mardi 27 septembre 2016

Les taux à zéro : béquilles ultralibérales ?

Les taux à zéro : béquilles ultralibérales ?

Bien sûr, les taux bas ont bien des avantages, dont celui de relancer l'économie, et finalement la réduction du coût de l'argent pour tous. Mais alors que les taux sont au plus bas depuis des décennies, on pourrait presque se demander si les problèmes qu'ils posent ne pourraient pas finir, au final, par dépasser tout ce qu'ils ont pu apporter depuis quelques années.



Euphorisants monétaires dangereux et inégalitaires ?

Depuis plusieurs années, je défends les politiques d'assouplissement monétaire, le moyen de relancer des économies qui en ont bien besoin, entre forts taux de chômage et pouvoir d'achat en berne. Après tout, la politique monétaire est bien la deuxième arme économique de l'Etat, avec le budget, pour agir et on ne peut pas dire que la conjoncture des dernières années n'impose pas d'utiliser à fond les marges de manœuvre qui existent. Déjà, se pose le problème de l'indépendance des banques centrales dans la plupart des Etats, qui sort du cadre démocratique un des instruments les plus puissants de l'action publique, seul le Japon ayant eu le bon sens de garder la banque centrale dans le périmètre politique. On a toujours un doute sur les motivations de leurs décisions, notamment la BCE.

Mais après tout, par leur contribution à la timide, imparfaite et insuffisante reprise économique, on peut considérer que les politiques monétaires des banques centrales bénéficient à tous, favorisant la création d'emplois et un léger mieux global. En allant plus loin, on peut même dire que l'effondrement des taux est une évolution sociale, puisque la chute du coût de l'argent pourrait en partie redistribuer les cartes, en réduisant les revenus du capital, donnant une bouffée d'air à ceux qui empruntent. Mais cette lecture est peut-être un peu idyllique. Déjà, comme sous Alan Greenspan, les banques centrales semblent être les otages des marchés, car, à force de pouvoir les déstabiliser par leurs choix, ne finissent-elles pas par calquer pas leurs politiques sur les désirs des marchés ?

C'est ce qui est troublant avec les records boursiers qui ont suivi les annonces de la Fed ces derniers jours. Plus globalement, certains s'interrogent sur le bilan des politiques de la BCE, même s'il ne faut pas oublier qu'une banque centrale ne peut pas tout quand des pays s'auto-infligent une austérité dévastatrice depuis des années et ouvrent leurs frontières à tout ce qui vient des autres pays. Au final, on peut se demander si ces politiques profitent vraiment à la collectivité. D'abord, malgré l'effet sur les revenus du capital, je serais curieux d'avoir une évaluation complète des bénéfices de l'assouplissement monétaire. Cela ne profite-t-il pas aux actionnaires, en finançant à bas coûts rachats d'action ou fusions et acquisitions rémunératrices. Les principaux bénéficiaires ne sont-ils pas toujours les même ?

En outre, difficile de ne pas voir dans la période actuelle une nouvelle énorme bulle financière, dont on peut déjà anticiper qu'elle finira comme les précédentes : un nouveau krach. Tous les indicateurs traditionnels d'un krach se renforcent : profits des multinationales, montant des fusions et acquisitions, inégaités, prix de l'art, et on peut y ajouter les valorisations délirantes de la nouvelle économie, dont certaines dépassent de manière extravagante toute logique économique. Bref, le léger mieux actuel devrait finir par une nouvelle crise et on sait déjà qui paiera les pots cassés une nouvelle fois. Pire, ce léger mieux, ainsi que d'autres raisons sur lesquelles je reviendrai, apporte de l'eau au moulin ultralibéral, limitant la remise en cause des politiques menées depuis pourtant bien trop longtemps.


Bien sûr, il reste difficile de s'opposer aux politiques monétaires actuelles car, moins accommodantes, on sait qui en pâtirait, mais finalement, en prenant un peu de recul, on se demande si les bénéficiaires ne sont pas avant tout toujours les mêmeset si les miettes laissées à la majorité des citoyens ne sont pas une façon d'anesthésier quelque peu les velléités de changement.

