jeudi 19 mai 2016
Résoudra-t-on l’énigme de l’assassinat de John F. Kennedy le 22/11/63 ?
Hollande sur Europe 1 : riche en communication, allégé en réflexion
Hollande sur Europe 1 : riche en communication, allégé en réflexion
Mardi, le président de la République poursuivait sa campagne pour sa réélection sur la matinale d'Europe 1. Son argumentaire est déjà bien rodé, l'histoire destinée à essayer d'obtenir sa réélection est écrite, à défaut d'être surprenante ou totalement crédible. Une intervention d'une vacuité effarante, comme en avril. Ni vision, ni réflexion, seulement des postures Pour qui prend quelques heures de recul sur tout ce que le président de la République a pu dire, on finit par être pris de vertige par l'absence complète de vision ou de projet global porté par le locataire de l'Elysée. Il est impossible de trouver la moindre articulation d'une idéologie ou d'une pensée politique véritablement structurée et cohérente. Tout comme le précédent locataire de l'Elysée, l'actuel résidant se contente d'enfiler des postures politiciennes seulement destinées à raconter une histoire qui pourrait peut-être lui permettre de se qualifier au premier tour, puis de gagner au second. François Hollande a eu réponse à tout, mais sans jamais articuler la moindre réflexion de fond. Il a répété que la France va mieux, postulat nécessaire à sa candidature, sans jamais être questionné sur le fait que cela est le fruit de circonstances conjoncturelles (euro moins cher, pétrole et taux d'intérêt au plus bas, ce qui ne doit absolument rien à sa politique). C'est ce qui lui permettra de légèrement baisser les impôts, car cette baisse des taux procure des économies très importantes, qui lui permettent de se transformer en père Noël en distribuant des fruits qui ne doivent rien à ce qu'il a fait, ce que les journalistes d'Europe 1 ont oublié de souligner. Sur la rémunération des grands patrons, il se contente de surfer sur l'actualité, sans proposer une analyse plus globale de la situation, pourtant intéressante. Sur la loi travail, il a annoncé qu'il ne cédera pas, non pas pour des motifs idéologiques, qu'il a finalement éludés dans son argumentaire, mais pour une raison d'affichage de son autorité, pour apparaître comme quelqu'un qui ne cède pas, alors que l'on pourrait dire qu'il a énormément cédé au patronat depuis plus de deux ans et demi… Bien sûr, il s'est présenté comme un social-démocrate, mais encore ici, il n'y a aucune réflexion sur l'équilibre entre les forces du marché et l'Etat. Il s'agit seulement d'utiliser un terme qui soit assez rassembleur dans son camp, sans pour autant apparaître trop à gauche. Pour couper l'herbe sous le pied de ses opposants de l'intérieur, il a repris la paresseuse formule de la « gauche de gouvernement », qui signifierait que son aile gauche ne serait pas une alternative. Au final, ce qui est frappant, c'est que celui qui ne se dit pas encore candidat a fini son intervention par des attaques contre les dits Républicains qui ressemblaient fort à des attaques de campagne électorale. Faute d'avoir la moindre vision de l'avenir de notre pays, il se raccroche à de la politicaillerie. |
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Salaire des patrons : l'appel des 40 au CAC 40
Salaire des patrons : l'appel des 40 au CAC 40
