dimanche 8 mai 2016

Ne faut-il pas empêcher la Chine d’acheter nos terres agricoles ?

Ne faut-il pas empêcher la Chine d'acheter nos terres agricoles ?




Une OPA alimentaire sur le monde

Cette pratique de la Chine n'est pas nouvelle. Il y a huit ans, avec l'envolée du prix des matières agricoles, la Chine se distinguait par des rachats agressifs de terres agricoles, avec environ un million d'hectares achetés sur une seule année au Mozambique et aux Philippines. Depuis, l'Empire du milieu poursuit ses emplettes dans le monde, en Asie, en Amérique Latine, en Afrique, mais aussi en Australie, où elle avait déjà acheté la bagatelle de 43 000 hectares en 2008… Mais le choc pour notre pays est venu depuis le début de l'année, quand l'information a commencé à se répandre, d'abord dans les média locaux (la Nouvelle République en parlant dès le début février), avant d'être reprise dans les grands média nationaux (Le Figaro, puis le service public), du rachat de 17 000 hectares de terres agricoles dans l'Indre.


Le deuxième problème est le prix du rachat de ces terres : 15 000 euros l'hectare, contre environ 4000 euros en temps normal. Bien sûr, cela représente une belle plus-value pour les agriculteurs, qui leur assurera sans doute une meilleure retraite, pas volée. Néanmoins, cela est une concurrence déloyale pour les agriculteurs qui s'installent, qui n'auront pas les moyens de suivre et subiront des prix tirés vers le haut. Ensuite, ainsi que le souligne même France Info, que l'on a connu moins souverainiste, cela représente un problème pour notre autonomie alimentaire, dans la mesure où il est probable que l'achat de ces terres vise à les destiner uniquement à l'exportation vers la Chine, privant notre pays d'une de ses plus grandes richesses, grâce aux excédents colossaux que l'Empire du milieu réalise avec nous.


Le rachat de ces terres est malheureusement la conséquence du laisser-passer inégal où nous ouvrons nos frontières aux produits Chinois, alors qu'ils laissent fermer les leurs, tant pour l'industrie que l'agriculture. Ne faut-il pas rapidement mettre en place un protectionnisme commercial, et foncier ?

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