Contre le parti collabo du "pas d'amalgame" : quand même Jacques Julliard fait du Zemmour…
Ouaouh. J’avais loupé ça en début de mois. Et c’est vraiment très important. J’expliquerai pourquoi par la suite.
Jacques Julliard est un journaliste et essayiste français, ancien militant anticolonialiste et ancien membre de la direction de la CFDT. En 2010, il annonce son départ du Nouvel Observateur pour Marianne.
C’est très intéressant, car Jacques Julliard est un symbole de la deuxième gauche rocardienne, de la “social-démocratie”. Bref, Julliard, c’est la majorité du PS. Et c’est là que ça aide à mieux comprendre ce qui se passe…
Vous notez donc que la vision “de gauche” rencontre la vision extrémiste “de droite”, et donc que la vaste majorité de l’appareil prend un position très obtuse et peu fraternelle envers une masse de citoyens intégrés et paisibles. À tel point qu’il n’y a presque plus de place pour un positionnement fraternel (et lucide sur les problèmes des pratiques extrémistes, bien entendu). Vous allez donc faire naître de fortes tensions, et donner un sentiment d’humiliation et donc, à terme des problèmes. Ce sont des pompiers pyromanes réalisant des prophéties auto-réalisatrices. Quand des gens vont se rebeller à cause de leurs propos, ils diront “ben vous voyez, on avait raison”, comme quand les Américains
Petit cours d’auto-défense intellectuelle, donc, sur un des pires textes de propagande haineuse que j’aie lu, caractérisé par un biais psychologique classique : la projection sur l’autre de ses propres déviances…
En tous cas, une chose est sure : les périodes où on se déchaîne contre des gens qui, comme Todd (ou moi ici), appellent à la paix civile, et où on soutient des personnes appelant et œuvrant à la guerre civile, sont des périodes qui finissent très très mal. On verra donc… (on changera de sujet dans quelques jours, n’ayez crainte…)
I. Le 2 septembre : Contre le parti collabo du “pas d’amalgame”, par Jacques Julliard
RAPPEL : Attention, cet article n’a PAS été écrit par Eric Zemmour, mais par une des figures de “la gauche”
Par Jacques Julliard, Marianne, le 2 septembre 2016
Chaque fois que la France est menacée dans son existence et dans ses raisons d'être, il se forme dans ses marges un parti collabo. Bourguignons de la guerre de Cent Ans, frondeurs du début du règne de Louis XIV, émigrés de Coblence sous la Révolution, vichystes et pronazis de la Seconde Guerre mondiale. D'ordinaire, ce parti est d'extrême droite et se confond avec la réaction. Aujourd'hui, il est d'extrême gauche.
C'est le parti du « p as d'amalgame » à tous crins ; du « vivre ensemble » à tout prix ; de « la faute aux cathos » quand les islamistes égorgent ; c'est le parti de la minimisation (« quelques actes isolés sans signification »), de la psychiatrisation (« une poignée de déséquilibrés »), de la contextualisation (« des victimes du racisme ambiant »), de la diversion (« les fruits du colonialisme »), de la banalisation (« le burkini est un vêtement comme un autre »). Tout est bon pour suggérer que ces crimes ne sont pas des crimes, mais des conséquences. C'est surtout le parti de la France coupable. Cette façon de faire son procès quand l'ennemi la calomnie, cette manière de lui tirer dans le dos quand elle est attaquée de face ; ce chauvinisme inversé qui l'accable quand elle est affaiblie ne porte qu'un nom, quels qu'en soient les auteurs : lâcheté ! lâcheté ! Quand la France connut en 1940 les jours les plus noirs de son histoire, le parti de la soumission, avec à sa tête le maréchal Pétain, ne trouva qu'une explication : la France est dans le malheur parce que la France est coupable ! Coupable du Front Populaire, coupable de son esprit de jouissance, coupable de son esprit d'insubordination.
Et aujourd'hui que l'on tue dans les salles de rédaction, que l'on massacre dans les lieux fréquentés par les juifs ;, que l'on décapite un chef d'entreprise, que l'on assassine des policiers en civil à leur domicile, que l'on égorge un prêtre à son autel, que l'on envoie un camion fou écraser de tranquilles citoyens célébrant la fête de la liberté, que nous susurre le parti collabo ? Que tous ces innocents sont coupables ! Que la France est punie à cause de son passé colonial. Qu'il ne lui reste qu'une chose à faire : se couvrir la tête de cendres, plier l'échine, lécher la main qui la poignarde. À la tête du parti de la soumission, il y a comme d'habitude les intellectuels. Ce n'est pas ma faute à moi si dans le langage populaire intello rime avec collabo. Oh, je ne suis pas en train de faire le procès des intellectuels en général. Dans l'esprit de la Résistance, les armes à la main souvent, il y a toujours eu, minoritaires, des Marc Bloch et des Albert Camus, des René Char et des Robert Desnos. Mais la masse des autres ? Derrière les quatre grands de la trahison, Brasillach et Drieu, Rebatet et Céline, il y a tous les autres, l'Académie française presque au complet, un grand nombre d'éditeurs, de journalistes et même de dessinateurs.
