1336 jours, des hauts, débats mais debout : le film sur la lutte victorieuse des Fralib
Oui le Bonheur au travail c'est possible....
1336 jours de luttes contre Unilever, plus de trois ans et demi de conflit, qui aboutissent à une victoire ouvrière avec la reprise par les employés de l’usine et la création d’une société de thés et infusions coopérative et participative. Cette lutte longue et compliquée menée par les salariés de Fralib contre le géant de l’agroalimentaire est restituée dans un film documentaire de Claude Hirsch, en salles depuis le 22 mars 2017. Une histoire sur laquelle peuvent s’appuyer tous les salariés dont l’usine est aujourd’hui menacée de fermeture.
L’aventure a duré 1336 jours ! 1336 jours pendant lesquels un noyau d’irréductibles se sont battus sans relâche contre Unilever. La grosse multinationale avait en effet décidé en 2010 de fermer son usine de conditionnement de thé et infusion à côté d’Aubagne, estimant qu’elle n’était pas rentable. Mais voilà ! Ces 82 personnes vont non seulement se battre pour que le rideau de fer ne s’abaisse pas définitivement sur les portes de l’usine mais cette bande d’entêtés va utiliser toutes les voies possibles et imaginables pour maintenir leur activité, leur emploi et prouver à ce trust international que l’entreprise reste viable.
Ce deuxième film de Claude Hirsch [1] sur le combat des Fralib, 1336 jours, des hauts, débats mais debout, regroupe tous les moments-clés de cette lutte :
- L’annonce par Unilever en septembre 2010 de la fermeture de l’usine, jugée peu rentable alors que celle-ci génère quand même des bénéfices, pour délocaliser la production en Belgique en gagnant quelques centimes par boite, entrainant le licenciement de 182 salariés ;
- L’annulation du premier plan « social » le 4 février 2011 par le tribunal de grande instance de Marseille ;
- La première occupation de l’usine en septembre 2011 suite à l’acceptation en première instance du deuxième plan « social » (voir ce reportage de Basta !) ;
- La tentative d’Unilever de reprendre l’usine le 7 novembre 2011 à l’aide de vigiles ;
- L’annulation en appel du deuxième plan social le 17 novembre 2011 ;
- La nouvelle stratégie de la direction de faire signer des transactions individuelles, stratégie qui fonctionnera avec 78 salariés ;
- L’acceptation en avril 2012, en première instance, du troisième plan social pour 103 salariés ;
- La deuxième occupation de l’usine le 11 mai suite à une décision de la direction de déménager les machines ;
- La prise en compte de cette lutte dans le contexte de l’élection présidentielle et l’amorce d’une négociation avec Unilever ;
- L’annulation en appel du troisième plan « social » ;
- La remise à Benoit Hamon, ministre de l’économie sociale et solidaire, en novembre 2012, du projet de la future coopérative Scop-ti (Société Coopérative Ouvrière Provençale - Thés et Infusions) ;
- L’occupation du ministère de l’agriculture et la réception consécutive à l’Élysée le 17 mai 2013 ;
- Le blocage de la plate-forme logistique d’Unilever en juillet 2013 ;
- Les nombreuses rencontres et convergences avec d’autres luttes (Veninov, PSA Aulnay, Goodyear, Ford, et une vingtaine de boites de l’agroalimentaire : Pilpa, Bongrain, Maitre Coq...) ;
- Les dernières négociations avec Unilever aboutissant à l’accord de fin de conflit du 26 mai 2014.
- En août 2014, le dépôt des statuts de la coopérative Scop-ti.
Plus d’informations sur le film : www.asspolart.com/1336 pour le DVD, filmsdesdeuxrives.com pour découvrir les dates et lieux des projections prévues en France, ainsi que la page facebook. Et pour soutenir les coopérateurs de la Scop-Ti, c’est par ici.
A lire sur le sujet :
Les anciens de Fralib et leur coopérative lancent le thé de la transformation sociale et écologique
Travailler autrement grâce aux coopératives, une innovation sociale soutenue par la gauche et ignorée par la droite
Photo de Une, mai 2015 : Jean de Peña / Collectif à-vif(s)
Source : Bastamag.net
Informations complémentaires :
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