Le Monde diplomatique
... « Trump n’est pas républicain, c’est un démocrate. Les vrais conservateurs ne sont pas dupes de Donald Trump. Ce type fait des deals, c’est son métier. Je ne serais donc pas étonné si, à la mi-septembre [c’est-à-dire une fois les candidats des deux grandes formations investis officiellement], il décidait de devenir le colistier de Hillary. Le parti n’aurait alors plus le temps de choisir un autre candidat. »
Amis, copains et collègues de golf, Bill Clinton et Donald J. Trump |
L’hypothèse d’une machination aussi biscornue peut surprendre. Mais de nombreux républicains, qui s’inquiètent de l’itinéraire politique atypique de M. Trump, de ses positions rompant souvent avec l’orthodoxie de leur parti, n’oublient jamais de rappeler qu’il invita Mme Clinton à son troisième mariage. Et puis les ruminations soupçonneuses ne sont pas l’apanage d’élus locaux en colère ou de militants chauffés à blanc par Fox News, les réseaux sociaux, les théories du complot. Le 16 mars, en Arizona, M. Cruz a accusé les médias, « presque tous dirigés par des partisans de la gauche », de « faire leur possible pour que Donald soit notre choix, car ils savent qu’il est le seul candidat sur Terre que Hillary Clinton parviendrait à battre »....
Trump un agent du Parti démocrate avec comme seul but de détruire le Parti républicain?
Selon le site de fact-checking Politifact, l’actuel candidat à la primaire républicaine a en effet donné 4.100 dollars à la campagne sénatoriale d’Hillary Clinton et 2.300 dollars à sa campagne présidentielle de 2008. Les donations pour la présidentielle ont été remboursées (soit à la demande de Trump ou de Clinton, ce détail n’a pas été révélé). Il a aussi donné 100.000 dollars à la Fondation Clinton.
La famille de Trump a aussi financé les campagnes de Clinton: sa femme Melania a donné 2.000 dollars à la campagne sénatoriale de Clinton en 2006, sa fille Ivanka un total de 4.400 dollars et Donald Trump Jr., son fils, un total de 4.400 dollars pour les campagnes sénatoriale et présidentielle de la candidate.
Trump a expliqué au Wall Street Journal qu’en tant que milliardaire new-yorkais il était tout à fait normal qu’il arrose un peu Clinton:
«En tant qu’entrepreneur qui donne beaucoup d’argent à des gens très importants, quand tu donnes, ils font ce que tu leurs demandes de faire. En tant qu’entrepreneur, j’avais besoin de ça.»
Guerre civile au sein de la droite américaine, par Serge Halimi (Le Monde diplomatique, avril 2016)
Quand Hillary Clinton et Donald Trump étaient amis à New York | Slate.fr
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