Pas d'amalgame ! Allez-vous encore dire. Vous n'allez pas comparer les complices de l'Allemagne nazie avec d'honnêtes défenseurs de l'islam ! Je ne compare pas des culpabilités, j'examine des états d'esprit. Et je me demande pourquoi tant d'agnostiques convaincus, de non-conformistes patentés, se sont laisser rassoter, cocufier, embobiner, encaquer, tartufier par la religion la plus fidéiste, la plus conformiste ,et aujourd'hui la plus sanglante de la planète ? Comment se nomme Tartufe au XXIème siècle commençant ? Il se nomme Tarik Ramadan, il ne nous manque, hélas, qu'un Molière pour le dire ! car enfin, aujourd'hui, au pays de Voltaire, c'est Tartufe qui triomphe, avec pour couverture non plus le catholicisme, mais l'islam, avec le soutien discret de tous les Homais de l'extrême gauche. Au pays de George Sand et de Simone de Beauvoir, c'est le machisme le plus brutal et la réduction de la femme à l'état de propriété privée qui l'emporte, avec la complicité imbécile de quelques Marie-Chantal du féminisme. Et que dire de ces matamores de la révolte en chambre, de ces insoumis de Quartier latin, de ces hors-la-loi de plateaux télé, affichant à longueur de manifeste leur mépris de la légalité bourgeoise, qui se transforment soudain en juristes pointilleux, en avocaillons pinailleurs, dès qu'il s'agit d'excuser l'islamisme ?
Je ne sais pas jusqu'à quel point la guérilla culturelle qui se mène sur nos plages en burkini à 150 euros pièce a partie liée avec la guerre terroriste de Nice et de Saint-Étienne-du-Rouvray. Je ne sais pas si la première n'est pas la façade civilisée de l'autre. Mais ce dont je suis sûr, c'est que, dans les arrière-greniers de la pensée collabo, l'esprit de soumission est le même. C'est cela qu'avait prophétiquement annoncé Michel Houellebecq dans son dernier roman et c'est cela que le parti collabo ne lui a jamais pardonné. Mais enfin, ce disant, n'êtes-vous pas en train, autre ritournelle du moment, de “stigmatiser les musulmans” ? Ni plus ni moins que les républicains du début du XXème siècle ne stigmatisaient les catholiques quand ils établissaient les lois de la laïcité, que le monde entier nous envie. Sauf les Américains ! Après l'arrêt du Conseil d'État, comme l'a justement dit Manuel Valls, le combat continue.
La bataille de la liberté et de la raison sera perdue ou gagnée sur le front culturel. Contre le parti intello-collabo, Montaigne, Pascal, Molière, Voltaire, Camus, Simone Weil : au secours !
Marianne N° 1013 du 2 septembre 2016
Par Jacques Julliard, Marianne, le 2 septembre 2016
II. Le même article commenté…
La propagande implique par nature de faire accepter des idées erronées. Par ailleurs, elle vise principalement des personnes intelligentes (les autres ont bien moins d’intérêt pour un propagandiste). Mais comment faire accepter des idées fausses par un esprit intelligent ? Eh bien par une Stratégie du Choc Émotionnel très NaomieKleinesque, il faut “baffer” l’esprit critique de la victime, en faisant en sorte que sa pensée soit submergée d’émotions, meilleur antidote à la raison. Exemples : des prématurés tués au Koweit pour voler des couveuses, des Soldats de Kadhafi dopés au Viagra pour violer leur peuple, etc… Ou ça :
Contre le parti collabo du “pas d’amalgame”
Chaque fois
[Ici il s’agit de faire croire qu’on annonce une règle absolue ne contenant donc aucun contre-exemple]
que la France est menacée [Peur] dans son existence [Peur] et dans ses raisons d'être [Peur], il se forme dans ses marges
[Ils sont une poignée…]
un parti collabo.
