vendredi 15 avril 2016

La réponse de l’Europe aux Panama Papers ? Un nouveau droit à l’opacité pour les multinationales

La réponse de l'Europe aux Panama Papers ? Un nouveau droit à l'opacité pour les multinationales

Le gouvernement avait tenté de faire voter une loi similaire, mais face au tollé ils avaient fait marche arrière. Aussi elle vient d'être votée au niveau européen, comme ça nos chers politiques pourront se dédouaner sur le dos de l'Europe (comme à l'accoutumée).

Ce qu'il faut bien que vous compreniez, c'est que si cette loi est retranscrite dans notre droit national, il ne sera plus possible de dénoncer des scandales comme les Panama Papers ou le cas du Médiator, toute révélation portant atteinte à une multinationale, sera passible d'amende de centaines de milliers d'euros, voire pire.

Il faut donc que les Français(es) se mobilisent au même titre que pour la loi travail, sinon aucun blog, aucun, titre de presse ou de lanceur d'alerte ne pourra plus avertir le public des malversations de ces sociétés, il y va donc de notre intérêt commun.

… j'ai peu d'espoir, mais à vous d'informer vos proches.

Le parlement européen a adopté aujourd'hui[1], jeudi 14 avril, la directive sur le secret des affaires. Cette directive, censée protéger les entreprises contre l'espionnage industriel, a été élaborée en toute opacité par la commission européenne, à la demande et avec l'aide considérable de quelques multinationales françaises et américaines[2]. Elle introduit une nouvelle définition, le secret des affaires, aux contours tellement larges que toute information interne à l'entreprise peut potentiellement en faire partie. Surtout, la directive permet aux entreprises de poursuivre tous ceux, journalistes, syndicalistes, lanceurs d'alertes ou salariés utilisant leurs informations acquises sur leur lieu de travail, qui révèleraient un secret d'affaire. Les exceptions supposées protéger les libertés sont très insuffisantes : leur adaptation en droit national variera en fonction des Etats, et il reviendra au juge de faire la part des choses entre la protection de ces libertés d'une part, et la défense des intérêts économiques d'autre part. La charge de la preuve est inversée : Les entreprises devront seulement prouver qu'elles n'ont pas autorisé l'obtention, l'usage ou la publication du secret d'affaire concerné tandis que les citoyens devront démontrer au juge qu'ils ont agi de façon compatible avec une des exceptions prévues. La simple perspective des poursuites sera une intimidation permanente pour tous les enquêteurs ou lanceurs d'alerte potentiels, sans parler de l'effet au quotidien sur la mobilité des salariés et de la possibilité d'accéder à des informations d'intérêt général sur la toxicité des produits sur le marché.

Plus de 270.000 citoyens avaient pourtant appelé les eurodéputés à rejeter cette directive en deux semaines dans une pétition[3], ainsi qu'une coalition européenne de 54 ONG et organisations syndicales.

Au lendemain de l'affaire Panama Papers, et à la veille du procès d'Antoine Deltour et d'Edouard Perrin au Luxembourg, c'est un texte protégeant les lanceurs d'alertes et imposant la transparence aux multinationales que le parlement européen aurait dû adopter. Au contraire, avec cette directive, le parlement européen a l'inconscience de créer un nouveau droit à l'opacité pour les multinationales et fragilise encore les contre-pouvoirs.

Manifestement, les eurodéputés n'ont pas compris les enjeux et les dangers du texte qui leur était soumis. Ce vote, intervenu au pas de charge le lendemain d'un débat expédié en moins d'une heure dans un hémicycle quasi vide, interroge le fonctionnement démocratique de l'Europe et la capacité de ses institutions à défendre l'intérêt général. C'est un triste jour pour ce qu'on pouvait encore espérer de la démocratie européenne. Il y a urgence à ce que les citoyens européens reprennent le pouvoir qui leur est confisqué. Gageons que si ces institutions européennes-là ne les défendent pas, ils leur reprendront bientôt cette prérogative. Ce vote fait reculer les libertés mais notre combat ne s'arrête pas. Nous continuerons à mener campagne à tous les niveaux contre cette directive. Dans le cadre de sa transposition par les Etats membres, comme dans celui de la jurisprudence européenne. Ce que les institutions européennes ont fait, elles peuvent le défaire, et comme dit l'adage populaire, « il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis ».

Contacts presse :

Martin Pigeon, Corporate Europe Observatory, 00 32 484 67 19 09

Sophie Binet, UGICT – CGT – Secrétaire Générale Adjointe, 06 86 87 68 45

Liste des membres de la coalition européenne

Anticor, Association Européenne pour la Défense des droits de l'Homme, ATTAC Spain, ATTAC France, Asociación Libre de Abogadas y Abogados, Centre national de coopération au développement CNCD-11.11.11, Correctiv.org, Germany, BUKO Pharma-Kampagne, CCFD-Terre Solidaire, CFDT Journalistes, CGT Ingénieurs, Cadres et Techniciens (UGICT-CGT), Collectif Europe et Médicament, Collectif de journalistes "Informer n'est pas un délit", Comité de soutien à Antoine Deltour, Commons Network, Corporate Europe Observatory, Courage Foundation, Deutsche Gewerkschaftsbund (DGB, Confédération des Syndicats allemands), Ecologistas en Acción, EcoNexus, European Network of Scientists for Social and Environmental Responsibility (ENSSER), European Public Health Alliance, Fédération Syndicale Unitaire (FSU), Fondation Sciences Citoyennes, Force Ouvrière-Cadres, Genewatch, GMWatch, Health Action International, Health and Trade Network, Inf'OGM, Institut Veblen, International Society of Drug Bulletins, La Quadrature du Net, Les économistes atterrés, Ligue des Droits de l'Homme, Observatoire Citoyen pour la Transparence Financière Internationale (OCTFI), OGM Dangers, Peuples Solidaires, Nordic Cochrane Centre, Pesticides Action Network Europe (PAN-Europe), Plateforme Paradis Fiscaux et Judiciaires, Public Concern At Work, Solidaires, SumOfUs, Syndicat des Avocats de France (SAF), Syndicat National des Chercheurs Scientifiques (SNCS – FSU), Syndicat National des Journalistes (SNJ), Syndicat National des Journalistes CGT (SNJ-CGT), Syndicat des journalistes CFDT, Syndicat de la Magistrature, Tax Justice Network, Transparency International France, WeMove.eu, Whistleblower-Netzwerk e.V., Germany, Xnet

[1]Les votes étaient les suivants: gauche (GUE) contre, Verts contre, Socialistes pour (moins peut-être certains courageux), les libéraux (ALDE) seraient divisés, les conservateurs (PPE) pour, les Conservateurs et Réformistes (ECR, essentiellement les conservateurs britanniques) pour à quelques exceptions, le groupe « libertés et démocratie directe » (EFDD – mouvement 5 étoiles italien et indépendantistes britanniques), contre, et le groupe « Europe des Nations et des Libertés » (EFN – Front National français et alliés), pour.

[2] http://corporateeurope.org/power-lobbies/2015/04/towards-legalised-corporate-secrecy-eu

[3] http://info.pollinis.org/notoxicbizsecrets-fr/

https://act.wemove.eu/campaigns/les-lanceurs-d-alerte-en-danger

 

Source(s) : Anticor.org via Chalouette

Informations complémentaires :

Crashdebug.fr : C'est arrivé...

 

[Entraide] Cartographe, Libyens, Fil Associated Press, The Times, Wikipédia, La Haye

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Conférence de l'Institut Schiller à New York : inspirer l'humanité pour qu'elle accomplisse sa mission

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Les (...)

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Ubu devient Arturo Ui

Ubu devient Arturo Ui

On ne sait pas si c'est du Shakespeare ou une clownerie dans un cirque un peu minable. François Hollande a compris qu'on l'avait démasqué. Il n'est qu'un usurpateur ! On lui a arraché son faux nez et sa couronne en carton-pâte est tombée. Alors il attend que le rideau tombe et en attendant, histoire de passer le temps, il cherche toutes les occasions pour faire « une connerie de plus », afin de finir en apothéose. Un peu seul au milieu de la piste, il supplie du regard le clown blanc pour qu'il lui donne un coup de pied de plus dans son gros derrière. Une connerie de plus, un coup de pied de plus !

Cette histoire de déchéance de la nationalité française pour les djihadistes ayant été condamnés par les tribunaux restera, évidemment, comme l'une des plus belles « conneries » de ce quinquennat qui n'en a pourtant pas manqué.

D'abord, parce que le terroriste islamiste qui tire à la kalachnikov dans la foule des badauds avant de se faire sauter avec sa ceinture d'explosifs se contrefiche de cette nationalité française, même s'il est né en France et s'il y a fait (aux frais de la République) toute sa scolarité. Avant même de rejoindre le paradis d'Allah et ses centaines de vierges, il était déjà d'un autre monde qui, par définition, faisait brûler le drapeau tricolore et crachait sur Marianne.

Ensuite, parce que Hollande, pourtant président de la République (mais on a vu que c'était à la suite d'une imposture) et donc garant de nos institutions, ignorait que cette déchéance était déjà… dans nos textes. Il veut la mettre dans la Constitution. C'est évidemment la première fois dans l'histoire de l'humanité qu'un chef d'Etat veut changer le texte fondateur, la Constitution, pour trois, cinq, mettons dix individus car, ce qu'il semble aussi ignorer, la justice n'a que très rarement à s'occuper des… kamikazes.

Enfin parce qu'ayant avancé de deux pas, reculer d'un, puis ré-avancer sur la pointe des pieds d'un demi pas, il a réussi l'exploit de diviser son propre camp et celui de ses opposants. Certes, il faut reconnaitre que la gauche n'était déjà plus qu'un gigantesque tripot où les chefs de bande tentaient de se crever les yeux mutuellement, faute de pouvoir s'entretuer en public et que la droite ne valait guère mieux. L'occasion de se ridiculiser une fois de plus, les uns comme les autres, était trop belle pour la rater.

Mais ce spectacle de fin de règne a tout de même de quoi sidérer le brave peuple qui, comme les terroristes, se contrefiche de cette déchéance et qui sait que, pendant ce temps-là, pendant qu'on amuse la galerie et le tapis avec ces broutilles, le chômage continue à augmenter, les déficits à se creuser, l'Etat à se déliter dans la pire des déliquescences et que les paysans désespérés vont, avant longtemps, mettre le feu aux préfectures.

En vérité, ce n'est ni du Shakespeare (bien sûr) ni même des clowneries. Hollande ne ressemble plus au roi Ubu d'Alfred Jarry comme au début de son quinquennat. Il devient petit à petit et, bien sûr, toutes proportions gardées, Arturo Ui, le héros de Brecht, avec son gang et ses choux fleurs.

Il n'aura jamais été un chef d'Etat mais il nous aura interprété un bon nombre des personnages de notre répertoire : Pinocchio, le grand menteur, Tartuffe, bien sûr, M. Jourdain, en faisant du libéralisme sans le savoir, Don Juan, avec toutes ses femmes, et bien d'autres. Mais même en nous vendant aujourd'hui ses choux fleurs il aura toujours été mauvais comme un pou.

On comprend que, dans les coulisses, certains commencent à s'impatienter et il semble bien que, dans la salle, le public ait déjà sa provision de tomates…

Les coups de fouet qui revigorent les masochistes

Les coups de fouet qui revigorent les masochistes

 

Soyons de bonne foi et reconnaissons qu'il est difficile d'être… de bonne foi dès qu'il s'agit de Nicolas Sarkozy. On l'aime ou on ne l'aime pas.

On lui pardonne ses airs de « parvenu » en trouvant que ce « petit chose », fils d'immigré, est, en effet, « parvenu » à grimper tous les échelons de la promotion sociale ou on ne supporte pas sa vulgarité, sa dégaine, sa Rolex, ses Ray ban, certaines de ses relations, son coté loubard de Neuilly. On rappelle qu'il n'a vraiment pas eu de chance pendant son quinquennat avec, notamment, la fameuse « crise » ou on évoque toutes ses erreurs, son « ouverture-trahison » du début avec des jean-foutre du genre de Kouchner, l'inconscience avec laquelle il s'est assis sur le « non » des Français à la constitution européenne, ses zigzags à répétition, ses fantasmes comme l'Union pour la Méditerranée, ses « crimes » comme sa guerre en Libye, etc.

Et rien, ni personne, ni aucun bouquin même autocritique, ni aucune émission télévisée, aussi interminable qu'elle soit, n'y changera quoi que ce soit. On l'aime ou on le déteste. D'ailleurs, pour la première fois, hier soir, et c'est un progrès, Sarkozy a reconnu lui-même qu'on ne changeait « jamais vraiment » et qu'en ce qui le concernait il essayait simplement de développer ses qualité et de réduire un peu ses défauts. En un mot, il ne change pas, pas plus que ne changent ses adorateurs ou ses détracteurs.

Pour ce qui est des défauts, il faut hélas constater qu'il ne s'améliore guère. Il était démago en 2007. On se souvient du « travailler plus pour gagner plus ». Il est devenu populiste aujourd'hui. Même Marine Le Pen n'oserait pas promettre un « choc fiscal » de… 25 milliards avec une baisse de 10% de l'impôt sur le revenu, de 10% des charges patronales, de 10% sur la taxation du capital. Choc fiscal compensé par… 100 milliards d'économie. Où trouvera-t-il ces 100 milliards d'économie ? Mystère et boule de gomme, disent les gamins. Dans le registre « demain on rasera gratis », personne n'avait jusqu'à présent fait aussi bien, aussi fort.

Pour ce qui est de ses qualités, il faut reconnaitre qu'hier soir il a prouvé qu'il n'avait rien perdu de son énergie, de sa « niaque ». Visiblement Pujadas et la direction de la 2 ne croient pas que Sarkozy ait la moindre chance de revenir au pouvoir. Pour se venger sans doute des années passées, ils lui avaient préparé un plateau d'anti-Sarkoziens comme on n'en n'avait jamais vus au cours des vingt-cinq dernières années à la télévision. Sarkozy lui-même a dû être sidéré de voir soudain à quel point c'en était fini que la télé sarkozienne, à sa botte qu'ils léchaient tous, à commencer par Pujadas lui-même.

Eh bien, il faut constater que, chahuté par l'ancien électeur RPR devenu FN ou par le syndicaliste de la CGT, particulièrement hargneux, et même par Pujadas, l'ancien président a brusquement retrouvé toute l'énergie qu'on lui avait connue quand il se faisait piétiner par les chiraquiens qui ne lui pardonnaient pas sa (haute) trahison de balladurien.

Au fond, et c'est ce qu'on découvrait hier soir et qui expliquait bien des choses : ce type est, sans aucun doute, un masochiste qui adore se faire fouetter et que le fouet revigore. Ses innombrables biographes ne l'ont jamais souligné, de peur sans doute de se faire fouetter à leur tour mais toute l'histoire de Sarkozy est faite de hauts et de bas au point qu'on lui avait attribué le titre de « roi du trampoline ».

Or, ce n'est pas l'élasticité de notre vie politique qui, quand il est au fond du trou, le fait rebondir. Ce sont les coups de fouet qu'on lui donne. Il y a des gens comme cela. Et depuis quelques temps il faut bien lui accorder qu'il croule sous les coups de fouet

La chèvre et le chou

La chèvre et le chou

Donc Emmanuel Macron ne veut toujours pas démissionner, parait-il, et Hollande ne veut toujours pas virer Christiane Taubira.

A première vue, et même si notre microcosme en fait des gorges chaudes, cela n'a strictement aucune importance puisque le ministre de l'Economie est désormais totalement court-circuité par l'inénarrable « ministresse » du Travail, la franco-marocaine Myriam el Khomri, qui ne sait toujours pas ce qu'est un contrat de travail à durée déterminée et que la Garde des sceaux, jadis intarissable sur toutes nos ondes, a disparu de tous les radars de la notoriété après avoir sans doute reçu une bonne fois pour toutes ordre de se traire à tout jamais.

Mais ce qui est amusant à observer, une nouvelle fois, ce sont les incohérences du président de la République et sa totale incapacité à décider, à choisir, à trancher.

Ses amis nous disent que, la campagne pour la présidentielle ayant déjà commencé, il est normal que François Hollande souhaite avoir « plusieurs fers au feu ». En clair, lui dont on ne sait plus –et lui-même d'ailleurs ne le sait plus- s'il est encore socialiste version Guy Mollet, social-démocrate version Delors, social-libéral ou carrément libéral mais qui sait que, s'il veut avoir la moindre chance de renouveler son bail à l'Elysée, il va devoir ratisser très large, de la gauche échevelée et même crépue à la droite du meilleur aloi, chère à la haute finance qu'il disait jadis haïr.

Il a donc besoin de Christiane Taubira pour faire croire aux derniers vieux gauchos qu'avec elle il va « foutre en l'air » la société des bourgeois hétérosexuels. Mais il a aussi besoin d'Emmanuel Macron pour tenter de rassurer les banques, les chefs d'entreprise et la très grande majorité des Français qui sont, bien souvent, à la fois de modestes salariés, de modestes épargnants et de vrais contribuables.

