La Cour des Comptes pointe les failles de la lutte contre l'alcool en France
Un fléau national où la duplicité de l’État est écœurante, alcool, tabac, autant de facteurs aggravant qui risquent de vous faire mourir avant l’âge de la retraite, et là c’est tout bénef pour le gouvernement, puisque vous aurez cotisé aux diverses caisses toute votre vie, d’ailleurs, il ne s’en cache même pas…Moins intimidant qu'en rouge ou blanc, puissamment associé à la Provence, son berceau, le vin rosé a conquis l'Amérique - GERARD JULIEN AFP L'État "ne s’est pas donné les moyens" de lutter efficacement contre l'abus d'alcool, qui bénéficie d'"une tolérance générale" alors qu'il est responsable de 49.000 décès par an, selon un rapport de la Cour des Comptes, publié lundi.Ce rapport sévère de 262 pages pointe les faiblesses de la politique de lutte contre l'alcool en France qui a «une tradition bien ancrée» de production et de consommation. «La place très particulière» de l'alcool dans l'histoire, la culture, l'économie et la vie sociale «explique la tolérance générale vis-à-vis des la consommation des boissons alcoolisées dont les effets négatifs sont largement sous-estimés», note-t-il. La Cour rappelle que «le poids économique du secteur des boissons alcoolisées (22 milliards euros de chiffre d’affaires, 555.000 emplois directs et indirects) est particulièrement notable en France». Certes, la consommation moyenne d'alcool baisse régulièrement depuis 1960 (de 1,7% par an) et a atteint environ 12 litres d'alcool par an et par habitant de plus de 15 ans en 2014. Mais elle reste nettement supérieure à la moyenne des pays européens membres de l'OCDE, en particulier à celle de l'Italie (six litres d’alcool pur par an et par habitant). A côté de cette baisse de la consommation globale, le rapport relève l'augmentation de comportements à risques en particulier chez les jeunes, les femmes et les populations précaires et le fait qu'une consommation régulière, sans être excessive, peut aussi comporter des risques. Il recommande notamment d'augmenter «la fiscalité sur les boissons alcoolisées pour diminuer les consommations à risque» et de «supprimer l'autorisation d'introduction et de consommation sur le lieu de travail», avec des possibilités de dérogation en nombre limité dans l'année. La limitation de la publicité devrait concerner tous les supports numériques (Internet, réseaux sociaux...) qui échappent actuellement à la réglementation, estime par ailleurs la Cour. Pour elle, l'Etat doit faire de la lutte contre les consommations nocives d'alcool «une priorité de l'action publique» et élaborer un programme durable, «au plus haut niveau gouvernemental». Elle relève que la réglementation n'est «plus adaptée» à l'évolution des habitudes d'achats et de consommation : ainsi la vente à emporter «représente 60% des ventes mais moins de 17% des contrôles, rendant le produit très accessible, notamment aux mineurs, malgré l'interdiction de vente qui leur est applicable». Sur 8,8 millions de buveurs réguliers en France, 3,4 millions sont à risque, dont 10% seulement seraient pris en charge, selon l'observatoire français des drogues et toxicomanies (OFDT). Sur les 49.000 morts annuels causés par l'alcool (13 % de la mortalité pour les hommes et 5% de la mortalité pour les femmes), la part de ces décès chez les 15-34 ans est de 22%. L’alcool est la première cause d'hospitalisation (580.000 patients pour un coût estimé à 2,6 milliards d'euros), selon une étude publiée en 2015. Il est également responsable, chaque année, de «25 à 30 % des accidents mortels» et «de 30% des morts violentes au sein des couples», souligne la Cour des Comptes.
Source : 20minutes.fr
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