Une autre intéressante interview d'Annie Lacroix-Riz (ancienne élève de l'école normale supérieure (Sèvres), agrégée d'histoire, docteur-ès-Lettres, professeur d'Histoire contemporaine à l'université Paris VII DenisDiderot). Je rappelle l'adresse de son site, plein d'études historiques, ouvertes à la critique : historiographie.info
Amusant comme certaines personnes hurlent "ATTENTION c'est une historienne marxiste !" dès qu'ils la voient, comme s'il y avait seulement 2 types d'historiens : les marxistes et ceux qui disent la vérité (dont bien entendu les historiens d'extrême-droite, qu'on ne qualifiera bien entendu jamais ainsi…). Comme si l'Histoire n'était pas une matière complexe dès qu'on s'intéresse à des macro-faits, à des interprétations, etc. On voit bien qu'on n'arrive pas à comprendre en France l'Ukraine, la Russie, la Syrie, la Turquie, l'Arabie, alors que c'est sous nos yeux, et on voudrait qu'il n'y ait aucun problème pour comprendre des faits d'il y a 70 ans !
Donc oui, vous aurez ici un regard orienté – car tous les regards sont orientés. Mais Annie Lacroix-Riz fait un énorme travail sur les sources – vous n'avez qu'à lire ses livres pour le voir, qui ouvrent des perspectives souvent très intéressantes. Après, c'est le travail des historiens de se critiquer entre pairs, comme dans toute matière scientifique… Mais les saloperies du capitalisme, c'est un marxiste qui vous en parlera le mieux – et vice-versa…
Après, il faut bien comprendre que, quand nous proposons ici une analyse différente pour sortir d'une propagande (et je rappelle le "L'histoire est un mensonge que personne ne conteste" de Napoléon), cela ne signifie pas que le regard en question soit une vérité absolue, où il faut tout croire sans se poser de questions – ce qui serait risquer de retomber dans une autre propagande…
Il faut donc lire les informations avec recul et prudence, distinguer les faits des interprétations, faire preuve d’esprit critique, comme dans tout ce que vous lisez, ici et ailleurs…
la population et singulièrement les classes populaire ont de sérieuses raisons de s’inquiéter du délabrement des élites françaises en cette période troublée, et bien que ça ne soit pas de nature à les rassurer, Annie Lacroix-Riz, au fil de son dernier ouvrage, nous permet d’apprendre à quel point la propension à l’opportunisme servile est coutumière de la part de nos classes dirigeantes…
Ainsi la conférence d’Annie Lacroix-Riz, consacrée aux élites françaises entre 1940 et 1944 permet-elle de découvrir à quel point le comportement et les personnalités des politiques de l’occupation (par les nazis) peuvent rappeler ceux de la classe politico-médiatique europhile et atlantiste qui se distingue assez pitoyablement aujourd’hui, “aux affaires” du pays.
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