Les raisons pour ne pas enseigner l'arabe au CP
C'est la dernière idée poussée par Najat Vallaud-Belkacem : l'inclusion de l'arabe comme langue vivante étrangère pouvant être enseignée dès le CP, au même titre que l'anglais, le portugais, l'italien, l'espagnol, l'allemand, le turc ou le serbe. Une proposition triplement effarante. L'oubli du français, de la France, et de la République D'abord, ne peut-on pas être ébahi par cette volonté de développer l'apprentissage des langues étrangères dès le CPalors même que le niveau en français baisse de manière continue depuis de longues années. Ne devrait-on pas donner la priorité absolue à l'enseignement de la langue de la République, celle qui nous lie tous à notre pays, notre terreau commun, avant de se préoccuper de l'enseignement d'autres langues ? Les priorités de ceux qui nous dirigent sont totalement déconnectées de la réalité, mais aussi probablement des évolutions de la technologie, dont on peut croire que dans un futur pas forcément si lointain, elle pourrait bien rendre beaucoup moins utile ces apprentissages par des outils de traduction instantanés qui pourraient être installés dans les téléphones portables par exemple. Le deuxième problème que pose cette idée funeste, c'est l'encouragement des communautarismes, comme un héritage de ces enseignements des cultures d'origine. Car si cet enseignement représente une forme de soutien au maintien des traditions d'origine de migrants ou d'enfants de migrants, alors, cela représente un frein à l'intégration dans le creuset de notre pays, l'oubli de ce principe républicain qui faisait alors de tous les écoliers les descendants des Gaulois, marquant la primauté de ce qui nous unissait sur ce qui pouvait nous séparer. Bien sûr, cela pouvait être dur, comme l'a bien expliqué Malika Sorel dans « Le puzzle de l'intégration », mais c'est aussi un principe fondamental de notre pays, qui refuse le communautarisme des anglo-saxons pour une vision bien plus assimilatrice. En cela, l'enseignement de l'arabe, comme du turc ou du serbe, est un frein considérable à l'intégration des immigrés, un facteur de morcellement de la République. Et ceci est d'autant plus dangereux, que, comme le note Jean-Paul Brighelli sur le FigaroVox, la France ne dispose pas de professeurs pour enseigner l'arabe, faisant dire à la ministre de l'éducation « si les professeurs ne sont pas en mesure de le faire, nous ferons appel à des professeurs étrangers », ce qui laisse songeur étant donnée la nature des régimes des pays dont pourraient être originaires ces professeurs. Comment pourraient-ils être hussards de la République sans avoir été formés et éduqués par cette République ? Un tel casting ne revient-il pas à « faire entrer le loup fondamentaliste dans notre bergerie laïque » ? Merci donc à Jean-Paul Brighelli de nous alerter sur cette nouvelle idée effarante de la ministre, d'autant plus qu'il sait le faire sans verser dans l'islamophobie dans laquelle tombe une partie de ceux qui ont pu la dénoncer, prouvant qu'il n'est nul besoin d'être xénophobe pour s'y opposer. |
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