Renaud Girard : « Trump ou Clinton, l'élection américaine 2016 ne sera pas un bon cru »
Source : Le Figaro, Alexis Feertchak,
FIGAROVOX/GRAND ENTRETIEN – Dans un entretien fleuve en trois parties, le géopolitologue et correspondant de guerre Renaud Girard analyse les contours d’ «un monde en guerre». Premier épisode avec le Moyen-Orient où la Russie change la donne.
Renaud Girard est géopoliticien, grand reporter et correspondant de guerre. Chroniqueur international du Figaro, journal pour lequel il a couvert les principaux conflits de la planète depuis 1984, il est également professeur de Stratégie à Sciences Po Paris. Il a notamment publié Retour à Peshawar (éd. Grasset, 2010) et dernièrement Le Monde en guerre (éd. Montparnasse, 2016).
Renaud Girard : « Trump ou Clinton, l’élection américaine 2016 ne sera pas un bon cru »
Source : Le Figaro, Alexis Feertchak, 16-08-2016
FIGAROVOX. – En politique étrangère, Hillary Clinton semble se placer sur une ligne plus dure que celle de Barack Obama. Comment qualifier sa politique étrangère?
Renaud GIRARD. – L’entourage diplomatique d’Hillary Clinton est constitué de néoconservateurs. Elle est elle-même proche des thèses néo-conservatrices. Je vais vous en donner trois preuves. La première concerne l’invasion de l’Irak en 2003. A la différence de Barack Obama, qui était contre, Hillary Clinton était en faveur de cette intervention militaire. Fin 2002, elle a voté au Sénat en faveur de l’invasion. Elle a ensuite eu un rôle extrêmement important dans l’affaire libyenne. En mars 2011, elle est venue à Paris pour rencontrer Nicolas Sarkozy et les rebelles libyens que Bernard-Henri Lévy avait réunis. Elle a réussi à convaincre Barack Obama de participer à cette intervention, qui était souhaitée par les Britanniques et les Français alors que le président américain était réticent. Les Libyens et les Américains s’étaient complètement réconciliés. Mouammar Kadhafi avait en effet renoncé à toute ambition et avait même dénoncé le trafic du docteur Abdul Qadeer Khan, le père de la bombe atomique pakistanaise, qui menait le plus grand trafic d’armes nucléaires au monde. Barack Obama a d’ailleurs reconnu depuis que cette intervention était une erreur, mais il s’est laissé faire par Hillary Clinton. La troisième erreur néoconservatrice d’Hillary Clinton a été de militer, comme secrétaire d’Etat, pour le retrait précipité d’Irak en 2010, lequel constitue selon moi une erreur stratégique aussi importante que l’invasion inutile de 2003.
Les néoconservateurs sont à la réalité politique de la planète ce que sont nos enfants aux programmes télévisés. Ce sont des zappeurs.
Les néoconservateurs sont à la réalité politique de la planète ce que sont nos enfants aux programmes télévisés. Ce sont des zappeurs. Ils crient très fort contre un tyran. Une fois qu’ils ont acquis le soutien des médias, ils obtiennent l’intervention militaire, défont le tyran, se congratulent, tirent un feu d’artifice et … s’en vont, sans la moindre considération pour la situation de la population qu’ils étaient prétendument venus «libérer». Le néoconservatisme, c’est le culte fou de la démocratie privilégiée à la paix. En Irak, ils ont installé en principe la démocratie – ils ont mise en œuvre des scrutins – sans vouloir reconnaître que ces scrutins ont seulement eu pour effet de diviser la société irakienne sur des lignes confessionnelles et ethniques. Les Américains ont apporté une idée de démocratie, mais une idée seulement. La réalité, c’est que l’Irak n’est en rien une vraie démocratie, un vrai Etat de droit. Le néoconservateur préfère toujours ses idées aux populations qu’il prétend protéger. En Libye, les Occidentaux ont détruit l’administration de Kadhafi. Par respect élémentaire de la population civile, ils auraient dû en mettre une autre au pouvoir, et vérifier sur place qu’elle fonctionnait. Vous ne pouvez pas détruire les structures d’un Etat puis partir en vous désintéressant des conséquences de votre action militaire.
Les médias crient haro sur Donald Trump. N’y-a-t-il pas un risque à masquer le danger néoconservateur que représente Hillary Clinton?
Les médias américains sont biaisés, il n’y a pas de vrai débat. Par exemple, les sept derniers OpEd (tribunes ndlr.) du New York Times sont anti-Trump et pro-Clinton. Le débat n’est pas balancé, il existe objectivement un matraquage de la classe intellectuelle et médiatique contre Donald Trump.
Hillary Clinton vient du système et elle va laisser la technostructure gérer le pays. C’est une personne dont le comportement ne fait pas peur parce qu’elle garde en toutes circonstances un comportement réfléchi, même si l’on peut juger négativement ses positions diplomatiques. C’est une personne qui est capable de discuter et de traiter les crises internationales avec sang-froid.
A l’inverse, Donald Trump est une candidature rafraichissante. Il a parfois de bonnes idées, mais, à mon avis, il a un caractère trop dangereux pour devenir président du plus puissant pays du monde. Il a montré, dans sa campagne des primaires, six traits de caractère qui ne nous disent rien de bon pour diriger la plus puissante armée de la planète: sensibilité à la flatterie ; tendance à sur-réagir face à la moindre contrariété ; intuition préférée à la réflexion ; faible capacité d’écoute des autres en raison d’un ego surdimensionné ; mépris des faits ; incapacité à changer d’opinion sur un dossier en fonction d’informations nouvelles. Bref, Trump présente pour nous un risque de sécurité. Il est peut-être faible, mais c’est un risque que nous n’avons pas envie de prendre.
Clinton ne présente pas un tel caractère dangereux. C’est un peu comme si Laurent Fabius devenait président de la République. La diplomatie ne serait pas géniale, il ne réformerait pas la société (puisqu’il avait déjà promis de le faire quand il était Premier ministre et il ne l’a jamais fait). Mais ce ne serait pas une catastrophe, parce qu’il a un comportement rationnel, appuyé sur la technostructure. Je préfère voir Hillary à la Maison Blanche, parce que je n’ai pas envie, en tant que Français, de prendre le risque de voir Trump diriger les Etats-Unis. J’espère qu’elle sera une bonne présidente, j’espère qu’elle sera pro-française, mais je n’en suis hélas pas du tout sûr. Dans tous les cas, pour nous, Européens, l’élection américaine 2016 ne sera pas un bon cru.
Vous qualifiez régulièrement la France de caniche des Etats-Unis. Comment analysez-vous la nature de l’alliance entre Paris et Washington?
Il existe une alliance historique entre les Etats-Unis d’Amérique et la France et c’est très bien, parce que nous partageons les mêmes racines chrétiennes, parce que nous sommes les mêmes enfants politiques de Montesquieu, parce que nous sommes attachés à l’Etat de droit. En revanche, l’amitié franco-américaine ne signifie pas que Paris doive s’aligner sur Washington. L’alliance historique entre les Etats-Unis et la France avait déjà été très malmenée entre 1920 et 1940. Le Sénat américain n’a pas ratifié le traité de Versailles après la Première guerre mondiale, alors que c’est le président Wilson qui l’avait en grande partie négocié. Quand le président Paul Reynaud a demandé en 1940 à l’Amérique de nous aider contre le nazisme, Washington a refusé. C’est une brèche importante, qu’on oublie trop souvent dans les cours d’histoire. On oublie aussi qu’il a fallu que ce soit l’Allemagne nazie qui déclare la guerre à l’Amérique, qui ne l’aurait peut-être pas fait sans cela. Quand Roosevelt fait son discours «God Bless America» de décembre 1941 après l’attaque japonaise sur Pearl Harbour, les mots «Allemagne» et «nazisme» ne sont pas prononcés. Il reste que la France ne peut pas oublier l’aide de 1917, le Débarquement de Normandie et le plan Marshall. Cette alliance est forte parce que fondée historiquement et culturellement, parce que nourrie des mêmes racines chrétiennes, du même héritage des Lumières.
