Entretien de Donald Trump pour le Washington Post [2/2]
Source : Bob Woodward et Robert Costa, pour le Washington Post, le 2 avril 2016. Trump parle d'économieBob Woodward : Très rapidement, pendant l’entretien avec le Conseil éditorial du Post, vous parlez de la dette de 19 000 milliards de dollars, et vous dites que les États-Unis sont “probablement assis sur une bulle”. […] Donald Trump : Eh bien, je crois que nous sommes assis sur une bulle économique. Une bulle financière. Je pense que si vous regardez la Bourse… […]DT : Eh bien pour commencer, nous ne sommes pas à 5% de chômage. Nous sommes probablement au-dessus de 20% si vous regardez les vrais chiffres. C’est un chiffre qui a été arrangé, statistiquement arrangé pour améliorer l’image des politiciens – en particulier des présidents. Je n’aurais pas les foules énormes que j’ai si ces chiffres étaient réels. Les gens sont extrêmement malheureux dans ce pays. BW : C’est ça la bulle – ce n’est pas une bulle du logement. DT : Je parle d’une bulle où vous entrez dans une récession massive. Espérons que ce ne soit pas pire que ça, mais une grave récession. Ecoutez, le coût de l’argent est si faible, maintenant. Si je veux emprunter de l’argent, je peux emprunter tout l’argent que je veux. Mais je suis riche. Si une personne qui veut mettre un tas de gens à… Je n’ai pas besoin d’argent. Je n’ai pas à emprunter. Je n’appelle même plus les banques. J’utilise mon propre argent pour faire les choses. Si je veux emprunter de l’argent ou si une autre personne riche veut emprunter de l’argent, vous pouvez l’emprunter au taux, par exemple, LIBOR plus rien du tout. Vous payez un et demi pour cent d’intérêts, c’est fou, et ils vous donnent tout ce que vous voulez. Si une belle, magnifique personne, qui va embaucher un tas de monde, une personne très douée en affaires, veut emprunter de l’argent mais n’est pas riche ? Aucune chance. DT : Ok, alors j’ai fait de nombreux discours pour différents groupes sur la réussite, où les gens me paient un paquet d’argent, que je donne à des œuvres caritatives. Les gens me donnent de l’argent pour des discours sur la réussite. Alors je le faisais, avant ça. Je disais aux gens, n’investissez pas là, n’y allez pas – j’étais plutôt bon en pronostic, à dire aux gens quoi faire en termes de… Bon, je parlais du succès, et je disais quand c’était une mauvaise période pour investir. Je disais aussi quand c’était une bonne période pour investir. BW : C’est comment, maintenant ? C’est une bonne période pour investir ? DT : Oh, je crois que c’est une période horrible, actuellement. […]DT : Parce que le dollar est trop fort. Notre pays est en – vous savez, c’est très intéressant. Il y a quelques bons côtés à avoir un dollar fort, mais il y a… […]DT : Oh, mon conseil concernant la Bourse est que le marché – je crois que nous sommes assis sur une bulle. Alors vous regardez ce qui se passe. Vous avez – réfléchissez-y – vous avez de l’argent bon marché que personne ne peut obtenir à moins d’être riche. Vous avez des régulateurs qui dirigent les banques. Ce ne sont pas les gens payés 50 millions de dollars pour diriger les banques. Je veux dire, quand vous voyez tous ces gens qui dirigent des banques et qui sont payés 40 ou 50 millions de dollars, ils ne dirigent pas les banques. Ce sont les régulateurs qui dirigent les banques. Ce qui se passe c’est que la Bourse est en inflation. Ça a commencé à baisser, et puis ça remonte encore. Généralement, c’est mauvais signe. C’est le signe d’événements à venir. Alors oui, je crois que nous sommes assis sur une très, très grosse bulle. Trump et les traités internationauxDT : Quand j’étais à votre réunion