Inde : ruée vers les guichets de banque pour échanger les billets démonétisés...
- Donc ceux avec une montagne de cash chez eux peuvent les échanger contre des billets démonétisés mais ils s'exposent à un contrôle fiscal + taxation
- Sans cash, c'est le contrôle total bancaire pour vendre ou acheter
- La même chose arrivera à l'euro d'ici quelques temps
Contributeur anonyme
Le pays a décidé d'utiliser l'arme de la démonétisation pour lutter contre le marché noir et l'évasion fiscale. Une mesure qui n'est pas une première en Inde.
Mardi soir, le premier ministre indien, Narendra Modi, a surpris ses concitoyens en annonçant que les billets de 500 roupies (7 euros) et 1.000 roupies, les plus importantes valeurs faciales en circulation, n'avaient plus de valeur légale. Le but : "briser l'emprise de la corruption et de l'argent noir" dans un pays où 90% des transactions se font en liquide. Près de 24 milliards de coupures sont concernées.
Du jour au lendemain, beaucoup se sont retrouvés sans argent liquide, face à des commerçants qui refusaient d'encaisser une monnaie désormais sans valeur. Ce jeudi matin, date de réouverture des banques après un jour de préparation, les Indiens se pressaient devant les guichets pour obtenir les nouveaux billets, ou déposer les anciens sur un compte. Ceux apportant d'importantes sommes devant être en mesure d'attester de leur provenance.
Lutter contre l'évasion fiscale
Si le premier ministre assure que "les femmes au foyer avec une petite épargne et les fermiers n'ont pas à se préoccuper", nombre d'Indiens se retrouvent dans l'embarras, comme Ankita Bardo, interrogée par l'AFP à New Delhi au moment de prendre le train avec sa famille: "Nous n'avons que 110 roupies (1,5 euros) pour un voyage de 12 heures" a-t-elle expliqué.
Avec cette mesure, le gouvernement indien veut s'attaquer à l'évasion fiscale : quelque 439 milliards de dollars seraient sortis illégalement du pays entre 2003 et 2012 selon une estimation de l'organisation Global Financial Integrity, basée à Washington.
Le précédent de 1978
Arrivé au pouvoir en 2014, le nationaliste hindou Narendra Modi avait promis de réprimer les flux d'argent illégaux à travers une série de mesures, dont une peine de 10 ans de prison pour l'évasion fiscale. Malgré la confusion provoquée par cette annonce, à quelques mois d'importantes élections régionales, les experts estiment qu'elle aura des effets bénéfiques sur le long terme pour l'Inde. La hausse probable des dépôts bancaires "devrait permettre de formaliser au moins toute une partie de l'énorme économie informelle du pays", a estimé Shilan Shah, analyste de Capital Economics, dans une économie où seulement 3% des Indiens déclarent leurs revenus.
Si la méthode de démonétisation peut surprendre, ce n'est pas une première pour l'Inde. En 1978, les autorités avaient retiré subitement les billets de 1.000, 5.000 et 10.000 roupies, des billets toutefois inaccessibles pour la plupart des Indiens de l'époque.
Source(s) : La Tribune.fr avec AFP via Contributeur anonyme
Informations complémentaires :
Crashdebug.fr : L'Union européenne était une idée AMÉRICAINE...
Crashdebug.fr : Information sous contrôle. Presse française : qui possède quoi…
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire