Interprètes afghans de l'armée française : « Pourquoi ne les sort-on pas de là ? »
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Près d'une cinquantaine d'ex-interprètes de l'armée française déployée en Afghanistan jusque fin 2014 ont réclamé mardi à Paris des visas pour leurs camarades restés coincés dans leur pays où ils affirment être régulièrement menacés.
Sous une pluie fine mais tenace, ils sont venus déployer des banderoles "Solidarité avec les interprètes en danger" sur l’esplanade des Invalides, à Paris, à proximité du ministère des Affaires étrangères. Une cinquantaine d'ex-interprètes de l'armée française en Afghanistan réfugiés en France ont réclamé mardi 10 janvier des visas pour leurs camarades restés coincés sur place, et régulièrement menacés par les Taliban et l’organisation État islamique (EI).
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Selemani Mohamamd Ehsan, 65 ans, a fait le déplacement avec sa femme. Il a été interprète pour l’armée française de 2002 à 2012. Début octobre, avec leurs trois enfants et après en avoir fait la demande dès 2013, ils ont enfin pu obtenir un visa et fuir Kaboul où leur vie était menacée.
Depuis, ils sont logés dans un appartement à Verneuil-sur-Avre, dans l’Eure. "Le frère de ma femme, interprète pour l’armée allemande, a été tué", raconte le sexagénaire, enveloppé dans un épais manteau marine. "On est venus en France pour sauver notre vie et celle de nos enfants", lâche-t-il, tandis que son épouse, qui était juge à la Cour suprême d’Afghanistan, extirpe de son sac à main les papiers de toute la famille.
Difficile de créer des liens
Mais la vie en France est difficile, d’autant que la situation de l’un des fils, handicapé, requiert une prise en charge que le couple a de plus en plus de mal à assurer. "Les locaux n’aiment pas les étrangers et il est très difficile de créer des liens", ajoute l’ancien collaborateur de l’armée française, qui souhaiterait être relogé à Paris.
Pour l’heure, il est venu réclamer des visas pour les interprètes afghans qui n’ont pas eu la chance d’obtenir le précieux sésame et sont coincés dans leur pays où l’insécurité règne. Du fait de leur collaboration avec l’armée française, qui s’est retirée en 2014, ils sont menacés à la fois par les Taliban et l’EI.
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"Au total, l’armée française a travaillé avec 252 interprètes. Parmi eux, une centaine ont reçu un visa et sont aujourd’hui réfugiés en France. Il y a donc près de 150 personnes, avec leurs proches, qui attendent leur visa ou à qui on l’a refusé. La majorité d’entre elles sont restées à Kaboul", explique Mohammad Assef, un des organisateurs du rassemblement, qui a, lui, obtenu des papiers et a été accueilli à Metz, comme une trentaine d’autres interprètes et leurs familles.
Source : France24.com
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