de direction éditoriale, j’ai parlé de l’OTAN. Je ne suis pas un expert mondial de l’OTAN. Mais j’ai un instinct naturel pour certaines choses, Ok ? Comme j’ai dit, gardons le pétrole. Bon, maintenant l’EI a le pétrole. J’ai dit un tas de choses. J’ai dit dans mon livre – écrit en 2000 – j’ai mentionné ben Laden dans un paragraphe ou deux. C’était deux ans avant que le World Trade Center s’effondre. Et je ne suis pas un politicien, j’étais… Robert Costa : Alors quel est votre instinct, votre plan, pour disons vos cent premiers jours, comment vous changez tout ça ? DT : Ok, bon, voilà ce que j’en dis. Ecoutez : nous faisons, et nous avons fait, parmi les plus mauvais accords commerciaux dans l’histoire du commerce. On est en train d’en faire un, le Partenariat Trans-Pacifique. TPP. Un désastre, ce traité est un désastre. BW : Vous savez, de nombreux experts ne sont pas d’accord avec vous sur les problèmes de cet accord. Voyez… DT : Oui. Oh, j’étais contre l’ALENA. […] L’ALENA a été un désastre. Je veux dire, franchement, je suis un grand fan de Ronald Reagan, mais je ne suis pas d’accord avec lui sur le commerce. Je crois que ses politiques commerciales ont été déplorables. BW : Alors durant les 100 premiers jours, que feriez-vous ? DT : Ok. Je ferais de nombreuses choses. En premier, je démarrerais des négociations sur de grands accords commerciaux – je connais les meilleurs pour ça. Vous savez… BW : Vous pensez que ça peut se faire en 100 jours ? DT : Non, non, je ne peux pas, non, mais je démarrerais les négociations. Non, ce sont des transactions compliquées. Une partie du problème avec le TPP, c’est qu’il y a 12 pays. Ok ? Vous devriez faire des contrats pays par pays. Ils font 7 000 pages. Chacun de ces pays les a étudiées au centimètre. Nous avons des membres du Congrès qui ne lisent même pas ces traités. […]RC : Et la législation ? Qu’en est-il de la législation économique ? DT : Eh bien, je sais, mais c’est un mauvais accord pour notre pays. […] Qu’est-ce que je ferais dans les 90 premiers jours ? Je commencerais par immédiatement renégocier nos accords commerciaux avec le Mexique, la Chine, le Japon et tous ces pays qui sont absolument en train de nous détruire. Ils le font depuis des années. C’est en quelque sorte un signe très positif pour notre pays, que nous puissions perdre des milliards – des centaines de milliards – de dollars régulièrement, année après année – et qu’on y survive. Nous avons reconstruit la Chine. Nous l’avons reconstruite. Je veux dire, regardez ce qui se passe en Chine. Nous avons reconstruit la Chine tout seul. Ils se débrouillent plutôt bien aussi avec l’Europe. […] Et en passant, renégocier avec l’OTAN. Renégocier avec le Japon et avec… RC : Sur les accords commerciaux, traiter avec des entreprises, dans vos marchés d’affaires, quand vous y regardez de près, c’est traiter avec des gens et des entreprises. DT : Je négocie plus de 100 affaires. Nous en négocions 114. BW : En essayant de les comprendre. Reagan, c’était “Morning in America” (“Une aube nouvelle en Amérique”). Et maintenant, c’est comme si vous disiez que, au moins pour un moment, que l’aube nouvelle est dans le fossé. Que nous ne pourrons tout simplement pas en sortir à cause de ces traités, à cause de votre pessimisme à propos de l’économie. DT : Ecoutez, nous perdons 500 milliards de dollars par an en déficit commercial avec la Chine. Ok ? Ça dure depuis un bout de temps, de 200 à 500. Nous sommes en train de perdre des centaines de milliards de dollars par an en commerce. Regardez le Japon. Ils envoient leurs voitures chez nous par centaines de milliers. Vous allez à Los Angeles, vous regardez les quais, ces