teneur de l'accord entre Washington et Pékin démontre encore une fois la superficialité de la démarche de ce président, qui n'a rien protégé.
Plutôt que de protéger son peuple de la concurrence déloyale de la Chine, Trump a obtenu l'ouverture de quelques marchés : le bœuf (2,5 milliards au plus) et le gaz naturel principalement, mais aussi les OGMs (décidément, Monsanto a toujours de bons avocats à la Maison Blanche), les biotechnologies et les moyens de paiement électroniques. Bref, pas de quoi boulverser les équilibres commerciaux entre les deux pays. Et contre cela, Pékin pourra plus facilement vendre son poulet et utiliser ses centaines de milliards pour faire son marché sur le territoire étasunien. Bref, le président qui faisait du protectionnisme un axe de campagne, finit lui aussi par poursuivre les politiques du passé.
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