[Insulte]
Bourguignons de la guerre de Cent Ans, frondeurs du début du règne de Louis XIV, émigrés de Coblence sous la Révolution, vichystes et pronazis de la Seconde Guerre mondiale
[Joyeux amalgame des Bourguignons, des “frondeurs” (tiens…), des proNazis, etc. Ne manque que mon voisin ‘qui ne ferme pas la porte de l’immeuble le soir après 22h00’.
D'ordinaire, ce parti est d'extrême droite [Insulte] et se confond avec la réaction. [Insulte] Aujourd'hui, il est d'extrême gauche. [Ca compte “Insulte” ça non… ?].
C'est le parti du « pas d'amalgame » à tous crins ;
[Heureusement, les amalgames et Julliard, ça fait deux comme on a vu]
du « vivre ensemble » à tout prix ;
[certains préfèrent apparemment le “Mourir ensemble”…]
de « la faute aux cathos » quand les islamistes égorgent ;
[Bien sûr vous avez tous entendu plein de gens dire “C’est la faute aux cathos”…]
c'est le parti de la minimisation (« quelques actes isolés sans signification »)
[On ne nous attaque pas non plus tous les matins, c’est un fait, et nous avons été agressés depuis 2 ans quoi ? Une trentaine de personnes ? Si on n’est pas capables de résister à ça, Adieu notre Démocratie…],
de la psychiatrisation (« une poignée de déséquilibrés »),
[On peut quand même se poser la question de la normalité psychique quand on se fait sauter sur une esplanade vide, ou quand, musulman, on écrase plein d’enfants musulmans à Nice],
de la contextualisation (« des victimes du racisme ambiant »), de la diversion (« les fruits du colonialisme »), de la banalisation (« le burkini est un vêtement comme un autre »). Tout est bon pour suggérer que ces crimes ne sont pas des crimes, mais des conséquences. C'est surtout le parti de la France coupable.
Bien, on a donc compris où était la référence “intellectuelle” de Valls :
Mais j’y répondrai après, ce point est très important…
Cette façon de faire son procès quand l'ennemi
[“L’ennemi est bête : il croit que c’est nous l’ennemi alors que c’est lui !” {Pierre Desproges}]
la calomnie [Paranoïa], cette manière de lui tirer dans le dos quand elle est attaquée de face
[Paranoïa – mais bel hommage au bourrage de crâne de 1914-1918] ;
ce chauvinisme inversé qui l'accable quand elle est affaiblie [Paranoïa] ne porte qu'un nom, quels qu'en soient les auteurs : lâcheté ! lâcheté !
[Ce billet traitant de collabo des personnes appelant en général au calme, à la raison, à l’intelligence, à la fraternité, à la paix civile est en effet une fantastique preuve d’un courage sans nom…]
Quand la France connut en 1940 les jours les plus noirs de son histoire,
[On va quand même dire “jusqu’à aujourd’hui”, car il y a un potentiel intéressant pour la suite…]
le parti de la soumission, avec à sa tête le maréchal Pétain, ne trouva qu'une explication : la France est dans le malheur parce que la France est coupable ! Coupable du Front Populaire, coupable de son esprit de jouissance, coupable de son esprit d'insubordination.
[Hmmm pas du tout, Pétain en mettait justement pas une responsabilité sur “La France éternelle”, mais bien sur la Gauche du Front Populaire et des Juifs, Blum cumulant les deux. Le discours était très proche de Zemmour (musulman remplaçant juif), qui a repris ce propos de Julliard. #JeDisCaJeDisRien]
Et aujourd'hui que l'on tue dans les salles de rédaction, que l'on massacre dans les lieux fréquentés par les juifs, que l'on décapite un chef d'entreprise, que l'on assassine des policiers en civil à leur domicile, que l'on égorge un prêtre à son autel, que l'on envoie un camion fou écraser de tranquilles citoyens [dont un tiers de musulmans] célébrant la fête de la liberté
[Stratégie du choc émotionnel ; il oublie un “que l’on massacre en masse des musulmans dans le monde, homme femmes enfants, jusque dans des mosquées“]
que nous susurre le parti collabo ?
[Que ça fait du mal de lire ça sous cette plume qui a mené tant de beaux combats…]
Que tous ces innocents sont coupables !
[Ah tiens, si, finalement il l’a dit]
Que la France est punie à cause de son passé colonial.
[et aussi de son présent colonial {Al-Nosra fait du bon boulot toutça toutça}, n’exagérons pas… Ben oui, ça a existé, et les graves erreurs ont toujours des conséquences, qu’y puis-je…?]
Qu'il ne lui reste qu'une chose à faire : se couvrir la tête de cendres, plier l'échine, lécher la main qui la poignarde.
[Non, lui donner la légion d’honneur, simplement – la lèche, ce n’est pas leur genre…]
À la tête du parti de la soumission, il y a comme d'habitude les intellectuels.
[“Je te foutrais tout ça dans un camp, moi…”]
Ce n'est pas ma faute à moi si dans le langage populaire intello rime avec collabo.
[Arf, quelle brillant argument ! Çà rime aussi d’ailleurs avec facho, mytho, menthe-à-l-eau..]
Oh, je ne suis pas en train de faire le procès des intellectuels en général. Dans l'esprit de la Résistance [qu’il incarne si bien présentement…], les armes à la main souvent, il y a toujours eu, minoritaires, des Marc Bloch et des Albert Camus, des René Char et des Robert Desnos [Les pauvres, être récupérés ainsi…] . Mais la masse des autres ? Derrière les quatre grands de la trahison, Brasillach et Drieu, Rebatet et Céline, il y a tous les autres, l'Académie française presque au complet, un grand nombre d'éditeurs, de journalistes et même de dessinateurs. [Eh oui, déjà, #IlsÉtaientCharlie…]
Pas d'amalgame ! Allez-vous encore dire.
[Seulement ceux qui ont du coeur et un cerveau, soyons honnêtes… ]
Vous n'allez pas comparer les complices de l'Allemagne nazie avec d'honnêtes défenseurs de l'islam !
[Ben non !! Euh, quoique…]
Je ne compare pas des culpabilités, j'examine des états d'esprit.
[Ah ben si, finalement…]
Et je me demande pourquoi tant d'agnostiques convaincus, de non-conformistes patentés, se sont laisser rassoter, cocufier, embobiner, encaquer, tartufier par la religion la plus fidéiste, la plus conformiste ,et aujourd'hui la plus sanglante de la planète ?
[Oh j’adore ça ! Mais attention #Padamalgam ! On considère donc que le djihadiste applique “la religion”, et donc que le milliard et demi de musulmans tranquilles ne le fait pas… #SoZemmour]
Comment se nomme Tartufe au XXIème siècle commençant ? Il se nomme Tarik Ramadan, il ne nous manque, hélas, qu'un Molière pour le dire ! car enfin, aujourd'hui, au pays de Voltaire, c'est Tartufe qui triomphe, avec pour couverture non plus le catholicisme, mais l'islam,
[Meuuuuuh oui, l’Islam triomphe en France, c’est évident… Ca me rappelle quand j’étais passé à Arrêts sur Images sur l’Ukraine en 2014, et que mon interlocuteur du Monde a dit que “En Occident, la propagande russe l’a emporté”. Paranoïa avancée, ou, plus précisément, pour eux, la propagande adverse gagne tant qu’il reste un opposant à leur idées…]
avec le soutien discret de tous les Homais de l'extrême gauche.
[Vieille tactique du “Vous voyez bien que je suis plus cultivé que vous ! Faites moi donc confiance….” : Monsieur Homais est un personnage de fiction créé par Gustave Flaubert dans son roman Madame Bovary ; il se caractérise par sa vanité sociale et ses prétentions scientifiques]
Au pays de George Sand et de Simone de Beauvoir, c'est le machisme le plus brutal et la réduction de la femme à l'état de propriété privée qui l'emporte, avec la complicité imbécile de quelques Marie-Chantal du féminisme.
[“Enfoiré d’Islam” va…]
Et que dire de ces matamores de la révolte en chambre, de ces insoumis de Quartier latin, de ces hors-la-loi de plateaux télé,
[“De toute cette vermine de gauche !!!!” ]
affichant à longueur de manifeste leur mépris de la légalité bourgeoise, qui se transforment soudain en juristes pointilleux, en avocaillons pinailleurs, dès qu'il s'agit d'excuser l'islamisme ?
[Plus “qu’excuser” j’aurais même dit “Soutenir, se réjouir, et reprendre deux fois des moules à chaque attentat”]
Je ne sais pas jusqu'à quel point la guérilla culturelle qui se mène sur nos plages
[avec des armées composées de hordes de Une femme allant se baigner…]
en burkini à 150 euros pièce
[Tssss, mauvais argument Jacques ! Ce sont des arabes, elles ont très donc certainement volé les burkinis ! Je préfère ne pas réagir au racisme de classe sous-tendant cette remarque afin de rester poli…]
a partie liée avec la guerre terroriste de Nice et de Saint-Étienne-du-Rouvray. Je ne sais pas si la première n'est pas la façade civilisée de l'autre.
[Burkini = Terroriste, je crois que c’est clair. #Bistrot]
Mais ce dont je suis sûr, c'est que, dans les arrière-greniers de la pensée collabo, l'esprit de soumission est le même.
[C’est beau comme du Houellebecq]
C'est cela qu'avait prophétiquement annoncé Michel Houellebecq
[Oh ben tiens, qu’est-ce que je disais ! Belle référence pour la gauche ! #JauresSoHasBeen]
dans son dernier roman et c'est cela que le parti collabo ne lui a jamais pardonné.
[Alors que le parti de Julliard est d’un humanisme émouvant]
Mais enfin, ce disant, n'êtes-vous pas en train, autre ritournelle du moment, de “stigmatiser les musulmans” ?
[Très honnêtement, je ne vois pas quel honnête homme pourrait penser ceci…]
Ni plus ni moins que les républicains du début du XXème siècle ne stigmatisaient les catholiques quand ils établissaient les lois de la laïcité, que le monde entier nous envie.
[Mais enfin, qui ne voit pas que la minorité musulmane est actuellement traitée comme l’était l’infime minorité de Catholiques en 1905 !]
Sauf les Américains !
[“Enfoirés d’Américains va, complices historiques des musulmans” #JCroisQueCEstClair]
Après l'arrêt du Conseil d'État, comme l'a justement dit Manuel Valls, le combat continue.
[… contre les principes des Droits de l’Homme, rappelés par le Conseil d’État, donc.]
La bataille de la liberté et de la raison sera perdue ou gagnée sur le front culturel. Contre le parti intello-collabo, Montaigne, Pascal, Molière, Voltaire, Camus, Simone Weil : au secours !
[Je lui souhaite de devoir rendre des comptes le plus tard possible à tous ces Grands à qui il en appelle – et qui ne resteront pas eux, une note de bas de page dans quelques livres -, car je crains qu’il passe alors des moments difficiles… Bon courage, donc, M. Julliard.]
III. “Le parti de la France coupable”
Je reviens sur ce mot dans le texte de Julliard. C’est très important ce “parti de la France coupable” car c’est une manipulation grossière mais très répandue.
Le propagandiste essaie de faire croire que, quand on essaie de comprendre la longue chaîne de causalités, et donc de responsabilités qui aboutit à un tel drame, on serait en train de dire que “La France est coupable” – voire même généralement à l’extrême-droite “Les victimes décédées sont coupables” (Stratégie du choc émotionnel par la violence de l’affirmation). Alors que la vraie conclusion est “Tiens, le Gouvernement a une part de responsabilité dans le drame, évidemment non intégrale, mais suffisante pour l’avoir permis” (un peu comme dans un crash aérien où il faut toujours 7 ou 8 erreurs pour que le crash ait lieu ; une seule de moins, et tout va bien).
“La France est coupable” sert donc à ne pas pouvoir poser ni donc investiguer par exemple la question “Mais comment le conducteur de Nice a-t-il pu ne pas être interpellé pendant ses repérages avec un camion par la vidéosurveillance” ou “Pourquoi n’y avait-il pas de blocs en béton ou herses pour empêcher la circulation” ou “Pourquoi n’y avait-il pas après Charlie un civil de garde en permanence nationale pour autoriser en 5 minutes les militaires à tirer sur des djihadistes, comme au Bataclan” – puisque cet exemple est ressorti timidement ce week-end). Autre exemple pour illustrer : on parle des crimes de la colonisation, on vous sort “assez de repentance” (Stratégie du choc émotionnel : la personne qui l’entend n’a en effet jamais été colonisatrice, donc pourquoi se “repentir” ?), alors qu’il n’y a à se repentir de rien, juste à connaître, comprendre et ne pas oublier les crimes récurrents de Gouvernements en roue libre…
Amusant aussi : si le gouvernement (puisque c’est de lui dont on parle en réalité quand on entend “La France” ou “Nous”) n’avait AUCUNE responsabilité, à travers ses actes ou ses non-actes, si ces crimes arrivent juste parce que des musulmans lambdas (sains d’esprit donc) lisent 3 lignes guerrières du Coran et décident de les appliquer à la lettre pour aller tuer des enfants y compris musulmans (ce qui montre bien à quel point ils sont donc sains d’esprit et appliquent bien le Commandement de Dieu “Tu ne tueras point”) eh bien que peut-on faire alors ? Je ne vois que 2 choses : ou bien on change le Coran (merci de prévoir un délai), ou bien on vide notre territoire des musulmans – ce que propose Zemmour : “choisir l’Islam ou la France” -, en attendant de trouver des “solutions” plus radicales. Car si on ne fait pas ça, il faudrait alors ravaler le terrorisme au rang des catastrophes naturelles inévitables (puisqu’on n’a aucune responsabilité donc aucune marge d’action), comme la foudre qui frappe. Ce qui serait évidemment stupide.