Signez la pétition pour mettre fin à ce scandale....![]() Salaire des patrons : l'appel des 40 au CAC 40 A l'initiative de Libération, quarante personnalités demandent au gouvernement de légiférer pour qu'un patron ne perçoive pas plus de 100 Smic.Parce que nous vivons une période inédite dans l'histoire du capitalisme contemporain. Alors que, dans les années 60, les rémunérations des PDG représentaient 40 fois le salaire moyen pratiqué dans les plus grandes entreprises américaines, cet écart a explosé pour atteindre aujourd'hui plus de 200 au sein de ces dernières et 120 dans les sociétés françaises. Parce que le gouvernement a fait en 2013 le pari de l'autorégulation et que celui-ci a échoué. Rien qu'en 2015, la rémunération totale des patrons du CAC 40 a augmenté entre 5 % et 11 % selon les évaluations, pour atteindre un montant moyen de 4,2 millions d'euros par an, soit 240 Smic. Parce que le principal argument patronal pour justifier de telles pratiques – celui d'un marché mondial des très hauts dirigeants qui nécessiterait un alignement des salaires par le haut – n'est corroboré par aucune étude économique sérieuse et aucune réalité concrète. Parce que plusieurs institutions internationales, comme l'OCDE et le FMI, s'alarment depuis plusieurs années du poids croissant des inégalités et de leurs conséquences négatives sur le potentiel de croissance de nos économies occidentales. Parce qu'en se comportant de la sorte, notre élite économique entretient un sentiment de chacun pour soi délétère. Alors que la majorité des Français a dû consentir de gros efforts depuis la crise de 2008, ces pratiques patronales remettent en question notre pacte de solidarité, nourrissent la défiance vis-à-vis de nos institutions et alimentent le vote d'extrême droite. Pour toutes ces raisons, nous demandons au gouvernement de légiférer pour que désormais, en France, un patron ne puisse pas être rémunéré plus de 100 Smic, soit 1,75 million d'euros par an. On nous objectera qu'une telle loi est difficile en France, car elle pourrait se heurter à une censure du Conseil constitutionnel. On répondra que le gouvernement peut trouver les moyens de rendre compatible cette exigence d'un salaire plafond avec notre Constitution. On nous objectera que la France sera alors le seul pays au monde à inscrire dans la loi un tel plafond. On répondra que ce sera un motif de fierté nationale. On nous objectera qu'à cause de cette loi, les investisseurs étrangers vont être découragés d'investir en France. On répondra que ces derniers profiteront d'un vivier de dirigeants «bon marché». On nous objectera que 100 Smic, c'est bien trop. On répondra que c'est un début et que si cette loi est votée, elle obligera la quasi-totalité des patrons du CAC 40 (et donc une très grande partie de leur comité exécutif) à baisser leur rémunération d'au moins 58 %. Retrouvez et signez la pétition sur change.org Les 40 premiers signataires :Christophe Alévêque, humoriste et patron de PME
Source : Libération.fr
Informations complémentaires : Crashdebug.fr : Mondialisation : le Travail, Pourquoi ? Crashdebug.fr : La fortune des 85 personnes les plus riches est égale à celle de la moitié de l'humanité Crashdebug.fr : Moment détente (?) : « Le capitalisme a tout niqué » Crashdebug.fr : Les fourches arrivent... Pour nous ploutocrates
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Ukraine : L’interdiction du Parti communiste est un coup porté à la liberté d’expression dans le pays, par Amnesty International
Ukraine : L'interdiction du Parti communiste est un coup porté à la liberté d'expression dans le pays, par Amnesty International
Source : Amnesty International, 17-12-2015 La décision prise mercredi 16 décembre d’interdire le Parti communiste en Ukraine est une violation flagrante du droit à la liberté d’expression et d’association et doit être annulée sans délai, a déclaré Amnesty International. Le tribunal administratif du district de Kiev a donné droit à la requête du ministre ukrainien de la Justice concernant l’interdiction du Parti communiste, qui ne pourra plus fonctionner officiellement ni participer à des élections locales. « L’interdiction du Parti communiste en Ukraine établit un dangereux précédent. Cette mesure fait revenir l’Ukraine en arrière, au lieu de la propulser sur le chemin de la réforme et d’un meilleur respect des droits humains », a déclaré John Dalhuisen, directeur du programme Europe et Asie centrale d’Amnesty International.