voitures sortent à 60 km/h de ces bateaux. C’est du jamais vu. Elles se déversent sur le pays. Et pourtant quand – vous parlez de déséquilibre, quand il s’agit de nos ventes au Japon ? Ils importent vraiment peu. […] Rendre l’Amérique grande à nouveau. C’est effectivement très optimiste, il y a des gens qui disent, oh, c’est si – parce qu’ils détestent le mot “à nouveau”. J’ai dit “Non, non, vous ne comprenez pas. Nous allons rendre l’Amérique grande à nouveau.” Les gens trouvent ça très positif. Vous savez, les travailleurs… Vous pouvez avoir cette question [inaudible]. J’en ai dicté la plus grande partie. […]DT : Je n’ai pas dit que je sortirais de l’OTAN. Je dis que ça doit être… D’abord, c’est obsolète. Notre grosse menace aujourd’hui est le terrorisme, Ok ? Et l’OTAN n’est pas vraiment adaptée au terrorisme. L’OTAN est adaptée à l’Union soviétique plus qu’à n’importe quoi d’autre. Et il n’y a plus d’Union soviétique. RC : Eh bien, vous n’avez pas une grande foi dans ces institutions internationales. DT : Non, parce que tout le monde semble nous dépouiller. Nous avons l’air d’être ceux qui paient la facture et obtiennent le moins. Et nous allons arrêter ça. BW : Mais vous parlez de réformer l’OTAN, non, plutôt que… DT : Oui, je parle de réforme. BW : Vous n’êtes pas en train de dire, sortons de là. DT : Je parle absolument de réforme. Mais nous devons être – pour effectuer cette réforme, vous devez être préparé à sortir. Sinon, vous n’aurez pas de réforme. Par exemple, sur l’Iran. Si John Kerry s’était levé de sa chaise et avait répété non, non, non, non – il n’a rien obtenu du tout. S’il s’était levé deux fois – une ou deux fois – de sa chaise en disant, excusez-nous messieurs, nous partons, et avait augmenté les sanctions, nous aurions eu un accord complètement différent avec l’Iran. […]BW : Il y a quelques années, j’ai pris le petit déjeuner avec un des dirigeants, à la tête de l’État d’un de nos meilleurs alliés. Je lui ai posé des questions sur Obama. Il parlait officieusement et il a dit “Je l’aime bien. Il est intelligent. Mais personne dans le monde n’a peur de lui.” Vous êtes d’accord avec ça ? Et une administration Trump – êtes-vous en train de formuler une nouvelle doctrine de type “Vous feriez mieux d’avoir peur de moi” ? DT : Oui, je ne veux pas que les gens aient peur. Je veux qu’ils respectent notre pays. Actuellement, ils ne respectent pas notre pays. Trump et les immigrésRC : Bob était à New Haven, Connecticut, l’autre jour, et il a rencontré une femme de chambre à l’hôtel qui s’est présentée comme mexicaine. […] Elle a dit “Il ne m’aime pas. Tout ce que je veux c’est ma dignité.” […] Qu’est-ce que vous avez à lui dire ? DT : Etait-elle là légalement ou illégalement ? BW : Je lui ai demandé, et elle n’a pas voulu me le dire. DT : Ca veut dire qu’elle était là illégalement. Ok. […] Je vais vous dire ce que je lui dirais. Premièrement, elle était probablement là illégalement. Les sondages montrent les gens – les Hispaniques – qui sont ici légalement m’apprécient beaucoup. Au Nevada, vous avez vu le sondage, je suis devant chez les Hispaniques. […] Les gens qui sont là illégalement voient peut-être les choses différemment, et ils les voient effectivement différemment, mais les gens qui sont là légalement, les Hispaniques qui sont là, ils ne veulent pas qu’on leur prenne leur travail. Et ils savent que je ramènerai des emplois de Chine. Je ramènerai des emplois du Japon et du Mexique et de tous les pays. Regardez ce que fait le Mexique, Bob. Le Mexique est la nouvelle Chine, à plus petite échelle. Le Mexique, ce qu’ils sont en train de nous faire sur le commerce et à la frontière est