Donc, le discours julliardo-zemourrien ne peut que conduire à l’expulsion des musulmans, ou à tous le moins à de graves chocs avec eux. Alors que, a contrario, si on veut lutter VRAIMENT contre le terrorisme, il ne faut pas faire des débats théologiques ou philosophiques, mais avancer sur des solutions concrètes, simples, pragmatiques et efficaces. Deux exemples déjà défendus ici poru éviter l’accusation de “complaisance avec les islamistes” : combattre fortement les financeurs mondiaux du terrorisme international que sont les élites saoudiennes qataries ou turques ; récupérer la liste des djihadistes français, comme le demande l’ancien chef de la DST…), ce qui implique qu’il en existe, ce qui implique qu’elles n’ont pas été utilisées par le gouvernement, ce qui implique que le gouvernement a une part de responsabilité dans les attentats. Et ce que ne reconnaîtra jamais, par construction, un “chien de garde” (notion déjà définie il y a un siècle par Paul Nizan {le grand-père d’Emmanuel Todd} hélas mort à 35 ans en 1940…).
Mais bon, après, pourquoi faire appel à la raison pour résoudre les problèmes, en écoutant les spécialistes, quand on a des idéologues qui déchaînent les passions ?
IV. Re-lecture de l’appel de Julliard en 2010…
On relira utilement les “20 thèses pour repartir du pied gauche” de Jacques Julliard de 2010. Je soutiens totalement la grande masse des propositions où il prenait courageusement le contre-pied du PS (surtout sur la finance). Les premières étaient tellement fortes et réjouissantes que je n’avais pas prêté une grande attention à certaines autres au milieu (j’ai donc été victime de la Stratégie du choc émotionnel, où cette version montre qu’elle peut utiliser un “choc de joie” et non pas comme précédemment un “choc d’indignation”). On relira donc ces thèses “de gauche” avec attention, qui constitue un petit bloc entre deux gros autres très intéressants (raison pour laquelle, je ne vous mets que ce bloc, regardez le reste après chez Libé) :
10. Le risque actuel, c'est un nouveau populisme. Le prolongement de la crise, désormais probable, notamment sous la forme du chômage, crée un trouble politique profond. À la différence de celle de 1929, où la faillite du libéralisme conduisait la droite à envisager des solutions fascistes et la gauche des solutions communistes, le monde politique est aujourd'hui muet. Il en va de même des intellectuels chez qui les droits de l'homme et l'écologie constituent des religions substitutives de salut. L'absence de solution politique favorise le développement de dérives psychologiques : l'envie, la haine de l'autre, le culte du chef, la recherche du bouc émissaire, le culte de l'opinion publique à l'état brut représentent autant de succédanés au vide politique béant de la période.
11. Les droits de l'homme ne sont pas une politique. Ils sont un problème ; non une solution. Ils sont une exigence nouvelle de la conscience internationale ; mais ils tardent à se concrétiser dans un mouvement politique cohérent. D'autant plus que l'alliance traditionnelle entre le libéralisme économique et le libéralisme politique est en train de se déliter. La Chine donne l'exemple inédit d'un grand marché libéral gouverné par une dictature politique intransigeante. La bataille pour les droits de l'homme est de tous les instants ; mais elle a besoin de s'inventer dans une politique internationale nouvelle.
12. L'écologie n'est pas une politique. Pour le système industriel, la défense de l'environnement n'est pas à l'échelle macroéconomique une solution à la crise et au chômage, mais une contrainte supplémentaire. Pas plus que l'informatique hier, elle ne saurait répondre aux problèmes posés par la financiarisation de l'économie et l'absence de régulation à l'échelle internationale. Elle tend à rendre plus coûteuse et plus difficile la relance économique nécessaire pour donner du pain et du travail aux habitants de la planète. L'écologie demeure bien entendu une préoccupation nécessaire ; une ardente obligation économique et sociale, non le prétexte à des opérations politiciennes. (Source : Libération“, 18/01/2010)
Je vous renvoie enfin à cette féroce critique de Jacques Juliard : « Les bienfaits de la culture française » – Retour sur la lepénisation de Jacques Julliard
Bref, un sympathique chroniqueur de plus chez Marianne, qui recrute à tours de bras…
(Source)
V. Et donc le 7 septembre 2016, Zemmour et “le parti collabo”
Eh bien le pompon, Zemmour en septembre 2016 reprenant cette notion :
Journaliste : Vous êtes déçu par le parti qui selon vous avait compris ce qui comptait, l'identité nationale,vous êtes déçu par Marine Le Pen, vous la reniez carrément ?