Au titre de quatre nouvelles lois adoptées en mai 2015, collectivement appelées les lois de « décommunisation », le fait d’afficher des symboles communistes ou nazis peut valoir des poursuites pénales et jusqu’à 10 ans d’emprisonnement. Cette législation interdit explicitement l’usage du terme « communiste ». Cependant, le Parti communiste d’Ukraine a refusé de modifier son nom, son logo et sa charte. Les autorités ukrainiennes avaient déjà tenté de l’interdire en 2014. Peu après la fin du mouvement de protestation Euromaïdan début 2014, le Parti communiste était accusé de financer les séparatistes pro-russes dans l’est de l’Ukraine. Les services de sécurité ukrainiens ont affirmé avoir fourni la preuve de ce financement au ministère de la Justice, qui a ensuite déposé une motion visant à interdire le Parti en juillet 2014. La procédure n’a jamais abouti car le juge nommé s’est retiré de l’affaire en 2015, invoquant les pressions des autorités qui avaient perquisitionné son bureau et saisi des dossiers en lien avec l’affaire. Les mesures prises par les autorités ukrainiennes en vue d’interdire le Parti communiste en raison de son nom et de l’utilisation des symboles de l’ère soviétique bafouent les droits à la liberté d’expression et d’association et établissent un dangereux précédent dans la vie politique ukrainienne. En 2015, on a constaté une recrudescence des homicides à caractère politique qui demeurent non résolus, tandis que les journalistes et les médias qui critiquent le gouvernement en place sont harcelés. Jeudi 16 septembre, les autorités ukrainiennes ont publié la liste des personnes interdites d’entrée sur le territoire, dont des dizaines de journalistes, majoritairement Russes. « La décision rendue ce jour est assurément perçue par ses partisans comme une réponse aux vestiges nuisibles du passé soviétique. Pourtant, elle produit l’effet inverse, en adoptant le style de mesures draconiennes utilisées pour museler la dissidence, a déclaré John Dalhuisen. « Exprimer son opinion sans craindre de poursuites, particulièrement si cette opinion est contraire à celle des détenteurs du pouvoir, était l’un des principes prônés lors des manifestations de l’EuroMaïdan. Éliminer le Parti communiste va à l’encontre de ces idéaux. » Source : Amnesty International, 17-12-2015 =============================================== Ukraine. Interdit, le Parti communiste voit rougeSource : L’Humanité, Damien Roussel, 24-12-2015 ![]() Des centaines de militants du Parti communiste d'Ukraine ont défilé le 1er mai pour la fête du travail à Kiev en 2015. La justice ukrainienne a confirmé le 16 décembre l'interdiction du Parti communiste d'Ukraine. Une décision dénoncée par Amnesty International. Aucun cadeau. Une semaine avant Noël, la justice ukrainienne a sonné le glas du Parti communiste d'Ukraine (KPU) en confirmant son interdiction en vertu d'une loi entrée en vigueur en mai 2015 portant sur la pénalisation de l'utilisation de symboles communistes ou nazis. Cette loi proscrit notamment l'usage du terme « communiste ». Ce texte vise à rompre avec le passé soviétique de l'Ukraine au moment où les autorités de Kiev combattent les rebelles prorusses dans l'est du pays. Des peines allant jusqu'à dix ans de prison peuvent être prononcées. Le 16 décembre, la cour d'appel administrative du district de Kiev a donné raison à une demande en ce sens du ministère de la Justice déposée juste après l'arrivée au pouvoir des pro-occidentaux du président Petro Porochenko lors des élections législatives du 26 octobre 2014. La justice a rejeté l'appel du KPU sur le jugement négatif en première instance de la cour administrative du district de Kiev. Le groupe des députés communistes de la Rada avait déjà été dissous en juillet 2014 en raison de leur soutien aux séparatistes des provinces de l'Est. Cet été, le ministre de la Justice, Pavel Petrenko, avait empêché le KPU de participer aux élections locales du 25 octobre. Les communistes ukrainiens avaient dû se résoudre à se ranger sous la bannière d'un mouvement baptisé l'Opposition de gauche. Avec comme résultat un score catastrophique : 1 % des voix. La décision de la justice ukrainienne n'étant pas suspensive, le KPU ne peut plus utiliser son nom, son logo et sa charte. Son secrétaire général, Petro Simonenko, ne compte pas se laisser faire. « C'est illégal. Nous allons lutter. Nous allons faire appel et nous nous préparons à présenter les documents à la Cour européenne des droits de l'homme », a-t-il réagi auprès de l'AFP. Il a reçu le soutien de l'organisation de défense des droits de l'homme Amnesty International. « L'interdiction du Parti communiste en Ukraine est une violation flagrante du droit à la liberté d'expression et d'association et doit être annulée sans délai », écrit Amnesty International dans un communiqué. « Cela crée un dangereux précédent. Avec ce geste, l'Ukraine va en arrière et non en avant sur la voie des réformes et d'un plus grand respect des droits de l'homme », a réagi John Dalhuisen, responsable d'Amnesty International pour l'Europe et l'Asie centrale. « Une hystérie anticommuniste »Cette mesure « peut être considérée par ses défenseurs comme une façon de gérer les vestiges néfastes du passé soviétique. Mais cela fait exactement le contraire en recourant au même style de mesures draconiennes visant à étouffer toute dissidence », a-t-il ajouté. De son côté, le Parti communiste français (PCF) a exprimé hier sa solidarité avec son homologue ukrainien en condamnant fermement une « décision inique ». Ce jugement de la cour d'appel administrative du district de Kiev sonne comme un coup de grâce pour un parti, première force politique en 1994 et 1998, miné par des dissensions et des exclusions après son revers électoral lors du scrutin législatif de 2014 (3,87 % des voix et aucun député, contre 13,18 % et 32 sièges en 2012). Selon le quotidien britannique de centre gauche The Guardian, qui constate « une hystérie anticommuniste » en Ukraine, le KPU ne fait désormais plus qu'office de « bouc émissaire » : « Pour détourner l'attention de la population de la hausse des prix, les autorités ukrainiennes ont besoin de continuer leur lutte idéologique. » Source : L’Humanité, Damien Roussel, 24-12-2015 |
RIP Eurovision (1956-2016)
RIP Eurovision (1956-2016)
Ce qui est formidable, c’est qu’ils sont capables de transformer l’or en plomb. Vous leur donnez un divertissement sympathique entre européens, ils vous salissent tout pour des raisons politiques, continuant à semer l’humiliation et la haine. Si le règlement prévoit que les chansons ne doivent pas être politiques, c’est pour une bonne raison – mais ce n’est pas grave, on n’aura de nouveau pas respecté la règle au détriment des Russes, classique. Je signale aussi au passage que le règlement indique aussi que la chanson ne doit pas avoir été chantée avant le 1er septembre de l’année précédente. Or elle a été chantée en public le 18 mai 2015… En tous cas, je propose désormais une belle compétition pour 2017 :
Le plus drôle avec ces commentaires, c’est qu’en 1944, la Crimée était russe, et n’avait jamais eu de lien politique avec l’Ukraine… Mais c’est comme les nationalistes de la région de Lviv qui pleurent sur la famine en Ukraine, alors que leurs ancêtres étaient en Autriche à l’époque… L’ultra-nationalisme, sévère perversion mentale… Enfin, pour les Tatars de Crimée, que dire… ? Je n’ai pas beaucoup creusé, mais : 1/ “Le président russe Vladimir Poutine a signé un décret le lundi 21 avril 2014 concernant la réhabilitation des Tatars de Crimée, en tant que peuple réprimé sous Joseph Staline. Ce décret, inclut des mesures pour le développement des autonomies culturelles nationales, pour l’accès à l’apprentissage des langues des peuples opprimés, pour le développement de leur artisanat et d’entreprises locales, et pour leur développement socio-économique5, ce qui fit dire au président turc Recep Tayyip Erdoğan que la situation des Tatars s’était améliorée depuis le rattachement de la Crimée à la Russie.” (Wikipédia) 2/ Un sondage de février 2015 demandait un an après ce que les habitants de Crimée voteraient à un nouveau référendum : ![]() Il y a bien moins de Tatars russophobes en un an (et en 2008, seuls 14 % voulaient quitter l’Ukraine). Un autre d’Open Democracy indiquait à la même époque : ![]() Notons que les Russes, évidemment, essaient d’en gagner les coeurs : on voit ici qu’ils leurs construisent une nouvelle mosquée qu’ils attendaient en vain depuis 15 ans en Ukraine, et que là les Russes ont apporté le gaz et des routes goudronnées à ce village de Tatars, et que l’école est réparée – en 23 ans d’Ukraine ils n’ont reçu que des promesses… Eh, faites-en une chanson les amis… ! On voit cependant que les Tatars sont donc moins bien russophiles que… ben les Russes. Mais, à l’intérieur de cette minorité, il y a 2 fois plus de pro-Russie que de pro-Ukraine. Donc, comme cela concerne la Crimée, et que je suis démocrate, je préfère écouter les habitants que les “plumes” de nos médias, et vais donc m’occuper d’autre chose… (c’est un peu pénible, j’ai l’impression de toujours défendre les Russes, alors que je n’ai jamais dit que tout était rose là-bas…) “Qu’importent les faits” [Devise du journalisme du XXIe siècle] ======================================= Libération : « Ce n'est pas la chanteuse ukrainienne Jamala et sa chanson 1944 qui ont remporté l'Eurovision 2016, c'est la politique qui a battu l'art. »Source : à lire en intégralité sur Libération, AFP, 15-05-2016
La chanteuse Jamala, Tatare de Crimée, remporte le concours avec une chanson sur la déportation de son peuple par Staline. La France est 6e.
