dimanche 30 octobre 2016

« Bronzés », « vieux sang pourri »... Les propos choc de Sarkozy, Bruni et Kouchner révélés par Patrick Buisson

« Bronzés », « vieux sang pourri »... Les propos choc de Sarkozy, Bruni et Kouchner révélés par Patrick Buisson

C'est tellement pathétique que ça sonne vrai.

L’ouvrage de Patrick Buisson La Cause du Peuple a fait grand bruit dans la presse, qui en a largement rendu compte. Par exemple, Europe 1 a fait cette petite compilation de citations embarrassantes de Nicolas Sarkozy :

Le livre est aussi truffé de citations présumées de l’ex-chef de l’Etat : "Qu’est-ce que je vais foutre en Guyane ? C’est 200.000 habitants dont la moitié d’analphabètes" ; "Je veux mourir riche… Tony Blair me dit qu’il se fait payer 240.000 dollars par conférence. Je suis sûr que je peux faire mieux" ; "Chirac s’envoyait des actrices en catimini, Giscard des mannequins. Avec moi, tout est transparent" ; "Chirac aura été le plus détestable de tous les présidents de la Ve. Franchement, je n’ai jamais vu un type aussi corrompu" ; "Pour avoir des nouvelles de mes ministres, je n’ai qu’à regarder Paris Match, c’est le nouveau Journal Officiel. Rachida Dati, on ne la voit plus qu’en robe longue dans les soirées parisiennes…". Mais aussi cette phrase, avant l'affaire du Sofitel : "Dominique Strauss-Kahn, j’ai de quoi le faire exploser en plein vol".

Libération complète la compilation. Au sujet de François Fillon, alors Premier ministre, qui venait d'inaugurer une mosquée, Nicolas Sarkozy déclare :

« Pauvre type, tant qu’il y est, il n’a qu’à venir mercredi au Conseil des ministres en babouches et avec un tapis de prières ».

Et au sujet de Gérard Larcher, actuel président du Sénat :

« Je sais bien que je suis le Tom Cruise du pauvre, mais enfin Gérard Larcher ministre, ce n’est pas possible : il est trop laid ! Tandis qu’avec Rachida [Dati] et Rama [Yade] on va leur en mettre plein la vue. »

Mais bizarrement, aucun grand média n'a rapporté d'autres propos, tenus par Nicolas Sarkozy, mais aussi Carla Bruni et Bernard Kouchner, mélange de vulgarité et d'une curieuse approche raciale de l'humanité...

A la page 186, Patrick Buisson évoque la volonté de Nicolas Sarkozy de mettre en place une forme de « discrimination positive », réforme qui, selon le « comité Veil », aurait été inconstitutionnelle. Devant cette fin de non-recevoir, le président de la République réunit alors ses conseillers et, selon Patrick Buisson, leur dit :

« Eh bien ils vont voir ce qu’ils vont voir… Je vais faire de la promotion sociale à outrance, non pas sur des critères ethniques, mais sociaux. Cela revient au même : il y a beaucoup de bronzés parmi les défavorisés. Je veux retrouver ma posture de campagne qui était antiélitiste et même populiste, je veux les faire rentrer dans les écoles, les administrations, les assemblées. »

Qualifier de "bronzés" les extra-européens, quelle étrange manière de parler pour un président de la République...

La question « ethnique » ou « raciale » semble obséder le couple Sarkozy. Ainsi, page 182, Patrick Buisson fait état d’une discussion du 26 avril 2008, lors d’un dîner avec Carla Bruni, Nicolas Sarkozy, Bernard Kouchner, Christine Okrent, Jean Reno et sa compagne. Evoquant le film Bienvenue chez les Ch’tis, Carla Bruni lance : "Heureusement qu’ils ont dans le coeur le soleil qu’ils n’ont pas dehors." Patrick Buisson raconte ensuite :

« Habituée à être le centre du motif, l’épouse du président crut devoir enrichir sa contribution au débat : si les Français en général manifestaient une déplorable et fâcheuse tendance à l’entre-soi et au repliement frileux, c’était le huis clos de l’endogamie qu’il fallait, d’après elle, incriminer, ce « vieux sang pourri » qui ne se renouvelait pas et, pis encore, refusait de se renouveler. La régénération viendrait de l’apport de sang neuf des populations immigrées, évidence dont il ne fallait pas douter et que l’on devait acclimater, à toute force, dans la tête du retardé global qu’était le prolétaire hexagonal. »

Des propos qui, remarquons-le, font quelque peu écho à ceux de Cécilia Sarkozy, qui se disait fière de n'avoir « aucune goutte de sang français dans les veines  » (voir ici et ).

Si les Français sont frileux et endogames, selon Carla Bruni, que dire des Roumains, des Bulgares, des Italiens, des Israéliens, des Japonais, des Camerounais, des Marocains, des Saoudiens, des Péruviens... bref de la plupart des autres peuples de la Terre, qui le sont encore plus ? Quiconque a regardé le dernier Euro de football a pu constater que la France était l'une des seules équipes, avec la Belgique et l'Allemagne, à ne pas avoir une équipe totalement homogène "ethniquement", c'est-à-dire 100 % blanche. Le procès en endogamie fait aux Français est juste aberrant...

