Un capitalisme de plus en plus oligarchique
Quel paradoxe a priori incroyable à voir un journal ultralibéral dénoncer un niveau excessif de profits quand un gouvernement supposément de gauche baisse les impôts des entreprises de plus de 50 milliards, puis travaille sur une réforme du code du travail allant également dans le sens du patronat ! Pour The Economist « l'Amérique était une terre d'opportunité et d'optimisme. Maintenant, l'opportunité semble être réservée à l'élite : deux tiers des étasuniens croient que l'économie est pipée en faveur d'intérêts particuliers (…) le retour sur investissement des entreprises est 40% plus élevé à domicile qu'à l'étranger (…) L'Amérique est supposée être le temps de la libre-entreprise. Elle ne l'est pas ». Il note qu'une entreprise très profitable a 80% de chance de l'être 10 ans après, contre 50% 20 ans avant.
Néanmoins, merci à The Economist de démontrer les carences de cette époque où les actionnaires font la loi, par le biais de multinationales oligopolisitiques. Mais il ne suffit pas d'appeler à plus de concurrence. Il faut bien plus que les Etats reprennent notre destin collectif en main, en mettant un frein à ce laisser-passer et ce laisser-faire dont le produit est ce capitalisme actionnarial oligarchique. |
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