L'Ukraine a remporté le concours Eurovision de la chanson dans la nuit de samedi à dimanche à Stockholm, devant l'Australie, préférée par les jurys professionnels, et devant le favori des parieurs, la Russie.Le pays, meurtri par un conflit dans l'Est et l'annexion de la péninsule de Crimée par son voisin russe en 2014, aura fait de cette émission une véritable tribune politique avec le choix de Jamala. La chanteuse de 32 ans, Tatare de Crimée, a évoqué dans «1944» la déportation de son peuple par Staline. Elle s'est inspirée des récits de son arrière-grand-mère, qui a vécu cet épisode tragique de l'histoire soviétique. «Je voudrais vraiment chanter une chanson sur la paix et l'amour. Mais c'est ce que je souhaite à tout le monde: la paix et l'amour», a-t-elle déclaré à la remise du trophée. «Oui !!!» a tweeté de son côté le président ukrainien Petro Porochenko.«Une prestation et une victoire incroyables! Toute l'Ukraine vous adresse un grand merci, Jamala». Les jurys professionnels avaient d'abord plébiscité l'Australienne Dami Im, née en Corée du Sud il y a 27 ans, et très belle voix. Mais les téléspectateurs ont offert un final haletant en donnant le plus de points à deux pays rivaux sur la scène diplomatique. L'Ukraine a d'abord porté son total à 534 points, davantage que les 511 de l'Australie. Ne restait plus qu'à voir si la Russie en avait réuni suffisamment pour la dépasser. Mais Sergueï Lazarev a échoué, avec 491 points. […] «Si Dieu le veut, un jour, qui sera merveilleux, nous nous retrouverons tous en Crimée, libérée de l'envahisseur russe», a de son côté écrit sur Facebook Refat Tchoubarov, le dirigeant de l'assemblée des Tatars de Crimée en saluant la victoire de l'Ukraine. Cette victoire a été sans surprise mal accueilli côté russe, où plusieurs voix se sont élevées dimanche pour dénoncer une victoire «politique» aux dépens de leur candidat. «Ce n'est pas la chanteuse ukrainienne Jamala et sa chanson «1944» qui ont remporté l'Eurovision 2016, c'est la politique qui a battu l'art», a déclaré aux agences russes le sénateur Frantz Klintsevitch, qui a appelé au boycott par la Russie du prochain concours Eurovision, qui sera organisé en Ukraine. […] Source : à lire en intégralité sur Libération, AFP, 15-05-2016 ======================================= Djamala, la chanteuse qui renvoie chez eux les Petits hommes verts de PoutineSource : Blog Comité Ukraine Libération, Renaud Rebardy, 16-05-2016OB : on n’est jamais déçu là…
La victoire d'une chanteuse Tatare de Crimée au concours de l'Eurovision, samedi 14 mai, met à mal le discours de la Russie qui présente la Crimée comme une terre historiquement russe. C'est en ça que Djamala dérange. Au moment où quelques élus français bataillent pour la levée des sanctions contre la Russie, souvenons-nous des Tatars.
Par Renaud Rebardy, journaliste,Une Tatare de Crimée, Djamala, a donc remporté le concours de l'Eurovision sous le drapeau de l'Ukraine. Ce faisant, elle a porté un triple message. Elle a mis à mal le discours de la Russie qui ne cesse de répéter que la Crimée est historiquement une terre russe. ![]()
Djamala, représentant l'Ukraine avec sa chanson «1944», a remporté l'Eurovision 2016. Jonathan Nackstrand / AFP
C’est vrai, avant les Russes, il y avait les Tatars, qui ont débarqués de Mongolie, lors des grandes invasions. C’est pour cela qu’ils étaient “craints et haïs pour leurs incursions fréquentes et dévastatrices en Ukraine, Russie et Moldavie. En 1571, les Tatars de Crimée prirent et brûlèrent Moscou.” (Source)Mais depuis 250 ans, le moment où les Russes ont débarqué en Crimée, il est le lieu d'une confrontation, souvent dramatique, entre les militaires russes et la population Tatare. Mais jamais entre des soldats hein… C’est juste des militaires russes contre des civils.La conquête de la Crimée par l'empire russe, à la fin du 18e siècle, s'est faite d'abord au détriment des Tatars. Cela s'est reproduit en 1944, lorsque Staline a organisé la déportation collective de ce peuple, une décision sur laquelle l'Union soviétique n'est pas revenue, malgré la déstalinisation. Et cela se reproduit aujourd'hui, alors que les Tatars sont les premiers à souffrir de l'annexion. C'est ce récit historique, celui d'une longue souffrance des Tatars, qui se trouve inscrit en filigrane dans la chanson de Djamala. Et c'est ce récit qui se révèle extrêmement embarrassant pour la Russie. Je ne vois pas trop en quoi. Ce sont des décision criminelles de dictatures communistes de l’URSS, d’abord Géorgien (Staline) puis… ah, Ukrainien (Khrouchtchev !). Je vois mal en quoi l’Ukraine serait moins coupable que la Russie, c’était un seul pays…Elle ne s'y est d'ailleurs pas trompée. La délégation russe a tenté de faire interdire Djamala de participation à l'Eurovision, soulignant que sa chanson est «politique», ce qui est interdit par le concours. Cela n'a pas marché. Et on connaît la suite. Ils osent tout. Ils abusent les Russes de faire interdire une chanson politique alors que c’est interdit…Djamala a reçu la note maximum, les fameux «12 points», attribuée par les Jurys de Pologne, San-Marin, Lettonie, Géorgie, Moldavie, Israël, Serbie, Bosnie-Herzégovine, Slovénie, Macédoine, Danemark. Elle a aussi reçu la note maximum, lors du vote du public, en Pologne, San-Marin, Italie, Hongrie, République Tchèque, Finlande… Tout cela dessine un vaste élan, en Europe, qui a exprimé une solidarité avec l'Ukraine en général et les Tatars de Crimée en particulier. C'est le deuxième message que véhicule cette victoire. Elle a aussi reçu une très bonne note du public russe, mais chut…Au moment où l'Union européenne s'apprête à renouveler ses sanctions contre la Russie, il serait bon de l'entendre. Quelques députés, en France, tentent en effet aujourd'hui de mener campagne pour une levée des sanctions. La décision doit intervenir au niveau européen d'ici juillet prochain. Ces sanctions ont été adoptées par l'Union européenne car la Russie a annexé la Crimée, au mépris du droit international. Quand on vous dit “Droit international” sans préciser, c’est généralement bison pour mémoire. Demandez toujours qu’on vous cite les fameuses sources. Je rappelle que la Russie a dit la même chose dur le Droit international au moment de l’indépendance du Kosovo, mais les juges de La Haye ont jugé légal la scission, comme on l’a vu sur ce blog. CQFDEt de ce point de vue, rien n'a changé. Au contraîre, de nombreux leaders Tatars sont arrêtés. La chaîne de télévision Tatare a été interdite, leur assemblée également. Lever les sanctions, quelques semaines après la victoire de Jamala, ce serait une façon de faire passer nos petits calculs cyniques avant les valeurs qui sont communes à tous les participants de