incroyable. […]RC : Ce n’est pas qu’économique. Parce que certaines des personnes que nous rencontrons au cours de la campagne, que ce soient un clandestin mexicain ou un musulman, une conséquence de votre campagne a été qu’ils se sentent isolés en Amérique. Et vous pouvez ne pas être d’accord sur leurs raisons de sentir ça, mais c’est ce qu’ils sentent en conséquence de votre message. Comment vous adressez-vous à ces gens qui pensent que vous ne voulez pas d’eux dans ce pays ? Musulmans y compris. DT : Je suis une personne qui va rassembler les gens dans ce pays. Je suis une personne qui va unifier le pays. Le président Obama est clivant. Il n’est pas un rassembleur. A sa première élection, je n’ai pas vraiment eu l’impression qu’il allait bien se débrouiller. Mais une chose que je me suis dit, c’est qu’il allait rassembler le pays. Afro-Américains, Blancs, j’ai pensé qu’il allait être un facteur de rassemblement. Il ne l’a pas été. Il a été un grand… RC : Les gens comprennent l’argument économique. Mais […] avez-vous de l’empathie pour ce que vivent les immigrants ? Repensez à votre grand-père qui est venu en 1885. DT : C’est exact. Tout à fait. Je veux dire, complètement. Je veux dire, au bout du compte, nous sommes tous des immigrants, pas vrai ? J’ai une totale empathie. En même temps, nous avons besoin de frontières, sinon, nous n’avons pas de pays, et vous devez venir dans le pays légalement. Et ça a été un grand thème de ma campagne. […]DT : Je vais vous dire, je pense que je ferais vraiment un excellent travail. Avec les Afro-Américains. Et vous savez qu’un tas de gens le pensent aussi. Mais je crois que je vais très bien m’occuper des Afro-Américains. Je crois que je vais très bien m’occuper des Hispaniques. Je vais ramener les emplois dans le pays. Je ne vais pas laisser les gens nous prendre nos emplois. Je ne vais pas laisser les gens partir – je ne vais pas laisser les usines et toutes ces entreprises nous allons les construire ici. Nous allons garder les emplois dans notre pays. Et nous allons ramener les emplois dans notre pays. Trump et l'arme nucléaireBW : Ok. Quelle pourrait être le plus grand défi que, disons que vous êtes président, que le prochain président pourrait affronter ? Et c’est une affaire sérieuse. J’ai demandé ça au président Obama il y a de nombreuses années. Il a répondu, ce qui m’inquiète le plus, – assis dans le Bureau Ovale, et je crois qu’il était vraiment sincère – je m’inquiète le plus à propos d’une bombe nucléaire qui exploserait dans une ville américaine. DT : Ok. BW : C’est la chose qui changerait tout. DT : C’est amusant, c’est très intéressant. Je suis surpris qu’il ait dit ça, parce que je l’ai entendu dire récemment que notre plus gros problème est le réchauffement climatique, ce qui n’est pas du tout mon opinion. Ok ? BW : Mais il m’a dit… DT : Ok. BW : J’y étais. Et je me suis dit, on peut lire entre – vous êtes d’accord avec ça ? DT : C’est très intéressant. J’ai… Je suis absolument d’accord. Je crois que le tout premier problème du monde – on a le problème de l’État Islamique, on a – mais le tout premier problème qu’a ce monde est nucléaire, la puissance nucléaire. Sa puissance démesurée. Vous regardez Hiroshima et le multipliez par mille. BW : Et il a, le président Obama a un sommet en ce moment même, ici à Washington, juste à côté. C’est un grand défenseur de l’élimination complète des armes nucléaires. DT : Ok. BW : Vous seriez d’accord avec ça ? DT : Bon, si c’est fait sur une base d’égalité, absolument. BW : Vous le feriez. DT : Mais le problème qu’on a… Sur une base d’égalité. Le problème maintenant, c’est que vous avez le Pakistan. Et vous voyez ce