[Propagande] Omran, 5 ans, "symbole de l'horreur du conflit syrien"
et bine sûr : PHOTO. Omran, 5 ans, symbole de l’horreur du conflit syrienSource : Le Nouvel Obs, 18-08-2016 Les images de l’enfant ensanglanté ont déjà été partagées des milliers de fois sur les réseaux sociaux. Le garçonnet, en sang et couvert de poussière, semble être le premier surpris d’être toujours en vie. L’image d’Omran Daqneesh, 5 ans, cruellement blessé lors d’un bombardement aérien visant un quartier rebelle à Alep, rappelle l’horreur du conflit en Syrie et le quotidien infernal des populations civiles au premier rang desquelles les jeunes enfants, nés avec la guerre il y a cinq ans. Selon le “Guardian“, il fait partie du groupe de huit personnes blessées – dont quatre autres enfants – mercredi lors d’une frappe militaire du régime de Bachar al-Assad ou de ses alliés russes. En 24 heures, la vidéo qui montre le “sauvetage” du garçon par des secouristes syriens a été partagée des milliers de fois. Symbole de l’horreurSur les images diffusées par l’Aleppo Media Center – un media anti-régime -, l’enfant est extirpé des décombres par des secouristes puis installé dans une ambulance au milieu des cris des sauveteurs et des habitants du quartier de Qaterji qui vient d’être frappé par les bombes. Complètement abasourdi et sagement assis au fond du véhicule, sans pleurer, offert aux viseurs des caméras des activistes, il ne semble même pas s’être rendu compte qu’une large entaille barre son front et fixe quelques instants l’objectif qui s’attarde sur lui. C’est seulement au moment où il porte la main à son visage que l’enfant innocent découvre le sang qui le recouvre. Attention : certaines images de cette vidéo peuvent choquer Il est ensuite rejoint par d’autres enfants, pas plus âgés que lui, qui viennent eux aussi d’être sauvés des immeubles soufflés par les explosions. Selon le “Telegraph”, Omran a été transporté à l’hôpital M10 – situé à l’est d’Alep – puis soigné pour ses blessures à la tête. Dans la journée de mercredi, le correspondant du “Telegraph” a posté une photo montrant l’enfant avec un bandage. “Il s’appelle Omran Daqneesh, il a 5 ans. Le voici après après été pris en charge par des médecins extrêmement courageux […]. Cette photo, c’est le quotidien à Alep”, écrit le journaliste sur Twitter. Sur les réseaux sociaux, l’image d’Omran est déjà en passe de devenir iconique et de nombreux activistes syriens font de l’enfant le nouveau symbole du conflit meurtrier. La mise en scène de l’enfant et les photomontages posent tout de même question. Alep, bataille cruciale du conflit syrienEnjeu majeur de la guerre qui ravage la Syrie depuis plus de cinq ans, la ville d’Alep est divisée en quartiers rebelles à l’est et quartiers pro-régime à l’ouest. Les deux camps ont renforcé leurs effectifs en vue de la bataille qui leur permettrait de s’emparer définitivement de la totalité de l’ancienne capitale économique du pays. Le 28 juillet dernier, près de la moitié des derniers praticiens syriens exerçant dans la partie rebelle d’Alep avaient fustigé “l’inaction” des Occidentaux face aux malheurs et atrocités que subit la population de cette grande ville divisée du nord de la Syrie. Dans une lettre adressée à la Maison-Blanche, 15 des 35 médecins encore présents dans les quartiers sous contrôle des insurgés lançaient un appel urgent décrivant la situation désespérée que connaîtraient les civils si le régime imposait un nouveau siège. Actuellement, 250.000 personnes habitent dans les zones rebelles et 1,2 million dans les quartiers tenus par le gouvernement dans la ville d’Alep, la deuxième de Syrie et enjeu majeur d’un conflit qui a fait plus de 290.000 morts depuis son déclenchement en mars 2011. L.B. avec AFP Source : Le Nouvel Obs, 18-08-2016 ================================================ Et le lendemain, rebelote Source : Le Nouvel Obs, 19-08-2016 SYRIE. La photo d’Omran, 5 ans, ébranle le mondeLa photo de ce petit garçon blessé dans un raid aérien à Alep a été largement partagée sur les réseaux sociaux. Ce vendredi matin, elle fait la une de nombreux journaux dans le monde entier. C’est une image puissante, qui symbolise à elle seule l’horreur du conflit syrien. Un petit garçon de 5 ans est assis au fond d’une ambulance, ses pieds ne touchent pas le sol. Recouvert de poussière grise et de sang séché, il touche sa tempe, comme s’il avait du mal à croire qu’il est toujours en vie. Son regard est perdu dans le vide, le visage sidéré et fatigué. Il ne pleure pas. L'enfant, identifié comme Omran Daqneesh, a été extirpé des décombres après un bombardement dans le quartier de Qaterji, à Alep. Il est l'un des 12 mineurs de moins de 15 ans traité mercredi 17 août à l’hôpital M10 à l'est de la ville. Le