samedi 2 avril 2016

La ministre de l’Education nationale, invitée de marque d’un colloque de la franc-maçonnerie

La ministre de l'Education nationale, invitée de marque d'un colloque de la franc-maçonnerie



La rencontre organisée samedi à Paris par la Grande Loge et la Grande Loge Féminine de France bénéficiera de la présence de Najat Vallaud-Belkacem, qui s'était dite consciente de «ce que la République et l'Ecole doivent à la franc-maçonnerie».


C'est sur le thème de la jeunesse que se déroulera un colloque au Palais Brongniart de Paris ce samedi, au cours duquel trois tables rondes s'enchaîneront durant toute la journée.

Plusieurs personnalités du champ médiatique, telles qu'André Manoukian, musicien et membre du jury de l'émission de variété La Nouvelle star, ou Dounia Bouzar, anthropologue, seront présentes.

Mais la vraie invitée de marque de l'événement est surtout la ministre de l'Education nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, Najat Vallaud-Belkacem, qui tiendra le discours d'introduction vers 10 heures.

Lors du dîner annuel de la Grande Loge de France auquel elle avait participé le 26 septembre 2015, elle avait assuré les organisateurs du colloque de son «soutien et [s]on parrainage», laissant présager sa participation.

Elle s'y était montrée assez élogieuse à l'égard de l'obédience en déclarant notamment qu'elle était consciente de «ce que la République et l'Ecole doivent à la franc-maçonnerie depuis deux siècles».



Source(s) : Francais.rt.com via Contributeur anonyme

Informations complémentaires :

Crashdebug.fr : Moment détente(?) : « La Franc-maçonnerie domine le gouvernement français » (et pas que lui…)
Crashdebug.fr : Témoignage : le père J.-Paul Régimbald nous mettait en garde dès 1983 sur « le complot universel »


 

Présidentielles 2017 : même Le Monde constate une dérive inégalitaire

Présidentielles 2017 : même Le Monde constate une dérive inégalitaire

Ce n'était pas un poisson d'avril. Le 1 avril 2016, le quotidien Le Monde, sous la plume de Gary Dagorn, s'honore avec un article dévastateur (pour le pouvoir en place) sur le traficotage (« modernisation ») des règles de l'élection présidentielle.
Temps de parole : vers une présidentielle plus inégalitaire ? Source : Guy Dagorn, Le Monde.
Une proposition de loi du groupe socialiste à l'Assemblée prévoit de modifier les règles du temps de parole accordé aux candidats à l'élection présidentielle 2017. Les (...)

- Actualité / , , , , , ,

L'Elysée Enterre François Hollande "On est mort de chez mort"


La déchéance enterrée : est-ce la fin de... par Europe1fr

La candidature de François Hollande en 2017 n’a jamais été aussi probable, pour ne pas dire certaine. Pourquoi ?


Tous ont une certitude : la gauche sera défaite en 2017. Selon un sondage du Cevipof paru jeudi dans Le Monde, l'ensemble de la gauche ne pourrait cumuler au premier tour que 33% des voix au maximum. Un score désastreux. 

Cette déroute, personne n’a vraiment envie de l’affronter parmi ses concurrents, car tous se disent que c’est à François Hollande de payer l’addition. Qu’il y aille ! Viendra ensuite le temps de la reconstruction et des ambitions.

Ce que mangeaient les constructeurs de Stonehenge...

Ce que mangeaient les constructeurs de Stonehenge...

Une équipe d'archéologues de l'Université d'York ont révélé de nouvelles connaissances sur les choix culinaires et les habitudes alimentaires à Durrington Walls, un monument du néolithique et site d'implantation, dont on pense qu'il abritait les constructeurs de Stonehenge tout près de là au cours du 25ème siècle avant JC.

Durrington Walls vu depuis le sud. Image: Midnightblueowl 

Avec des chercheurs de l'Université de Sheffield, ils ont découvert, suite à l'analyse de poteries et d'ossements d'animaux, des traces de festins mettant en avant des cuissons de style barbecue et un schéma inattendu dans la façon dont les aliments étaient distribués et partagés sur le site.