Bernard Kouchner, ami du couple Sarkozy et présent lors du dîner où ces propos ont été tenus, cherchait lui-même (désespérément), dans une vidéo qui avait fait le tour du web il y a quelques années, les Blancs dans l'équipe de France de football :


Kouchner compte les noirs par peace4all

La fascination de Carla Bruni pour « l’autre » est encore évoquée une page plus loin, dans la même soirée, lors d’une conversation que rapporte Patrick Buisson :

« Ainsi Carla Bruni, passionnée d’anatomie, en tenait pour un implacable déterminisme. Lequel expliquait, à l’en croire, l’écrasante supériorité des Noirs dans la plupart des sports à l’exception de la natation en raison de "la trop grande masse musculaire des Africains par rapport à leur masse graisseuse" qui, censément, leur empêchait d’être aussi performants que dans les autres disciplines. »

La fascination mène parfois à l'aveuglement, car on ne voit pas très bien où se situe "l’écrasante supériorité des Noirs dans la plupart des sports", à laquelle croit Carla Bruni. Dans le football ? Lionel Messi, Cristiano Ronaldo, Antoine Griezmann, Gareth Bale, Iniesta, Luis Suarez ou Zlatan Ibrahimovic sont-ils Noirs ? Dans le Top 10 mondial, on ne trouve guère à l'heure actuelle que Neymar (qui est Brésilien et pas Africain). Dans le tennis ? le rugby ? le volleyball ? le cyclisme ? le ski ? l'équitation ? le judo ? la gymnastique ? A la vérité, cette "supériorité écrasante" n'est visible que dans très peu de sports, essentiellement le sprint, le demi-fond et la boxe.

Bernard Kouchner renchérit pourtant sur les propos de Carla Bruni :

« Les Africains n’ont pas de piscine ! Donnez-leur des infrastructures et ils dépasseront les Blancs ! Regardez les performances de Jesse Owens en 1936 ! Depuis, les Noirs raflent tout. »

Ces déclarations, venant d'un homme de gauche, républicain, pétri de valeurs humanistes, donnent le tourni. Notons en effet l'étrange amalgame fait par Kouchner (comme par Carla Bruni) entre les termes "Noirs" et "Africains"... comme si un Noir ne pouvait pas être Européen, Américain, Asiatique, ou Océanien. D'ailleurs, Jesse Owens n'était pas Africain, mais Américain (Étatsunien). Tout comme Wilson Kipketer, l'ancien champion du monde du 800 mètres, n'est pas Africain, mais Danois (même si, dans ses commentaires, le journaliste sportif Patrick Montel précisait systématiquement qu'il était Danois, mais d'origine kenyane, ce qu'il ne se serait jamais permis avec un athlète français d'origine africaine : il eut été "raciste" de le ramener constamment à ses origines).

Owens ou Kipketer ne restent des Africains que pour les racialistes qui refusent l'idée qu'un Européen ou un Nord-Américain puisse être autre chose qu'un Blanc. C'est une idée sans doute défendable, mais qui est marquée à l'extrême-droite, et l'on ne sache pas que Carla Bruni et Bernard Kouchner soient de ce bord.

Leurs propos rappellent en tout cas étrangement ceux de Jean-Marie Le Pen sur l'inégalité des races, où il avait lui aussi eu recours à des illustrations sportives :

"Je n'ai pas parlé d'une supériorité d'une race sur l'autre. J'avais dit que les différences de race n'avaient pas toujours les mêmes capacités et les mêmes qualités. Par exemple, les Noirs sont plus doués pour la course alors que les Blancs le sont plus pour la natation. Il n'y avait là dedans aucune connotation de ce qu'on peut appeler un racisme condamnable."  

A noter qu'à la différence de Le Pen, qui voyait les uns dominer les autres en fonction des disciplines considérées, Kouchner voit les Noirs dépasser les Blancs partout, dans tous les sports. Ce qui, d'une part, est factuellement faux, même dans des sports qui ne nécessitent que peu d'équipement (le foot), et qui, d'autre part, provoquerait un véritable tollé si la proclamation de supériorité avait été faite en sens inverse. On conseillera à tout ce beau monde, d'extrême droite comme de gauche bobo, d'écouter les vidéos de Frédéric Delavier, qui évoque plus intelligemment qu'eux les différences, tant morphologiques que psychologiques, des peuples de la Terre, en fonction du climat, du milieu, des ressources énergétiques. Ici, nulle essentialisation de prétendues races figées pour l'éternité, mais l'explication de la nécessaire adaptation des hommes (flexibles) à leur environnement, qui requiert tout simplement des qualités et des manières d'être différentes.

A noter qu'à la différence de Le Pen, qui voyait les uns dominer les autres en fonction des disciplines considérées, Kouchner voit les Noirs dépasser les Blancs partout, dans tous les sports. Ce qui, d'une part, est factuellement faux, même dans des sports qui ne nécessitent que peu d'équipement (le foot), et qui, d'autre part, provoquerait un véritable tollé si la proclamation de supériorité avait été faite en sens inverse.

On conseillera à tout ce beau monde, d'extrême-droite comme de gauche bobo, d'écouter les vidéos de Frédéric Delavier, qui évoque plus intelligemment qu'eux les différences, tant morphologiques que psychologiques, des peuples de la Terre, en fonction du climat, du milieu, des ressources énergétiques. Ici, nulle essentialisation de prétendues races figées pour l'éternité, mais l'explication de la nécessaire adaptation des hommes (flexibles) à leur environnement, qui requiert tout simplement des qualités et des manières d'être différentes.

 

Source : Agoravox.fr

Informations complémentaires :

 

 

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