qui arrive au Pakistan. Ce n’est pas, vous savez, c’est une illustration parfaite. Vous avez l’Inde. Vous avez tant de pays actuellement qui ont déjà des armes nucléaires. Vous avez des gens vraiment mauvais qui tentent très dur de devenir des puissances nucléaires. Alors je pense que ce serait merveilleux dans un monde idéal, mais je crois que ça n’arrivera pas si facilement. BW : Vous prendriez part à cet effort ? DT : J’adorerais voir un monde sans armes nucléaires. Est-ce que ça arrivera ? Les chances que ça arrive sont extrêmement minces. Regardez, la Russie dépense une immense quantité d’argent à cet instant même pour renouveler leur arsenal nucléaire complet. Trump et la RussieBW : Alors vous voulez que Poutine ait peur de vous ? DT : Je veux que Poutine respecte notre pays, Ok ? BW : Et que serait ce respect ? DT : Eh bien, premièrement, il a un côté intéressant. Il a dit de très bonnes choses à mon sujet. […] Vous l’avez vu. Il a dit, Trump est brillant et Trump va être le nouveau dirigeant et tout ça. Et un de ces clowns a dit, vous devriez répudier Poutine. J’ai dit, pourquoi je le répudierais ? Il ne va pas obtenir quoi que ce soit. Parce que je suis déjà passé par là avant. Mais il a dit des choses très positives sur moi. Je me dis – et je dis aux gens – est-ce que ce ne serait pas bien si effectivement on s’entendait bien avec la Russie ? Si on s’entendait avec ce peuple ? La Chine tire avantage de nous. Regardez ce qu’ils font en Mer de Chine du Sud. Ils ne sont pas supposés jouer à ce jeu. Ok ? Regardez ce qu’ils font. C’est du manque de respect. Quand ils fabriquent, quelque chose que personne n’a jamais vu avant – ils fabriquent des îles au milieu de la Mer de Chine du Sud pour un énorme complexe militaire. Plus que des pistes d’atterrissage. Je veux dire, c’est un complexe. Alors ce que je dis, c’est qu’il y a un immense manque de respect pour notre pays. Ainsi, je pense, que pour notre dirigeant. BW : Mais que respecte Poutine ? L’ancien lieutenant-colonel du KGB ? La force. La puissance. DT : Je pense qu’il respecte la force. Ok ? Je pense que Poutine respecte la force. Je l’ai déjà dit, je pense que je m’entendrais bien avec Poutine. Maintenant, on ne peut jamais savoir. Seul un fou dirait “J’y parviendrai”, mais je sens que je m’entendrais bien avec Poutine. Je sens que si on peut s’entendre avec plus de pays, c’est une chose positive. Ce n’est pas une mauvaise chose. Certaines personnes – par exemple, quand Poutine a déclaré qu’il voulait bombarder l’EI à fond, nous avons eu des gens qui sont montés sur l’estrade, nous ne voulons pas ça, on veut… Laissez-moi vous dire une chose. Si on a quelqu’un de plus qui largue des bombes à un demi-million de dollars pièce – si on a quelqu’un qui nous aide, ce n’est pas si mal. Vous comprenez ça. Ce n’est pas si mal. Mais j’ai eu des gens contre qui je suis candidat qui ont dit – c’est une chose terrible. Ce n’est pas une chose terrible. Nous avons une situation en Libye où, comme le dit un de mes amis, nous avions Kadhafi, il tuait les terroristes, il dirigeait le pays. Pas un homme bien. Vous pourriez dire la même chose de l’Irak, de Saddam Hussein. Saddam Hussein était un champion pour tuer les terroristes, c’est une chose. Si nos présidents étaient partis et étaient allés à la plage, le Moyen-Orient serait un endroit bien meilleur qu’il n’est. Nos erreurs au Moyen-Orient sont tellement astronomiques. Mais voilà : l’EI maintenant, c’est… Un de mes amis qui est très impliqué dans les affaires d’énergie – l’EI contrôle le pétrole maintenant en Libye. Comment avons-nous laissé arriver ça ? |
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