Etait-ce aussi le cas par le passé de l’alliance entre la France et la Russie?
L’alliance entre la France et la Russie est plutôt une alliance de circonstance, que je ne mets pas du tout au même niveau que celle entre les Etats-Unis d’Amérique et la France. L’alliance franco-russe telle qu’elle est célébrée par le pont Alexandre III à Paris doit se comprendre par rapport à la montée en puissance de l’Allemagne au 19e siècle. La France du président Sadi Carnot s’allie avec la Russie en 1894 pour contrer Berlin. Après s’être alliés au Tsar pour battre Bonaparte, les Anglais vont quant à eux rester profondément antirusses tout au long du 19e siècle, de 1815 à 1907, très exactement. Quand il va au Congrès de Vienne en 1815, Lord Castlereagh, qui représente la diplomatie britanniques, passe par Paris ; il voit dans les cafés tous ces cosaques attablés qui crient «bistro, bistro» (vite en russe) et s’exclame: «Les Russes à Paris, c’est trop!». Toute la politique anglaise jusqu’en 1907 sera une politique de containment contre la Russie, comme l’illustrent la guerre de Crimée ou le Grand Jeu en Afghanistan. A l’inverse, la France a une revanche à prendre sur l’Allemagne parce qu’elle n’a pas digéré en 1871 que celle-ci lui ait arraché l’Alsace-Lorraine – Bismarck aurait dû se contenter de l’indemnité en francs-or! En 1935 et 1936, les gouvernements Laval et Sarraut auraient dû redynamiser cette alliance franco-russe car il était clair que la France était à nouveau menacée par l’Allemagne, que les Américains avaient lâché Paris par isolationnisme, et que les Anglais étaient plus intéressés par leur empire colonial que par les violations du Traité de Versailles sur le continent.
La Russie et les Etats européens semblent évoluer lentement vers une normalisation de leurs relations, mais la méfiance semble aussi demeurer très forte depuis 2014 et la Guerre en Ukraine. Utiliseriez-vous la formule suivante: «Poutine a gagné la Crimée et perdu l’Ukraine»?
Oui, très clairement. Le chiffon rouge et l’obsession de Poutine demeurent les révolutions de couleur dans les ex-Républiques soviétiques, qu’il croit toujours activées de l’extérieur alors qu’en fait, elles ont toujours un terreau local. Elles peuvent être ensuite entretenues et nourries depuis l’Amérique, mais leur naissance est toujours locale. Ce n’est jamais la CIA qui provoque ex nihilo une révolution de couleur! L’obsession des révolutions de couleur a pu faire commettre des erreurs à Vladimir Poutine, qui a peut-être perdu son sang-froid lors de l’affaire de Maïdan en Ukraine. Avec la désorganisation qui a eu lieu en Ukraine, Kiev serait revenue d’un mouvement naturel du côté du frère russe. L’intervention russe dans le Donbass a empêché ce retour. La Crimée a donné une énorme popularité à Poutine en Russie. Il pouvait d’ailleurs vendre cette «prise» à l’Occident comme la monnaie de la pièce du Kosovo: les Occidentaux ont pris illégalement le Kosovo à la Serbie, la Russie arrache la Crimée à l’Ukraine. Il y a eu des référendums dans les deux cas. Mais l’intervention de Poutine dans le Donbass est une erreur stratégique parce qu’il a inutilement braqué l’Occident contre lui sans lui obtenir le moindre atout stratégique supplémentaire. Dans le Donbass, en humiliant deux fois l’armée ukrainienne (été 2014 puis janvier 2015), Poutine a braqué les Ukrainiens et a fortifié un nationalisme ukrainien antirusse sans nécessité aucune. La population de Crimée est très prorusse alors que celle du Donbass est plus partagée. Surtout, l’annexion de la Crimée s’est faite sans effusion de sang, avec un référendum. Il fallait que Poutine s’arrête là. Le Donbass ne rapporte rien à Moscou, alors que la Crimée a une importance stratégique en Mer noire et, plus largement, le peuple russe lui est attaché sentimentalement. Nous sommes et resterons dans ce cadre conflictuel et méfiant tant qu’une solution n’aura pas été trouvée pour l’Ukraine.