Les pots avaient différentes utilisation

L'analyse chimique des résidus de nourriture prélevés sur plusieurs centaines de fragments de poterie a révélé des différences dans l'utilisation des pots.

Ceux trouvés dans les zones habitées étaient utilisés pour cuire des produits d'origine animale comme le porc et le bœuf, et les produits laitiers; tandis que les poteries dans les espaces cérémoniels étaient utilisées essentiellement pour les produits laitiers.

Une telle structuration spatiale pourrait signifier que le lait, les yaourts et les fromages étaient perçus comme des aliments assez exclusifs, consommés uniquement par quelques privilégiés, ou bien, que les produit laitiers étaient utilisés dans des cérémonies publiques.

Curieusement, il y avait peu de traces de préparation de nourriture végétale dans tous les secteurs du site.

Les principaux éléments recueillis mettent en avant une importante consommation de viande animale, et en particuliers des cochons. Des analyses d'ossements d'animaux menées à l'Université de Scheffield ont montré que de nombreux porcs avaient été tués avant d'atteindre leur poids maximum. Ce sont de fortes preuves d'abattages planifiés pendant les automnes et hivers, et de consommations lors de festins.

Les principales méthodes de cuisson de la viande semblaient être de façon bouillie et rôtie dans des pots, probablement autour de foyers intérieurs (on a pu voir des traces de brûlures distinctives sur les ossements).

Durrington Walls, vu depuis Woodhenge. Image: Psychostevouk (CC BY-SA 3.0)

Du bétail se promenait sur le site

Des os provenant de toutes les parties du squelette de l'animal ont été trouvés, ce qui indique que le bétail vivait sur le site et non pas qu'il arrivait en morceaux de viande.

L'analyse isotopique a indiqué que le bétail provenait de différents lieux dont certains assez éloignés du site. Ceci est important car cela devait demander l'organisation d'un grand nombre de volontaires susceptibles de se rendre loin.

Les schémas observés de ces festins ne correspondent pas avec une société basée sur l'esclavage où le travail est forcé et coercitif, comme cela a pu être suggéré.

D'après le Dr Oliver Craig, directeur de thèse en science archéologique à l'Université d'York et auteur principal de l'article de cette étude: "des preuves de partage des aliments et d'activités par zone à Durrington Walls montrent un plus grand degré d'organisation culinaire que ce que l'on attendait pour cette période de la préhistoire britannique. Les habitants et de nombreux visiteurs de ce site possédaient une compréhension commune sur la façon dont les aliments devaient être préparés, consommés et disposés. Ceci, mis avec les preuves de festins, suggère que Durrington Walls était une communauté de travail bien organisée."  

Pour le professeur Mike Parker Pearson, professeur à l'UCL (University College London) et directeur du Feedings Stonehenge Project: "Cette nouvelle recherche nous a donné un aperçu fantastique de l'organisation de festins à grande échelle parmi les gens qui ont construit Stonehenge. Les animaux étaient apportés de toute la Grande-Bretagne pour être cuits au barbecue et cuisinés lors de rassemblements de masse en plein air et pour être mangés lors de repas privés plus organisés à l'intérieur des nombreuses maisons à Durrington Walls. Le placement spécifique des pots à lait sur les grandes constructions cérémonielles révèlent que certains produits avaient une signification rituelle au-delà de l'aspect nutritif. Le partage de la nourriture avait des connotations aussi bien sociales que religieuses pour promouvoir l'unité parmi ces communautés agricoles préhistoriques dispersées en Grande-Bretagne".

Le Dr Lisa-Marie Shillito, qui a analysé les échantillons de poterie et qui a récemment rejoint l'Université de Newcastle, a ajouté que: "la combinaison de l'analyse des poterie et de l'étude des ossements d'animaux est très efficace, et montre comment ces différents types d'évidences peuvent être rassemblés pour donner une image détaillée de la nourriture et de la cuisine dans le passé."

Sources:
Derniers articles sur Stonehenge:

Tous les articles sur Stonehenge:

Revue de presse du 02/04/2016

Revue de presse du 02/04/2016

Avec notamment cette semaine un spécial “experts” en terrorisme dans le thème Vue d’ailleurs et quelques considérations sur la potentielle loi El Khomri isolée sous le thème Économie. Merci à nos contributeurs et bonne lecture.

