mardi 10 mai 2016

[28 pages] 6e vidéo : La CIA balance tout sur l’équipe Bush !

[28 pages] 6e vidéo : La CIA balance tout sur l'équipe Bush !

Suite de notre grande série sur les 28 pages – rappel :

I. La 6e Vidéo

Cette vidéo a demandé un énorme travail, et elle contient d’incroyables extraits très peu connus, pour la première fois accessibles en français…

Il est même fascinant de voir qu’à peine 15 ans après les faits, on a les types de la CIA qui déballent – sinon tout, ne soyons pas naïfs  – au moins des choses extrêmement lourdes…

Même vidéo – version alternative si souci :

II. Le script de la vidéo

Voici le script de la vidéo

« Vieille défense de l'administration Bush… » (source : YouTube)

De 31'31 à 32'16

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Georges W. Bush, peu après les attentats du 11-Septembre

« Dick Cheney, Vice-Président de George Bush durant huit ans, 15 février 2016 » (source : YouTube)

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Dick Cheney sur Fox News, le 15 février 2016

De 0'12 à 1'51

Présentateur : « Parlons de l'information du jour : nous avons un candidat à la présidence qui vous a attaqué, vous et les décisions prises par votre gouvernement ; vous avez entendu Donald Trump accuser le président Bush et son équipe de mensonge – “ils ont menti, ils ont dit qu’il y avait des armes de destruction massive, il n’y en avait pas, ils savaient qu’il y en avait pas”. Quelle est votre réponse ? »

Dick Cheney : « Pour moi, Brett, il parle comme un Démocrate de gauche. Il a tort de diffuser délibérément ces points de vue sur la question des armes de destruction massive, qui a été soigneusement étudiée par la Commission Silverman. Ils n'ont trouvé aucune preuve de ceci. Sur l'accusation que le Président n’a pas agi avant le 11/9 pour l'empêcher, nous n'avons eu aucune information concrète à propos de ça. Il n’y avait rien que nous aurions pu faire et nous n'avons eu aucune information qui suggérait qu’il y avait une menace générale.

Mais, par exemple, si vous regardez ce que nous avons fait à la suite de 11/9, nous avons en réalité gardé la nation en sécurité durant sept ans et demi. Le Président [Bush] a mis en place d'importants programmes : programme de surveillance du terrorisme [NdT : Espionnage…], des techniques d’interrogatoire renforcées [NdT : Torture…]. Toutes ces choses nous ont procuré l’information dont nous avions besoin pour agir. Et nous avons eu l’énorme soutien de l’armée américaine. Ils ont fait un travail superbe. »

De 5'00 à 5'21

Dick Cheney : « Nous avons très bien réussi en Irak, en particulier avec un pic en 2007-2008. Puis quand Barack Obama a été élu, il a retiré notre présence dans cette partie du monde et Daesh a émergé ensuite. Vous devez raconter toute l’histoire si vous voulez vous intéresser à ces événements, et, bien sûr, M. Trump ne le fait jamais. »

De 1'51 à 4'01

Dick Cheney : « Donc quand M. Trump suggère ceci, dans mon esprit, il est loin de la réalité. Il ne comprend clairement pas ou il n’a pas cherché à connaitre les faits à propos de cette période. »

Présentateur : « M. le Vice-Président, cela ne concerne pas que le débat de samedi soir, qui était clairement enflammé. Aujourd’hui, lors d’une conférence de presse, il a plusieurs fois mis en question le fait de savoir si le Président Bush et son gouvernement ont rendu le pays plus sûr ? Écoutez… »

Donald Trump : « Mais qu’est-ce que cela veut dire que [Bush] a rendu le pays sûr après le 11/9 ? Nous avons subi cette catastrophe majeure et après… Mais qu’est-ce que cela veut dire “après” ? Mais et “pendant” le 11 Septembre ? J’y étais, j’ai perdu beaucoup d’amis qui ont été tués dans les tours. La pire attaque jamais survenue dans ce pays l'a été au cours de sa présidence ! Alors nous avons eu la pire attaque de l'Histoire, mais alors, après nous avons bien agi ? C'est comme dire, bon, ok, l'équipe de foot a pris 19 buts en première mi-temps, mais après cela, nous avons bien joué. Je ne le pense pas. »