L'ennui pour Hollande c'est qu'entre l'indépendantiste guyanaise et l'ancien de chez Rothschild, il n'a plus grand monde à mobiliser autour de lui. Les troupes traditionnelles du PS ont fondu comme neige au soleil et Hollande a tort de croire que toutes les nouvelles recrues du Front National viennent toutes des rangs de l'ancienne UMP. Il y a sans doute aujourd'hui chez Marine Le Pen davantage de déçus du PS que de déçus de l'UMP.

Le grand espoir de Hollande était, évidemment, de se retrouver au premier tour de la présidentielle en compétition avec Nicolas Sarkozy. Les Français n'ayant pas oublié qui était l'ancien président de la République et le portant encore moins dans leur cœur que son successeur, Hollande avait toutes les chances de se qualifier pour le second tour et donc de l'emporter en face de Marine Le Pen.

Mais le casting de rêve pour Hollande semble bien changer. D'abord, la présence de Macron pourrait bien inciter les communistes, le parti de gauche, les écologistes et même les frondeurs autour d'un Montebourg ressorti des cartons à présenter leur(s) propre(s) candidat(s).

Ensuite et surtout, la droite pourrait finir par s'apercevoir que Sarkozy n'est décidemment plus le bon cheval. Non seulement parce que son retour dans l'arène n'a pas provoqué l'enthousiasme qu'il espérait, même chez ses aficionados, mais aussi parce qu'on sait que s'il est le candidat désigné de la droite, Bayrou sera candidat au centre et fera perdre à Sarkozy sept ou huit points particulièrement précieux pour un premier tour aussi disputé.

Quels que soient l'âge et le passé de Juppé, la droite est (comme la gauche) sensible aux sondages et n'hésite jamais à courir à la victoire. Juppé donné vainqueur par toutes les études d'opinion, grâce aux voix de la droite et du centre, devient pour tous les électeurs de droite et du centre le meilleur des candidats à envoyer au combat.

Face à Juppé, Hollande sait que, dans l'état actuel de l'opinion, il n'arriverait péniblement que troisième en demi-finale et serait donc éliminé.

On nous parle actuellement, avec insistance, d'un possible remaniement, Laurent Fabius souhaitant quitter le navire en perdition pour aller se réfugier au Palais Royal, sous les dorures confortables du Conseil Constitutionnel. Hollande pourrait bien en profiter pour procéder à un grand chamboulement et se constituer un « gouvernement de la dernière chance ». Pour une fois, il pourrait choisir entre la chèvre et le chou.

Contre Sarkozy, droitisé à outrance, il aurait pu jouer le centre avec Macron. Contre Juppé, gaullo-centriste, il ne peut jouer que la gauche. Mais avec qui ? Taubira ne fait évidemment pas le poids. Valls est-il encore utilisable à gauche ? Non.

Aujourd'hui, nous avons donc un chef d'Etat à la recherche d'un oiseau rare lui permettant de redevenir un candidat de gauche crédible. La situation est pour le moins cocasse ! Les mois qui viennent promettent d'être riches en surprises et en rebondissements.

Et que le meilleur gagne !

Valls ne sait plus ce qu’il dit

Valls ne sait plus ce qu'il dit

Il y a trois jours, nous reprochions, ici même, à Manuel Valls de bafouiller. Il avait, en effet, affirmé que « chercher à comprendre le terrorisme c'est l'excuser » Phrase évidemment absurde puisque –tous les experts sont d'accord, pour une fois- pour combattre le terrorisme il faut, d'abord et avant tout, essayer de comprendre ce qui l'anime, ce qui pousse de jeunes converties à se faire sauter avec une ceinture d'explosifs, des paumés sortant de prison à gagner la Syrie, les anciens officiers de Saddam Hussein (des laïcs du parti Bass) à rejoindre les extrémistes sunnites, les Saoudiens à financer ces tueurs, des centaines de milliers de Syriens, d'Irakiens et maintenant de Libyens à tolérer et même à accueillir la dictature du califat de l'Etat islamique, etc., etc.

Mais le Premier ministre est vraiment au bout du rouleau. Lui qui avait jusqu'à présent la parole aussi facile que péremptoire s'est encore pris les pieds dans le tapis en déclarant textuellement, aujourd'hui, à la BBC : « L'état d'urgence sera prolongé en France jusqu'à ce qu'on se soit débarrassé de Daech » (sic)

En clair, Valls annonçait (aux Anglais) que les Français étaient désormais condamnés à vivre sous le règne de l'état d'urgence… à perpétuité, à tout jamais et pour l'éternité.

Tout le monde sait, en effet, qu'il faudra, au mieux, des années et des années pour extirper l'extrémisme musulman de la planète et qu'il est d'ailleurs beaucoup plus raisonnable d'imaginer qu'avec l'immigration massive, les déplacements de population à très grande échelle, la démographie qu'on leur connait et la lâcheté de tous les dirigeants occidentaux ce seront « les dingues d'Allah » qui finiront pas l'emporter.

Delà à jouer les Tartarin à la BBC, il y a un pas que le Premier ministre n'aurait jamais dû franchir, surtout au moment même où le président de la République prévenait les présidents du Sénat et de l'Assemblée (ainsi que Nicolas Sarkozy) qu'il allait demander au Parlement de prolonger cet état d'urgence de… trois mois.

Annoncer que cet état d'urgence risque fort de durer encore des années c'est perdre le sens des mots. Par définition, un état d'urgence ne peut déclencher que des mesures exceptionnelles ; et, toujours par définition, des mesures exceptionnelles ne peuvent pas se prolonger indéfiniment.