Quelle pourrait être la politique de la France dans ce contexte de méfiance entre l’Europe occidentale et la Russie?
La première chose serait de reconnaître nos erreurs. Les sanctions contre la Russie sont doublement néfastes. Premièrement, elles n’apportent pas d’efficacité politique. La politique du gouvernement russe n’a pas changé dans le sens que nous souhaitions. Croire que l’on peut faire changer par des sanctions économiques la politique d’un pays qui a pu souffrir pendant mille jours le siège de Léningrad est un peu présomptueux… Deuxièmement, ces sanctions pénalisent notre agriculture et notre industrie. On ne voit vraiment pas pourquoi, nous Français, serions pénalisés pour des sanctions qui n’ont aucune chance d’être efficaces. En plus, nous avons compromis l’indépendance et le prestige de notre industrie d’armement, qui reste le dernier secteur où nous sommes technologiquement un des leaders mondiaux. La vente de sous-marins nucléaires de DCNS à l’Australie l’a montré: nous sommes dans le peloton de tête. En ne livrant pas les Mistral à la Russie, nous avons commis une erreur. D’abord parce que les Russes ont récupéré toute la technologie: ils avaient les plans. Ensuite, le fait que la France ait tourné casaque pour des considérations politiques peut effrayer des puissances non-alignées, comme l’Inde.
Lever les sanctions ne signifie pas qu’il ne faut pas être ferme vis-à-vis de la Russie. Je pense qu’il faut une grande fermeté militaire, en soutenant nos alliés au sein de l’OTAN, notamment dans les Pays baltes. Les mesures qui ont consisté à envoyer des avions de chasse étaient nécessaires. Nous sommes membres d’une alliance militaire, nous avons même – peut-être ne fallait-il pas le faire, mais nous l’avons fait – réintégré le commandement intégré de l’OTAN. Il faut dès lors être conséquent.
En ce qui concerne l’Ukraine, la bonne solution serait la finlandisation: ni à l’ouest, ni à l’est. Rappelons que l’intégrité territoriale de l’Ukraine a été garantie par le mémorandum de Budapest de décembre 1994, signé par le président Eltsine. Vous pouvez considérer, par réalisme politique, que la Crimée ne doit plus empoisonner les relations franco-russes et qu’effectivement, cette presqu’île n’est pas un problème dirimant, dans la mesure où nous avons fait la même chose au Kosovo. Mais on ne peut pas accepter les ingérences militaires russes dans le Donbass.
Je crois que Poutine attend de nous clarté, fermeté et équité. Il nous respectera d’autant plus. Je n’ai aucun problème avec l’idée que notre flotte aille croiser en Mer baltique et dans le Golfe de Finlande, le long des Pays baltes, afin de répondre aux bombardiers russes qui se promènent jusque dans la Manche. Il faut bien comprendre que l’article 5 de l’Otan jouera: Poutine ne peut pas attaquer les Pays baltes, sinon ce sera la guerre, et il la perdra.
Comment analysez-vous ces relents de Guerre froide?
Prenons le bouclier anti-missile de l’OTAN. C’est une provocation qui relance la Guerre froide inutilement. Nous n’avons pas su faire de bonne diplomatie avec les Russes.
