Un petit carton jaune pour la désertion fiscale des multinationales
Bien sûr, il ne faut pas se réjouir trop tôt. Le papier du Figaro rappelle en effet que les candidats à l'élection présidentielle semblent s'accorder pour réduire le taux d'imposition sur les bénéfices pour les entreprises, à 35% aujourd'hui, parmi les plus élevés au monde. Même les démocrates proposent de le descendre à 28%, quand les Républicains parlent d'une baisse à 20%. Néanmoins, il faut quand même se réjouir de voir un Etat se rebeller contre la désertion fiscale des grandes entreprises et utiliser tous les moyens afin de mettre en échec les plans de Pfizer, qui souhaitait fusionner avec Allergan pour déplacer son siège social sous les cieux fiscaux parasitaires de l'Irlande, et ainsi économiser un milliard de dollars. Pour y arriver, le Trésor a modifié les règles du jeu d'une manière contestée par Wall Street.
Néanmoins, l'interêt de cet épisode est de montrer que quand on veut, on peut. Les Etats n'ont pas à subir les demandes effarantes des multinationales. Il est parfaitement possible de faire dérailler leurs plans, une leçon malheureusement oubliée en France pour Alstom. Mais comme trop souvent, si l'impôt sur les sociétés finit par baisser, les multinationales sortiront gagnantes... |
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