On a presque l'impression que ce franco-espagnol (né à Barcelone, sept ans après la mort de Franco) se satisfait parfaitement de cet état d'urgence qui permet au pouvoir d'interdire n'importe quelle manifestation n'importe quelle réunion et de faire faire par la police des descentes chez n'importe qui, jour et nuit.

Le Premier ministre commet là deux erreurs graves. D'abord, il donne une victoire aux terroristes qui, après avoir tué en plein Paris, peuvent maintenant se targuer de gâcher la vie quotidienne des Français. Ensuite, il oublie que nous sommes tous très attachés à nos libertés individuelles et particulièrement pointilleux à leur sujet. Le pouvoir actuel n'est déjà pas populaire mais l'idée que la France devrait s'habituer à vivre sous l'état d'urgence (comme au temps de Guy Mollet, à croire que c'est une manie chez ces gens-là) nous sera rapidement insupportable.

D'autant plus que l'utilité de cet état d'urgence est de plus en plus contestée. Les amis de François Hollande nous répètent à satiété : que dirait-on si nous levions cet état d'urgence et qu'un nouvel attentat se produisait. En effet. Mais que dirait-on si cet état d'urgence n'était pas levé et qu'un attentat se produisait malgré tout ?

Or, il suffit de prendre le métro et de faire quelques courses dans les Grands magasins pour s'apercevoir que les contrôles de Vigie-pirate-attentats ne sont déjà plus que de lointains souvenirs et que même les légionnaires qui patrouillent dans les rues de la capitale n'ont plus qu'un regard très lointain, voire distrait.

Valls a pataugé dans l'histoire tragi-comique de la déchéance de nationalité pour les terroristes binationaux, pataugé dans ses démêlés d'égocentrismes avec Macron, voilà qu'il patauge avec l'état d'urgence. A force de dire n'importe quoi, il va finir par se noyer dans le marigot…

Quand Sarkozy demande enfin pardon

Quand Sarkozy demande enfin pardon

Pour une fois, on est obligé de dire que Nicolas Sarkozy a raison. Dans son livre qui sort demain et qu'il a intitulé « La France pour la vie » ce qui ne veut pas dire grand-chose, il reconnait qu'il a « abaissé la fonction présidentielle » (à propos du « Casse, pauv'con »), qu'il se demande encore aujourd'hui comment il a « pu commettre un tel impair » (à propos du voyage sur le yacht de Bolloré), qu'il n'avait « pas mesuré la portée symbolique du lieu » (à propos du Fouquet's) et, beaucoup plus sérieusement, qu'il a « retardé des réformes » et qu'il aurait dû « supprimer l'ISF et les 35 heures ». Bref, qu'il a été un très mauvais président et, pire encore, qu'il n'est vraiment pas fait pour la fonction puisqu'il ne comprend rien aux Français.

Après Juppé et Fillon, il ne manquait plus de lui sur les étalages de nos librairies. Mais si les deux anciens Premiers ministres dessinent plus ou moins leur programme pour la primaire de la droite (et du centre) si ce n'est carrément pour la course à la présidentielle elle-même, Sarkozy, lui, était obligé de commencer par un mea culpa pour tenter de retrouver un minimum de crédibilité. C'est en tous les cas ce que lui demandaient tous ses amis. Il s'y adonne visiblement à contrecœur et du bout des lèvres.

Mais il faut bien reconnaitre que cette enfilade d'excuses plus ou moins vaseuses, de demandes de pardon est… ridicule. La fameuse loi de « la faute avouée est à moitié pardonnée » peut, éventuellement, s'appliquer à un sale gosse aux doigts plein de confiture. Elle est grotesque pour un ancien chef d'Etat, a fortiori s'il souhaite retrouver le pouvoir.

Il est confus d'avoir fait perdre au pays les cinq années de son quinquennat, d'avoir trahi ses électeurs tantôt en reculant devant les réformes qui s'imposaient (l'abrogation de l'ISF et des 35 heures), tantôt en galopant derrière le Front National. Et il s'imagine qu'en se roulant ainsi dans la cendre et qu'en avançant pieds nus et la corde au cou vers eux, les Français seront assez naïfs (et le mot est faible) pour lui « re-faire » confiance !

Les conseillers en communication de Sarkozy (des anciens de Bygmalion, peut-être ?) voire les « nègres » qui ont gratouillé ces 260 pages n'ont pas compris qu'en faisant publier cette autocritique non seulement l'ancien président n'attirerait ni la pitié ni la sympathie mais qu'il rappellerait bien maladroitement, en s'y vautrant, toutes ses erreurs, tous ses impairs, toutes ses gaffes et surtout toute l'inconsistance de son règne qu'on commençait presque par oublier… grâce au spectacle encore moins reluisant que nous offre François Hollande depuis trois ans et demi.

Pour être honnête, il faut reconnaitre qu'on ne voit pas ce qu'on aurait pu lui conseiller. Demander pardon pour ses erreurs passées, comme il le fait aujourd'hui, c'est évidemment les rappeler. Mais s'il n'en avait pas dit un mot on le lui aurait aussi reproché.

Sarkozy a eu longtemps une chance insolente. Mais depuis sa défaite de 2012, il joue de malchance à moins que ce ne soit de maladresse. Il a raté son retour en politique, raté sa prise de l'UMP, raté la transformation de cette UMP en parti des Républicains et, sans guère de doute, raté ce livre. Il a désormais ce qu'on appelle « la poisse ». Tous les joueurs –et il en est un- savent que « quand on n'a plus la main, il faut passer la main »

Finalement, ce type a réussi à faire élire François Hollande (dans un pays majoritairement de droite) et à transformer Alain Juppé en symbole du renouveau et de la jeunesse ! Deux performances tout de même étonnantes.