Quand nous avons proposé un accord commercial à l’Ukraine en 2013, au lieu de laisser cette affaire être gérée par des bureaucrates inconnus de Bruxelles, il fallait qu’un dirigeant français ou allemand fasse un grand discours – comme Charles de Gaulle à Varsovie sur «l’Europe de l’Atlantique à l’Oural» – pour dire publiquement que l’Europe offrait un accord équivalent à ses amis russes. Est-ce que cet accord aurait empêché par ailleurs qu’il y ait une sphère eurasiatique de développement autour de la Russie? Assurément non. La Turquie a un accord d’association avec l’Europe et un accord d’association avec d’autres pays, notamment en Asie centrale. Ces partenariats commerciaux ne sont pas exclusifs. Il faut se souvenir que le président Truman, quand il a présenté le plan Marshall, l’a proposé à Staline et aux pays de l’Est. Ces derniers ont refusé, mais il l’a proposé publiquement. Il fallait faire ça pour éviter que la Russie se sente humiliée.
Cela a été une erreur monumentale que Hollande n’assiste pas au défilé du 9 mai 2015 à Moscou. Il fallait mettre une gerbe pour Normandie-Niemen. C’était de même une erreur diplomatique du président français de ne pas être allé à l’inauguration des jeux olympiques d’hiver de Sotchi en 2014. Poutine voulait montrer la manière dont il avait développé le Caucase. Il aurait fallu témoigner alors de la considération et même de l’amitié à la grande puissance qu’est la Russie, tout en étant très ferme sur l’Ukraine alors que la crise de Maïdan était à son plus fort. En revanche j’approuve entièrement et je salue l’initiative Hollande du format Normandie: avoir mis autour de la même table, le 6 juin 2014, les leaders russe et ukrainien, avec les leaders français et allemand comme parrains de leur dialogue. De même, j’approuve chez Hollande le processus des Accords de Minsk pour régler la crise ukrainienne. Mais tout cela a été tardif. Si les ministres Fabius et Steinmeier s’étaient rendus le soir même à Moscou après l’accord ukrainien parrainé par le France et par l’Allemagne du 21 février 2014 et qu’ils avaient formellement expliqué à Vladimir Poutine que Sébastopol resterait un port russe, que l’Ukraine ne rentrerait jamais dans l’OTAN et que le russe y serait toujours parlé, le président russe aurait certainement accepté le deal. Ce geste d’impatience de Fabius, qui est allé en Chine (au lieu de se rendre à Moscou) sans même attendre la signature de l’accord à Kiev, sera enseigné dans les écoles diplomatiques comme une erreur cardinale.
Sur quels fondements repose l’amitié entre l’Europe et la Russie?
La Russie est bien notre amie et elle a toute sa place en Europe depuis toujours. Pourquoi? Parce que notre culture intègre la culture russe. Un Français cultivé a lu Tchekhov, Dostoïevski, Tolstoï, Tourgueniev, Gogol, au lycée. En revanche, il n’a pas lu les auteurs chinois. C’est dommage, mais c’est comme ça! La musique – Moussorgski, Tchaïkovski, Prokofiev, etc. – fait aussi partie de notre culture. C’est la même chose pour les Russes: notre culture fait partie de leur culture. Souvenez-vous des Encyclopédistes que faisait venir Catherine II à Moscou!
Nous préférerions que les Russes appliquent un Etat de droit chez eux, mais ce n’est pas à nous de leur donner des leçons. Je regrette que Poutine n’ait pas choisi cette voie pour son pays, mais notre devoir à nous Français, ce n’est pas de donner des leçons à Poutine, mais de faire en sorte que notre Etat de droit, chez nous, soit exemplaire, pour que cela donne envie aux Russes de nous imiter.
Source : Le Figaro, Alexis Feertchak, 16-08-2016
Je vous recommande de lire l’interview en intégralité ici :
Retrouvez la première partie de l’interview: «Erdogan est une menace spécifique pour l’Europe».
Retrouvez la deuxième partie de l’interview: «Trump ou Clinton, l’élection 2016 ne sera pas un bon cru».
Retrouvez la troisième partie de l’interview: «En Mer de Chine méridionale, une guerre totale pourrait éclater».
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