Le chômage a explosé au mois d'août

Le chômage a explosé au mois d'août

Mauvais diagnostics + mauvaises solutions = mauvais résultats.... (Informations complémentaires)

Le nombre de demandeurs d’emploi inscrits en catégorie A à Pôle emploi a explosé au mois d’août dernier, affichant une progression de 50.200 en métropole sur un mois. DOM compris, le hausse est encore plus élevée, avec pas moins de 52.400 nouvelles inscriptions en A le mois dernier. Du jamais vu depuis septembre 2013 avec ses 53.800 nouveaux chômeurs enregistrés en A, mois consécutif au "bug SFR" qui avait entrainé en août une baisse anormale de 50.000 inscrits en A (corrigée ensuite à -32.700).

Cumulée aux variations dans les catégories B et C, qui recensent les demandeurs d’emploi qui ont effectué un petit boulot le mois en question, la hausse dépasse même les 80.000 sur un mois. De nouveau, du jamais vu depuis avril 2009 ou la hausse dans les catégories A, B et C était aussi importante.

La ministre du Travail tente de relativiser les choses

Cette contre-performance ramène à 27.000 le reflux du nombre de chômeurs enregistré dans la seule catégorie A depuis le début de l’année et à 16.500 celui depuis un an dans la France entière. Selon le dernier pointage, il y a donc désormais un peu plus de 3,8 millions de demandeurs d’emploi inscrits en catégorie A à Pôle emploi dans la France entière, quelque 5,8 millions en A en incluant les activités réduites et 6,6 millions toutes catégories confondues.

"Ce résultat, nettement moins favorable que ceux des mois précédents, peut s'expliquer notamment par les difficultés rencontrées dans certains secteurs d'activité particulièrement affectés par les attentats de juillet (tourisme, hôtellerie-restauration, commerce de loisir, notamment)", a immédiatement tenu à relativiser Myriam El Khomri.

Source : Atlantico.fr

 

Informations complémentaires :

 
 

Revue de presse du jour comprenant l’actualité nationale et internationale de ce mard (Maj)i 27 septembre 2016

Revue de presse du jour comprenant l'actualité nationale et internationale de ce mard (Maj)i 27 septembre 2016

Bonjour, pas de chis-chis, pas de bla bla, et voici la Revue de presse du jour.

Amitiés,

f.

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Actualités françaises :

27.09.2016

« C'était devenu le Casino de la misère » (L'Humanité.fr)

Le chômage a explosé au mois d'août (Atlantico.fr)

Assurance-vie : ce que la loi Sapin II pourrait changer pour les épargnants  (Les Echos.fr)

Alstom gèle son plan pour Belfort en attendant une réunion avec le gouvernement (Le Monde.fr)

Calais : le camp sera démantelé avant la fin de l'année (France Info)

L’étrange affaire des vrais-faux drapeaux de Daesh dans la planque d’une école militaire à Saumur (Olivier Demeulenaere)

«Pourquoi votre argent sur le Livret A n’est pas en sécurité ! Explications…!» L’édito de Charles SANNAT (Insolentiae.com)

Election présidentielle : « 40 % des Français ne sont pas décidés à aller voter ou ne savent pas pour qui » (Le Monde.fr)

26.09.2016

La France réclame à la Suisse l’identification de quelque 45.000 comptes chez UBS (Le Monde.fr)

Les bus sans chauffeur en test dans les villes de France (L'Humanité.fr)

Journée sans voiture : quand Paris devient piéton (France Info)

Hollande reconnaît la responsabilité de la France "dans l'abandon des harkis" (Le Point.fr)

« Plan social » silencieux : des milliers d’agriculteurs abandonnent chaque année leur métier (Basta!)


Divers :


Moment détente :


Actualités internationales :

27.09.2016

Pangermanisme vs Mondialisme : Pas de Bail out pour Deutsche Bank : Merkel refuse de payer, Obama sanctionne ! Le cours de la Banque s’effondre ! En route pour un Bail in ? Pas si sûr… (Avec commentaire de Bruno Bertez) (Le Blog à Lupus)

Alep : Moscou dénonce les accusations « inadmissibles » des Occidentaux (Le Monde.fr)

Jour historique en Colombie, qui signe la paix avec les Farc (Libération.fr)

Italie : la difficile gestion d'un afflux de migrants en hausse (France Info)

26.09.2016

Un général américain haut-placé prévient qu’une zone d’exclusion aérienne en Syrie signifie la guerre avec la Russie (wsws.org) via Contributeur anonyme

États-Unis : fusillades en série (France Info)