Présentateur : « C'est le principal candidat à l’investiture républicaine. »

Dick Cheney : « Ouais, c'est difficile à croire parfois, non ? Il est clair que si vous souhaitez enquêter pour tenter de trouver un moyen de blâmer quelqu’un pour ce qui est arrivé le 11/9, il faudrait en premier lieu s'occuper de l'échec du renseignement, du gouvernement précédent – je crois que Bill Clinton a même suggéré ou il a été suggéré qu’il a eu l’occasion de prendre Ben Laden avant le 11/9 ou qu'il n’a pas réussi à le faire. Dès que nous avons été frappés le 11/9 – et je connais un peu ce sujet, j'étais dans le bunker de la Maison Blanche toute la journée – je n'y ai pas vu Donald Trump, je ne l’ai jamais vu impliqué dans quoi que ce soit qui me porte à croire qu’il a une expérience de première main ou pratique à ce sujet.

Franchement, je trouve décevant qu’il se comporte de cette façon. Je n'ai soutenu aucun candidat, je n'ai aucun intérêt dans cette campagne, mais je pense qu’il se trompe en faisant campagne sur cette base. »


« En 2012, le New-York Times indiquait dans un article titré “La surdité avant la tempête” »

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« Les dirigeants néo-conservateurs qui avaient récemment pris le pouvoir au Pentagone ont averti la Maison Blanche que le C.I.A. avait été bernée ; selon cette théorie, Ben Laden faisait simplement semblant de planifier une attaque pour détourner l'attention de l’administration de Saddam Hussein, que les néo-conservateurs considéraient comme une plus grande menace. Les responsables du renseignement ont protesté que l’idée que Ben Laden, un fondamentaliste islamique, conspire avec Saddam Hussein, un laïc irakien, était ridicule, mais les soupçons des néo-conservateurs l'ont néanmoins emporté. »


« Michael Hayden, directeur de la CIA entre 2006 et 2009, 23 février 2016 » (source : YouTube)

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Michael Hayden sur MSNBC, le 23 février 2016

De 0 à 0'19

Michael Hayden : « Les renseignements avant le 11 Septembre étaient suffisamment bons pour que nous sachions que quelque chose allait arriver. George Tenet disait “Tous les voyants sont au rouge”. Nous le savions tous. Nous n'avions pas une vision suffisante pour savoir qu’ils allaient frapper ici. C’est un jeu d’hypothèses. Ils n'avaient jamais commis une telle attaque auparavant. Nous pensions seulement qu'ils s'en prendraient à des intérêts américains. »


« Press for truth » (source : YouTube)

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De 37'20 à 38'17
De 41'49 à 43'38


« Bob Kerrey, a été gouverneur puis sénateur du Nebraska de 1983 à 2001, puis membre de la Commission d'enquête sur le 11 Septembre »

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Bob Kerrey

De 45'36 à 46'16

Bob Kerrey : « Nous avons fait serment de ne pas en parler pendant la campagne [présidentielle de 2004], je pense à raison, afin que le rapport de la Commission reçoive une meilleure écoute de la part du Congrès. Maintenant, la campagne est terminée, alors ma promesse est révolue.

M. Le Président, vous saviez ce qu'ils faisaient aux États-Unis ! Vous avez été averti par la CIA. Vous saviez en juillet qu'ils étaient là. Vous avez été de nouveau informé lors du briefing d'aout qu'il s'agissait d'une menace directe. Vous n'avez pas sécurisé nos frontières ni nos aéroports. Vous n'avez pas renforcé la police, vous n'avez pas réuni les services de l'immigration, pour arrêter ça. Et vous n'avez pas prévenu le peuple américain. Mais qu'avez-vous fait ? Rien, comme on a pu le constater ! »


“Spymasters – CIA in the Crosshairs”, Showtime, 17 novembre 2015

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De 17'50 à 19'53

Présentateur : « 7 aout 1998, Khartoum, des attentats-suicides à la voiture piégée frappent les ambassades américaines en Tanzanie et au Kenya en Afrique orientale, tuant 224 personnes dont 2 agents de la CIA. »

George Tenet : « Après ces attaques à la bombe en Afrique, je suis rentré chez moi et j'ai écrit avec fureur le mémo appelé “Nous sommes en guerre !”