Mission aérienne russe en Syrie terminée : raisons et implications

Mission aérienne russe en Syrie terminée : raisons et implications

Source : Oriental Review, le 16/03/2016

Mercredi 16 mars 2016

Par Oriental Review

hmeimim15mar16-1

Le 14 mars la Russie a annoncé que ses troupes allaient prochainement se retirer de Syrie – l’opération militaire lancée le 30 septembre de l’année dernière à la demande du président Bachar el-Assad va bientôt se terminer. La Russie a fait tout son possible pour ramener la situation à la normale dans un pays qui fut submergé par le chaos durant les cinq dernières années.

Tout s’est mis en place pour rendre cette étape faisable : le nouveau traité de paix entre les troupes du gouvernement d’Assad et les forces d’opposition, qui a été négocié par la Russie et les États-Unis le 27 février ; les avancées victorieuses des troupes syriennes (y compris celles de l’opposition et des Kurdes) ; la récupération par le gouvernement de certaines régions détenues par les terroristes de Daesh et Jabhat al-Nosra. La Russie a donc réalisé les objectifs militaires qu’elle s’était fixés.

Depuis le 30 septembre 2015, lorsque le président russe a ordonné aux forces aéronautiques russes de mener des frappes contre Daesh et d’autres groupes terroristes, des provinces entières ont été libérées des miliciens ; les personnes qui jusque récemment prévoyaient de partir pour l’Europe ont maintenant décidé de rester chez elles ; et il y a maintenant un espoir de paix. Cet espoir n’a pas seulement été inspiré par le succès des pilotes russes qui ont effectué des douzaines de sorties chaque jour mais aussi par le succès des diplomates qui finalement – et seulement après l’intervention de la Russie – ont attiré l’attention sur le problème de la menace du terrorisme mondial, problème sur lequel le président russe avait alerté l’Occident depuis 2007 lors de la Conférence de Munich sur la sécurité. Comme nous le savons, à cette époque, ses paroles furent tout simplement ignorées.

tFCHUyJ7O8AJXRjzLkSjxOAaGtAKimGi-300x185

Cependant, il n’était plus possible d’ignorer les opérations militaires des troupes russes : malgré les efforts de façade de la coalition occidentale menée par les États-Unis pour combattre Daesh (ils ont mené cette opération depuis août 2014) et l’intervention active de l’Arabie Saoudite, ces deux forces combinées n’ont pu stopper l’avancée des terroristes – au contraire, les miliciens ont réussi à s’emparer de plus en plus du territoire syrien. La vraie bataille contre le terrorisme sur le sol syrien a seulement débuté le 30 septembre dernier, après que le président Bachar el-Assad a demandé à la Russie son aide pour soutenir les opérations au sol des forces gouvernementales. Depuis lors, l’Occident a reconnu, bien qu’avec réticence, la contribution décisive de la Russie pour ramener la situation à la normale dans le pays.

“Etant donné ces circonstances, nous n’avons naturellement pas l’intention de nous enliser complètement dans ce conflit. Nous agirons strictement en accord avec la mission fixée. Premièrement, nous soutiendrons l’armée syrienne uniquement dans son combat légitime contre les groupes terroristes. Deuxièmement, notre soutien sera limité à des frappes aériennes et n’impliquera pas d’opérations au sol. Troisièmement, notre soutien aura une durée limitée et ne continuera tout autant que l’armée syrienne mènera des offensives antiterroristes.” – Vladimir Poutine, le 30 septembre 2015.

Lorsqu’on revient sur les déclarations faites par les autorités russes et les chefs militaires concernant le calendrier de leurs opérations militaires en Syrie, leurs principaux objectifs étaient de porter un coup sans équivoque dans le cœur du terrorisme international et de préparer le terrain à un dialogue entre les différentes parties syriennes qui s’opposent – l’armée gouvernementale et l’opposition “modérée”. Maintenant que les terroristes perdent le contrôle des villes syriennes presque chaque jour et que les rebelles se rendent massivement au gouvernement légitime, les objectifs militaires sont assurément remplis. Créant ainsi les conditions politiques nécessaires pour qu’un dialogue se mette en place. De plus, chaque jour de plus en plus de villes – actuellement plus de 100 – rendent les armes et respectent le cessez-le-feu. Plus récemment, les civils ont pu retourner en sécurité chez eux sans risquer leur vie à Bir Abou Ali, Wadi za Zaydi, Nahtah, Atbah, Darayya et Tell Maraq.