Zemmour : Je n'ai pas à la renier… Je suis critique.
Journaliste : Ce que vous n'aimez pas c'est la France apaisée, revendiquée, ça manque de virilité selon vous ?
Z : Ça m'amuse parce que l'apaisement, ça a une connotation historique assez forte, c'est la politique de Chamberlain face à Hitler. Tous les pacifistes en France qui disent "il n'y a pas d'amalgame", c'est l'héritage d'un grand parti collabo qui existe depuis mille ans en France.
Journaliste : Quand on veut la paix, on est lâche et collabo… ?
Z : Exactement !
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Éric Zemmour : C'est le pompier pyromane Christiane Taubira. Elle a mis sa petite pioche pour détruire un peu plus la France, et elle vient dire qu'elle est craintive pour la France. C'est l'incarnation de ces gens qui détestent la France et qui ont tout fait pour lui cracher dessus, et qui ont tout fait pour la culpabiliser, qu'elle était coupable de 1000 maux. Christiane Taubira c'est l'incarnation de ce parti collabo qui depuis 1000 ans est toujours contre la France ; Christine Taubira, elle ferait mieux de se taire !
Source : Page Zemmour Watch de ce site, comprenant toutes ses déclarations.
VI. En conclusion : quelques mots sur le vrai “parti collabo”
Jacques Julliard a sans doute raison quant il décrit, au début de l’article l’existence du “parti bourguignon”. Sans en faire un “parti constitué”, il est vrai aussi qu’apparaissent de telles tendances dans l’Histoire de France, Julliard en citant de forts justes, je rajouterais pour ma part la trahison de Bazaine en 1870 et le sabotage de la résistance de Gambetta par les Jules Favre et Adolphe Thiers par la suite.
Ce que Jacques Julliard se garde bien de pointer, c’est que toutes ces trahisons ont pour point commun l’intérêt économique d’une petite coterie de possédants – même si des “intellectuels” comme Maxime du Camp en 1870 ou Drieu La Rochelle en 1941 ont rejoint pour diverses raison ce mouvement.
Il est donc totalement inane, d’un point de vue historique, de rapprocher ces trahisons réelles de l’intérêt national de prises de position intellectuelles (certes tout à fait critiquables sur certains points) d’un Edwy Plenel ou d’un Pascal Boniface : ces derniers ne servent en effet nullement les intérêts des possédants.
Si “parti bourguignon” il y a aujourd’hui, il est plutôt dans celui qui défend tous les abandons de souveraineté populaire et tout les sacrifices des intérêts de la population aux lobbies des couloirs du Berlaymont à Bruxelles.
Quant à la comparaison entre les quelques intellectuels résistants et la masse des intellectuels collabos, elle tombe totalement à plat, surtout quand il cite l’Académie Française qui, hier comme aujourd’hui, reste réactionnaire, et vient même d’accueillir Finkielkraut… Peu d’académiciens actuels sont du Parti “Padamalgam” ; en revanche, nombreux sont ceux qui sont proches de la position de l’article de Jacques Julliard.
De plus, Jacques Julliard laisse sous-entendre qu’il y aurait pléthore “d’intellectuels félons adeptes du ‘vivre-ensemble'” (donc, sous-entendu, d’une société multiculturelle) alors que l’on doit compter ces voix sur les doigts d’une main.
En revanche, de la presse de Droite dure jusqu’au Nouvel Obs, on entend plutôt une tout autre musique – et son silence sur l’affaire Zemmour en dit long -, Jacques Julliard tenant donc ce mois-ci le rôle du meilleur soliste d’un concerto pour réacs.