J'ai dit qu'il fallait arrêter d'utiliser des tapettes à mouches. Qu'il fallait mettre un plan d'action mondial en place, avec lequel nous pourrions commencer à montrer que nous pouvons pénétrer cet adversaire, entrer dans son sanctuaire, pénétrer ses centres opérationnels, et leur tendre des pièges ! Afin de vraiment procurer aux décideurs politiques des informations solides à partir desquelles ils pourraient prendre des décisions. »

[NB : Georges Tenet a été directeur de la CIA de 1997 à 2004]

Présentateur : « Cofer Black est un agent légendaire de la CIA, qui a échappé à une tentative d'assassinat d'al-Qaïda quand il était en poste à Khartoum. »

Georges Tenet : « La première semaine où j'ai été nommé Directeur du centre de lutte contre le terrorisme [de la CIA en 1999], on m'a collé dans une salle de conférence, et tout le monde est venu m'informer sur leur zone d'activité. Je ne suis pas facilement choqué, mais là je fus stupéfié : il y avait une vague de menaces qui arrivait sur les États-Unis. Il n'y avait aucun doute dans mon esprit : les États-Unis allaient être frappés, et frappés durement, beaucoup d'Américains allaient mourir. »

Cofer Black : « Sandy Berger, le Conseiller à la Sécurité nationale à la fin de l'administration Clinton, nous a demandé de rédiger un document très important. Nous l'appelons le Document Bleu ciel. Il nous a dit : “Je veux que vous imaginiez que vous ayez toutes les autorisations et les ressources que vous souhaitez afin de détruire al-Qaïda. Que feriez-vous ?” Pénétrer le sanctuaire afghan, lancer une opération paramilitaire, nous savions exactement quoi faire. Nous étions prêts à le faire.

Le fait important est qu'aucune action ne fut décidée, rien ne fut fait. »

De 22'07 à 22'54

Georges Tenet : « Au printemps 2001, nous avons rencontré la nouvelle administration Bush et préconisé en premier lieu une opération paramilitaire [contre al-Qaïda en Afghanistan]. La réponse a été : “Nous ne sommes pas tout à fait prêts à envisager cela, nous ne voulons pas que le compte à rebours commence à tourner.” »

Journaliste : « Qu'est-ce que cela veut dire à votre avis ? »

Georges Tenet : « Que l'administration n'était pas tout à fait prête à considérer toutes les options dans la lutte contre le terrorisme »

Cofer Black : « Je pense qu'ils étaient mentalement restés bloqués à huit ans auparavant, quand ils étaient au pouvoir. Ils pensaient qu'ils connaissaient toujours les terroristes. “Mais vous êtes un gauchiste ! Calmez-vous, buvez du champagne, la nuit dormez tranquille – ils agissent le jour…” Il était très difficile de leur communiquer l'urgence de la situation. »

De 23'18 à 26'28

Journaliste : « La crise atteint un point critique le 10 juillet 2001. Richard Blee, à la tête de l’Unité anti-Ben Laden de la CIA, fait irruption dans le bureau de Black. »

Cofer Black : « Il arrive et déclare : “Chef, ça y est, la digue a cédé !” Les informations que nous avions compilées étaient absolument irréfutables. Elles venaient de plusieurs sources. C'était en quelque sorte la goutte d’eau qui fait déborder le vase.

Nous avons décroché le téléphone pour appeler la secrétaire : “Il me faut voir le Directeur, j'arrive avec Richard”. Elle m'a dit « Oh, désolé, il est en réunion avec le chef d'un service de renseignement étranger.” J'ai répondu : “Nous arrivons immédiatement, foutez le type dehors, on arrive tout de suite, il faut qu'il soit prêt.”

George Tenet est un type très intelligent. Il mâchait son cigare, se dandinait sur place, et ses yeux se sont éclairés : “Mais nous avons le film là !” Ça se voyait dans ses yeux qu'il avait compris. »

Georges Tenet : « Ce n'était pas des voyants rouges. Voyants rouges et alertes, sont des images commodes pour illustrer. C'étaient des complots qui apparaissaient. L'ambassade américaine à Sanaa allait être attaquée, des écoles britanniques et américaines à Djeddah allaient être attaquées, le monde était sur le point d'entrer en éruption.