La droite espagnole sort renforcée des régionales dans le nord (France 24.com)


High-Tech :


Sciences :

26.09.2016

Le plus grand radiotélescope du monde entre en service en Chine (France Tv Info.fr)


Informatique :


20 Minutes par jour :


Sécurité :

26.09.2016

Les Suisses disent oui à la surveillance électronique par les services secrets (Libération.fr)


Dossiers :

24.09.2016

Thorium, la face gâchée du nucléaire (Arte)

18.09.2016

Cash Investigation : « Industrie agro-alimentaire : business contre santé » (France 2)


Livres :


Twilligth Zone :


Cinéma :

04.09.2016

Mr. Robot - Saison 1, épisode 1/09 : Hellofriend


 

Le complément de la Revue de presse du jour comprenant les informations de ce qui fait l'actualité française et internationale du 23 au 25 septembre vues par notre Contributeur anonyme.

 


 

BANK : ... spoliation, bail-in/bail-out dans toute l'Europe

http://or-argent.eu/bail-in-le-cauchemar-des-epargnants-ou-comment-vous-pourriez-perdre-votre-argent-a-la-banque/

http://or-argent.eu/assurance-vie-votre-argent-pourrait-etre-legalement-bloque-par-letat/

http://www.insolentiae.com/pourquoi-votre-argent-sur-le-livret-a-nest-pas-en-securite-explications-ledito-de-charles-sannat/

http://www.insolentiae.com/bail-in-le-cauchemar-des-epargnants-ou-comment-vous-pourriez-perdre-votre-argent-a-la-banque/

FRANCE : ... déficit budgétaire de 70 milliards en 2017

http://www.boursier.com/actualites/reuters/le-deficit-budgetaire-a-pres-de-70-milliards-d-euros-en-2017-194852.html

ITALIE : ... refus de crédit bancaire = explosion de l'usure jusqu'à 50%

= procédé qui ne fait que retarder la faillite des entreprises et particuliers surendettés

http://www.lesechos.fr/finance-marches/banque-assurances/0211289941897-profitant-de-la-crise-lusure-prospere-en-italie-2030067.php
http://www.lesechos.fr/finance-marches/banque-assurances/0211304368913-les-payday-lenders-en-voie-de-disparition-2030036.php
http://www.lesechos.fr/finance-marches/banque-assurances/0211323422787-la-france-plutot-epargnee-par-les-prets-usuraires-2030039.php

 

VIDEO DU JOUR

Olivier Delamarche 26/09

http://bfmbusiness.bfmtv.com/mediaplayer/chroniques/olivier-delamarche/

BELGIQUE : ... un avocat devenu fermier 

http://www.rtbf.be/auvio/detail_la-vie-d-un-avocat-devenu-fermier-ecolo?id=2144421

 

A chaque fois que vous vous retrouvez du côté de la majorité, il est temps de commencer à réfléchir. Mark Twain

 

SIGNE DES TEMPS :

CHINE : ... super télescope (pour chercher astéroïde et Nibiru ?)

http://www.parismatch.com/Actu/Sciences/La-recherche-des-extraterrestres-va-enfin-commencer-Breakthrough-Starshot-1074538

https://www.youtube.com/watch?v=05ttd7BsVPQ

 


 

FRANCE : ... la retenue à la source copie le RSI (prélever par l'avance puis régulariser à + 18 mois)

http://www.lefigaro.fr/impots/2016/09/25/05003-20160925ARTFIG00159-retenue-a-la-source-une-bonne-affaire-pour-la-tresorerie-de-l-etat.php

http://www.lefigaro.fr/impots/2016/09/25/05003-20160925ARTFIG00126-prelevement-a-la-source-cinq-mauvaises-surprises-attendent-les-contribuables.php

https://www.youtube.com/watch?v=ma0F8uJD4AQ

FRANCE : ... la collectivité prend en charge ¼ des dépenses des ménages

http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2016/09/26/20002-20160926ARTFIG00262-un-quart-des-depenses-des-menages-est-pris-en-charge-par-la-collectivite.php

 


 

1. VERS UN NOUVEL ORDRE MONDIAL FINANCIER

FRANCE : ... retraites anticipées surcoût 3,2 milliards pour 300.000 nouveaux bénéficiaires

http://www.lesechos.fr/economie-france/social/0211330407903-retraites-anticipees-pic-de-beneficiaires-en-2017-2030301.php