Il prétend que ce livre n'est en rien un acte de candidature ni pour la primaire ni pour la présidentielle. Personne ne peut le croire, évidemment. L'ambition et le besoin de revanche transpirent par tous les pores de sa peau. Mais, en lisant ce livre, on se dit, par moments, que si les sondages continuaient à être aussi désespérément mauvais pour lui, il pourrait –peut-être- finir par jeter l'éponge pour éviter le ridicule et se réserver pour 2022…

Valls bafouille à propos du terrorisme

Valls bafouille à propos du terrorisme

 

Manuel Valls le dit et le répète : chercher à comprendre le terrorisme c'est l'excuser. Or, le Premier ministre n'est pas un imbécile. Comment peut-il alors lâcher une telle ineptie ? On dira que son enfance, son adolescence et sa jeunesse s'étant passées à Barcelone il ne maitrise sans doute pas parfaitement notre langue. Mais il est curieux que, depuis le temps qu'il répète cette ânerie, aucun de ses collaborateurs (dont certains sont, du moins l'espère-t-on, des Français « de souche ») ne lui ait appris que « comprendre » n'avait rien à voir avec « excuser » et ne lui ait fait remarquer que refuser de tenter de « comprendre » un ennemi était, évidemment, le meilleur moyen de ne rien pouvoir faire contre lui.

Il est très dommage qu'à force de ne pas vouloir « comprendre » le djihadisme, Valls continue à ânonner une ribambelle de contre-vérités qui le conduisent à laisser proliférer en toute quiétude le terrorisme islamiste dans nos banlieues.

S'il avait « compris » que le djihad –c'est-à-dire la guerre sainte contre les mécréants- était « une obligation » pour tous les musulmans, il cesserait, peut-être, de répéter qu'il ne faut pas faire d'« amalgame » entre « les islamistes » et « les islamiques », que l'Islam est « une chance pour la France », que l'Islam est « parfaitement compatible avec la démocratie, nos lois et la République ». Et nous aurions fait alors un grand pas en avant vers une lutte efficace contre le terrorisme et même ce qu'il appelle lui-même si bêtement « le vivre ensemble ».

S'il est évident que les six ou sept millions de musulmans vivant en France ne sont pas (encore) tous les terroristes, personne ne peut nier que « les islamistes » ne sont que d'anciens « bons musulmans », radicalisés comme le sont tous les fidèles d'une religion renaissante. Et tout le monde constate depuis déjà des années que de plus en plus de « braves musulmans » (en clair des musulmans ayant troqué leur foi contre tous les avantages que leur offrait notre civilisation de mécréants) retrouvent leur religion d'origine. Vides hier (comme nos églises) les mosquées de France débordent désormais de croyants tous les vendredis au point d'ailleurs que « nos » musulmans réclament de nouvelles mosquées un peu partout.

Les musulmans de France, immigrés de la première mais aussi de la deuxième, voire de la troisième génération, retournent à la mosquée où des imams souvent fanatiques en font de plus en plus des islamistes et leur rappellent que le djihad est une obligation ce qui, à court terme, risque de toute évidence d'en faire des terroristes.

Si on refuse de « comprendre » ces évidences, on ne pourra jamais mener le moindre combat contre le terrorisme islamiste.

Ce n'est pas « excuser » le terrorisme que de dire qu'il est « normal » que les fidèles d'une religion qui prône la guerre contre l'Occident se mettent à organiser des attentats contre nous. Mais il faut le savoir et en avoir bien conscience pour riposter à cette guerre.

Ce n'est que quand on commence à chercher d'autres explications à la radicalisation de nos jeunes de banlieue qu'on commence à leur chercher des excuses. Ceux qui évoquent le chômage, le mal de vivre des banlieues, la ghettoïsation et donc la discrimination pour expliquer le terrorisme islamiste se font évidemment les avocats des tueurs en leur dénichant des circonstances atténuantes.

Mais Valls oublie que c'est la gauche qui la première a trouvé toutes ces excuses à tous les émules de tous les ayatollahs. D'ailleurs quel est le Premier ministre qui a parlé de « l'apartheid » qui sévirait en France ? Valls lui-même qui excusait ainsi les victimes de cet apartheid. En bafouillant ainsi à propos du terrorisme islamiste, Valls perd, là encore, toute crédibilité…

 

La nouvelle escroquerie présidentielle

La nouvelle escroquerie présidentielle

Joie, joie, pleurs de joie ! François Hollande a –enfin- trouvé le moyen d'inverser la courbe du chômage. Cela faisait trois ans et demi qu'il nous en parlait et nous le promettait. Il nous avait même dit que s'il n'y arrivait pas il ne se représenterait pas en 2017. Ce qui aurait été la plus merveilleuse des consolations.

Mais pourquoi diable a-t-il attendu si longtemps pour nous dévoiler sa botte secrète ? Et d'autant plus que son « truc » est infaillible et qu'on se demande comment il se fait que personne d'autre n'y ait jamais pensé avant lui. C'est, en effet, « simple comme bonjour »…

Nous avons plus de 3,5 millions de chômeurs « de catégorie A » et plus de 5,5 millions de chômeurs « toutes catégories confondues ». Ce sont naturellement les « toutes catégories confondues » qui devraient compter puisque ce sont eux qui représentent vraiment le manque d'activité dans le pays. Mais, depuis des années et grâce à l'intoxication de tous les régimes successifs, nous ne nous intéressons qu'à la catégorie A (les salariés n'ayant exercé absolument aucune activité au cours du mois). Ce qui est absurde.

L'idée « géniale » de François Hollande et qui prouve, une fois de plus, ses talents de prestidigitateur de foire et, une fois de plus, à quel point il prend les Français pour « des cons » est de transférer 500.000 chômeurs de « catégorie A » vers la catégorie « toutes catégories confondues » et plus précisément la « catégorie D » (la catégorie des chômeurs… « en formation ») en transformant, d'un coup de baguette magique, ces « chômeurs n'ayant exercé aucune activité » en « chômeurs en formation », c'est-à-dire en chômeurs oubliés des statistiques et dont on ne parle jamais. Il suffisait, en effet, d'y penser.