Alors, ce qui s'est passé durant cette période, en juin et juillet 2001, montrait que la menace continuait d'augmenter. Les discours publics d'al-Qaïda étaient qu'il allait bientôt y avoir huit attaques majeures, et que le monde allait être stupéfié par ce qui allait bientôt arriver. Les terroristes étaient en train de disparaitre, les camps fermaient, les rapports signalant des menaces se multipliaient, et ceci montrait qu'on arrivait au point culminant de la menace. »

Cofer Black : « Nous avons décidé [avec Tenet] que l'étape suivante était de décrocher le téléphone blanc, d'appeler la Maison-Blanche et de dire que nous venions immédiatement. »

Georges Tenet : « J'ai dit “Condi, je dois venir te voir !” Ce fut l’une des rares fois dans mes sept ans en tant que Directeur de la CIA où j’ai dit “Je dois venir vous voir !”. “Nous arrivons sur le champ !” »

Présente à la réunion du 10 juillet à la Maison-Blanche : la Conseillère à la Sécurité nationale, Condoleezza Rice, une autre responsable de haut niveau.

Georges Tenet : « Richard [Blee] a alors commencé en disant : “Il y aura d'importantes attaques terroristes contre les États-Unis dans les semaines ou les mois à venir. Les attaques seront spectaculaires. Elles pourront être multiples. Le but d’al-Qaïda est la destruction des États-Unis ! »

Cofer Black : « J'ai dit : “Écoutez, il faut maintenant mettre le pays sur le pied de guerre IMMÉDIATEMENT !” Et j'ai tapé mon poing sur la table.

Après cette réunion, Richard Blee et moi nous sommes mutuellement félicités, parce que nous pensions que nous avions enfin réussi à convaincre ces gens, vous comprenez ? Nous avions accompli notre devoir. »

Journaliste : « Et qu'est-il arrivé ? »

Georges Tenet : « Oui, qu'arriva-t-il ? Oui, qu'est-il arrivé ? »

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Journaliste : « En gros, rien ne s'est passé ? »

Cofer Black : « … Oui, c’est vrai.. »

Condoleezza Rice écrira plus tard : “Mon souvenir de cette réunion n'est pas très net, car nous discutions de menaces tous les jours.”

“En remontant les niveaux d’alerte pour le personnel américain à l'étranger”, ajouta-t-elle, “j'ai pensé que nous avions fait ce qu’il fallait faire.”

De 27'24 à 29'06

Georges Tenet : « Si vous ne mettez pas un système de défense en place, si vous ne bouclez pas vos aéroports, ne bouclez pas vos bâtiments, ne modifiez pas vos politiques de visas, n'avez pas quelques idées de ce qui se passe aux États-Unis, ne créez pas un mécanisme avec un pivot rapide entre l'étranger et le domestique, alors on va vous faire du mal. »

Cofer Black : « Vous savez ce qui m'emmerde vraiment ? C'est quand ces types appellent ça un “échec des services de renseignement”. Nous savions qu'ils arrivaient ! Vous savez, “des intérêts américains vont être attaqués. Cela pourrait bien se passer aux États-Unis. C'est grave, c'est en train de se préparer.”

Parfois, quand je conduis ma voiture, j'y repense. Cela reste pour moi toujours incompréhensible. Comment est-ce possible ? Vous alertez de hauts responsables autant de fois, et rien ne se passe en fin de compte. Mais enfin, on est dans le remake de Twilight Zone ?! [La Quatrième Dimension] Il faut vraiment se pincer pour y croire. »

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Georges Tenet : « À la fin de juillet, nous étions assis dans ma salle de réunion, en train de réfléchir à tout ceci et de tenter de comprendre quelle forme pourrait prendre cette attaque. Et jusqu'à mon dernier souffle, je n'oublierai jamais Richard Blee regarder tout le monde et nous dire “Ils sont en train d'arriver chez nous.” Et le silence qui a suivi était tel que vous auriez pu entendre une mouche voler. “Ils sont en train d'arriver chez nous.”»