Pour poursuivre sur cette thématique, je renvoie les lecteurs vers l'article de ce site traitant du livre scandaleusement peu connu (et pour cause…) Un paradoxe français : antiracistes dans la Collaboration, antisémites dans la Résistance de l'historien Simon Epstein, qui a analysé le parcours de nombreuses personnalité durant la guerre. C’est éloquent, à l’image du titre…
Enfin, sa définition de “l’extrême-gauche” laisse aussi rêveur. Utilisée naguère pour Lutte Ouvrière ou le NPA, elle s’étend désormais à des gens comme Cécile Duflot, Chrsitiane Taubira, Jean-Luc Mélenchon ou Benoït Hamon, rajoutant même souvent le qualificatif désormais infâmant d’islamo-gauchistes ! C’est comme si Manuel Valls représentait désormais “la gauche” et que toute critique sociale de sa politique était donc “d’extrême-gauche”. Finalement, Michel Rocard, Lionel Jospin, Pierre Joxe, Jean-Pierre Chevènement, qui à l’époque du foulard de Creil, avaient eu une position modérée, seraient aujourd’hui considérés comme d’extrême-gauche par Julliard selon les critères de son article.
"C'est sous l'impulsion de Daniel Mayer que la SFIO procédera à sa propre épuration en 1944. Elle le fera avec un courage et une détermination qui manqueront aux autres formations, lesquelles témoigneront d'une indulgence excessive à l'égard de leurs représentants ayant failli, le 10 juillet 1940, à leurs devoirs républicains et patriotiques confondus. La moitié du corps parlementaire socialiste sera exclue du parti. Les non-exclus comprendront des députés ayant voté pour Pétain à Vichy, mais qui se sont rachetés, pour faits de résistance, ou faits d'opposition, pendant la guerre. Douze anciens ministres socialistes du Front populaire, sur un total de dix-sept encore en vie, seront sanctionnés pour leur vote du 10 juillet et pour leur attitude sous l'occupation, et seront exclus du parti. 12 sur 17, c'est une proportion dont le moins qu'on puisse dire est qu'elle n'est pas négligeable. Elle reflète la puissance du courant qui a emporté les leaders et les militants du Front populaire en général, et de la SFIO en particulier, vers le pétainisme et la collaboration sous toutes ses formes. […] Ce fait, pourtant significatif sera assez fréquemment passé sous silence par les historiens du Front populaire." [Simon Epstein]
Bref, Jacques Julliard devrait d’urgence relire “Qui est Charlie” d’Emmanuel Todd, et s’arrêter sur sa présentation du “catholique zombie”.
Pour conclure, je dirais que par nature, un résistant se met en danger, et un collabo se met “en confort”, surtout vis-à-vis du pouvoir, et y trouve (temporairement) gloire, plaisir, argent, notoriété, places, estime…
Ainsi, s’il fallait vraiment s’abaisser au point Godwin, pour ma part, j’attribuerais bien plus volontiers le terme de “collabo” à tous ceux qui restent taiseux, ou discrets, ou carrément complices bien sûr, devant ceux qui s’abaissent devant les principaux responsables du terrorisme sur la planète, depuis des décennies : Arabie Saoudite, puis Qatar et puis récemment Turquie, et autres pouvoirs gangrenés par le Wahhabisme ou les Frères Musulmans... Ou qui ont réussi à étouffer juste après les attentats de Paris ce scandale d’État révélé, excusez-du peu, par l’ancien chef de la DST, ex-responsable de la sécurité du pays : Manuel Valls a refusé la liste des djihadistes français que proposait la Syrie “pour des raisons idéologiques”, nous mettant ainsi sciemment tous en danger !
Toutes ces trahisons se faisant au fond pour toujours la même raison principale : l’argent !
“Plus largement, la France n'est pas crédible dans ses relations avec l'Arabie saoudite . Nous savons très bien que ce pays du Golfe a versé le poison dans le verre par la diffusion du wahhabisme. Les attentats de Paris en sont l'un des résultats. Proclamer qu'on lutte contre l'islam radical tout en serrant la main au roi d'Arabie saoudite revient à dire que nous luttons contre le nazisme tout en invitant Hitler à notre table.” [Marc Trevidic, juge antiterroriste français, 15/11/2015]
(Source : Le Figaro, 02/02/2015, juste après Charlie, où ce grand leader Démocrate est venu nous alerter, et qu’aucun média n’a relayé : collabos !!!)
Il y a une semaine :
Eh oui, aux États-Unis, les Résistants ont lutté longtemps, mais ils l’emportent in fine, comme très souvent, la tête devant le “parti collabo”, qui ne connait pas de frontières…
« Mon seul adversaire, celui de la France, n'a aucunement cessé d'être l'Argent. » [Charles de Gaulle, 11 décembre 1969, discussion avec André Malraux, cité dans Les chênes qu'on abat, Gallimard]
P.S. Consigne aux modérateurs : enlevez bien les commentaires de trolls qui relanceront le sujet “Islam”, traité dans plus de 1 000 commentaires cette semaine. En rester à des propos en lien avec ce billet.
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