Grâce à ce tour de passe-passe qui relève, évidemment, de l'escroquerie la plus infantile, Hollande pourra se vanter d'avoir fait baisser le nombre des chômeurs (de catégorie A) ; il pourra donc se représenter à la présidentielle de 2017 ; et, vue l'état actuel de l'opposition, il aura même peut-être toutes ses chances d'être réélu.

Depuis ce matin et ces annonces au Conseil économique, chacun se pose naturellement plusieurs questions. D'abord, comment l'opération que le président évalue lui-même à un milliard d'euros sera-t-elle financée ? Non par de nouveaux impôts mais par de nouvelles économies, répond Hollande, sûr de lui. On attend avec impatience et curiosité d'avoir des détails.

Ensuite, comment les 500.000 bénéficiaires de ces formations seront-ils choisis parmi les 3,5 millions de chômeurs ? Le tirage au sort serait sans doute une bonne idée.

Ensuite encore, à quoi ces 500.000 chômeurs seront-ils formés ? Si on a bien compris, ce sera en fonction des besoins locaux et donc ce sera aux conseils départementaux d'en discuter avec les entreprises. Et bla-bla-bla et bla-bla-bla.

Ensuite encore, où Hollande trouvera-t-il les milliers de « formateurs » nécessaires pour « former » ces 500.000 chômeurs ? Personne n'en sait rien mais tout le monde s'en fiche car tout le monde sait parfaitement qu'en France la formation n'a jamais servi à former des gens sans qualification mais que, de tout temps, elle n'a été qu'un puits sans fond permettant d'engloutir des sommes considérables (30 milliards) et d'offrir quelques formages bien dégoulinants à quelques copains du monde plus ou moins associatif.

Enfin et surtout, on se demande pourquoi Hollande ne nous a pas annoncé carrément « un plan d'urgence » prévoyant la formation de 3,5 millions de chômeurs. Il aurait pu nous affirmer que la plupart des chômeurs le sont parce qu'ils manquent de formation (ce qui est faux) et surtout que, grâce à lui, il n'y avait plus un seul chômeur (de catégorie A) en France.

Les Français vont-ils être dupes de cette nouvelle escroquerie présidentielle ? Tous les Français savent parfaitement que tous les autres pays de l'Union européenne ont inversé leur courbe du chômage, que si, chez nous, il continue à augmenter ce n'est pas par manque de formation de nos salariés mais parce que nos entreprises ne sont plus compétitives et qu'elles crèvent les unes après les autres et que si elles ne sont plus compétitives c'est parce qu'elles sont écrasées de charges et étranglées par une législation qu'on pourrait qualifier de… « bolchévique ». Le coup de la formation est donc bel et bien une escroquerie.

Le « plan d'urgence face au terrorisme » imaginé par François Hollande fait rigoler les terroristes en question, ce « plan d'urgence face au chômage » présenté ce matin par le même Hollande fera pleurer les chômeurs.

La véritable « urgence » serait que Hollande et les siens quittent le pouvoir. Mais ce ne sera que dans un an et demi –« Putain encore un an et demi ! »- et ceux qui s'apprêtent à les remplacer ne sont pas très emballants pour le moment.

Assez ! Assez !

Assez ! Assez !

Assez, assez ! Mais quand donc le pouvoir va-t-il se rendre compte que nous en avons plus qu'assez ? Discours, dépôts de gerbes, plaques commémoratives, minutes de silence, Marseillaise, visages décomposés, embrassades émouvantes, re-discours, re-dépôts de gerbes, re-plaques… Cela fait des semaines maintenant que nous vivons sous la dictature de « l'esprit du 11 janvier », de l'Union sacrée et bidon, de la Fraternité forcée et factice.

Quand ce n'est pas Charlie-Hebdo, c'est le Bataclan et quand ce n'est pas le Bataclan ce sont les vingt ans de la mort de Mitterrand. Et tout est bon. Jusqu'à cette pauvre gamine d'une police municipale de banlieue qui se trouvait simplement au mauvais endroit au mauvais moment, abattue par hasard au coin d'une rue par un terroriste et dont on fait une héroïne nationale sous prétexte sans doute, il est vrai, qu'elle était martiniquaise.

Ce régime qui depuis trois ans et demi était celui de la médiocrité, de tous les atermoiements, de toutes les volte-face et de tous les échecs est devenu celui de toutes les pleurnicheries, de tous les gémissements, de toutes les larmes de crocodile.

Hollande a trouvé la combine. Au lieu de continuer à nous raconter qu'il voyait le bout du tunnel, que les signaux passaient au vert et que la croissance était déjà là sans que nous nous en soyons aperçus, il prend sa plus belle gueule de bouffi triste et tente de nous faire croire que nous sommes tous unis, comme un seul homme, derrière lui, pour sauver la démocratie, la République et même la France, en allant bientôt, en file indienne, vers les bureaux de vote pour glisser dans l'urne un petit bulletin à son nom.

Et, naturellement, personne ne bronche, personne n'ose dire « Assez ! Trop, c'est trop ».

On peut se servir de bien des choses pour tromper le peuple et rouler les électeurs dans la farine, on peut leur raconter toutes les balivernes (et Hollande et les siens sont des maitres en la matière) mais on n'a pas le droit de brandir des cadavres comme des trophées, de faire croire que ces dizaines de morts qui n'ont plus la parole sont des militants ralliés à la cause présidentielle et que ceux qui les pleurent acclament en même temps un chef d'Etat discrédité (ne serait-ce que par les chiffres du chômage), un Premier ministre déconsidéré (ne serait-ce que par ses sorties à répétition sur la France multi-machin à laquelle il ne comprend rien).

