Brexit : l'illusoire facture demandée par l'UE
Décidément, les opposants au Brexit n'ont pas froid aux yeux. Après leur défaite électorale, ils sont allés de déconvenues en déconvenues, entre le maintien de la croissance, la position dure de Londres dans les négociations, et le passage sans faille au Parlement de la procédure. Voilà maintenant qu'ils présentent une note extravagante de plusieurs dizaines de milliards à la Grande-Bretagne !
Un solde de tout compte inconscient
La deuxième note présentée à Londres porte sur les projets financés par les fonds de cohésion après 2019 : 17 milliards ! Enfin, il manquerait 10 milliards pour financer les retraites des eurocrates, étant évident que l'UE a choisi un système qui ne couvre pas tous ses devoirs… Bref, on serait curieux de savoir ce que l'UE dirait d'un pays qui lui répondrait de la sorte à ses demandes de coupes budgétaires ! Une partie des eurocrates voudraient même obtenir l'argent avant tout accord commercial pour forcer Londres à accepter la note. The Economist évoque un alignement des planètes pour unir les 27 sur une ligne dure dans cette négociation pour faire cracher Londres au bassinet européen.
Sauf qu'il semble tout de même assez peu probable que Theresa May soit enthousiaste à l'idée de faire un énorme chèque à l'UE, en forme de cadeau de départ. Ce n'est pas vraiment ce que les électeurs ont en tête. Mieux, sa ligne dure dans les négociations lui permet d'entrer de manière plus favorable dans cette négociation. Même si Londres a besoin du marché européen, parce qu'elle a un large déficit commercial avec l'UE, c'est cette dernière qui a le plus à perdre. D'ailleurs, c'est bien ce que semble avoir compris l'Allemagne, qui ne veut pas vouloir sacrifier ses exportations vers la Perfide Albion. Bref, dans cette guerre de tranchée, le rapport de force n'est pas celui que l'on dit.
Les négociations des prochains mois seront décidément très intéressantes. La Grande-Bretagne acceptera-t-elle de faire un gros chèque de solde de tout compte à l'Union Européenne ? Aujourd'hui, j'aurais tendance à penser qu'une fois encore, les eurocrates se bercent d'illusions.
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