petit garçon a été soigné pour ses blessures à la tête. Dans la journée de mercredi, le correspondant du “Telegraph” a posté une photo montrant l’enfant avec un bandage. Les sept membres de sa famille sont miraculeusement en vie. Seul le grand frère d’Omran a été gardé à l’hôpital pour être traité. La vidéo d’origine a été diffusée par l'Aleppo Media Centre, un groupe d'activistes anti-Assad. Elle a été tournée par Mahmoud Raslan, qui documente la guerre dans la ville. Venu pour aider sur le site du bombardement, il a sorti Omran des gravats et n’a pas pris de photo tant que le garçon n’était pas en sécurité dans l’ambulance. “Quand j’ai vu la photo, je savais qu’elle était très douloureuse et puissante”, explique-t-il au “Telegraph”. “Normalement, les petits garçons pleurent. Mais ce garçon était différent parce qu’il ne pleurait pas. Il était en état de choc. C’est ce qui rend l’image si frappante.” Le tour des réseaux sociauxDes images d'enfants morts ou blessés en Syrie sont partagées tous les jours sur les réseaux sociaux, certaines bien plus déchirantes que celle d’Omran. Des morceaux de corps tirés de décombres sont régulièrement photographiés, dans une guerre où les attaques viennent à la fois de frappes aériennes du gouvernement mais aussi de tirs de mortiers des rebelles. Omran, lui, n’est pas affreusement blessé. Mais son air de détresse fait mouche. En quelques minutes après avoir été postées par des témoins et des journalistes, la photo et la vidéo du petit garçon sont montées en flèche sur les réseaux sociaux. Sophie McNeill, correspondante au Moyen-Orient pour ABC News, a été l’une des premières à relayer les images. Contactée par Metronews, elle raconte l’histoire : “Comme tous les jours, les docteurs de la Syrian American Medical Society, basés à Alep, m’envoient des photos de leurs interventions. Hier soir, j’ai reçu les images très fortes de ce petit garçon. Quand je les ai vues, j’ai su qu’elles étaient incroyables, à cause du regard de cet enfant.” Des unes du monde entierCe vendredi matin, l’image fait la une de nombreux journaux. Ici, celles du “Times”, d'”El Pais” et du “Guardian” : Et du “New York Times”, du “Financial Times” et du “South China Morning Post” : Une journaliste de CNN fond même en larmes en parlant du cas de Omran. Un rappel de la photo d’AylanLe phénomène rappelle le cas d'Aylan, le petit Syrien qui s'était noyé en septembre dernier et dont le corps s'était échoué sur une plage turque. Comme Aylan, Omran attire à nouveau l'attention sur le fait que des milliers d'enfants sont blessés et tués depuis le début de cette guerre il y a cinq ans. Le dessinateur soudanais Khalid Albaih fait le rapprochement dans un post Instagram. D’autres artistes partagent des dessins mettant en scène Omran sur Twitter. La communauté internationale accuséeDes Syriens ont aussi partagé des détournements de la photographie. Dans l'un d'entre eux, Omran est assis sur une chaise officielle, comme s'il représentait son pays aux yeux du monde. Un autre photomontage le place entre Barack Obama et son homologue russe Vladimir Poutine. Les États-Unis se sont joints jeudi à l’émotion mondiale. “Combien d’entre vous ont vu la vidéo, les photos de ce petit garçon?” a demandé soudainement aux journalistes qui assistent à son point presse quotidien le porte-parole du département d’État John Kirby. “Ce petit garçon n’a jamais connu un seul jour dans sa vie sans guerre, mort, destruction, pauvreté dans son propre pays”, a tonné le porte-parole en rappelant que le conflit, qui a fait plus de 290.000 morts, avait débuté en mars 2011. “Vous ne pouvez pas vous empêcher de regarder ça et de voir que c’est le vrai visage de ce qui se passe en Syrie.” A. S. Source : Le Nouvel Obs, 19-08-2016 ======================================================== Soulignons des commentaires vigoureux – l’avantage de l’apprentissage à force de manipulations de ce genre (attention les jeunes, c’est le moment formation ) : Mais je voudrais surtout m’arrêter sur ce dessin, que le “journaliste” a mis dans son article, évidemment sans chercher à le comprendre (un stagiaire encore, cet A.S., j’imagine…). Il y a l’enfant, certes, mais aussi ce loup derrière, et ce commentaire qui ne veut a priori rien dire “Les loups ne pleurent pas”. Eh bien ce semble être une claire allusion aux “Loups gris”, parti néo-fasciste turc, qui a des miliciens qui combattent dans le Kurdistan et à Alep… – sympa… (Source et Wikipédia) Les Belges ont même droit à un bonus : Quant à la réaction du Ministère des Affaires Étrangères américains, je préfère ne pas commenter pour rester poli – je ressors juste ce billet important du New York Times sur l’Opération Timber Sycamore…
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