On ne saura jamais pour qui votaient les 130 morts du 13 novembre dernier dont use et abuse Hollande. Mais c'étaient des jeunes pris au hasard de la rue. Or on sait que maintenant les jeunes votent très souvent pour le Front National. Autant dire qu'un bon nombre d'entre eux doivent se retourner dans leur tombe en entendant Hollande se les approprier pour vendre sa petite salade à la sauce frelatée.

Quand donc quelqu'un va-t-il avoir le courage (et l'honnêteté) de nous dire que les attentats de janvier et de novembre ont été, à l'évidence, la preuve de l'incapacité de l'Etat à nous défendre en face d'ennemis nous ayant déclaré la troisième guerre mondiale et que toutes les manifestations populaires qui s'en sont suivies ont été la démonstration éclatante du gigantesque ras-le-bol des Français (de souche ou non) devant la politique à la toute petite semaine de nos gouvernants –toutes couleurs confondues- pour faire face à « l'invasion » (le mot est de Giscard, en 1976, il y a 40 ans) qui nous submerge avec ses mollahs, ses imams, son Coran et son djihad ?

Cette foule qui hurle qu'elle veut défendre la laïcité, la démocratie, la République et la France n'est sûrement pas, contrairement à ce qu'on nous racontait ce matin encore place de la République, celle qui aspire à une France multiculturelle. Car entre, d'un coté, la laïcité, la démocratie, la République et la France et, d'une autre coté, l'Islam, il va bien falloir finir par choisir. L'Islam soi-disant « à la française » qu'on enseigne dans nos mosquées n'est ni laïc, ni démocratique, ni républicain. Ce qui fait qu'il n'est guère français.

Assez ! Assez !

Assez ! Assez !

Assez, assez ! Mais quand donc le pouvoir va-t-il se rendre compte que nous en avons plus qu'assez ? Discours, dépôts de gerbes, plaques commémoratives, minutes de silence, Marseillaise, visages décomposés, embrassades émouvantes, re-discours, re-dépôts de gerbes, re-plaques… Cela fait des semaines maintenant que nous vivons sous la dictature de « l'esprit du 11 janvier », de l'Union sacrée et bidon, de la Fraternité forcée et factice.

Quand ce n'est pas Charlie-Hebdo, c'est le Bataclan et quand ce n'est pas le Bataclan ce sont les vingt ans de la mort de Mitterrand. Et tout est bon. Jusqu'à cette pauvre gamine d'une police municipale de banlieue qui se trouvait simplement au mauvais endroit au mauvais moment, abattue par hasard au coin d'une rue par un terroriste et dont on fait une héroïne nationale sous prétexte sans doute, il est vrai, qu'elle était martiniquaise.

Ce régime qui depuis trois ans et demi était celui de la médiocrité, de tous les atermoiements, de toutes les volte-face et de tous les échecs est devenu celui de toutes les pleurnicheries, de tous les gémissements, de toutes les larmes de crocodile.

Hollande a trouvé la combine. Au lieu de continuer à nous raconter qu'il voyait le bout du tunnel, que les signaux passaient au vert et que la croissance était déjà là sans que nous nous en soyons aperçus, il prend sa plus belle gueule de bouffi triste et tente de nous faire croire que nous sommes tous unis, comme un seul homme, derrière lui, pour sauver la démocratie, la République et même la France, en allant bientôt, en file indienne, vers les bureaux de vote pour glisser dans l'urne un petit bulletin à son nom.

Et, naturellement, personne ne bronche, personne n'ose dire « Assez ! Trop, c'est trop ».

On peut se servir de bien des choses pour tromper le peuple et rouler les électeurs dans la farine, on peut leur raconter toutes les balivernes (et Hollande et les siens sont des maitres en la matière) mais on n'a pas le droit de brandir des cadavres comme des trophées, de faire croire que ces dizaines de morts qui n'ont plus la parole sont des militants ralliés à la cause présidentielle et que ceux qui les pleurent acclament en même temps un chef d'Etat discrédité (ne serait-ce que par les chiffres du chômage), un Premier ministre déconsidéré (ne serait-ce que par ses sorties à répétition sur la France multi-machin à laquelle il ne comprend rien).

On ne saura jamais pour qui votaient les 130 morts du 13 novembre dernier dont use et abuse Hollande. Mais c'étaient des jeunes pris au hasard de la rue. Or on sait que maintenant les jeunes votent très souvent pour le Front National. Autant dire qu'un bon nombre d'entre eux doivent se retourner dans leur tombe en entendant Hollande se les approprier pour vendre sa petite salade à la sauce frelatée.

Quand donc quelqu'un va-t-il avoir le courage (et l'honnêteté) de nous dire que les attentats de janvier et de novembre ont été, à l'évidence, la preuve de l'incapacité de l'Etat à nous défendre en face d'ennemis nous ayant déclaré la troisième guerre mondiale et que toutes les manifestations populaires qui s'en sont suivies ont été la démonstration éclatante du gigantesque ras-le-bol des Français (de souche ou non) devant la politique à la toute petite semaine de nos gouvernants –toutes couleurs confondues- pour faire face à « l'invasion » (le mot est de Giscard, en 1976, il y a 40 ans) qui nous submerge avec ses mollahs, ses imams, son Coran et son djihad ?

Cette foule qui hurle qu'elle veut défendre la laïcité, la démocratie, la République et la France n'est sûrement pas, contrairement à ce qu'on nous racontait ce matin encore place de la République, celle qui aspire à une France multiculturelle. Car entre, d'un coté, la laïcité, la démocratie, la République et la France et, d'une autre coté, l'Islam, il va bien falloir finir par choisir. L'Islam soi-disant « à la française » qu'on enseigne dans nos mosquées n'est ni laïc, ni démocratique, ni républicain. Ce qui fait qu'il n'est guère français.