Syria-map-768x582

Carte de la situation en Syrie le 14 mars 2016 – Source: http://syria.liveuamap.com/

Au total, durant les 5 mois et demi qu’ont duré les frappes aériennes, les forces aéronautiques russes ont réalisé plus de 9 000 vols, 26 000 infrastructures terroristes ont été frappées. Parmi elles : 2584 unités de commandement et de communication, 401 camps d’entraînement, 181 lieux de fabrication de munitions, 2043 dépôts de carburant et de munitions, 9318 fortifications de toutes sortes, 287 infrastructures pétrolières, 2912 camions citernes. 400 villes et plus de 10 000 kilomètres carrés de territoire libérés par l’Armée Arabe Syrienne. La province de Lattaquié complètement libérée, les communications avec Alep restaurées. Palmyre est assiégée, le contrôle des champs de pétrole et de gaz a été rétabli. La majorité du territoire des provinces de Hama et Homs a été libérée, l’encerclement  de la base aérienne de Kuweires supprimé. Nombre total des victimes au sein du personnel russe durant les opérations : 5.

Après tant d’années, le processus de réconciliation nationale en Syrie a finalement commencé, comme mis en évidence par le travail de toutes les parties prenantes pour se diriger vers un projet collaboratif de nouvelle constitution pour le pays. De plus, les parties belligérantes se réunissent de plus en plus dans les provinces syriennes pour discuter des problèmes immédiats et pour déterminer une stratégie de développement pour la république. Il aurait été possible d’accomplir cela il y a longtemps déjà et avec moins de victimes civiles, si le combat contre le terrorisme, sous le prétexte duquel l’Occident a envahi l’État souverain, avait bien été le but recherché.

La Russie se retire après avoir accompli son devoir pas seulement envers le peuple syrien mais aussi envers la communauté internationale. Il est maintenant temps pour l’Occident et ses alliés de trouver une solution à l’amiable afin de continuer le travail et résoudre la situation. Les Américains et les Saoudiens – qui ont un grand intérêt à garder la mainmise sur le Moyen-Orient – ont déjà réalisé ce que jouer avec les terroristes causera à leur réputation. Par le retrait de ses troupes, la Russie permet aux Américains et à leurs partenaires de sauver la face – tout comme ils l’ont fait en 2013 lorsque Obama s’apprêtait à bombarder Damas. Et les indices semblent montrer que cette fois l’administration présidentielle ne prendra pas ce risque.

1457799453_2-300x188

Quelles seront les conséquences de la décision du président russe ?

1) Il n’y a pas de raison de penser que la situation militaire de l’armée de la République arabe syrienne va s’affaiblir. Les équipements fournis par la Russie, les deux bases militaires (une navale et une aérienne) et le reste des forces aéronautiques laissées sur place pour surveiller le cessez-le-feu, plus les conseillers militaires russes, resteront en Syrie. Les infrastructures de Daesh ont largement été détruites et le cessez-le-feu sécurisé.

2) Les négociations entre la Russie et les États-Unis sont imminentes, et à en juger par la réaction de la Maison-Blanche, le retrait de la majeure partie des forces russes s’est avéré un choc total.

3) La machine de propagande qui a activement alerté l’Europe sur comment “la Russie conduit les réfugiés dans l’Union européenne” est subitement tombée en panne – tout comme l’entière stratégie de “couverture” du conflit syrien par les médias mondiaux, dont les reporters ont fait preuve d’une partialité politique sans vergogne ces derniers mois.

1390383276-1-768x768

Principaux résultats de l’opération aérienne russe en Syrie, septembre 2015 – mars 2016. Source: RIA

Source : Oriental Review, le 16/03/2016

Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source.

