Ce que les perturbateurs endocriniens disent de l'UE
Il y a une semaine, l'UE a de nouveau échoué à se mettre d'accord sur la réglementation des perturbateurs endocriniens, après plus de trois ans de discussion. Une nouvelle preuve du danger d'une telle organisation, qui empêche de protéger la santé des citoyens des pays qui la composent.
Le plus petit dénominateur commun introuvable
Il est tout de même frappant de constater la différence criante de jugement de cette Europe, qui autorise les créations de Monsanto et consorts, mais incapable de réglementer la présence de substances pourtant jugées dangereuses pour la santé, jusqu'à l'OMS. Bien sûr, certains rejetteront la faute sur ces Etats qui ne s'entendent pas, mais ce simple constat est lourd de sens. En effet, pourquoi la France ne devrait pas pouvoir agir tout de suite et interdire les perturbateurs endocriniens qu'elle juge nécessaire d'interdire sans avoir besoin de s'en référer à un accord au niveau de l'UE ? Comme toujours, l'UE choisit le monde des affaires avant la santé, protégeant certains pesticides et adoptant une définition très restrictive et un « niveau de preuve irréaliste » pour une ONG, refusant de « prendre en compte les perturbateurs endocriniens présumés et pas seulement avérés » selon Ségolène Royal.
Libre aux pays qui le souhaitent de ne pas les interdire. C'est leur affaire. Mais construire un système institutionnel, législatif et réglementaire qui empêche ceux qui jugent qu'il y a un danger pour la santé des citoyens d'agir n'est-il pas profondément choquant, et même révoltant ?
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Dites ce qui vous chante...
Mais dites-le !