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« Dick Cheney, 15 février 2016 » (source : YouTube)

De 1'08 à 1'26

Dick Cheney : « Sur l'accusation que le Président n’a pas agi avant le 11 Septembre pour l'empêcher, nous n'avons eu aucune information concrète à propos de ça. Il n’y avait rien que nous aurions pu faire et nous n'avons eu aucune information qui suggérait qu’il y avait une menace générale. »

De 40'29 à 41'32

Journaliste : « Et maintenant, l'étoile de l'agence allait pâtir de son chapitre le plus noir. Parce que la Maison-Blanche avait une autre cible : l'Irak »

Dick Cheney : « Il n'y a aucun doute sur le fait que Saddam a maintenant des armes de destruction massive. Et il a établi des relations avec al-Qaïda. Il y a des relations entre al-Qaïda et l'Irak qui durent depuis 10 ans ! Ce n'est pas une hypothèse que j'avance, c'est le Directeur de la CIA qui nous le dit ! »

Georges Tenet : « Cette connexion n'a jamais existé ! Nous sommes intervenus à de multiples reprises pour le dire, tout le monde savait quel était notre point de vue.

Je me rappelle être allé voir le Président une fois en lui disant : Ceci doit cesser ! Nous ne pouvons pas soutenir de tels propos. »

Michael Morell (Directeur de la CIA de 2011 à 2013) : « Ni la CIA ni aucune agence gouvernementale n'a jamais trouvé le moindre indice que l'Irak ait joué le moindre rôle dans le 11 Septembre. «

John E. McLaughlin (Directeur de la CIA en 2004) « Nous n'avons jamais changé notre point de vue : Saddam n'avait joué aucun rôle dans le 11 Septembre. »


On se le refait :

Dick Cheney : « [Saddam] a établi des relations avec al-Qaïda. Il y a des relations entre al-Qaïda et l'Irak qui durent depuis 10 ans ! Ce n'est pas une hypothèse que j'avance, c'est le Directeur de la CIA qui nous le dit ! »

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En guise de conclusion…

Étonnant, non ? :)

Je souhaite conclure sur un point important que je développerai à la fin de la série – il y aura d’autres pièces importantes à venir qui le justifieront.

Il ressort assez clairement que la CIA a averti l’équipe Bush de l’imminence d’un grave danger, et qu’elle n’a presque rien fait.

Le danger est de vouloir en conclure – et c’est tentant – qu’ils ont “laissé faire” sciemment.

Pour ma part, connaissant bien ce type de mentalité néo-conservatrice que j’ai pu voir de très près à l’oeuvre tant de fois, et après avoir pas mal creusé le sujet, je n’en crois vraiment rien. Désolé, et jussqu’à PREUVE du contraire, pas de faux drapeau ici à mon avis – ce n’est pas la règle non plus…

Non, on a simplement de beaux spécimens de gros imbéciles, catégorie internationale, en l’espèce, qui se sont aveuglés eux-mêmes, et n’ont pas cru la CIA.

Réfléchissez-y, on a presque les mêmes chez nous, et on les a vu à l’oeuvre en Syrie par exemple, aveuglés par leur russophobie comme d’autres par l’irakophobie.

Le fait qu’ils aient été américains a encore accentué le phénomène (sentiment d’indéfectibilité, de fausse protection, etc.).

Il est même amusant de constater que des gens qui sont prêts à croire qu’on à affaire à des maniaques meurtriers de leur peuple ont apparemment de grosses difficultés à croire qu’ils sont juste très cons… Ce qui est quand même beaucoup plus fréquent…

Mais je concède volontiers que le fait qu’ils n’hésitent à pas à tuer des milliers d’Arabes et mentent comme des arracheurs de dents n’aide pas… C’est subtil, je reconnais. Mais notez que les mêmes n’ont même pas été fichus d’aller planquer quelques fûts d’armes de destruction massive dans le désert irakien pour justifier après coup leur invasion de l’Irak… (pas très futés comme comploteurs, hmmm…)

Bien sûr, à partir du 12 Septembre, ils ont menti et tout fait pour que leur stupidité n’apparaisse pas, et qu’on passe vite à autre chose… (“toute ressemblance avec…”)

Bref, c’est mon avis que je partage avec vous, vous pensez bien ce que vous voulez (y’a pas écrit France Inter !), mais c’est un débat qu’on n’ouvrira pas dans les commentaires (ne vous fatiguez pas, on les supprimera dans tous les cas) – ne soyez pas frustrés, les sites où vous pourrez le faire abondent… :)

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