[Propagande] Attentats : bobards médiatiques autour des propos de Jean-Luc Mélenchon​

[Propagande] Attentats : bobards médiatiques autour des propos de Jean-Luc Mélenchon​

Source : Youtube, 20-03-2016

Capture d'écran 2016-04-01 à 01.26.47

Le 27 mars, Jean-Luc Mélenchon était l’invité du Supplément de Canal+. Voici comment plusieurs médias ont falsifié ses propos pour faire du buzz et lui faire dire ce qu’il n’avait pas dit. 

Source : Youtube, 20-03-2016

=======================================

Le Monde félicite Poutine et soutient la Russie, par Jean-Luc Mélenchon

Je déplore que la vie médiatique soit devenue cette caricature de course aux clics et au buzz. Petit à petit, tout l'espace est dévoré par cette seule dimension du sensationnel et de l'instant à n'importe quel prix. Mais comme je suis pour ma part équipé d'un cerveau doté de mémoire (aussi longtemps que l'addiction au smartphone ne sera pas parvenu à effacer l'un et l'autre), je suis donc en état de jouir finement de l'avantage de me souvenir de ce que les uns et les autres disent, gribouillent, éructent, profèrent, fulminent, et ainsi de suite.

Que ce jour est suave de ce point de vue. Oui, comment laisser passer cette douce revanche sur les détracteurs permanents de mes positions sur la Syrie, la Russie et ainsi de suite. Que le journal Le Monde me pardonne la légère exagération/contrefaçon dont je me rends coupable avec le titre de ce post. Mais comme la méthode m'a été appliquée au fer rouge par maints de ses collègues, et parfois même par lui-même, sans que nul ne s'en émeuve, je crois donc que le coup est permis pour l'occasion. Il faut bien que le buzz tue le buzz, un jour ou l'autre. Quoi qu'il en soit dans mon cas je ne pars pas de rien. Lisez ces lignes, elles ouvrentl'éditorial du « monde.fr ». Lisez-les attentivement. Savourez-les. Elles sont pour beaucoup d'entre nous une revanche intellectuelle face aux partis de la propagande aveugle : « Grâce à la Russie, l'antique cité de Palmyre a donc été libérée du joug des barbares de l'organisation dite "État islamique". Un pas important dans la lutte générale contre l'EI a été accompli, à plus d'un titre. »

Comment n'acclamerais-je pas cette publication ? « Grace à la Russie » !!! Ces premières lignes de l'éditorial du Monde font justice du numéro pitoyable de dénigrement de la meute après mon passage à « On n'est pas couché ». J'avais dit (éructé) que j'étais satisfait du travail des Russes quand ils ont coupé les voies de sortie de Syrie du pétrole de Daech vers la Turquie.  J'avais glissé (asséné) que les Russes allaient régler le problème avec cette méthode. Aussitôt, la clameur médiatique horrifiée monta jusqu'au ciel tandis que le canon à boue fraîche se mit à tonner sans discontinuer de longues heures et même sur trois jours dans les divers bulletins confidentiel du PS et de quelques officines stipendiées. « Mélenchon félicite Poutine en Syrie » etc… Qui une fois recopié de journal en journal donnait « l'appui/ le soutien/ l'adhésion de Mélenchon à Poutine ».

Car évidemment Poutine, en plus d'être Poutine, ce qui est déjà beaucoup, en plus d'être ceci et cela de très abominable, Poutine était pour la propagande d'alors l'homme qui ne s'occupait pas de Daech mais de massacrer les opposants à Assad. Que les opposants en question soient eux même de noirs fanatiques religieux au point d'avoir été ensuite exclus du cessez-le-feu était une revanche trop difficile à expliquer. Mais comme je me souviens bien de Yann Moix et Léa Salamé, désolés d'être obligés de démasquer (révéler, décrypter) ma turpitude. Oh, leurs regards navrés : « Vous savez bien (et toc Mélenchon menteur et hypocrite)monsieur Mélenchon que les Russes se contentent d'attaquer les rebelles opposés à Assad » ; « sur trois cent opérations, à peine dix contre Daesch ». « D'où tirez-vous cette information, avais-je demandé (grogné, sursauté) ? » « De la presse », avaient répondu les innocents, stupéfaits qu'on leur pose une question qu'ils auraient pourtant dû eux-mêmes se poser avant ! On connaît la suite. Quand bien  même avais-je répondu « non » à la question tout en nuance « alors, on laisse faire Poutine ? » de madame Salamé et ajouté qu'il fallait au contraire que ce soit l'ONU qui mène la sortie de crise avec une coalition universelle, rien n'y fit.

