vendredi 14 octobre 2016

Assurance obsèques : 60 millions de consommateurs dénonce un scandale

Assurance obsèques : 60 millions de consommateurs dénonce un scandale

Arnaqué, jusqu'a la fin...

Les contrats obsèques sont destinés à épargner le coût des funérailles aux proches et à leur offrir une
assistance mais 60 millions de consommateurs dénonce de « trop nombreux points noirs » . - Shutterstock

Les proches des souscripteurs récupèrent à la mort de ces derniers moins d’argent qu’ils n’en ont versé, selon 60 millions de consommateurs.

A l'approche de la Toussaint, l'association 60 millions de consommateurs tape du poing sur la table. Après un test effectué sur huit contrats proposés par les principaux acteurs du marché en France, elle dénonce les dérives des contrats d'assurance obsèques . Souscrits par 4 millions de Français, ces contrats, destinés à épargner le coût des obsèques aux proches et à leur offrir une assistance comportent de « trop nombreux » points noirs, estime l'association.

« Plus le temps passe, plus on cotise à perte »

60 millions de consommateurs a testé les offres proposées par les grands noms du secteur : Crédit mutuel Assurances, Aviva, Crédit Agricole, Macif, Malakoff-Médéric, Mutas, Groupama et La Banque Postale. « En clair, plus le temps passe, plus on cotise à perte. Quelles que soient la somme investie et la durée de cotisation, le capital versé au bénéficiaire n'augmentera jamais », dénonce l'association dans son magazine.

Près de 1.000 euros perdus

Partant d'une hypothèse d'un assuré de 62 ans avec une espérance de vie de 85 ans, les testeurs ont calculé qu'en moyenne, ce dernier devra « débourser 4.815 euros pour 3.838 euros seulement de capital-décès reversé au bénéficiaire ». En cause, selon l'association, les frais divers prélevés par les assureurs au cours des années et l'absence de revalorisation du capital versé par les souscripteurs.

Certains assureurs demandent un certificat médical sur les causes du décès

En outre, les tests ont mis à mal l'argument commercial du versement rapide du capital aux bénéficiaires, les justificatifs demandés par les assureurs étant multiples, selon l'association. « Le Crédit mutuel, La Banque Postale et Groupama s'autorisent même à vous réclamer un certificat médical sur les causes du décès, alors que l'ordre des médecins considère qu'il s'agit d'une rupture du secret professionnel », s'insurge l'association.

Bon point pour les services d'assistance aux proches

Elle mentionne ainsi le mécontentement de nombreux consommateurs sur les forums internet rapportant ne pas avoir perçu de paiement parfois plus d'un an après le décès de leur proche. Seuls les services d'assistance aux proches trouvent grâce aux yeux de l'association, qui recommande plutôt de s'orienter vers l'assurance vie, la donation ou l'assurance-décès pour s'épargner la « case ruineuse » de l'assurance obsèques.

 


Source(s) : Les Echos.fr via Contributeur anonyme

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