TAFTA : ... la fronde a échoué ... SMIC européen

http://www.euractiv.fr/section/l-europe-dans-le-monde/news/la-fronde-contre-le-ttip-naboutit-pas/?nl_ref=21308631

https://fr.express.live/2016/09/26/48576/

USA : ... Goldman Sachs licencie en Asie

http://www.lesechos.fr/finance-marches/banque-assurances/0211328326731-goldman-sachs-limoge-un-quart-de-ses-banquiers-en-asie-2030181.php

ALLEMAGNE : ... Deutsche Bank coule

https://www.goldbroker.fr/actualites/deutsche-bank-aura-ultimement-besoin-bail-out-allemagne-handelsblatt-1011

http://www.lesechos.fr/finance-marches/banque-assurances/0211328689784-deutsche-bank-degringole-en-bourse-au-plus-bas-depuis-1983-2030229.php

http://www.lesechos.fr/finance-marches/banque-assurances/0211302746316-lamende-de-trop-pour-deutsche-bank-2028078.php

http://videos.lesechos.fr/lesechos/sujet-actus/pourquoi-deutsche-bank-risque-une-amende-de-14-milliards-de-dollars-aux-etats-unis/uv80k3

http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2016/09/26/97002-20160926FILWWW00122-deutsche-bank-les-problemes-seront-resolus-sans-l-aide-de-berlin.php

TURQUIE : ... UE distribue des CB aux migrants

https://francais.rt.com/economie/26878-union-europeenne-distribue-cartes-paiement

ALLEMAGNE : ... finalement, Commerzbank supprime 9000 emplois

http://www.romandie.com/news/Presse-Commerzbank-pourrait-supprimer-9000-emplois/739697.rom

DANEMARK : ... containers pour étudiants

https://fr.express.live/2016/09/26/copenhague-loge-etudiants-containers-leau/

TURQUIE : ... la monnaie dévisse après Moody's

http://www.lesechos.fr/finance-marches/marches-financiers/0211328365884-turquie-la-monnaie-devisse-apres-moodys-2030251.php

 

2. VERS UN NOUVEL ORDRE MONDIAL SOCIETAL

FRANCE : ... CAF, Sécu, Pole emploi renvoye à l'internet (bientôt que des agences virtuelles)

http://www.boursorama.com/actualites/caf-pole-emploi-secu-l-accueil-telephonique-epingle-2bb9b977e19546750ac6b340f39461cb

2017 : ... chômage et sécurité restent les principales préoccupations des Français

http://www.lemonde.fr/politique/article/2016/09/26/chomage-et-securite-restent-les-principales-preoccupations-des-francais_5003396_823448.html

SUISSE : ... surveillance électronique

http://www.lepoint.fr/europe/terrorisme-la-suisse-vote-la-surveillance-electronique-25-09-2016-2071213_2626.php

 

3. VERS UN NOUVEL ORDRE MONDIAL SPIRITUEL

PARIS : ... bientôt un parc naturiste

http://www.20minutes.fr/paris/1929679-20160922-paris-parc-naturistes-prochain

 

 

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l'Amourfou...

Un général américain haut-placé prévient qu’une zone d’exclusion aérienne en Syrie signifie la guerre avec la Russie

Un général américain haut-placé prévient qu'une zone d'exclusion aérienne en Syrie signifie la guerre avec la Russie

Je commence à en avoir ras la casquette de ces cow-boys qui prennent en otage le monde entier. Heureusement les Russes ont maintenant la suprématie militaire. Et si ça doit péter, je crois qu'au passage ils leur mettront une bonne raclée... (informations complémentaires)

La mise en œuvre d’une zone d’exclusion aérienne en Syrie signifierait une guerre des États-Unis à la fois avec la Syrie et la Russie, le commandant en uniforme le plus haut gradé des États-Unis l’a dit ouvertement à la commission des forces armées du Sénat jeudi.

Le général de la marine, Joseph Dunford, le chef de l’état-major interarmées des États-Unis, a énoncé les graves implications de la politique préconisée à la fois par les factions prédominantes au sein du Parti républicain et par la candidate démocrate à la présidence, Hillary Clinton, au milieu de la violence montante en Syrie, et de la pression croissante de Washington sur le gouvernement russe pour qu’il accepte unilatéralement l’immobilisation de ses propres avions, ainsi que ceux du gouvernement syrien.

Le Secrétaire d’État, John Kerry, a demandé à plusieurs reprises que la Russie adhère à ce qui serait essentiellement une zone d’exclusion aérienne unilatérale contre la Russie et la Syrie où des avions de guerre américains continueraient d’effectuer des attaques aériennes.

Kerry a présenté sa proposition comme un moyen de faire revivre et de rétablir la « crédibilité » d’un accord de cessez-le-feu que lui et le ministre russe des Affaires étrangères avaient négocié le 9 septembre. Cette cessation des hostilités s’est effondrée moins d’une semaine après sa mise en œuvre face à des centaines de violations par des « rebelles » islamistes soutenus par les États-Unis qui ont refusé d’accepter ses conditions, ainsi que deux grandes attaques consécutives.

La première a été réalisée par des avions de combat des États-Unis et de leurs alliés il y a une semaine contre une position de l’armée syrienne, tuant 90 soldats syriens et en blessant une centaine d’autres. Washington a affirmé que le bombardement était une erreur, mais les responsables syriens ont signalé que la frappe aérienne semblait être coordonnée avec une offensive terrestre par les combattants de l’État islamique (EI) qui ont envahi brièvement la position bombardée.

Cela a été suivi le 19 septembre par une attaque sur un convoi d’aide humanitaire à Alep, qui a tué au moins 20 personnes et a détruit 18 camions. Les États-Unis ont immédiatement attribué l’attaque à la Russie, sans fournir aucune preuve à l’appui de cette accusation. La Russie et le gouvernement syrien ont nié toute responsabilité et ont suggéré que les prétendus « rebelles » ont bombardé le convoi.

La position américaine a été reflétée dans le témoignage à la fois de Dunford et du Secrétaire à la Défense, Ashton Carter, devant le comité du Sénat jeudi. Le général a admis au comité : « Je ne connais pas les faits », au sujet de l’identité des avions qui ont attaqué le convoi, mais il a ajouté rapidement : « Il ne fait aucun doute dans mon esprit que les Russes sont responsables ». De même, Carter a déclaré, « Les Russes sont responsables de cette frappe qu’ils l’aient mené ou non ».

L’effondrement du cessez-le-feu sous le poids de ces incidents a abrogé un accord qui avait été farouchement refusé à la fois par Carter et le commandement militaire au Pentagone. Ces derniers ont déclaré publiquement leur opposition – d’une manière qui frisait l’insubordination – à la disposition de l’accord pour des actions coordonnées et le partage de renseignements avec la Russie, que les principaux généraux de l’Amérique voient comme l’ennemi principal.

Ce point de vue a été réaffirmé jeudi par le général Dunford, qui a déclaré que sur la base de la « combinaison de son comportement et de sa capacité militaire, la Russie est la plus grande menace pour nos intérêts nationaux ». Interrogé pour savoir s’il a soutenu la proposition de partage des renseignements, Dunford a répondu, « Nous n’avons pas l’intention d’avoir un accord de partage des renseignements avec les Russes ».

Prenant la parole à New York jeudi soir après que le prétendu Groupe international de soutien pour la Syrie a mis fin à une rencontre qui n’avait fait aucun progrès vers la restauration de l’accord de cessez-le-feu américano-russe, le ministre des affaires étrangères Kerry a déclaré : « La seule façon d’y parvenir [à la cessation des hostilités et la violence] est si ceux qui ont la puissance aérienne dans cette partie du conflit cessent tout simplement de l’utiliser, non pas pour un jour ou deux, mais aussi longtemps que possible afin que chacun puisse voir qu’ils sont sérieux ».

Après avoir quitté la même réunion, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a rejeté la demande que le gouvernement syrien prenne des « mesures unilatérales » dans des conditions où les « rebelles » soutenus par les États-Unis rejettent le cessez-le-feu. « Nous insistons et nous trouvons du soutien pour les mesures qui sont prises par l’opposition également, afin de ne pas laisser Jabhat al-Nusra profiter de cette situation », a-t-il dit.

Cela, cependant, est précisément le but de Washington. Le complexe militaire et des renseignements des États-Unis est de plus en plus préoccupé que le gouvernement syrien, avec le soutien de la Russie et de l’Iran, soit sur le point de briser le siège de cinq ans mené par les milices islamistes armées et payées par la CIA et les principaux alliés des États-Unis de Washington : l’Arabie saoudite, la Turquie et le Qatar. Les avions syriens et russes ont commencé un bombardement intense de l’est d’Alep tenue par les « rebelles » vendredi dernier dans ce qui a été rapporté comme la préparation d’une offensive terrestre majeure pour reprendre cette zone de la ville. Si l’offensive est un succès, la guerre des États-Unis pour un changement de régime aura subi un renversement stratégique.

Al Nusra, la filiale syrienne d’Al-Qaïda, qui est officiellement désignée par les États-Unis et l’ONU comme une organisation terroriste, constitue l’épine dorsale des forces mandatées employées par l’impérialisme américain pour effectuer un changement de régime en Syrie. L’une des principales controverses entourant l’accord du cessez-le-feu américano-russe était son appel aux États-Unis pour convaincre les « rebelles » payés par eux de se séparer de Al Nusra. Washington a été incapable et peu disposé à le faire parce qu’ils sont étroitement intégrés avec les éléments d’Al-Qaïda et qu’ils ne pourraient pas survivre en tant que force de combat sans eux.

L’imposition d’une zone d’exclusion aérienne sur Alep et d’autres zones contrôlées par Al Nusra est considérée de plus en plus comme une question de vie ou de mort par les islamistes soutenus par les États-Unis. Comme l’audience du Sénat de jeudi l’a indiqué, alors que Kerry a demandé à la Russie de baisser la garde volontairement, il y a des éléments importants au sein de l’État américain qui réclament l’imposition de la zone d’exclusion aérienne par la force.

Le général Dunford a été questionné par le sénateur républicain du Mississippi Roger Wicker pour savoir si les États-Unis pourraient prendre « des mesures décisives » et imposer une zone d’exclusion aérienne. Wicker a indiqué qu’il avait discuté de la question avec les démocrates, qui ont indiqué qu’ils soutiendraient une telle entreprise si l’intervention des États-Unis recevait un autre nom.

« Pour l’instant, pour que nous contrôlions tout l’espace aérien en Syrie il faudrait que nous faisions la guerre contre la Syrie et la Russie », a répondu Dunford au sénateur. « C’est une décision assez fondamentale qui n’est certainement pas de mon ressort ».

La remarque de Dunford a provoqué une intervention du président du comité, le sénateur républicain John McCain de l’Arizona, qui l’a poussé à préciser que le contrôle total de l’espace aérien syrien nécessiterait la guerre avec la Russie et la Syrie, tandis qu’une zone d’exclusion aérienne pourrait éventuellement être imposée sans en arriver là.

Cette audience a donné un aperçu à vous glacer le sang de la réalité des débats en cours au sein de l’État américain et de son armée sur des actions qui pourraient rapidement se transformer en une confrontation avec une Russie, qui dispose d’armes nucléaires, ce qui mettrait l’humanité au bord de la catastrophe.

Dans d’autres remarques à la veille de l’audience du Sénat, Carter et Dunford ont souligné que les États-Unis vont maintenir leur déploiement militaire dans le Moyen-Orient longtemps après la défaite de l’ÉI, le prétexte actuel pour les interventions actuelles en Irak et en Syrie.

À la conférence de l’Association de l’armée de l’air, Dunford a déclaré que « Si vous supposez, comme moi, que nous allons être dans cette région, sinon en Irak, pendant de nombreuses années à venir », les décisions devraient être prises pour la mise en place de quartiers généraux militaires permanents et d’infrastructures de commandement et de contrôle.

« Il est évident et très clair que nous allons être dans cette région pendant un certain temps », a déclaré Carter dans un « discours aux troupes » diffusé en direct sur les médias sociaux. Il a ajouté : « L’ÉI est un gros problème, mais nous allons le regeler par sa défaite. Mais nous avons l’Iran à côté, nous avons d’autres questions au Moyen-Orient ».

En d’autres termes, Washington prévoit la poursuite de ses interminables guerres au Moyen-Orient, y compris une action militaire dirigée contre l’Iran, dans le but d’imposer l’hégémonie américaine sur les vastes ressources énergétiques de la région et d’affaiblir stratégiquement les principales cibles de l’agression américaine impérialiste, la Russie et la Chine

 

Source(s) : wsws.org via Contributeur anonyme

Informations complémentaires :

 
Joseph Dunford