Peu importe. Je m'amuse de ces ridicules accumulés par mes détracteurs, sans du tout nier leur impact malveillant sur l'opinion des distraits. La même aventure m'est arrivée à l'émission « Le Supplément ». Je dis que la guerre là-bas se prolonge par des commandos ici, et que les attentats cesseront si la guerre s'arrête là-bas. La seule chose que trouve à dire Ali Baddou, trop cultivé et intelligent pour ne pas se rendre compte de ce qu'il fait,  est : « c'est aussi simple que cela ? ». Je n'ai pas perdu une seconde à commenter la désinvolture d'une telle phrase (ben voyons, Ali Baddou, arrêter une guerre, c'est très simple, tellement simple que vous n'avez même pas pensé à me demander comment).

Sur ce même plateau l'autre journaliste parle à propos des terroristes de « combattants ». Je relève pour contester l'usage du mot ? La sainte confrérie corporative s'émeut : « Mélenchon s'énerve contre un journaliste » ! Et le procès ne sera ni pour celui qui nomme « combattants » des assassins, ni pour Ali Badou qui laisse dire sans réagir. Il sera pour moi. La dépêche AFP, d'habitude plus sérieuse quand certains ne sont pas là au desk, m'attribue un propos inventé de toute pièce. J'aurais dit « si on arrête de bombarder, les attentats cesseront ». Et y ajoute de son chef « c'est aussi simple que ça », phrase pourtant d'Ali Badou. Une pure invention qui est le contraire de ce que je dis et que j'explique (m'emporte, m'énerve, tonne) depuis des mois. Voyez le décryptage qui en a été fait dans cette vidéo ci. Une fois saisie, l'AFP mets plus d'une heure à rectifier. Celui qui fait trainer la rectification doit bien savoir ce qu'il fait. Il n'en est pas à son premier coup avec moi. Car pendant ce temps la meute a eu le temps de se déchaîner sur l'os qui lui a été jeté. Seul Public Sénat aura l'honnêteté de retirer son article quand le rectificatif aura été publié. Tous les autres se foutent de la valeur de l'information qu'ils donnent comme d'une guigne. « Ce qui est dit est dit coco ! »

Pendant ce temps, la meute se déchaîne. Grace à son logiciel « marabout-de-ficelle-selle-de-bois » la meute me fait dire que les attentats sont la responsabilité de notre pays ! Ce qui n'est pas mon point de vue, ce que je n'ai jamais dit et ne pense pas. Pas plus que je ne crois à la baliverne selon laquelle notre société serait « responsable des terroristes » voir les aurait « engendrés » comme Ali Baddou faisait mine de le croire, reprenant le propos du brave bourgmestre PS de Bruxelles et de combien d'autres ici même. Évidemment, cette faute professionnelle multipliée par autant de fainéantise et de goût du scandale me nuit. Il faut ensuite passer des heures à écouter des gens commenter ce qu'ils croient que vous avez dit sans s'impatienter et y répondre. A grand échelle, c'est une image qui est fabriquée de toute pièce dont j'aurais à me défendre des mois durant (« bien joué coco ! »).

Comme je refuse de céder aux intimidations de bien des groupes de pressions communautaristes (notez le pluriel, s'il vous plaît) je dois donc être placé dans la case pro-islamiste, quand bien même l'instant d'avant on m'aura traité de « laïcard » et l'instant d'après « d'ami des bombardements russes ». C'est tout bénéfice pour le système. En effet, je suis par-dessus le marché un partageux rouge. Donc nécessairement un fou dangereux favorable aux assassins. Et cela quand bien même pas un journaliste n'aura eu un mot pour contester qu'un d'entre eux appelle « combattant » un lâche meurtrier « terroriste ». Sur le plan de la vie des médias, je crois que je suis tombé sur une adresse où je dois peut-être éviter d'aller pour m'épargner des traquenards de cette sorte.

Source