D'anciens squelettes chinois découverts à Londres pourraient réécrire l'histoire romaine
Des scientifiques examinant des squelettes mis au jour dans un ancien cimetière romain de Londres suggèrent qu'il y a 2000 ans la capitale britannique attirait déjà des visiteurs provenant de Chine.
L'équipe de recherche a découvert que cinq des corps enfouis provenaient de Méditerranée et quatre d'Afrique, dont une adolescente trouvée avec un couteau pliant en ivoire en forme de léopard, semblable à ceux de Carthage. L'émail dentaire de la jeune fille suggère qu'elle a grandit en Afrique du Nord et qu'elle fut amenée à Londinium après son enfance, peut-être comme esclave capturée au cours de l'une des guerres entre l'Empire Romain et Carthage.
Mais, le plus étonnant fut la découverte de deux corps inhumés dans le cimetière romain semblant avoir des origines asiatiques, très probablement chinoises.
Une seule fois auparavant, sur le site de Vagnari en Italie, une personne de probable ascendance chinoise a été mise au jour sur un ancien site romain. "C'est absolument phénoménal" s'enthousiasme Rebecca Redfern, conservatrice d'ostéologie humaine au Museum of London et co-auteure de l'article paru dans le Journal of Archaeological Science, "C'est la première fois en Grande-Bretagne romaine que nous identifions des individus d'ascendance asiatique".
Si cela est confirmé, cette découverte suggère que la communauté immigrante de Londinium fut plus importante qu'on ne le pensait auparavant.
"L'expansion de l'Empire Romain à travers l'Europe de l'Ouest et la Méditerranée a conduit à l'assimilation et le déplacement de nombreuses communautés, géographiquement et ethniquement variées." écrit l'équipe de recherche dans l'article, "De nombreux individus ont voyagé, souvent sur de grandes distances, pour commercer ou en raison de leur profession, comme militaire, ou de leur statut social, comme ceux réduits en esclavage par exemple."
On sait déjà que ces deux anciennes puissances faisaient beaucoup de commerce le long de la Route de la Soie, après que les romains aient conquis l'Égypte en 30 avant JC, ainsi que la région autour de la mer Méditerranée. Cependant, la présence de personnes chinoises à Londinium suggère que les voies commerciales se sont étendues jusqu'aux limites de l'Empire Romain.
Comment et pourquoi ces hommes venus de Chine ont fini à Londinium ? Cela reste un mystère. Comme le fait remarquer Redfern "à cette époque, la Grande-Bretagne est sur les limites de l'Empire Romain. Ce n'était pas un endroit très passionnant que les gens voulaient visiter, aussi essayer de comprendre pourquoi ils sont venus n'est pas facile."
L'équipe de recherche a proposé des théories sur ce qui a pu mener ces hommes chinois à finir en Grande-Bretagne romaine. "Ils ont pu avoir été des membres de l'armée. Ils ont pu être des marchands. Ils ont pu aussi être des migrants économiques ou encore avoir été réduits à l'esclavage." propose Redfern.
On espère que des tests ADN plus poussés sur les squelettes apporteront plus d'informations afin de permettre aux scientifiques de répondre à quelques unes des questions en suspens.
Source:
Derniers articles sur l'Angleterre:
L'équipe de recherche a découvert que cinq des corps enfouis provenaient de Méditerranée et quatre d'Afrique, dont une adolescente trouvée avec un couteau pliant en ivoire en forme de léopard, semblable à ceux de Carthage. L'émail dentaire de la jeune fille suggère qu'elle a grandit en Afrique du Nord et qu'elle fut amenée à Londinium après son enfance, peut-être comme esclave capturée au cours de l'une des guerres entre l'Empire Romain et Carthage.
Mais, le plus étonnant fut la découverte de deux corps inhumés dans le cimetière romain semblant avoir des origines asiatiques, très probablement chinoises.
Parties d'un squelette découvert dans le même cimetière à Southwark. (Credit: Museum of London)
Une seule fois auparavant, sur le site de Vagnari en Italie, une personne de probable ascendance chinoise a été mise au jour sur un ancien site romain. "C'est absolument phénoménal" s'enthousiasme Rebecca Redfern, conservatrice d'ostéologie humaine au Museum of London et co-auteure de l'article paru dans le Journal of Archaeological Science, "C'est la première fois en Grande-Bretagne romaine que nous identifions des individus d'ascendance asiatique".
Si cela est confirmé, cette découverte suggère que la communauté immigrante de Londinium fut plus importante qu'on ne le pensait auparavant.
"L'expansion de l'Empire Romain à travers l'Europe de l'Ouest et la Méditerranée a conduit à l'assimilation et le déplacement de nombreuses communautés, géographiquement et ethniquement variées." écrit l'équipe de recherche dans l'article, "De nombreux individus ont voyagé, souvent sur de grandes distances, pour commercer ou en raison de leur profession, comme militaire, ou de leur statut social, comme ceux réduits en esclavage par exemple."
Des liens commerciaux entre Empire Romaine et Chine Impériale plus profonds qu'on ne le pensait
Ces découvertes signifient aussi que les liens commerciaux entre l'Empire Romain et la Chine Impériale ont été plus profonds qu'on ne le pensait. A l'époque de ces sépultures, l'Empire Romain était à son apogée et la Dynastie Han vivait une période culturelle et technologique prolifique.On sait déjà que ces deux anciennes puissances faisaient beaucoup de commerce le long de la Route de la Soie, après que les romains aient conquis l'Égypte en 30 avant JC, ainsi que la région autour de la mer Méditerranée. Cependant, la présence de personnes chinoises à Londinium suggère que les voies commerciales se sont étendues jusqu'aux limites de l'Empire Romain.
Un aautre squelette découvert dans le même cimetière à Southwark. (Credit: Museum of London)
L'équipe de recherche a proposé des théories sur ce qui a pu mener ces hommes chinois à finir en Grande-Bretagne romaine. "Ils ont pu avoir été des membres de l'armée. Ils ont pu être des marchands. Ils ont pu aussi être des migrants économiques ou encore avoir été réduits à l'esclavage." propose Redfern.
On espère que des tests ADN plus poussés sur les squelettes apporteront plus d'informations afin de permettre aux scientifiques de répondre à quelques unes des questions en suspens.
Source:
Derniers articles sur l'Angleterre:
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire