mercredi 28 septembre 2016

Buisson règle ses comptes avec Sarkozy dans un livre explosif

Buisson règle ses comptes avec Sarkozy dans un livre explosif

Nouvelle tragédie dans notre comedia dell'arte nationale, tout ce que j'en retient c'est qu'ils sont tous plus destestable les uns que les autres, c'est pour ça que les grecs ne donnait jamais le pouvoir a ceux qui le voulait.

Patrick Buisson publie ce jeudi un ouvrage sous-titré « L’histoire interdite de la présidence Sarkozy » . - AFP

Dans un ouvrage à paraître ce jeudi, l’ex-conseiller de Nicolas Sarkozy dévoile des phrases assassines lâchées par l’ancien chef de l’Etat ainsi que ses manipulations politiques.

En pleine bataille de la primaire de la droite pour 2017, Patrick Buisson, l'ancien conseiller de l'ombre Nicolas Sarkozy, sort un livre à charge contre l'ex-chef de l'Etat. Ce pavé de 464 pages, intitulé « La Cause du peuple », doit paraître ce jeudi, mais des extraits ont déjà été dévoilés sur les sites de L'Express et BFMTV .

Patrick Buisson, ancien journaliste de l'hebdomadaire d'extrême droite Minute et ancien directeur de la rédaction du magazine conservateur Valeurs Actuelles, a guidé les choix de Nicolas Sarkozy à partir de 2007, jusqu'à ce qu'éclate "l'affaire des enregistrements" en 2014 , montrant qu'il avait enregistré à son insu l'ancien chef de l'Etat et son entourage lors de réunions de travail et d'échanges privés.

Des émeutes anti-CPE volontairement laissées hors de contrôle

Dans le livre de Patrick Buisson, on peut lire que Nicolas Sarkozy a laissé « des bandes de blacks et de beurs » agresser des « jeunes blancs » aux Invalides lors des manifestations anti-CPE. L'idée était de reprendre ensuite le contrôle de la situation face à son rival Dominique de Villepin. « Nous avions tremblé à l'idée qu'il puisse y avoir un blessé grave. Mais, au fond, ça valait la peine d'endurer pendant une demi-journée les sarcasmes des médias », aurait ajouté Nicolas Sarkozy.

Des contacts avec Le Pen entre les deux tours de la présidentielle

Patrick Buisson affirme aussi qu'entre les deux tours de la présidentielle de 2007, le candidat Sarkozy lui a demandé : « Appelle Le Pen. Demande-lui ce qu'il veut. Faut-il que je le reçoive? S'il faut le recevoir maintenant, tu sais, je le recevrai. Je ne suis pas comme les autres. Je sais prendre mes responsabilités, moi. ».

Un premier contact aurait été pris dès le 23 avril. Le samedi suivant, le conseiller aurait porté à l'ancien président du FN, arrivé en quatrième position au premier tour avec 10,44% des suffrages, le message selon lequel Nicolas Sarkozy, s'il devient président, s'engage à « assurer une représentation équitable des minorités dans les deux assemblées ».

Les parrainages du FN apportés par l'UMP

Déjà, pendant la campagne, le candidat UMP se serait montré très prévenant quand une note de son conseiller l'avait alerté sur les risques d'une absence du leader du FN au premier tour, faute d'avoir obtenu les 500 parrainages nécessaires à une candidature élyséenne, ajoute Patrick Buisson.

« Les valeurs du Front national sont celles de tous les Français »

Toujours selon Patrick Buisson, Nicolas Sarkozy aurait affirmé en décembre 2005 lors d'une réunion avec des proches: « Les valeurs du Front national sont celles de tous les Français. C'est la manière dont le FN les exprime qui est choquante. Les Français n'aiment pas les plats trop pimentés qui emportent la gueule. »

De même, l'ancien chef de l'Etat se serait emporté quand, entre les deux tours de la présidentielle de 2012, son Premier ministre François Fillon avait pointé, dans Les Echos , « l'incompatibilité des valeurs » entre le FN et la droite républicaine. « Qu'est-ce qu'il raconte, Fillon? Bien sûr que nous avons des valeurs communes avec le FN », aurait-il dit.

En revanche, Nicolas Sarkozy aurait du mépris envers Marine Le Pen, qui succédera à son père en 2011, percevant chez elle des faiblesses stratégiques et se disant sidéré par son manque de culture.

Chirac, « le plus détestable de tous les présidents »

Nicolas Sarkozy n'est pas tendre avec son propre camp, relate encore Patrick Buisson. Il aurait déclaré que Jacques Chirac, est « le plus détestable de tous les présidents de la Vème République » : « Je n'ai jamais vu un type aussi corrompu ».

François Fillon, qui était alors son Premier ministre, en aurait aussi pris pour son grade. Alors que ce dernier inaugurait une mosquée, l'ancien président aurait lancé : « Pauvre type, tant qu'il y est, il n'a qu'à venir mercredi au Conseil des ministres en babouches et avec un tapis de prières ».

« J'ai de quoi faire exploser DSK en plein vol »

Le conseiller disgracié rapporte aussi que Nicolas Sarkozy aurait qualifié Dominique Strauss-Kahn, alors directeur général du FMI, de « dégoûtant personnage » qu'il avait « de quoi faire exploser en plein vol » en vue de la présidentielle de 2012.

Après la publication de ces confidences, l'entourage de Nicolas Sarkozy a dit « n'accorder aucune importance aux propos de Patrick Buisson ». De son côté, le principal intéressé avait lâché dès ce lundi matin sur Europe 1 que Buisson « ne m'intéresse plus (...) Ce n'est pas un sujet pour moi. »

Enfin Jean-Marie Le Pen dit n'avoir gardé aucun souvenir d'un contact avec Patrick Buisson, alors conseiller de Nicolas Sarkozy, entre les deux tours de l'élection présidentielle de 2007 et dément avoir pu favoriser l'ancien chef de l'Etat.

 

Source : Les echos.fr

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