jeudi 20 octobre 2016

Quand La Science-Fiction Habille La Grande Finance Mondiale Pour L'hiver...




"...comme des gamins pourris-gâtés, capables de taper du pied ou de se rouler par terre si leurs tableurs n’affichaient pas, en bas à droite, une rentabilité à deux chiffres à chaque fin de mois. Ces types étaient de la même espèce que les traders aux narines remplies de coke, qui avaient failli faire s’écrouler les bourses mondiales en 2008, grisés par une illusion de superpuissance. 

Malgré leur niveau intellectuel et leurs compétences en mathématiques hors-normes, ces chérubins, obnubilés par la rentabilité à court terme, avaient oublié que l’argent en soi n’est rien : il doit forcément correspondre à un bien matériel, palpable, physique. C’est pour cette raison que l’or a toujours été une valeur refuge en période de crise.

                Quand bien même Mike était obligé de traiter avec ces financiers pour avancer dans sa quête de vérité archéologique, il fut atterré d’entendre certains « découvrir » qu’il y existait une économie réelle quand les bourses du monde venaient de s’effondrer. « Leurs ancêtres doivent se retourner dans leur tombes, pensait-il. Ces gamins n’ont rien à voir avec les grands industriels du passé qui savaient combien il était difficile de créer de la valeur ajoutée pérenne. Ces petits cons ne sont que des héritiers à qui on a offert de grandes études, des tickets d’entrée dans des cercles fermés sans qu’ils n’aient jamais su qu’il fallait souffrir pour construire du solide. La patience nécessaire à l’élaboration d’un véritable projet industriel sur le long terme leur était complètement étrangère, malgré toutes les données qu’on avait implantées dans leurs cerveaux biens faits et préservés du malheur.»

                Mais en son for intérieur, Mike ne leur en voulait pas vraiment. Il savait qu’ils n’étaient que les produits de leur époque, persuadés que bâtir l’avenir se résumait en quelques clics de souris, les yeux rivés sur plusieurs écrans à la fois, entre des dîners à cinq-cents dollars et des parties de jambes en l’air avec les plus belles escorts de la planète. Ils n’étaient que des pions… 

Notre héros sentait que les véritables décisionnaires, ceux qui avaient sciemment provoqué cette soi-disant crise des subprimes, resteraient toujours tapis dans l’ombre. Eux, par contre, faisaient bien partie de l’espèce des bâtisseurs : chacun de leurs actes était motivé par le maintien de leur suprématie pour les siècles à venir… Mais ils préparaient LEUR futur, celui de l’espèce au sommet de la chaîne alimentaire, pas celui des quatre-vingt-dix-neuf pour cents de la population mondiale qu’ils avaient réduits en esclavage en leur faisant croire que les caisses étaient vides et que l’apocalypse écologique les attendait."

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