l'Eurovision. Ce serait aller contre cet élan de solidarité qui s'est exprimé à Stokholm et parmi les votants. Comme faire interdire le parti communiste et élire Président du parlement le fondateur du parti néo-nazi ukrainien en 1991…Parfois, les chansons font l'histoire, plus que les petits hommes verts armés, ceux qui sont venus installer l'ordre russe en Crimée en mars 2014. C'est le troisième message porté par la victoire de la chanteuse Tatare. Recevant son prix, émue, elle a lancé au public quelques phrases où il était question de «paix», d’«Europe», et d'avenir… Des mots qui retrouvaient ici tout leur sens, après le sinistre discours de Vladimir Poutine du 18 mars 2014, avalisant l'annexion de la Crimée, et où il était question de revanchisme, de la «gloire» de l'armée russe et de la protection des populations russophones. Populations russophones largement majoritaires, mais chut…Djamala y a répondu par de la musique et une démonstration de tolérance, puisqu'elle chante en anglais et en Tatare pour l'Ukraine. On peut faire un parallèle. En ces temps où l'on prépare une autre compétition européenne, de football celle-là, le joueur Matthias Sindelar fait aujourd'hui l'objet d'un hommage de l'écrivain Olivier Guez. On redécouvre cet attaquant autrichien qui fut exceptionnel. Il s'est fait connaître par sa vivacité, mais surtout pour avoir marqué contre l'Allemagne le jour où devait être célébré l'Anschluss, l'annexion de l'Autriche par l'Allemagne nazie le 12 mars 1938. Par la suite, il a toujours refusé de porter le maillot du IIIe Reich. La victoire de Djamala est comme un lointain écho du but de Sindelar. Concours EuroGodwin : Comité Ukraine, 12 points !Source : Libération, Renaud Rebardy, 16-05-2016 ======================================= Quand les spectateurs français de l’Eurovision se paient la tête de Poutine sur TwitterSource : Metro news, 15-05-2016OB : Évidemment, on ne parlera pas des tweets (sic. la nouvelle source des journalistes) qui dénoncent que l’Eurovision ait viré en tribune politique…
REVUE DE TWEETS – Samedi 14 mai, France 2 diffusait l'Eurovision en direct de Stockholm. La victoire de l'Ukrainienne Jamala, avec sa chanson “1944” qui dit clairement ce qu'elle pense de l'invasion russe sur son pays, a réjoui les défenseurs de la démocratie. Et fait grogner les autres qui craignent l'incident diplomatique… pour de rire.
Ringard, l'Eurovision ? Au contraire, plus hype tu meurs. Le plus vieux concours européen de la chanson, énorme machine d'audience regardée par 5 millions de téléspectateurs français, juste devant “The Voice”, a pris un sérieux coup de jeune depuis la victoire de l'Autrichienne Conchita Wurst en 2014. Celle de l'Ukraine Jamala, samedi 14 mai à Stockholm, enfonce le clou : l'Eurovision est un show où la qualité artistique n'est plus une option, et où l'on peut gagner en osant un message politique, même contre la toute-puissante Russie.Des commentaires à ne pas forcément prendre au sérieux
Si les Twittos ont été partagés devant la pertinence des commentaires de Marianne James et Stéphane Bern, qui présentaient l’événement en direct sur France 2, ils se sont beaucoup amusés de la tête qu'a dû tirer Vladimir Poutine en voyant son grand favori, Sergey Lazarev, s'effondrer devant les votes pour l'Ukraine. Dangereux pour la paix entre les peuples, l'Eurovision ? Allons allons, tout ceci n'est que de la chanson.
Pour voir les tweets de haute tenue c’est ici
Source : Metro news, 15-05-2016
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Mais la palme revient à cet édito de Jeanne Emmanuelle Hutin, dans Ouest-France, plus grand quotidien français (c’est la fille du proprio, tendance catho très durs souvent dénoncés pour leurs propos rances) – que je suis obligée de citer in extenso (seul le fluo gras est de moi) :
Eurovision. Jamala, voix des Tatars de Crimée
« Merci Europe ! », lançait Jamala, sous un tonnerre d’applaudissements.
La chanteuse ukrainienne a bouleversé des millions de téléspectateurs, au point de déjouer les pronostics en remportant le concours de l’Eurovision : « Si vous chantez la vérité, cela peut vraiment toucher les gens », déclarait-elle.
Sa chanson 1944 est un vibrant hommage à la tragédie de son peuple, les Tatars de Crimée. Le 18 mai 1944, ce petit peuple musulman d’origine turque fut, en quelques jours, entièrement déporté sur ordre de Staline.Parmi ces 250 000 à 300 000 Ta-tars, se trouvaient l’arrière-grand-mère de Jamala et ses enfants, « enfermés dans des wagons de marchandises, comme des bêtes, sans eau, sans nourriture et expédiés vers l’Asie centrale ». Beaucoup sont morts en route, dont l’un des enfants. « 1944 a changé leur vie à tout jamais. C’est une chanson pour mon arrière-grand-mère, Nazalkhan, et les milliers de Tatars de Crimée qui n’ont jamais pu retourner en Crimée. » Cette déportation causa la mort de plus de cent mille Tatars. Ce crime est qualifié de génocide par le Parlement ukrainien. Les survivants ne purent rentrer en Crimée avant les années 1980. Nombre de leurs terres et de leurs biens ne leur sont toujours pas restitués. Jamala est née au Kirghizistan avant que sa famille ne rentre en Crimée. Mais depuis l’annexion illégale de la Crimée par la Russie, en 2014, environ 20 000 Tatars ont fui. Jamala aussi. Elle vit en Ukraine. Aujourd’hui, les Tatars sont à nouveau persécutés : enlèvements, arrestations, tortures, exécutions, transfert en Russie d’opposants politiques, interdiction de l’Assemblée des Tatars de Crimée (Majilis), attribution forcée de la nationalité russe, entrave à la liberté des médias, surveillance des réseaux sociaux… Qu’en sera-t-il en ces jours de commémoration ? Ce retour aux vieilles méthodes du KGB, ex-services secrets soviétiques, inquiète. Rôôôô, dommage, elle a oublié de parler des chambres à gaz russes assassinant les enfants tatars…
La voix de la Liberté
Magnifique, on dirait du Reagan parlant des futurs membres d’al-Qaïda…
Le Parlement européen s’est emparé de la question. Le 12 mai, il a demandé « que les organes internationaux de défense des droits de l’homme aient un accès permanent et sans entrave à la Crimée, afin qu’ils puissent y contrôler la situation en matière de droits de l’homme ». Il condamne aussi l’interdiction du Majilis, les entraves à la liberté d’expression, d’association et de réunion pacifique.
Pour le député européen Petras Austrevicus, le sort de la liberté se joue en Crimée : «Les Tatars sont amoureux de la liberté. Mais la Russie veut contrôler et non coopérer. Après les Tatars, qui seront les suivants ? Quand je vois des hommes politiques français aller en Crimée soutenir la politique russe, j’ai honte. » La victoire de Jamala démontre que la cause de la liberté trouve un écho. Et que les politiciens qui passent sous silence le drame de ce peuple font fausse route. La Russie a très mal pris la victoire de Jamala et la propagande se déchaîne. Mais rien ne peut arrêter le chemin de la vérité. Ce n’est pas sur la négation des crimes passés que peut se construire la paix en Europe. La voix de Jamala fait aussi écho à celle des peuples martyrs de Syrie, du Yémen et d’ailleurs quand elle chante : « Où est votre coeur ? L’humanité pleure, vous pensez être des dieux. Mais tout le monde meurt. N’engloutissez pas mon âme, nos âmes.[…] Nous pourrions construire un avenir où les peuples sont libres pour vivre et aimer le plus heureux des temps. » À l’espérance de Jamala se joint celle de la jeunesse du monde. Ne la décevons pas
Source : Ouest-(F)rance
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